Etienne Didot répond au questionnaire proustballe

C’est le grand retour du proustballe. La saison 3 en quelques sortes. Et pour ce premier épisode, c’est Etienne Didot, légende vivante bretonno-toulousaine qui a accepté de s’allonger sur le canaproust et de revenir un peu sur sa carrière. Commençons tout de suite par une petite présentation d’Etienne grâce au service wikibio :

Etienne Didot naît le 24 juillet 1983 à Paimpol, dans les Côtes d’Armor. De parents commerçants, il préfère marcher sur les traces de son grand frère, formé à Guingamp. Mais plus talentueux que son aîné, il est repéré lui par le Stade Rennais qu’il rejoint à 14 ans. Il y fait toutes ses classes et est lancé en L1 à 18 ans par Paul Le Guen. Les entraîneurs passent, mais Etienne reste et gravit progressivement les échelons, devenant international espoir à 19 ans puis capitaine de l’équipe à 24 ans lorsque Pierre Dréossi est coach et directeur sportif de l’équipe, comme actuellement José Anigo à l’OM mais avec plus de résultats quand même… Au début ! Une série de mauvais résultat le pousse à abandonner le banc de touche où il perd ses derniers cheveux pour y accueillir Guy Lacombe, qui a encore toute sa moustache. Fidèle à ses habitudes, l’ancien entraîneur du PSG écarte les joueurs les plus importants de l’équipe, et Etienne alterne donc les matches en CFA et les matches sur le banc de touche. Il quitte son club formateur le mercato suivant après y avoir passé 11 ans et rejoint le Toulouse Football Club en 2008, qui est donc son 2e et actuel club. Il abandonne le numéro 22 comme un symbole de son département pour s’emparer du numéro 8, qui correspond donc à son poste : milieu relayeur. Il y achève sa 6e saison, étant passé avec son aisance naturelle du 4-5-1 défensif au 3-5-2 casanovien.

Merci wikibio. C’était passionnant. Passons maintenant au questionnaire proprement dit

1. Le principal trait de votre caractère lorsque vous jouez ?
Compétiteur.

2. La qualité que vous souhaitez voir chez un autre joueur ?
L’esprit d’équipe

bis et chez un(e) journaliste sportif(ve) ?
La simplicité.

3. Votre principal défaut quand vous jouez ?
Difficile de répondre. Je ne suis pas forcément mauvais perdant…en fait, je ne pense pas assez à marquer. Voilà, je pense que c’est ça.

4. Votre rêve de bonheur footballistique ?
Gagner une coupe ! La coupe de France du coup.

5. Quel pourrait être votre plus grand malheur de joueur ?
Ne plus pouvoir exercer, tout simplement.

6. Etes vous supporter (pays/club) ?
Oui, du Stade briochin. Mon frangin en est l’entraîneur.
D’un pays, ben, la France, évidemment.
Puis je suis supporter de l’équipe de Bretagne aussi (1 sélection, contre le Mali, en 2013 ndlr). ça n’a pas encore été annoncé, mais c’est prévu qu’on refasse encore un match cette année.

7. Le pays où vous désireriez évoluer ?
la France, c’est bien. Sinon, l’Argentine pour l’ambiance des stades, la folie… Ou le Chili ! Ma femme est chilienne.

8. Peut-on supporter plus d’un club ?
Oui. Bien sûr. Pourquoi pas. On a le droit d’aimer plusieurs équipes.

9. Le plongeur/simulateur que vous aimez quand même ?
Ce n’est pas vraiment un simulateur, plutôt un truqueur, mais je dirais Motta, le Parisien.

10. Vos journalistes sportifs favoris ?
Je n’en ai pas spécialement.

11. Vos poètes préférés ? Dans le foot bien sûr.
Heinze. Il envoyait sévère.

12. Vos héros de fiction footballistique favoris ? (Si vous en avez)
Enfant, je regardais Olive et Tom forcément. Donc le brun, là, c’était Olive ? Ben voilà.

13. Votre (joueur) artiste favori ?
Zidane, sans hésiter.

14. Vos héros footballistiques actuels ?
Si seulement j’en avais.. On va dire Iniesta, c’est le joueur que je préfère regarder jouer.

15. L’erreur d’arbitrage qui vous a fait sourire ?
Le week-end dernier. L’arbitre a sifflé un pénalty contre moi. Il a cru voir faire une faute sur Béria.

16. Vos noms favoris de joueurs (juste les noms et leur sonorité) ?
Je vois pas comme ça…Ah si, Rat (prononcé Rate) de Donetsk. J’ai échangé deux fois mon maillot avec lui, ce qui fait qu’à la maison, j’ai deux maillots de rat (prononcé comme l’animal, ndlr).

17. Ce que vous détestez par-dessus tout dans le foot ?
Les gens qui arrêtent leur carrière et qui juste après crachent dessus.
Non, non, je n’ai pas d’exemples…

18. Le cas de dopage qui vous fascine / intéresse le plus ?
Franchement, je vois pas. J’avais lu un article sur l’Italie à la grande époque. C’est ce qui me vient en tête, mais ça ne m’intrigue pas plus que ça.

19. La réforme que vous admirez le plus dans le foot ?
Que les grillages aient été enlevés autour du terrain. C’est quand même plus sympa et plus convivial de sentir la proximité avec les gens.

20. Où et comment auriez vous aimé exercer votre métier pour la dernière fois ?
Sur une finale de coupe de France si je ne vais pas en Amérique latine.

21. État présent de votre esprit professionnel ?
Concentré sur le sprint final avec comme idée de se lâcher à 200% !

22. Votre statistique préférée ?
Le nombre de passes et de ballons touchés. C’est celle qui correspond le mieux à mon poste.

22. Faute qui vous inspire le plus d’indulgence ?
Le mec qui se sacrifie sur une contre-attaque. Surtout si c’est dans les dernières minutes. Je n’ai pas d’exemples précis non plus.

23. Votre devise et votre devise de club préférées ?
Franchement, je n’ai aucune devise. Les mecs qui en ont une, ça m’échappe un peu. J’ai juste un état d’esprit, mais pas une devise.
Pour les devises de club… ben, je les connais pas en fait. Même celle de Toulouse, je ne sais pas.

24. Si vous pouviez choisir un autre poste, lequel auriez vous aimé occuper?
Evidemment, attaquant pour marquer des buts !

25. Quelle est votre célébration de but préférée ?
La Gavotte, bien sûr. Fierté bretonne.

26. Quel est votre stade préféré ?
Le Parc des Princes.

27. Votre CSC préféré ?
J’ai en tête le but du Rémois contre Paris (Mandi, son 2e, ndcvm). Il était magnifique celui-là.

28. Votre occupation préférée en dehors du foot ?
M’occuper de ma femme et de mes 3 filles.

29. Si vous n’aviez pas été footballeur , dans quel corps auriez vous officié ?
Je ne sais pas trop. Peut-être commerçant comme mes parents. A Paimpol, du coup.

30. Qui souhaiteriez vous voir répondre à ce questionnaire ?
Adrien Regattin.

Questions bonus

A) – Didou Didot, dis-don’, chouette carrière quand même

31 ) Le truc qu’aucun supporter rennais ne peut oublier te concernant, c’est ton but à la Beaujoire. Au moment où tu vois les filets trembler, tu te souviens de ce que tu te dis ?
Celui avec Rennes ? Parce que j’ai encore marqué un but cette année. C’était la folie dans ma tête.  Kim fait un super travail sur le côté droit et je coupe au premier poteau. J’y ai d’autant plus repensé quand je suis retourné à la Beaujoire cette année que je n’y étais même pas encore retourné depuis, entre mes blessures et la L2. Et même si je n’y avais pas pensé mes amis rennais me l’auraient rappelé… Ils n’ont pas arrêté de m’en parler avant le match. Du coup, quand j’ai marqué cette année : gavotte.

32) Est-ce que ça arrivait que Cyril Jeunechamp se fasse expulser des séances d’entraînement ?
Il était parfois tendu. Souvent même. Mais non, il n’était pas expulsé quand même.

33) Tu prends souvent des nouvelles de Yoann Gourcuff ? ça n’a pas l’air d’aller très fort…
Oui, je suis toujours en contact bien sûr. Je l’ai même revu quand on a joué à Lyon.

34) Est-ce que t’es aussi en contact avec Nicolas Fauvergue et est-ce qu il t’arrive de revoir son but, la nuit, avant de te réveiller en sueur ?
Ah, le fameux…Non, je n’en rêve jamais. Mais ça m’arrive souvent qu’on m’en reparle. Surtout des Toulousains en fait, vu que c’est grâce à ce but qu’ils ont pu jouer la ligue des champions ( le tour préliminaire, ndlr).
Et non, je ne suis pas du tout en contact avec lui.

35) Tu as fait partie de la liste des 30 joueurs de Raymond Domenech juste avant l’euro 2008, alors que tu n’avais jamais été appelé et que tu venais de traverser une saison un peu compliquée… tu t’es imaginé devenir le Pascal Chimbonda de 2008 ou ça t’a fait piger avant tout le monde que Raymond ne savait pas du tout où il allait ?
J’avais fait quelques bons matches en fin de saison, dont au moins un où il était venu superviser. Je l’avais croisé du coup. Il m’avait dit de continuer comme ça. C’est comme ça que j’avais pris cette présélection. En tous cas, ça m’avait fait très plaisir.

36) Après Rennes, tu pars à Toulouse. Le fait que Guy Lacombe s’y était planté a-t-il motivé ton choix ?
Non, je n’étais pas au courant. J’étais encore jeune, et il fallait que je joue. Je ne prends du plaisir que sur le terrain. Puis mon frangin y avait joué.

37) Pour ta première année avec le Téf’, vous vous inclinez en demi de coupe de France à domicile face à Guingamp qui était en infériorité numérique. La veille Rennes s’imposait à Grenoble. Sur le coup, tu te dis « merde » quand même, non ?
Ouais, carrément. C’est une des mes pires défaites depuis le début de ma carrière. Une des, si ce n’est la pire.

38) Vous jouez aussi une demi de coupe de la ligue face à Marseille. Franchement, Brandao borgne, à la télé, c’était déjà assez impressionnant. Sur le terrain, ça foutait carrément les chocottes ou pas ?
Me souviens juste qu’il nous avait fait très mal. J’avais oublié qu’il était borgne.

39) Lors de ton dernier match à Rennes avec Toulouse, tu es sorti sous les applaudissements du public. ça doit faire bizarre d’être plus applaudi à l’extérieur qu’à domicile.
C’était très touchant. Me faire acclamer par le stade comme ça, alors que je porte en plus le maillot toulousain… C’est un de mes meilleurs souvenirs. ça montre que les gens t’oublient pas et qu’ils gardent une bonne image de toi. En tant que breton, ça fait encore chaud au coeur.

40) Est-ce que tu regrettes de ne pas avoir été transféré à Arsenal pour compléter une chouette carrière sans titre ?
Jouer à Arsenal, en tous cas, ce serait pas mal. Même sans titre.

B)- Questions diverses et un peu avariées

41) Après des années passées dans l’antre de la galette saucisse, tu seras sûrement sans doute d’accord avec moi, la saucisse toulousaine est quand même très surcôtée….
Franchement je préfère la galette saucisse. Y’a pas photo

42) Après Rennes et les galettes saucisses et Toulouse et sa saucisse préfères tu comptes finir ta carrière à Strasbourg, à Montbéliard, à Francfort, à Morteau ?
Morteau, c’est où ? Enfin bon, non, ça me dit trop rien tout ça.

43) Tu as un prénom de chanson connue, un nom de famille de chanteuse, et ta femme est chanteuse… T’as pas peur que ta fille soit prédéstinée à faire de la musique ?
Putain, merde, c’est vrai. J’avais pas remarqué. J’irais les voir en tous cas. T’entends les cris là ? (non, ndlr) C’est ma femme, elle est en train de chanter.

44) C’est quoi le truc breton qui te manque le plus dans la ville rose ?
Les Bretons…Les Bretons, tout simplement.

45) A force d’être harcelé par les supporters rennais pour revenir au club tu n’as pas peur d’être un jour kidnappé par un collectif d’intégristes ?
Non, jamais. Et maintenant que tu le dis…

46) Tu te souviens de la question la plus con qu’un journaliste t’ait posée (ce questionnaire ne compte pas, nous ne sommes pas journalistes) ?
Franchement non. (marque un temps de réflexion). Je me suis empressé de l’oublier, et du coup je ne m’en souviens toujours pas.

47) Entre ces 5 phrases toutes faites-expressions, laquelle nous promets-tu de ne jamais ou plus jamais utiliser
a) Dans le football, tout est possible
b) Tout va très vite dans le football
c) « Comme je l’ai dit »
d) L’important, c’est les trois points
e) On prend les matches les uns après les autres
Merde, je les dis toutes ! Le truc, c’est qu’on est obligé de répondre des trucs comme ça avec les questions qu’on nous pose. On ne va pas répondre qu’on pense au match dans 15 jours… Donc, j’ai bien peur pour vous que vous les entendrez toujours. Même quand on sera plus là en fait, elles seront encore dites.

C) question conclusive

Lorsque Toulouse obtiendra un pénalty, seras-tu prêt à prendre tes responsabilités ?
Pourquoi pas ? Je fais généralement partie des tireurs désignés, donc oui.

Nous tenons à remercier Etienne pour sa disponibilité et sa bonne humeur.