Cela devait être un beau week-end : match de la France avec Mauricio Vincello, descente à Marseille pour aller voir le match avec Blaah, des rencontres, du foot, de la bière. Sauf que tout est parti en couille dès le vendredi soir. On a assisté, incrédules, à l’énormité. A l’absurde, pour reprendre le mot de notre dromadaire.

Au début, on plaisantait. J’y ai pensé tout le w.e., j’y pense encore, on a dû passer pour de gros cons. Mais c’est tout ce qu’on a trouvé pour essayer de conjurer l’horreur. Mais même, très vite, on ne rigolait plus. Sonnés. Une fois rentré, l’inquiétude prenait le dessus lorsque Luke nous apprend que Moké devait être au Bataclan. Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Pour autant, j’ai pris mon train pour le sud avec un peu d’espoir quand l’info a circulé qu’il ne faisait pas partie de la liste des victimes.

A peine arrivé au stade avec son successeur de la Canebière académie, la nouvelle tombait : Moké est mort. Dans ce petit stade marseillais, sous le soleil du sud, on n’avait plus envie. Pourtant nous sommes restés. Que faire d’autre ? René Malleville était en tribune, lui qui partageait l’amour de l’OM de l’un de nos pères de la limite du footballistiquement correct. Blaah l’a informé, René aussi a partagé notre émotion.

Le match fini, nous avons rejoins quelques twittos pour un verre à la mémoire de Moké. On parlait foot, cul, déconne. Sans doute l’hommage qu’il aurait voulu.

Je voulais lui rendre hommage, mais l’Editeur, ce si bel homme, a trouvé les mots qui résonnent bien plus justes que tous ceux que j’aurais pu écrire, ne connaissant que trop peu notre policier à la matraque verbale. Nos échanges internet me permettent seulement de dire que je porte le deuil d’un ami.

Et finalement, le seul hommage que je puisse lui rendre est de faire cette académie, à lui grâce à qui je peux de temps à autres me rouler dans la fange footballistique en essayant de faire sourire, suivant son exemple à ma modeste échelle. Je n’ai pas le même talent, mais on avait les mêmes passions. Anal, alcool et football (pas forcément dans cet ordre).

Le match :

On a joué comme des merdes, Consolat avait du ballon, Gianni Bruno a marqué, ils ont raté un péno et tous leurs tirs. Eux. Les Croix de Savoie ont eu le cul bordé de nouilles. Eux.

Les notes :

3 pour tout le monde. J’ai pas le cœur à saquer, ni encenser. C’était du foot, certains ont été bons, d’autres mauvais. Mais ils ont essayé de jouer. Et de nous faire oublier, l’espace de 90 minutes, tout ce bordel.

C’est chaud, j’espérais avoir l’inspiration pour quelques bons mots, mais toutes les vannes semblent sonner faux. Alors je n’en fais pas. Je m’associe simplement à la douleur de sa famille et de ses proches, parmi lesquels toute la bande de l’alterfoot qu’il a contribué à créer.

Arvi’pa Moké.

5 thoughts on “Consolat – eTG (0-1) : la Croix de Savoie académie je sais pas quoi…

  1. C’est bien d’écrire ça après tout ça. Quelque part ça me Consolat presque.

    ah ah ah

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