Evian – Caen (0-3) : LA Croix de Savoie Académie livre ses notes

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C’est un départ manqué, semble-t-il.

Salut mes petiots, et bienvenue pour une nouvelle tranche de vie des Croix de Savoie.

Nous revoilà reparti pour un quatrième tour de piste en Ligain. Pendant que vous vous touchiez devant les entrainements de Zlatan, notre équipe se renouvelait dans les grandes largeurs (voir ici). Les matchs de préparations étaient du même tonneau que les saisons précédentes, avec des matchs peu enclin à nous faire sauter au plafond.

Nous partîmes plein d’espoir avec Franck Ripoux, nous racontant des souvenirs de ses 4 dernières saisons dans mon véhicule : émotion teintée de nostalgie à l’évocation de la finale perdue au SDF, rire franchouillard et viril quand nous repensâmes à la hype Renard ou un ton grave et solennel lorsque nous analysions notre effectif actuel et nos espérances mercatanales.

Nous étions détendus, et le regard de miel de Franck conjugué à sa main sur ma cuisse, ferme mais douce comme un matin d’automne, fit monter en moi des sensations inavouables. Ses doigts fébriles sur ma chair humide étaient à l’unisson de l’espoir suscité par ce match de reprise. Nous étions prêts à en découdre au Parc des Sports d’Annecy.

 

L’adversaire :

Le Stade Malherbe de Caen ma couille ! C’est donc un promu qui nous rend visite, qui a bien négocié le passage au niveau supérieur : recrutement anticipé et de qualité, des matchs de prépas probants, et surtout LE joueur ultime : Julien Féret, que j’admire particulièrement. Un équipe croisée une seule saison en 2011/2012 avant qu’il ne nous quitte en L2, avec un bilan peu flatteur pour nos couleurs : 1 nul et une défaite. Méfiâtes donc.

 

Notre équipe du soir :

Un 4/2/3/1 dans la continuité de nos matchs de fin de saison dernière, avec Koné en place d’un Tié-Bi malheureusement parti pour la Grèce; Juelsgaard en latéral gauche pour son baptême de feu en L1 et Bruno en pointe. A noté que Mongongu et Mensah sont au piquet pour d’obscures raisons. L’entraineur aussi d’ailleurs, a force de montrer ses grosses baloches à tout le monde, il est suspendu.

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Le match :

Condition climatique : Vaginale (chaud et humide).

Spectateurs : 9915 selon le club, 387 selon Yves Bontaz.

Arbitre : Saïd Hey-Jimmy.

 

1ère période :

Les dix premières minutes sont pour nos gars avec une possession presque à sens unique, les Caennais regroupés et bien organisés laissent venir la gonfle poliment dans leur moitié de terrain, et nos joueurs sans trouver la faille dans la profondeur tentent de les faire déjouer.

Raté, puisque à la douzième minute, pendant que Nangis est parti dans le dos de Sabaly tout en faisant un enfant à Angoula, Duhamel se positionne en pas chassé devant le but, sans pression. Remise de l’ailier pour son avant-centre, qui d’un plat du pied sécurité, trompe Hansen. 1 à 0.

Voilà le genre de début de match relativement habituel chez nous, ca va s’arranger me dis-je. Début de révolte du côté des Croix, mais plutôt du genre révolte de gazaouis avec deux crottes de nez et une roquette tirée par un enfant de 4 ans. Benezet s’essaye par deux fois sans cadrer, et Bruno tente sa chance largement à côté aussi (23ème).

Que de faiblesses dans nos tentatives, on a du mal à passer dans l’axe, on n’exploite pas les ailes il y a un réel souci dans la transmission. La suite devient cocasse si on a un penchant pour l’eau écarlate, Nangis s’amuse encore de la « défense », et, facétieux, frappe mollement certainement à côté. Toutefois, Hansen décide de se coucher aussi vite qu’une nonne devant le fruit défendu et repousse péniblement le cuir, qui profite à un Duhamel esseulé, 2 à rien (31 ème). On assiste à un mauvais sketch de Laurent Gerra (pléonasme).

Nous manquons de tout ce que l’adversaire applique avec autorité, et pendant qu’en tribune Dupraz retire l’oreille interne en choisissant le chemin tortueux du globe oculaire de son voisin, Patatino déborde sur sa droite, Juelsgaard le regard dans le vide recule jusqu’au panneau publicitaire. L’ex marseillais-en-prêt centre en enroulé rotatif du droit, Duhamel entre les deux centraux coupe la trajectoire du ballon de la tête, filoche et 1 et 2 et 3 0 (37ème)! C’était bien la peine de ridiculiser des mecs en Peugeot pour tendre le derche à des Normands.

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Voisin de tribune de Pascal Dupraz à la mi-temps.

 

Analyse de la mi-temps, un schéma mal assimilé par les joueurs et des déplacements aussi inutiles que contre productif. Wass, Camus et Benezet ont permuté toute la première mi-temps en oubliant de créer un début de relation attaque/défense avec leur latéraux respectifs. Sorlin et Koné était noyé dans le milieu à 4 du SMC. Des Caennais, généreux bien positionné et rapide en contre, le tout mâtiné d’une insolente réussite… Bruno seul et peu inspiré devant, des défenseurs centraux qui font une descente d’organe à chaque attaque de l’adversaire…Notre gardien qui fait une passe-dé à un mec qui s’appelle Duhamel. On a fait le tour je crois.

Dupraz nous démontre sa science tactique à PES 2001 en passant à un 4/4/2. Camus est remplacé par Nielsen, et le spectre d’Angoula sort pour Mongongu. 

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Notre défense en première mi-temps, avec un Angoula accueillant

 

 

2 ème période :

Frank est abattu, et moi aussi, on a beau être passionné et un peu cons tous les deux, on n’a pas le commencement d’une illusion quant à l’issue de ce match. On ne se le dit pas par pudeur, mais sur le moment, il a un regard de Suisse Allemand de sixième génération qui en dit long : mon Franck est résigné. Putain, moi aussi, j’ai le blues.

Wow, je me perds et nous voilà à la 53ème : Nangis (encore lui) s’enfonce tranquillou et décoche une frappe du gauche en mode énervé, Hansen de détend bien et dévie en corner. On attend la première frappe cadrée du match des Roses, je vous le rappelle, et nous sommes à la 80ème. Barbosa rentre pour Sorlin pour amener un peu de folie dans l’entrejeu, mais les Caennais maitrisent le rythme du match. Nos premières cartouches ont lieu dans le dernier quart d’heure avec une astucieuse passe de Bruno pour Koné, que Vercoutre dévie en coup de pied de coin (81ème). Bruno qu’on croirait tout droit sortie d’un stage de foot Dugarry, tire devant le but vide au dessus (83ème), et Nielsen d’une belle frappe enroulé à 22 mètres fait une nouvelle fois intervenir l’ancien animateur de banc Lyonnais.

Rideau. Huée méritée dans les travées. Page blanche. Indigence collective. Honte putréfiée.

Purée, je suis tellement traumatisé que j’écris comme Pascal Praud, t’as vu ?

 

 

Les visiteurs :

Une équipe qui ne panique pas, qui connait son système, et qui dégageait un bon esprit collectif. Et Julien Feret en bonus. Des vrais premiers de la classe.

Un coup de chapeau à la trentaine de supporters normands qui ont fait la fête joyeusement et dans le respect de son adversaire du soir, qui pourtant n’en méritait pas tant. Ils nous ont fait un petit chant de soutien à Luzenac et un message amicanal à Thiriez. Bravo à eux.

 

Les notes :

Hansen (1/5) : passeur et complètement hors du coup sur le deuxième but il a aussi été limite dans l’attitude sur le troisième. Il est au courant que le concept de hiérarchie chez les gardiens est inconnu à Dupraz ?

Julesgaard (0/5) : très limité techniquement, très faible au niveau tactique, très mauvais défensivement, très dur à prononcer.

Angoula (0/5) : Coupable, coupable et coupable. 4 mois en CFA 2. Remplacé par Mongongu (non noté) qui a amené plus de sérénité mais n’a pas brillé par son jeu au pied.

Cambon (1/5) : un peu plus d’interventions que son binôme, mais aussi catastrophique sur le placement défensif. Quelques bonnes relances tout de même.

Sabaly (2/5) : il a surnagé en défense et a améné deux actions dangereuses sur le but adverse. Un exploit en soi, au vu de notre soirée.

Koné (2/5) : brouillon, il n’a pas survécu au milieu discipliné de Caen. Mais il a réussi deux gestes techniques dans le même match. Une première dans sa carrière.

Sorlin (1/5) : il a moins couru qu’à l’accoutumée, ce qui est assez indescriptible comme situation. Trop de déchets dans les passes, donc inutile. Remplacé par Barbosa (non noté) qui a apporté un peu de percussion, mais celle que tu entends sous ton balcon à la Fête de la Musique.

Benezet (2/5) : il était en jambe et son registre technique n’était pas si mauvais. Il s’est vite perdu dans le replacement défensif a force de permuter avec ces compères du milieu.

Wass (2/5) : Méconnaissable dans le jeu, il n’a rien amené offensivement mais a été un peu mieux dans le cœur du jeu en deuxième mi-temps.

Camus (2/5) : il a été le seul capable de tenir un peu le ballon pour faire bouger le bloc caennais. Sacrifié pour le passage en 4/4/2 à la mi-temps. Remplacé par Nielsen (non noté) qui s’est procuré, par sa puissance, une jolie occasion. Il a étiré le bloc et s’est au moins démené avec des appels.

Bruno (2/5) : Il a joué comme un mec dont Bruno serait le prénom. Seul en première mi-temps aux avants postes, il a un peu plus existé avec Nielsen à ses côtés.

 

La prochaine acad’ en en terre Bretonne contre Rennes vous sera conté par l’ineffable Franck Ripoux, de retour en force.

Pour le match du PSG je serai en vacances, donc ne vous attendez pas à une livraison de notes, mon camping dans la Creuse ne me le permettra pas.

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L’avis du mec d’en face, c’est chez un ptit nouveau, Cyril Water.

Bises avec de la raclette dedans.

Pasacal diot-Maid

3 thoughts on “Evian – Caen (0-3) : LA Croix de Savoie Académie livre ses notes

  1. Perso je ne partage pas ton avis sur Hansen, qui nous a aussi sauvé d’un 5-0 à mon sens.

    J’enlèverais bien un point à Benezet et Wass pour lui donner à lui.

    Mais sinon, je partage l’article.

  2. Tu n’as pas tort. J’aurais mis également plus à Camus s’il n’avait pas joué 45 minutes, ce qui était par ailleurs incompréhensible .
    Mais donner des notes sur une prestation individuelle dans un sport collectif est un exercice compliqué et inévitablement diffamatoire. Et je cite Frédéric Jaillant pour le coup.

  3. J’étais tellement émoustillé d’être en présence de mon élève qui a dépassé le maître que j’ai même pas eu peur quand on a failli se planter dans la descente vers Annecy quand Pascal a confondu son levier de vitesse avec mon plus bel organe.

    Quel dommage que la soirée fist à laquelle on se destinait ait eu lieu en première sur le terrain, nous coupant toute velléité de faire de même après le match.

    Sinon bravo à notre nouveau maillot dont les couleurs représentent bien le foutre caennais sur nos anus prolapsés.

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