Impact Montréal – Portland Timbers (2-3) : L’Impact Académie rencontre l’entraîneur-chef

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Un entretien boulversifiant.

Le jour de la marmotte

La pièce est sombre, froide et humide. Je n’ai pas choisi cet endroit, il ne me ressemble guère. C’est son idée, évidemment. Je n’avais jamais ressenti pareille angoisse pour un simple interview et j’appréhende l’arrivée de cet homme que je ne connais que très peu. Et merde, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour un buzz éphémère ! Je n’ai pas le temps d’aller plus loin dans mon raisonnement, coupé dans mes pensées par le cognement contre la porte. L’homme entre. Il aura bientôt 48 ans, mais il en paraît aisément dix de plus. Le visage frappé par le temps, mais surtout, d’après moi, par les dégâts que peuvent provoquer une société et un entourage sur une âme incomprise, ce triste sire arbore quand même le sourire naïf que portent ces chanteurs aveugles, regard mort mais errant dans un bonheur que lui seul ressent. À pas lents, il s’approche de moi, tire la chaise devant lui et s’assoit. Il est 14 heures, l’interview de l’entraîneur-chef de l’Impact de Montréal peut commencer.

Bonjour Frank, comment allez vous ?

Bonsoir Collen. (Il ne me regarde pas).

Collen…?

(Son regard vide se porte alors sur moi. Je frémis.) Oh pardon ! Je vous ai pris pour Collen Warner. Depuis son départ à Toronto, je ne suis plus vraiment le même homme.

Cet échange (NDMV : Warner a été échangé contre Nakajima-Farran plus tôt dans la saison) vous reste-t-il en travers de la gorge ?

Oui, bien sûr… Je n’avais jamais rencontré un athlète comme Collen. Rendez-vous compte, il était capable de courir pendant 90 minutes sans s’arrêter ! Et sans toucher un ballon. Et puis, quel allant, quelle sympathie. C’est vraiment une belle personne et son gros cœur manque au milieu du terrain… (Son regard se perd à nouveau au-dessus de mon épaule droite.)

Heum… Très bien Frank. Merci d’éclaircir quelque peu les relations que vous avez pu entretenir avec certains de vos hommes, mais si vous le permettez, parlons désormais football. Vous n’y voyez aucun inconvénient ?

Évidemment non, j’adore découvrir de nouvelles choses ! Je suis quelqu’un de très curieux.

Parfait. Vous êtes arrivé à Montréal en janvier dernier, en provenance de Chicago. Vous avez été recruté en partie pour votre expérience de la MLS et vous avez fait vos preuves en instaurant au Fire un style de jeu stéréotypé, digne du kick’n’rush le plus élémentaire. Que retenez-vous de ce passé proche ?

Je vais vous faire une confidence, vous m’êtes sympathique. (Il me sourit directement pour la première fois.) Je suis un peu déçu d’avoir dû quitter Chicago dès cet hiver. Je pars avec un bilan moyen, et regardez maintenant où est le club ! Huitième sur dix, avec seulement trois victoires au compteur ! Cela ne vous rappelle rien ? Ce sont tous mes efforts qui payent cette saison en Illinois. Sans moi, le Fire ne serait jamais aussi mal placé, et je sais que les supporters ne s’y trompent pas.

Vous avez donc appliqué votre propre style à l’Impact, après l’avoir expérimenté à Chicago ?

En quelque sorte, oui. J’ai passé un palier en arrivant au Québec. Un plan de gestion qui prenait deux ans à se mettre en place et à porter ses fruits avant, je peux maintenant le mener à bien en moins de six mois. You’re welcome Montréal ! Mais je ne suis pas du genre à me reposer sur mes lauriers, je suis un homme de constante expérimentation. Si, jusque-là, vous aviez été surpris par mes choix en termes d’alignement ou de remplacements, vous n’avez encore rien vu ! (Je sens perler, le long de mon sillon fessier, une première suée.)

En effet, vous semblez toujours hésiter en plusieurs systèmes de jeu, alternant souvent, entre et pendant les matches, entre 4-4-2, 4-2-3-1, 4-1-3-2… Quelle est votre préférence ?

Laissez moi vous raconter une anecdote. (Silence. Il attend visiblement une réponse. Je hoche la tête positivement.) Quand j’étais enfant, je visitais souvent en Grèce mon grand-père maternel. Nous passions des après-midi entiers à jouer aux dés pour des mirabelles. (Nouveau silence.)

Veuillez m’excuser mais quel est le rapport ?

Le rapport ? Vous prouvez là, jeune homme, votre méconnaissance totale du football. Mais comme vous m’êtes sympathique, je vais vous le donner, moi, le rapport. C’est très simple. Avec pépé, nous jouions au 4-21. Vous savez, trois dés, trois tentatives. Il y a quelques années maintenant, mon grand-père s’en est allé. Nous avons dispersé ses restes dans la mer Egée, et je me suis promis qu’un jour, grâce à moi, le 4-21 serait la meilleure formation pour gagner au football. Voilà ! (Large sourire. Frank Klopas prend une gorgée dans sa bouteille d’eau, j’hésite à lui demander ce que contient ledit récipient.)

Mais, 4-21, ça fait 25 joueurs. 26 avec le gardien…

Vous êtes un malin et vous comprenez vite ! Je n’ai, dans un premier temps, pas compris les refus de la MLS quand je proposais ma feuille de match, avant qu’un de mes assistants me prévienne que je ne pouvais aligner plus de 11 joueurs à la fois. Première nouvelle. Enfin, il ne fallait pas sortir d’Harvard pour savoir ce qu’il fallait faire. Transformer le 4-21 en 4-2-1, tout simplement.

C’est donc, en réalité, ce que vous tentez de mettre en place avec l’Impact ?

Exactement ! Pourquoi diable pensez-vous que je titularise des joueurs comme Felipe ? J’ai trois postes à supprimer pour atteindre mon objectif. Avec Felipe, je suis sûr d’aligner un fantôme. Hop ! Un poste en moins. (Pour la première fois de l’interview, cette remarque fait sens dans le discours de Klopas et me semble logique. Est-il en train de m’emmener discrètement dans son monde ? J’essaye de ne plus y penser.) Avec Warner, c’était encore mieux car il réalisait les prouesses que je vous ai déjà citées. Mais la direction entrave mes mouvements et je ne suis pas le seul à décider, ce que l’on m’avait pourtant assuré avant mon arrivée. Nick de Santis a ainsi fait partir Collen pour m’empêcher de… Ah… Collen… (Il baisse les yeux et ses mots se perdent… Relevant la tête, je sens poindre une larme et décide de changer de sujet).

La mise à l’écart de Troy Perkins participe t-elle à la mise en application de vos méthodes ?

(Il se reprend.) Pas vraiment, car Evan Bush n’est pas la buse que j’espérais. Non, pour Troy, c’est différent. Je sais que vous attendez que je vous dise que Troy a été écarté pour sa boulette à la 90e contre Kansas City. Considérez donc que c’est fait. Oui, je l’ai écarté à cause de cette erreur. Pourquoi ? Car j’ai des principes : il y a perdre avec la manière et manière de perdre. Je suis certain que le but vainqueur de Valeri à la 82e vous a fait bien moins de mal que celui offert à Dwyer, me trompe-je ? (Encore une fois, cette remarque est exacte. Je décide de l’ignorer.)

Vous avez utilisé sept duos de défenseurs centraux depuis le début de la saison (NDMV : Camara-Ferrari, Ouimette-Ferrari, Pearce-Lefèvre, Ferrari-Pearce, Ouimette-Pearce, Lefèvre-Ferrari, Pearce-Danso). N’avez-vous pas trouvé l’association qui convient, après plus de 20 matches cette saison ? Comment faites-vous travailler les automatismes à vos joueurs ?

Mais pour qui me prenez-vous ? Je suis un homme, j’ai un cœur. Je possède de nombreux défenseurs dans mon groupe. L’idéal est de tous les faire participer de façon la plus égalitaire possible. Le football est un sport collectif, d’équipe. Il serait injuste de priver certains joueurs de temps de jeu sous prétexte qu’un couple fonctionne mieux qu’un autre.

Qu’en est-il de Heath Pearce, l’un des défenseurs que vous utilisez le plus, qui n’est pas exempt de tout reproche mais qui reste titulaire match après match ?

Le cas de Heath est quelque peu différent et cependant très simple. Mais je suis surpris, vous semblez ignorer les lois qui régissent le Québec jeune homme. En effet, l’APE a été instaurée en 2009 avec pour but d’accroître la participation sociale des personnes handicapées et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne interdit toute forme de discrimination fondée sur le handicap. Je suis juste quelqu’un de respectueux envers la législation et les droits de l’homme. (Je viens de me faire dégommer, quel con. Ça m’apprendra à poser des questions de merde dont on connaît déjà la réponse.)

Vous avez écopé d’un match de suspension à l’issue de la rencontre à Salt Lake. Que s’est-il passé ?

Ah ah ah ! J’attendais cette question ! Je suis venu à Montréal pour battre des records et surprendre. Nous avons gagné le championnat canadien alors que personne ne nous attendait. Nous avons réalisé le pire départ en MLS depuis des années. Nous sommes à 12 défaites en 20 matches, 14 points marqués, c’est une saison exceptionnelle. Je voulais que mon adjoint, Mauro Biello participe à la fête et batte aussi son record personnel. Je me suis assuré une suspension en traitant l’arbitre de « sac à merde » (sic) à Salt Lake. Ainsi, Mauro, qui n’avait jamais perdu un match en tant que coach intérimaire en 8 rencontres, a enfin pu briser ce record grâce à la défaite contre Portland dimanche !

Parlons rapidement de l’avenir. Que vous inspire l’arrivée prochaine d’Ignacio Piatti et le début de la Ligue des Champions au cours de laquelle vous affronterez les New York Red Bulls et les Savadoriens de Santa Ana ?

Je ne voulais pas d’Ignacio Piatti. Je ne commenterai donc pas ce choix de la direction. (Il sort une photo 3D de Felipe et se met à caresser l’image en relief de l’Italo-Brésilien en lui susurrant des paroles inaudibles.)

…Et la Ligue des Champions ?

(Il range ce que j’appellerais après coup la gravure de Felipe et prend un air étonné.) Pardon, la…?

…Ligue des Champions… Concacaf… qui commence le 5 août ?

(Il fronce les sourcils). Ah non non non ! Pas avant octobre les champignons.

Hmm… Très bien, il nous reste quelques minutes avant que votre attaché de presse ne mette fin à cet entretien. Qu’avez-vous à dire à tous les fans de l’Impact qui supportent, au sens propre du terme, l’équipe et les joueurs dans cette saison calamiteuse ? Comment expliquez-vous qu’avec un groupe quasi-similaire, vos résultats soient si négatifs ?

Je trouve que vous utilisez des termes très durs. Les joueurs se battent au quotidien pour comprendre et respecter mes consignes qui sont, je vous le rappelle, d’un genre nouveau. Je ne suis là que depuis 7 mois, c’est une année de transition. Vous verrez l’an prochain, avec une saison dans les jambes, nous arriverons à des résultats encore meilleurs. (J’essaye difficilement de masquer mes tremblements à l’idée de le voir une saison de plus sur le banc de l’Impact quand soudain, un grattement se fait ressentir et entendre à la porte, mettant fin à mes pensées et aux propos de Frank Klopas.) Ah, c’est pour moi ! Ce fut un agréable moment jeune homme, prévenez-moi lors de la publication, on me fera la lecture. (La lecture ? j’ai dû mal comprendre. Il se lève et se dirige vers la porte, marque un temps d’arrêt et ajoute.) Vous devriez discuter avec Nick de Santis, c’est lui qui me comprend le mieux, il saura vous éclaircir. J’ai senti à votre ton que mon originalité et ma créativité vous échappaient. Il vous expliquera tout clairement. Au revoir !

Frank Klopas se dirige vers la porte alors que ses dernières paroles résonnent dans ma tête. Nick de Santis… C’est peut-être lui la clé. Le bruit de la poignée me ramène à la réalité. La porte s’entrouvre et j’ai la surprise de voir un museau apparaître dans l’entrebâillement. Canne blanche dans la gueule, il se dresses sur ses pattes arrière et place le pommeau dans la main de l’entraîneur-chef de l’Impact. Ce dernier s’en saisit de la main droite alors que sa gauche cherche la poignée du harnais du labrador qui patient sagement. Fin prêt, Klopas se fend d’un « En avant Santiago ! », avant de disparaître à l’angle du couloir.

Alignement

Premier départ pour Danso en défense centrale. Petite innovation avec la titularisation de Tissot et le positionnement de Felipe, qui est censé appuyer Patrice Bernier devant la défense et amener le ballon vers l’avant après récupération.

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La marmotte.
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Les bûcherons.

Un pack de Montréal

Evan Bush (2/5) : Est-ce que je reviens encore une fois sur le fait que Perkins soit écarté pour le troisième match consécutif ? Non, ce n’est pas nécessaire. Bush a fait un match correct, mais il a pris trois buts sans pour autant avoir à sortir le grand jeu le reste du temps. La frappe de Valeri, précise, semblait tout de même parable. Troy l’aurait arrêtée ?

Krzysztof Krol (2/5) : OK, c’est officiellement notre nouveau boucher. Bon esprit sauf avec les chevilles adverses. À croire qu’il s’est fait violer dans sa prime jeunesse polonaise par un fétichiste du pied. Un genre de fist. Un footist. Bref, il a la semelle facile surtout quand il est un peu en retard dans son placement. Par contre, on a attendu une plombe pour le voir débarquer dans les 35 derniers mètres adverses. C’était long, mais ça valait le coup.

Heath Pearce (1/5) : Voir l’interview de Klopas ci-dessus. On devrait bientôt s’approcher d’une défense type après 6 mois d’essais. On y sera quand Pearce sera sur le banc. Bon gars, mais franchement pas le niveau, très lent, facile à éliminer. Comme quand il prend un sombrero à l’entrée de la surface, accroche complètement le maillot du gars et engueule Danso derrière, qui était parfaitement placé… Ou couvre Urruti sur l’égalisation… Ou couvre Fernandez sur l’action du penalty.

Futty Danso (3/5) : Syndrome Impact oblige, il conclut son excellente première prestation par un mauvais dégagement qui offre à Valeri la possibilité de donner la victoire à Portland. Avant ça, il avait superbement couvert Pearce et repoussé les trois quarts des assauts des bûcherons. Titulaire en puissance. Avec Lefèvre, ça serait parfait, merci.

Hassoun Camara (1/5) : Passé au travers. Buteur en semaine à Salt Lake. Il a raté son match dimanche même si on ne peut lui imputer la défaite. Complètement pris par la feinte de Valeri, il provoque un penalty que transforme Johnson. Nerveux, il a commis de nombreuses fautes et aurait pu payer plus cher l’arbitrage tout miteux de Petrescu. Il a certes tenté d’apporter son aide en attaque, mais au prix d’une couverture hasardeuse amenant le 3e but de Portland.

Patrice Bernier (4/5) : Gros match de Patrice, encore assez mal récompensé de sa débauche d’énergie. Sur tous les ballons qu’il a pu atteindre défensivement, il n’a été, bien évidemment, que très peu aidé par Felipe dans ces tâches. Il a cherché la conservation du ballon tant qu’il a pu, tentant d’imprimer le bon tempo en fonction des temps forts et faibles de l’Impact. Offensivement, il a également été très précieux, notamment au cœur du jeu de passe lui permettant de délivrer une mention d’aide pour l’égalisation de Tissot. Infatigable.

Felipe Martins (1/5) : L’inverse de Bernier. Il a défendu à ses côtés au milieu du terrain, mais il est incapable d’en faire autant dans les trente derniers mètres, en témoigne la manière dont il se fait effacer par Nagbe sur l’égalisation d’Urruti. Devant, une seule action bien menée : celle du but de Tissot au cours de laquelle il combien bien avec Mapp avant de lancer Bernier dans la surface. Très insuffisant.

Maxim Tissot (4/5) : Superbe match de Tissot qui s’offre son deuxième but en MLS au terme d’une magnifique action dont il est le déclencheur. Il s’est lui aussi dépensé sans compter, souvent dans le bon rythme et intelligent dans le jeu. Toujours des signes plus forts de l’importance des joueurs qui sortent de l’Académie. Comment ne pas profiter d’avoir un centre de formation aussi performant ? Tiens au passage, les U18 sont la troisième meilleure équipe d’Amérique du Nord.

Andres Romero (3/5) : En passe de devenir vraiment indiscutable. Il ouvre le score avec une aisance qui étonne toujours quand on sait ce dont il semblait incapable il y a peu. Il manque encore d’être plus tueur, notamment dans ses dribbles souvent prévisibles. Son placement, dimanche, en 9 ½, était intéressant dans l’aide qu’il a pu fournir à Jack Mac. Il a su également écarter le jeu plutôt que de s’empêtrer dans l’axe.

Justin Mapp (3/5) : Il combine parfaitement avec Jack Mac sur le premier but, avec Felipe sur le deuxième… Justin est toujours au top ou presque et fait mal à n’importe qui à chaque accélération. S’il se blesse, je pense que je vais finir par complètement craquer et jeter mes excréments sur les murs pendant les matches.

Jack McInerney (2/5) : Quelques combinaisons sympathiques en remise dos au but, avec Mapp pour lui permettre de débouler sur l’ouverture du score. Quelques récupérations de balle haut dans le camp adverse ayant mené à des actions dangereuses. Mais terriblement bien serré par les centraux de Portland à l’approche de la surface de réparation.

Substituts

Marco Di Vaio (2/5) : A tenté de mettre de la folie 10 minutes et a tranquillement disparu de la circulation.

Calum Mallace (non noté) : A fait son habituelle entré à 5 minutes de la fin.

Santiaghost Gonzalez (non noté) : Pareil en pire.

Retrouvez les faits saillants en vidéo après l’avertissement ici

Le tableau

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Pas de gros changement pour nous.

Les matches se suivent et se ressemblent pour l’Impact. Encore une défaite dans les dernières minutes qu’on voyait venir de très très loin. Malgré tout, même si on ne tient pas les 90 minutes et qu’on ne joue pas bien, on ne peut pas vraiment en vouloir aux joueurs pour ce match-ci. Ils ont montré beaucoup d’envie et de courage. Malheureusement, ça n’est pour le moment pas suffisant. En attendant des jours meilleurs, rendez-vous samedi, pour poutrer Toronto. Étant donné que c’est la seule équipe qui nous réussit, autant lui en coller une bonne pour le plaisir !

Becs anaux,

Mauricio Vincello.

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