La Breizhou académie note Rennes/Saint-Etienne

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Roazh Takouer doit se contenter d’un 0/0 pour accompagner sa galette saucisse.

Forts de leur victoire en terres lorraines et synthétiques, les Rouges-et-Noirs commençaient déjà à faire parler d’eux dans la presse nationale. Ce qui généralement est mauvais signe. Mais de mémoire d’académicien, les réceptions de Saint-Etienne en début de saison se passent plutôt bien. En septembre dernier par exemple, un but de Marveaux avait suffi à Rennes pour prendre trois points. Roazh Takouer se souvenait aussi avec émotion du premier but de notre ex-Kaptan Petter Hansson. C’était en 2007. Route de Lorient. Contre Saint-Etienne. Lors de la troisième journée. Il faut en fait remonter à 2005 pour une victoire stéphanoise sur nos terres. Mais c’était en plein hiver. Les Verts y sont forcément meilleurs.

Retardée pour d’obscures raisons qu’elle ne souhaite révéler, la Breizhou académie ne rata pourtant aucune seconde du match, les acteurs entrant plus tardivement que prévu. «  Comme un symbole » écrirait Vincent Duluc ou n’importe quelle stagiaire de lequipe.fr. Roazh Takouer se demandait lui si ce n’était pas un signe des dieux. En fait il semble que la principale raison soit une étrange intervention du délégué qui refusa que les joueurs rennais entrèrent sur le terrain avec un T-shirt spécial caçdédi à Fabien Lemoine et à son rein porté disparu. Les joueurs se firent prier mais finirent par arriver. Contrairement aux buts qui ne vinrent jamais.

Rennes n’a pas gagné à domicile depuis la réception de Toulouse en mars dernier. Pour un prétendant à l’Europe, ça fait quand même mauvais genre. Les joueurs semblaient incapables de trouver la solution pour percer le rideau défensif stéphanois comme Antonetti bute sur le schéma tactique. Hier, on était loin de la non-motivation de la fin de l’exercice précédent. Mais à la vue du score et de certaines statistiques, peut-on vraiment être rassuré ?


Nicolas Douchez (4/5) : S’est rasé sa tentative de barbichette de la semaine dernière, et a été très sûr tout le match, sauvant même son équipe de la catastrophe sur une belle frappe de Bergessio qu’il capte tout en souplesse et en sécurité. Aurait eu 5 s’il avait eu un autre arrêt délicat à faire ou si ses relances de première mi-temps étaient mieux exploitées par Gyan.

Romain Danzé (3/5) : Tout le monde n’aimera pas son style, mais dans les faits, le Douarneniste (habitant de Douarnenez) a encore dominé les débats dans son couloir. En face, certes, ce n’était que Payet, tricoteur inutile formé à la Jonelière. Tout pour déplaire à la Breizhou. Une belle montée à la 34e conclue par un bon centre pour la tête de Gyan. On aurait aimé en voir d’autres.

Kévin Théophile-Catherine (3/5) : Derrière, c’est de mieux en mieux; ni Rivière, ni Sako ne sont parvenus à faire la différence. Offensivement, c’est encore trop maigrichon. Va devoir apprendre à centrer du gauche pour être plus rapide lors de ses rares montées.

Rod Fanni (2/5) : Deux, c’est un peu sévère, mais la Breizhou tenait à affirmer que Rod était le défenseur le moins rassurant hier soir. En première mi-temps, il s’aligne mal sur la défense rennaise et laisse Sako se créer une demi-occasion. En deuxième mi-temps, c’est dans sa zone que Payet et Bergessio trouvent une opportunité pour frapper au but. La Breizhou Académie le voit bien nous faire un remake de Toulalan défenseur central.

Kader Mangane (4/5) : A confirmé que les attaquants adverses allaient avoir du mal à exister face à lui. Monstre de puissance souverain dans les airs; Bergessio a trouvé un plan qui permet à son équipe de ne pas perdre la balle : ne pas s’occuper du ballon au départ, et plonger au premier contact. Efficace au début, moins une fois que l’arbitre regarda de plus près. Captain Kader aurait eu 5 s’il était parvenu à trouver la faille sur coups de pied arrêtés.

Yann M’Vila (3/5) : Auteur de la première frappe cadrée rennaise du match, et donc d’une des deux seules du matchs. Sur 20, la statistique est effrayante. Problème : frappe bien trop écrasée pour inquiéter Spiderman. Autre source de réjouissance, sa montée en puissance en fin de première mi-temps qui permettait aux Rennais de reprendre le match en main après une période moins facile. Autre problème : en deuxième mi-temps, il ratait plus de passes que d’habitude. Au moment même où c’était tout le reste de l’équipe qui montait en puissance.

Stéphane Dalmat (3/5) : Début de match timide, il a montré un bien meilleur visage par la suite dans ses dribbles comme dans ses ouvertures, pas toujours réussies cela dit. Apporte un vrai plus au milieu de terrain rennais par sa capacité à progresser balle au pied. Il est encore trop tôt pour en être sûr, mais il est peut-être vraiment venu à Rennes pour jouer au foot. Nous, on croyait qu’il avait arrêté sa carrière à Toulouse.

Jérôme Leroy (3/5) : A encore des jambes et beaucoup d’envie malgré son âge. Il est à l’origine des meilleurs mouvements collectifs rennais, mais à l’inverse, beaucoup trop de déchets sur les coups de pied arrêtés qu’il a tous tiré. En 6 m, dans les bras de Janot, sur une tête verte… De toutes façons, même s’il trouvait un partenaire, c’était pour finir une fois encore en 6 m, dans les bras de Janot, sur un pied vert…

Victor Hugo Montano (2/5) : N’aura pas marqué beaucoup de points en tant qu’ailier droit, réalisant très peu de débordements intéressants alors que c’était Bocanegra en face. L’envie n’est pas vraiment à mettre en cause, il se bat, et pousse l’adversaire à la faute quand il ne la fait pas avant (ou après même, dépend aussi du temps de réaction de l’arbitre). Dans l’axe, c’était mieux. Il se crée une belle occasion qu’il ne cadre pas (82e) et aurait p’tet’ même dû obtenir un pénalty en fin de match. Doit apprendre à plonger plus subtilement.

Yacine Brahimi (3/5) : A intérêt à avoir la tête solide vu que tout le monde commence à parler de lui. Les raisons sont assez simples : impossible de lui prendre la balle, facilité à effacer un adversaire, ouvertures brillantes dans l’axe (enfin au singulier plutôt)… Reste maintenant à savoir où le mettre sur le terrain, parce qu’en tant qu’ailier gauche, Brahimi a tendance à repiquer dans l’axe. Et quand l’ailier droit fait de même et que les latéraux ne montent pas assez, ça limite considérablement la zone de jeu. Remplacé par Doumbia (84e) dans un coaching des plus incompréhensibles.

Asamoah Gyan (2/5) : Court beaucoup quand l’équipe a le ballon. Pas trop quand c’est l’adversaire. Dévie beaucoup de ballons. Parfois pour lui-même. Parfois juste pour l’adversaire. Tire beaucoup. Cadre très peu. A fait du Gyan au moins bon sens du terme, emporté par un élan post-coupe du monde. Coup de barre ou simple coaching, remplacé par Jires Kembo-Ekoko (60e).

Les entrées en jeu

Jires Kembo-Ekoko (non noté) – 60e – 74e : A joué encore moins longtemps que Lemoine à Nancy. A obtenu un corner, s’est fait réprimé par un Marchal que voilà. PAM. En pleines côtes. Sorti, mais pas sur civière. A très certainement une carte à jouer en tant qu’ailier cette saison, puisque le schéma tactique en implique deux et qu’il n’y en avait pas sur le terrain hier. Reste donc à vérifier qu’il sait jouer.

Ismael Bangoura ( 2/5) – 74e : N’était même pas entré en jeu qu’il se faisait déjà engueulé par Antonetti dans une scène qui pourrait rappeler son sketch avec Moussilou. Sans doute son plan de motivation envers un joueur nonchalant. Résultat, Bangoura a tellement voulu montrer ses qualités qu’il ne voulait pas faire de passes. Stratégie à revoir. Coaching à revoir.

Tongo Hamed Doumbia (non noté) – 84e : A joué encore moins longtemps que Kembo dans un coaching encore plus étonnant qu’une entrée de Frank Jurietti avec l’équipe de France.

Les autres apparitions

La galette saucisse d’avant-match (4/5) : Principale source de plaisir de la soirée.

Carlos Bocanegra (3/5) : On l’a retrouvé égal à lui-même, bien placé, mais lent, et ne franchissant jamais la ligne médiane. Payet participe autant que Marveaux au travail défensif de toutes façons. Son meilleur match Route de Lorient depuis la victoire contre Monaco l’an dernier. Pas de bol, c’était contre nous.

Laurent Batlles (1/5) : La Breizhou académie ne savait même pas qu’il avait signé là-bas. Alors elle l’a timidement applaudi pour son entrée en jeu. Devrait laisser une trace dans le Forez encore moins marquante que celle qu’il a laissée chez nous.

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