Petit score, petit match, grosse victoire. C’est par cette magnifique accroche estampillée Lequipe.fr que je commence cette académie, parce que bon, c’est quand même carrément vrai. La branlée qu’on avait mis aux Toffees à Goodison Park il y a quelques années est bien loin aujourd’hui (ce qui est pas forcément plus mal, y avait un but de Denilson et tout…). Mais ce triste 1-0 a finalement une saveur plus agréable. Arsenal a su ajouter une nouvelle corde à son arc, un nouveau costume à sa garde-robe : celui de Manchester United. Non, n’imaginez pas van Persie avec un masque de Rooney, c’est malsain. Il s’agit de savoir subir un match, complètement ou en partie. Je vous vois déjà vous emballer : les Gunners sont loin de maîtriser cet art aussi bien que les Red Devils, mais c’est tout de même sympa de les voir gagner des matches de cette façon.

Pour ce match, Tonton avait choisi de mettre au repos Oxlade-Chamberlain pour faire jouer un peu Ramsey. C’est vrai qu’entre sa blessure et la forme olympique de Rosicky, les temps sont durs pour le Gallois. Arsenal adoptait donc une formation chelou, avec Ramsey et Rosicky jouant le rôle de relais à l’intérieur du terrain lors des offensives, pour mieux laisser les couloirs à Gibbs et Sagna.

La première période démarre parfaitement pour les Rouge-et-Blanc qui prennent Everton à la gorge au point de marquer sur corner au bout de 8 minutes. C’est dire s’ils étaient pas bien les hommes de Moyes… Alourdi par sa coiffe impériale, Fellaini oublie en effet de marquer Vermaelen qui vient couper le ballon de van Persie au point de penalty. Emballé, c’est pesé. Arsenal continue toutefois de pousser, Ramsey croque un bijou de van Persie, avant que le Hollandais ne bute sur Howard. 35e minute : Everton se met à jouer et Drenthe égalise même quand Song chie sa relance dans l’axe. Par chance, l’arbitre de touche a du caca dans les yeux (ce qui se confirmera tout au long de la rencontre) et juge l’ancien Madrilène hors-jeu. Les 45 dernières minutes commencent comme les 45 première et van Persie trouve le poteau sur une remise de Gibbs à bout portant. Ce sera la dernière occasion franche pour les hommes de Wenger qui vont ensuite subir la pression désordonnée d’Everton jusqu’à la fin du match. Exactement le genre de final que l’on craignait il y a encore quelques mois. Et pourtant, le nouvel état d’esprit des Gunners les plonge dans une transe profonde qui les transforme en ardents défenseur de leur Polonais de gardien. Rien n’y fera, même l’entrée de Djourou. Alors que Tottenham concède le nul à Stoke (difficile de critiquer), Arsenal est à la place qui est la sienne sur le podium en faisant un petit bisou au passage à ce cher Harry Droopy.

 

Les notes :

Szczesny : 3/5 : Hormis une relance de merde très décontractée, on s’est fait bien chier du côté de la Pologne. Au point de devoir faire deux arrêts sur des actions hors-jeu. Comme le disait la Compagnie Créole, c’est bon pour le moral.

Sagna : 5/5 : Duel Poulpy-Pienaar, sur le papier, c’est cool. Les deux sont rapides, physiques et ont des coupes de cheveux rigolotes voire ridicules. Au final, le Français a croqué le Sudaf’ tout cru, mais a également proposé des montées incessantes sur son côté droit. Et même des bons centres, eh ouais.

Gibbs : 4/5 : A joué ailier avec option défensive. Ce qui a plutôt bien marché, grâce aux capacités techniques du garçon. Sa remise de la tête pour RVP en deuxième est tellement bien vue qu’elle a perturbé la finition du Hollandais.

Koscielny & Vermaelen : 5/5 : Ils sont pas grands, ils sont pas bien costauds, mais quand ils s’y mettent, les deux centraux d’Arsenal ont peu d’équivalents en Premier League. Incisifs, puissants, imprenables dans le domaine aérien, ils viennent même régulièrement proposer des solutions offensives aux milieux de terrain grâce à leur aisance technique. Cette charnière tant attendue donne enfin satisfaction. Petit bémol pour la Kosc’ qui avait du mal à remonter et qui couvrait souvent sur les hors-jeu.

Song : 2/5 : Toujours pas dans son assiette, l’ancien Bastiais (oui, il ne faut pas l’oublier) a cumulé les erreurs techniques et les passes approximatives. L’égalisation refusée à Everton venait d’une passe pourrie du Neveu à 20 mètres de ses cages. De là à établir un lien avec ses multiples caresses sur le crâne de Drenthe, il n’y a qu’un pas.

Arteta : 3/5 : Le retour de l’Espagnol à Goodison Park ne marquera pas les esprits. Toujours le même constat, une passe sur huit vers l’avant et en plus il s’est embrouillé avec la moitié de ses anciens coéquipiers. Bon, une belle grinta quand même et de jolies inspirations qui font regretter son manque d’opportunisme.

Rosicky : 3/5 : Ne vous laissez pas tromper par la note : le Tchèque a fait d’excellentes choses avec les ballons qu’il a touchés. Seulement, il en a été sevré pendant l’essentiel de la deuxième période. Il aurait dû obtenir un penalty, mais c’était décidément pas la soirée de l’acuité arbitrale.

Ramsey : 2/5 : Positionnement bâtard, match de bâtard. Il gâche un excellent service de van Persie en première période avant d’enchaîner les mauvais choix. Pas terrible.

Walcott : 3/5 : Des courses utiles, quelques coup-francs intéressants obtenus, il s’est tout de même montré moins présent que lors de son dernier match. En bien et en mal.

Van Persie : 3/5 : Trop altruiste sur le service de Rosicky, trop patient dans la surface face à Howard, pas assez précis sur la remise de Gibbs : en bref, Vantastic n’a pas été spécialement verni. Il est toutefois difficile de l’accuser d’attentisme, car il a fait les efforts nécessaires pour participer au jeu.

 

Les substitutes for love :

Gervinho : Mais pourquoi tu joues pas le ballon bordel ?

Djourou : Tonton a un humour très spécial.

 

En face :

Everton, c’est une équipe qui bouge pas. A chaque fois qu’on les joue, j’ai l’impression de voir les mêmes visages. Cahill et sa grosse tête de con, Baines et ses centres ultra-chiants, Pienaar et ses cheveux rigolos, Moyes et sa tête de dépressif. Mais y avait aussi des nouvelles têtes ! Drenthe, qui s’était mis deux R devant son nom (Royston Royston peut-être ?) et s’était vu offrir le poste de milieu créatif (putain, c’est dur). Et Jelavic, un espèce de mauvais Yougoslave toujours hors-jeu qui passera sûrement pas l’été.

 

Un Gunner qui ne souhaite manifestement pas signer son papier. (ndsmel)

L’appel du Che Fredac ne connait pas les frontières.

Les belles images se trouvent ici.

7 thoughts on “La Gunners Academy note Everton – Arsenal (0-1)

  1. Je te trouve un peu dur avec la blague de tonton le Père,moi l’entrée de Djourou m’a fait bien marré. Et sinon pour Ramsey j’aurai utilisé l’adjectif un raté d’enfoiré,sa sonne mieux et sa rime.Sinon d’accord avec toi sur tout le reste,et putain qu’est ce que c’est jouissif de repasser devant les merdes.

  2. Mais Le Per, c’est ce que je dis depuis le match de Liverpool, c’est une tendance qui commençait à venir, confirmée sur ce match là, on pouvait subir comme des salauds et tenir quand même la baraque. Ca s’est maintenu depuis, plus la doublette centrale est solide, plus le reste de l’équipe est sereine, j’espère juste que c’est pas temporaire et qu’ils se remettront à s’effondrer en fin de match quand ils n’arriveront pas à dominer.

    En tout cas, plus que la perf des joueurs, c’est surtout les résultats qui me font bander, parce que se retrouver troisième aussi vite, avec l’aide inattendue de Chelsea et Tottenham, que je croyais plus combattants que ça, et bin comme on dit déjà, ça n’a pas de prix? Hé oui, les rois de Londres, c’est nous.

    15 points en dix journées c’est quasi impossible à remonter, surtout que ManU saura gérer ses résultats, mais si on grille la deux’ à City, je me transformerai en gros troll pendant tout l’été sur tous leurs forums.

  3. C’est quand même drôle maintenant, on gagne 1-0 sans grande domination mais on tient pépère, et même qu’à la fin pour rigoler, on te fout un Djourou.
    Merci mon Père anonyme (commun symbole des gros membres)

  4. @GrossPine Van PerKi : Perso, j’ai appris à me retenir de rire quand je vois Djourou entrer, y’a trop d’antécédents…

    @PES : Même si je partage ton enthousiasme, je me garderai pour le moment de grandes envolées lyriques. On est pas à l’abri d’une rechute, Tottenham n’est pas si loin, et la marche de la deuxième place est carrément haute. Surtout vu la cadence de City.

    @Rafael : Ouais je trouve ça rigolo aussi, comme à Liverpool. Pourvu que ça dure…

    PS : @tous : Content d’avoir été reconnu malgré l’oubli de signature.

    La bise

  5. 7 tirs (dont 1 cadré) et 38 % de possession, ce n’est pas ce que j’appelle dominer le match (si j’ai bien compris ce que tu voulais dire mon ami le Père). Everton n’a rien pu faire, et Arsenal a fait le taf derrière, comme c’est maintenant le cas depuis 4 ou 5 matches… en gros depuis qu’on a retrouvé un vrai back four.
    Sagna encore une fois énorme (14 duels aériens sur 17 emportés), je sais je me répète, mais j’ai décidé de contrarier les footix français qui ne voit jouer que Debuchy (que j’aime bien en plus).
    Je te trouve dur avec Ramsey, mais je me fais une raison. Le Gallois est la victime expiatoire de beaucoup de fans à cause de ses perf en dent de scie. Si certains pouvaient se mettre dans le crâne que le costard de Fabregas aurait été trop grand à porter pour la majorité des milieux offensifs jouant en Europe, ça leur permettraient peut être d’apprécier un peu mieux ce que fait le Aaron. Perso, sans être fantasmagorique, je l’ai trouvé bien dans son match, très volontaire, et pas payé de ses tentatives. J’espère qu’il jouera un peu plus à l’avenir, même si Rosicky est pour l’instant notre meilleure arme à ce poste.

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