Evian-OM (1-2), la Canebière Académie remonte la pente
Avec de beaux moments d’amour.
« Après examen des images nous avons pu déterminer la cause de l’accident : c’est le planter de bâton », expliquait le procureur de la République d’Albertville.
Aioli les sapiens,
Sale début d’année en ce qui me concerne : le directeur de la Ménagerie m’a fait comprendre qu’il n’était plus question de flâner oisivement dans la Ménagerie en lutinant de l’espèce menacée. Non, désormais il me faut travailler pour gagner mon picotin. J’ai dans un premier temps été affecté au transport des Rois-Mages pour la galette des Rois, en attendant d’être affecté à d’autres tâches débilitantes. Tout ça pour expliquer la raréfaction des images animées dans les Canebières académie, qui n’est due qu’à cet emploi du temps chargé et non à un prétendu lobby gif.
Bref, revenons à la rencontre, qui voyais les olympiens prendre de la hauteur pour tenter de remporter notre premier match de championnat sous la direction de José Anigo.
L’équipe
Rien de spécial à signaler, à part le retour de Valbuena sur le banc. Payet l’intermittent rejoint les fauteuils, laissant Khalifa goûter à l’air des alpages dans un hybride 433/442 où Thauvin ferait office de meneur. Cela donne :
Mandanda – Abdallah-Nkoulou-Diawara-Mendy – Romao-Cheyrou-Lemina – Khalifa-Gignac-Thauvin
Le match
Le tout début de match est olympien, André-Pierre nous gratifiant d’entrée d’une hésitation aboutissant à superbe loupé sur un service de Khalifa. (« Désolé les mecs, j’ai pensé », semble-t-il s’excuser). Par la suite, notre défense s’applique à démentir le cliché selon lequel la rue de la République serait le seul boulevard haussmannien de Marseille. Alignements foireux, marquage aléatoire, relance plein axe, manque de tranchant dans les duels : tout est fait pour faciliter le passage des attaquants adverses, bien que la possession du ballon soit plutôt olympienne. Sur un coup-franc, Sougou a la gentillesse de foirer une occasion généreusement offerte par notre défense. De peur de se montrer impoli envers des adversaires si prévenants, Modou saisit une nouvelle occasion sur le corner qui s’ensuit, en dominant Abdallah et Lemina pour lober Mandanda de la tête (1-0, 15e).
Reste que la défense savoyarde donne aussi peu de signes de sérénité que la nôtre pour peu qu’on la presse un minimum. Sur un ballon aérien dans la surface, l’entreprise « Gignac Travaux Publics SA » entame les travaux de terrassement : gagnant un duel à la pelleteuse face à deux défenseurs, André-Pierre livre un terrain dégagé à Cheyrou qui, des 16 mètres, place un bel intérieur du gauche dans la lucarne de Laquait (1-1, 22e).
La domination olympienne se poursuit tout au long de la mi-temps, mais l’incertitude du résultat est avant tout entretenue par les prestations hasardeuses des deux défenses. En bons connaisseurs des défenses latérales en bois, nous ne pouvons ainsi qu’apprécier la manière dont, sur une touche en notre faveur, une adroite déviation de Cheyrou suffit à envoyer Khalifa au débordement côté gauche. Servi à l’entrée de la surface, Thauvin s’infiltre, échappe à une tentative de tacle attendrissante d’inoffensivité, et centre pour Gignac et son coup de boule de démolition (1-2, 39e).
L’entente entre Thauvin et Gignac s’améliore de jour en jour.
En deuxième mi-temps, Marseille essaie de gérer son avantage en jouant plus bas : après quelques réglages, nous maîtrisons le sujet et, sur une contre-attaque, Khalifa trouve la barre d’un beau tir. Evian se montre peu menaçant, mais se procure quelques occasions par manque de concentration ou d’agressivité de notre part. Nous gâchons quant à nous quelques contre-attaques par manque de précision dans la dernière passe. Faute d’avoir assuré la victoire, nous nous crispons dans le dernier quart d’heure, avec de nouveau un placement trop reculé qui nous amène à subir les attaques de savoyards se présentant désormais en nombre : suffisant pour assurer le quota de substances douteuses au fond de nos slips, mais pas assez pour nous priver de trois points mérités.
Les notes
S. Mandanda (3/5) : Se taper une sègue avant un match, certains joueurs le font. Mais tu aurais pu enlever tes gants pour faire ça, cela nous aurait évité ces frayeurs sur quelques prises de balle.
N. Nkoulou (2/5) : Il a fabriqué des courants d’air pendant toute la première période, avant de prendre conscience qu’il jouait contre les attaquants d’Evian, et de retrouver un minimum de sérieux et de dignité en seconde.
S. Diawara (3/5) : Pompier de service, le genre qui écrase ton chien et ta fille en se précipitant pour aller éteindre l’incendie. Efficace, dans son style.
B. Mendy (2+/5) : Moins spectaculaire en attaque comme en défense, ce qui n’est pas forcément un mal. Du déchet dans les deux secteurs mais pas de catastrophe, donc.
K. Abdallah (2+/5) : Il donne toujours l’impression de transpirer d’application sur le plus anodin de ses gestes. Je suis sûr que quand il était minot, son père lui disait « réussis ton contrôle sinon tu finiras comme Jérémy Morel ».
A. Romao (2/5) : Service minimal pour Alaixys, que l’on aurait aimé voir prendre plus de responsabilités lorsque les attaques adverses s’intensifiaient. Ah, et aussi, tant qu’à descendre les adversaires, plutôt le faire à 45 mètres du but qu’à 25.
M. Lemina (2+/5) : Ca manquait un peu de semelles et de coups d’épaule à mon goût. Si c’étaient des milieux de terrain délicats et fragiles que je voulais voir, je serais plutôt supporter lyonnais.
B. Cheyrou (4/5) : Le revoir jouer haut et gagner des duels, passe encore. Le voir marquer d’une frappe de loin, c’est étrange mais on s’en accommode. Mais de l’avoir vu sourire, j’arrive pas à m’en remettre.
F. Thauvin (4/5) : L’altitude, le froid, ou simplement le fait de jouer contre des clowns en rose dans une ville de merde, toujours est-il que Florian a eu besoin d’un peu de temps de s’acclimater à Annecy. Le choc des cultures passé, il nous a montré de belles fulgurances.
S. Khalifa (3+/5) : « Echangerez-vous Saber Khalifa contre deux barils de Sougou ordinaire ? », telle était la question-clé de ces retrouvailles alpino-méditerranéennes. Sur ce match-là, en tout cas, on n’est pas perdants.
AP Gignac (4/5) : Si un vétérinaire tordu s’imaginait d’étudier ce que donne un éléphant sous amphétamines, je lui suggèrerais de visionner le match actif et dévastateur d’André-Pierre. C’est pas beau à voir, mais ça marque autant que Falcao.
Les remplaçants
D. Payet pour S. Khalifa (64e) : Depuis qu’il se tape François Hollande, il est vraiment à côté de ses pompes.
M. Valbuena pour F. Thauvin (72e) : Difficile de retrouver son coup de rein après un mois d’arrêt, et ce ne sont pas les gros membres du comité qui me contrediront.
G. Imbula pour M. Lemina (85e).
L’invité zoologique : Bertrand Canard-Laquait
Sous la pression populaire, la Canebière Académie cède et invite donc Bertrand Canard-Laquait, réclamé à cor et à cri par les plus acharnés de nos lecteurs. Pour toute réclamation, adresse-toi aux princes du calembour sur la page du concours zoologique.
– Les autres : Ils font partie du bataillon d’équipes indigentes de cette ligue 1. Pas grand-chose à en dire, si ce n’est pour signaler que Sougou – outre son ouverture du score – fut l’un des plus disponibles et actifs, même s’il s’est montré maladroit à plusieurs reprises.
– Vu d’en face : non.
– Le classement : la remontée fantastique s’opère : on reprend 3 points sur Lille et Bordeaux, 2 sur Monaco et Saint-Étienne, et nous voici cinquièmes à … ah ouais, à encore 8 points du podium, quand même.
– L’info people : Jérémy Morel passait à 30 millions d’amis ce dimanche. Non, pas un sujet sur les chèvres, il était là pour nous présenter ses deux beaux terres-neuves (un chien aux pattes palmées, comme par hasard). Bref, si tu as raté, tu as quelques jours pour le retrouver ici.
– La dernière minute : paraîtrait-il qu’Alvaro Pereira est attendu à Marseille pour passer la visite médicale en vue de son prêt. L’Inter semble content de s’en débarrasser…
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.
On se quitte sur une belle image d’amour (clique pour le bonus).
Bises massilianales,
Blaah.
Te sachant grand fan de jo le sconse, j’aimerais connaître ton avis sur Imbula. Je ne me suis toujours pas remis de son entrée en jeu, ce type est un psychopathe.
Eh mais Morel à ’30 millions d’amis’,je pensais que c’était une blague de la Twittosphère qui m’avait une nouvelle fois échappée.
Notre entrée en matière à juste était catastrophique et slipesque, si je puis me permettre…
Franchement Evian si ils veulent se sauver, faut au moins poser des problèmes dans l’envie, si ils sont au taquet là contre nous, ben mon vieux, ils vont se faire démonter par Valencienne et Sochaux…
Concernant Imbula, je n’arrive pas a me decider, lui non plus d’ailleurs, si on a affaire au prochain Tigana ou à un vulgaire Benoit Cauet…
« Ca manquait un peu de semelles et de coups d’épaule à mon goût. Si c’étaient des milieux de terrain délicats et fragiles que je voulais voir, je serais plutôt supporter lyonnais. »
magnifique