La Blue Moon Academy note Villarreal-Manchester City (0-3)

Avec les résultats des Citizens depuis le début de saison, et plus particulièrement les éjaculations faciales du derby, je me permets désormais de choisir mes matchs, comme un symbole d’Alou Diarra, j’ai d’ailleurs des stats assez incroyables cette saison. Aucune académie, donc, pour le huitième de finale de Carling Cup mercredi dernier (2-5 à Wolverampton) ni pour la dixième journée de championnat (synonyme de neuvième victoire, 3-1 face à Wolverampton). Deux victoires aisées comme à chaque fois face aux « W-teams » de Premier League (vous me direz légitimement que toutes les victoires ont été aisées pour les Citizens cette saison, mais retourner le couteau dans la plaie est inutile : Luke Seafer et ses camarades Red Devils ont déjà bien assez souffert).

Pour le retour à la compétition, rien de tel qu’un match de Champion’s League et ses dégueulasses streaming arméniens, dont la qualité permet la confusion entre Silva et Super Mario. Un match à Villareal pour rester dans la course à la qualification pouvait faire peur il y a quelques temps, mais le sous-marin est devenu bien inoffensif, comme un symbole d’un Marc Dutroux dans une maison de retraite.

Pour l’occasion, et après avoir fait tourner son équipe face aux louveteaux, Roberto nous relançait son équipe « type » à quelques exceptions près. Si Super Mario peut maintenant être considéré comme un titulaire (Aïe, aïe, aïe), c’est surtout la première titularisation de Stefan Savic, préféré à Kolo Touré pour remplacer Lescott, qui surprend. Enfin, Richards ressentant le besoin de souffler, c’est Zabaleta qui s’occuperait du côté droit de la défense Citizen. Pour le reste, c’est du classique :

J. Hart – P. Zabaleta, S Savic, V. Kompany, G. Clichy – N. De Jong, Y. Touré – D. Silva, S. Nasri, J. Milner – M. Balotelli

Du côté espagnol, c’est vraiment triste. Une saison plutôt difficile en perspective pour une équipe amputée par les blessures de joueurs importants (Nilmar, Cani, Soriano, Rossi… Excusés du peu) et en grande difficulté en championnat comme en Champion’s League… Paraîtrait qu’ils veulent faire re-signer Robert Pires… Veuillez m’excuser, ce n’est effectivement pas beau de se moquer, mais la vie est tellement belle en ce moment côté Citizen…

Après une frappe dangereuse en début de match, les joueurs de Villareal seront complètement bouffés par la classe Citizen, à moins que leur plan n’ait été de les attendre pour mieux contrer… Malheureusement, leur manque de justesse technique les empêchera d’être vraiment dangereux pour Joe Hart. A la mi-temps, les Citizens, avec une possession de balle de plus de 60%, auront frappé deux fois au but… Pour deux buts.

La deuxième mi-temps Citizen sera plus brouillonne offensivement (mis à part David Silva, bien entendu), les joueurs de Roberto se contentant du résultat. De plus, l’opposition étant aussi effrayante qu’un chihuahua sous tranquillisants, les Citizens ne rencontreront pas beaucoup de problèmes et ajouteront même un troisième but afin de faire plus classe.

Les buts :

30’ : Silva intercepte une mauvaise relance espagnole, viole deux-trois défenseurs et sert Yaya à l’entrée de la surface. Dans le no man’s land qu’est la défense de Villareal, Yaya a tout le temps pour contrôler, se retourner et ouvrir son pied droit pour ajuster Diego Lopez, malgré le retour de Musacchio. Un tir cadré, un but.

45’ : Avec une aisance irrespectueuse, Super Mario se défait de Catala et pénètre dans la surface adverse. Musacchio revient plus rapidement, mais déséquilibre l’italien. Le pénalty est indiscutable (tout comme la maladresse de ce pauvre Musacchio, d’ailleurs). Super Mario se fait justice lui-même, deuxième tir cadré, 2-0.

71’ : Dans une seconde période insipide, Samir lance une contre-attaque. Il sert Super Mario sur la gauche, qui remet en une touche à Yaya dans l’axe. L’ivoirien ridiculise Marchena d’un double contact à la Messi (j’ai beaucoup de mal à rester sérieux en écrivant cela, mais bon, j’ai une réputation de mauvaise foi à tenir) avant d’ajuster Diego Lopez et mettre définitivement les Citizens à l’abri.

Citizens:

Hart (RTT/5): Un bon arrêt sur une frappe de Perez Gonzalez à la troisième minute, puis plus rien à se mettre sous la glotte. Roberto réfléchirait à une formation en 4-5-2 tellement Joe semble inutile cette saison.

Cap’tain Vinz (4/5): Toujours très solide dans les airs et les un-contre-un, Capt’ain Vinz a de plus très bien joué son rôle de tuteur du jeune puceau qui lui était associé en le replaçant souvent. Le pauvre Joselu risque de se souvenir de Vinz et son impact physique.

Savic (3/5): La surprise du chef de Roberto, peut être un test en vue de le titulariser le weekend prochain (Capt’ain Vinz étant suspendu). Stefie a été plutôt propre pour sa première titularisation, rien de bien dégueu à noter… M’enfin, faire des tests comme ça en Champion’s League n’est pas très respectueux des adversaires, mon cher Roberto.

Clichy (3/5): Un très bon début de match, mais à l’image de toute l’équipe, Gaël s’est endormi en seconde période. Je parle bien entendu exclusivement d’apport offensif… Encore un match pour lequel la défense était loin d’être l’objectif premier des latéraux.

Le Zab’ (3/5): Le plus suisse des argentins : dans tout ce qu’il entreprend, Pablo est neutre. Rien de vomitif dans son jeu, mais rien d’exceptionnel non plus… Un suisse, vous dis-je.

Nigel (4/5): L’homo (-nyme, n’allez pas fantasmer) a fait la loi au milieu. Avec un Yaya plus offensif que jamais, Nigel avait beaucoup à faire, il n’a pas rechigné à la tâche… Ce n’est pas son genre en même temps. -1 pour ne pas avoir pris de carton jaune… Nigel devient beaucoup trop tendre, je n’aime pas ça (contrairement à Hatem Ben Arfa).

Yaya (5/5) : Deux buts plein de réalisme et des combinaisons très intéressantes avec Silva et Milner. Typiquement le genre de match qu’on attend d’un milieu offensif… Ah ? Yaya serait milieu défensif ?

Milner (4/5): James commence à comprendre la manière de fonctionner de ses coéquipiers. Il a maintenant parfaitement compris que lorsque Roberto le place milieu offensif avec Yaya derrière lui, il devra jouer relayeur. Notons tout de même qu’il le fait plutôt bien, le bougre.

Silva (5/5): LE bel homme a encore sorti un match plein. Impressionnant sur toutes ses prises de balle, El Chino a souvent fait la différence grâce à ses sublimes passes (le premier but étant le meilleur exemple). Il m’a tout de même offert une belle frayeur lorsqu’à la 39’ Catala l’a assassiné… A priori pas de souci

Samir (2/5): A beaucoup tenté, mais Samir n’était pas vraiment en réussite ce soir. Le problème étant surtout que la comparaison inévitable avec Silva à la création est très difficile pour lui.

Super Mario (4/5): Super Mario provoque un pénalty, le transforme et offre une passe décisive à Yaya… Que demander de plus ? Un Q.I. supérieur à 16, peut être…

Remplaçants :

Johnson (3/5) (65’ pour Silva) : Adam est rentré au moment où les Citizens ont sérieusement levé le pied (à la sortie de Silva… Etrange…), et n’a donc pas pu montrer grand-chose. Malgré tout, il reste propre dans ce qu’il entreprend.

El Kün (-/5) (74’ pour Yaya): Rien à dire, n’aura pas été très en vue… Mais était-ce vraiment nécessaire ?

Kolarov (8/5) (82’ pour Super Mario) : Pourrait commencer à mal prendre le fait de jouer 5 minutes par match.

En bref, une victoire qui fait beaucoup de bien aux Citizens, en plus de leur offrir le luxe d’avoir leur destin en mains : deux victoires à Naples et face au Bayern leur offrirait la qualification. Rendez-vous ce weekend pour un match à Londres face aux Queen’s Park Rangers : Je me languie des éventuels duels entre Nigel et Taraabt…

Un remerciement spécial pour mon camarade bordelais (pauvre de lui) qui m’a apporté une aide précieuse pour la rédaction de cette académie. Il se reconnaîtra.

Nigel de Jonc

 Nigel n’en a pas l’air, mais il est sympa, il vous file les images.