Au courrier des lecteurs : Quand Régis n’est pas un con.

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Régis Brouard a été interviewé par SoFoot afin de revenir sur ses débuts difficiles à Clermont. Il faut d’ailleurs féliciter le journaliste qui jamais n’a osé dire que Régis est un con, même s’il a du se recoudre les lèvres après l’entretien. Explication de texte par un lecteur avisé…

 

Régis, comment expliquez-vous ce début de saison manqué ?

Bah c’est l’automne comme tous les ans, forcément il pleut et les feuilles tombent.

On espérait beaucoup plus au niveau des résultats en ce début de saison. Il y avait une attente. Mais il faut savoir qu’on a changé radicalement notre façon de travailler, notre projet de jeu.

De l’usage du  « on » pour faciliter la dilution des responsabilités.

 J’ai fait une erreur, c’est que j’ai donné à mes joueurs beaucoup trop d’informations et j’ai parlé de trop de choses en même temps.

Régis a tellement de choses à dire.

Quelque part, ça a fait embouteillage.

Sous-entendu : mes joueurs ne peuvent digérer les informations que je leur donne.

Ça a été compliqué pour tout le monde. Et puis il y avait aussi la déception de la saison dernière (NDLR : la montée ratée de peu).

En même temps réjouis-toi Régis, si Clermont était monté, pas sur que tu en serais l’entraîneur.

Tout ça accumulé, ça fait un début de saison difficile.

Vous pensez galérer toute la saison comme ça ?

Est-ce que la question a vraiment été formulée de la sorte devant Régis après 30 secondes d’entretien ?

Quand on fait un mauvais départ, c’est compliqué pour récupérer.

Réciproque : Quand on fait un bon départ, c’est compliqué de continuer. Ca marche aussi.

Mais le championnat de Ligue 2 est tellement compliqué et serré que je ne peux pas vous dire si on va galérer. On ose espérer remonter, mais il y a une certitude : il va falloir s’accrocher.

Moment Wikipédia : Clermont est le seul club avec le GFC Ajaccio à n’avoir jamais joué en L1. Donc ouais accroche-toi.

Surtout contre Istres, qui cartonne en ce début de saison (3e)…

Ça fait quand même deux ans qu’ils sont dans le haut de tableau. Leur effectif a très peu bougé, ils ont un véritable projet de jeu.

C’est à dire… contrairement à Clermont ?

Ils ont fait un très bon début de saison, au contraire de ce qu’ils faisaient auparavant.

Et de ce que Clermont fait.

De toute façon, il nous faut enchaîner des victoires.

Andromède, Prométhée ont eux aussi été enchaîné. Moké aussi. C’est parfois dangereux.

Vos dirigeants vous ont-ils mis la pression pour sortir de cette situation ?

Non, ce n’est pas un club qui fonctionne comme ça.

Mais non, Clermont a l’habitude de la loose, pas de souci là-dessus !!

On a de très bonnes relations avec le président.

Non, non, non les images sont insoutenables.

Il voit ce qui se fait au quotidien. Ils sont habitués aux mauvais départs, à part la saison dernière. Il n’y a pas le feu. Il y a de la déception, évidemment, mais aussi beaucoup de recul. Ça se passe vraiment très bien.

Bah alors, tu vas perdre tranquille et rester pépère avant de retourner entraîner La Bourboule.

Après avoir longtemps patienté pour avoir votre chance sur un banc professionnel, vous vous dites que vous n’avez pas le droit à l’erreur ?

Je refuse de me mettre la pression. Clermont me donne la possibilité de mettre en place ce que j’aime et ce que je voudrais.

Mais justement Régis, que veux-tu ? T’enliser et retrouver un championnat auquel tu es habitué ?

Je sais très bien que je suis attendu dans le milieu du foot, mais ça ne me met pas plus de pression que ça. Je travaille de la même façon qu’avant. J’ai d’autres moyens pour travailler, mais mon projet de jeu reste le même. Je ne me mets pas la pression.

Trois fois le mot pression dans la même réponse, alors que le journaliste n’a pas cité ce mot. Il a du se faire dessus.

 Etes-vous déçu du niveau général de la Ligue 2 ?

Je l’avais vu et on m’avait prévenu. La Ligue 2 est très axée sur l’impact, les duels, la récupération du ballon. Il y a très peu de prises de risque. Mais le constat que je fais, c’est que toutes les équipes qui montent en Ligue 1 ont des difficultés ensuite.

Bah oui tiens, demande à Montpellier.

En Ligue 2, tout le monde essaye de contrer. Après, une chose est certaine, c’est que tout le monde est très bien organisé. La démarche c’est : « On ne perd pas et on voit ce qui se passe. »

Constat différent pur Clermont : « on voit ce qui se passe et on perd ensuite. »

Ça veut dire qu’au niveau du jeu, vous preniez plus de plaisir en National ?

Non, je prends quand même plus de plaisir en Ligue 2. Le niveau est autre, ça va plus vite, l’impact est plus important. Dans la durée et dans le temps, il n’y a pas photo. Je m’y retrouve plus qu’en National.

Et pourtant aujourd’hui, c’est le National qui risque de te retrouver.

La gestion des hommes est-elle différente entre des amateurs et des professionnels ?

Pour moi, l’approche est la même. Avec les pros, il y a une discussion plus importante, mais ils restent des êtres humains. Un groupe fonctionne d’une façon et, dans un autre club, il fonctionnera d’une autre façon.

Contradiction : l’approche est la même mais le fonctionnement est toujours différent. Forcément l’approche n’est plus adaptée quand on change de club. Non ?

On est dans l’adaptation par rapport à tout ça. Le plus gros du métier d’entraîneur aujourd’hui est l’approche psychologique. Je pars du principe que si le mec est bien dans sa tête, il sera bien sur le terrain.

Sous-entendu : tes joueurs ne sont pas bien dans leur tête.

Qu’en est-il du cas Jean-François Rivière ?

C’est lui qui souhaitait partir. Aujourd’hui, il est en attente. Des décisions vont se prendre avec la direction du club. Mais pour le moment, il est toujours au club.

 Sous-entendu : lui aussi il est enchaîné.

S’il était amené à rester, vous pourriez le réintégrer dans le groupe ?

On n’en est pas là aujourd’hui…

Moi Régis, quand un entretien m’emmerde, je réponds à côté.

S. 

 

 

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