Mercredi soir avait lieu la 61ème élection du Soulier d’Or de Jupiler Pro League, dont le lauréat répond aussi généralement à la question « qui sera le prochain bon élément de ce championnat à partir à l’étranger ? ».

La Jup’ Académie n’y était pas, elle n’a rien vu mais elle vous dit tout.

Un quatrième Anderlechtois en 5 ans

La compétifion était rude avant la cérémonie. Qui allait succéder à Thorgan Hazard, désigné meilleur joueur de l’année 2013 ? Les deux favoris sont les deux n°10 des deux meilleures équipes du pays.

D’un côté, Victor Vazquez, Club Brugge. Formé au Barça, l’Espagnol a vu sa progression s’arrêter net alors qu’il commençait à faire des apparitions en équipe première, la faute à une grave blessure. Incapable de revenir avec les A, il joue avec la réserve avant de rejoindre le Club Brugge en 2011. S’il montre rapidement ses qualités, son physique va le rattraper. Entre 2011/2012 et 2013/2014, son temps de jeu est divisé par trois. Cette saison, Vazquez semble épargné et, avec 9 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues, il est un élément essentiel de l’équipe de Michel Preud’homme, actuellement en tête du championnat après avoir terminé à la première position de son groupe de Ligue Europa.


De l’autre, Dennis Praet, Anderlecht. Après avoir commencé sa formation à Genk, il rejoint le RSCA. Il joue ses premières minutes de la saison 2011/2012. Alors qu’il est convoité par de nombreux clubs européens, Anderlecht lui fait signer un gros contrat destiné à le garder, peu de temps après avoir perdu Januzaj. Trop jeune, trop tendre (il a « l’impact physique d’une crevette lancée sur un chalutier » pour reprendre l’expression de l’excellent Rhinit Michuls), il tarde à confirmer malgré des qualités évidentes. Il faudra attendre l’arrivée de Besnik Hasi à la tête des Mauves en mars 2014 pour le voir sous son meilleur jour. Jouant dans un premier temps milieu gauche dans un 4-4-2, puis n°10 cette saison dans un 4-2-3-1, Dennis s’éclate et a récemment découvert la sélection nationale. Malgré tout souvent critiqué pour ne pas être suffisamment décisif, il est en train de corriger ce défaut en devenant « plus égoïste » : 5 de ses 7 buts cette saison ont été inscrits lors des 4 derniers matchs.

La particularité de Praet vient plutôt du fait n’est pas un 10 « classique » comme peut l’être Vazquez. Là où l’Espagnol se distingue avant tout avec le ballon grâce à sa qualité technique dans la moitié adverse, le Belge montre plus d’activité plus bas sur le terrain dans la construction, avant de privilégier la discrétion à l’approche du but adverse en gardant le ballon moins longtemps. Aussi bien lorsque son équipe a le ballon que lorsqu’elle ne l’a pas, Praet montre aussi de grandes qualités sans le ballon. Ses déplacements sont créateurs d’espaces, tandis que son activité à la perte du ballon, pourtant difficilement compatible avec sa puissance physique et athlétique, facilite le travail de récupération. Dans les chiffres, on pourrait le comparer à Nainggolan, dont le profil plus défensif est pourtant évident. Sur les 6 matchs de Ligue des Champions qu’ils ont disputés, les deux Belges ont des statistiques assez proches, que ce soit sur le nombre de tacles (3 par match en moyenne), de key passes (2), de tirs (2,1 contre 2,5) ou sur le pourcentage de passes réussies (autour de 89%). Son activité défensive n’est pas sans rappeler celle d’Oscar à Chelsea, pour prendre un joueur qui évolue au même poste.

Le trophée tant convoité est finalement revenu à Dennis Praet, qui devance le Brugeois de 5 petits points.

Une décision qui n’a pas vraiment plu à Stéphane Pauwels, toujours dans le coup quand il s’agit de créer une polémique inutile :

En troisième position, on trouve un autre n°10 : Hans Vanaken. A 22 ans, il est l’homme fort de Lokeren. Unique buteur lors du premier match contre Hull City (qualification acquise au retour après une défaite 2-1), il porte son équipe, parfois en difficulté avec l’enchainement des matchs. Eliminés de la Ligue Europa malgré 10 points et de très belles performances, les Lokerenois peuvent remercier leur jeune créateur. Fatigué depuis la mi-novembre, il a vu les résultats de son équipe devenir moins bons (nuls contre Westerlo, le Lierse et le Cercle Brugge) avant d’être totalement épuisé et incapable d’aider son équipe dans une spirale négative (3 défaites consécutives en championnat série en cours, ainsi qu’une défaite 1-4 en quart de finale aller de Coupe de Belgique).

Le top 5 est complété par deux gardiens : Silvio Proto, toujours impeccab’ dans les buts anderlechtois et Mathew Ryan, le gardien australien du Club Brugge. On y reviendra plus tard.

Tielemans et Hasi récompensés

Moins convaincant en fin d’année, Youri Tielemans a tout de même été récompensé de ses performances. Titulaire indiscutable depuis l’arrivée de Besnik Hasi, il a été nommé Espoir de l’année.

Quant à son coach, il a été élu entraîneur de l’année, alors qu’il vit depuis le printemps 2014 sa première expérience en tant qu’entraîneur principal. En 9 mois, il aura réussi à garder la couronne de champion grâce à une remontée folle et a permis à Anderlecht d’être encore européen en février après de belles prestations en Ligue des Champions. On l’avait présenté chez les amis de Footballski. Il devance Michel Bel’Homme (Bruges) et Peter Maes (Lokeren)

Ryan devant Proto

« ALLEZ PROTO, SAUTE AVEC NOUUUUUS ! »

Au concours du meilleur gardien de l’année, Mathew Ryan a devancé Silvio Proto. C’est toujours un p’tit plaisir de voir quelqu’un devant l’autre.

Arrivé à l’été 2013 d’Australie, Ryan déchire tout à Bruges, aussi bien en championnat qu’en Europa League. Si sa Coupe du Monde a été moyenne, ça n’a pas empêché Everton et Liverpool de se montrer intéressés.

Vazquez succède au Bel Homme

Tout n’est pas perdu pour Victor Vazquez, qui repart quand même avec un trophée : celui du plus joli but de l’année, inscrit face à Zulte Waregem et #Bossut2016.

Il succède à Jelle Vossen, ce Bel Homme.

Courtois, acte 2

Pour la deuxième saison consécutive, Thibaut Courtois remporte le prix de meilleur belge évoluant à l’étranger. En 2014, le gardien a remporté la Liga avec l’Atletico Madrid, est allé en finale de Ligue des Champions, a participé à la Coupe du Monde et a pris la place de Petr Cech dans les buts de Chelsea.

Madame Depoitre est la WAG de l’année

La plus belle femme de footballeur. Oui, ce prix existe. On l’appelle poliment « Escarpin d’Or ». Cette année, Shana Sonck est la lauréate. Elle est la compagne de Laurent Depoitre, l’attaquant de La Gantoise. Son galbe n’a d’égal que sa croupe.

En Flandre, la bonnasse est connue pour être Lana Vega, qui interprète ici la crème de la crème de la chanson à texte flamoutche :

De Mooien Vrouwen de la soirée

Mais ce soir-là, il n’y avait pas que Lana (Shana ? Mam’ Depoitre ?) puisque tous les joueurs, les membres de staff, les directions sont venus accompagnés de leurs femmes. L’occasion pour nous de vous présenter les mesdames des messieurs. Avec la présence de Miss Belgique 2015, élue samedi dernier, et qui nous vient d’Anvers. Comme quoi, après l’élection de Miss Nord-Pas-de-Calais, c’est un joli message adressée à toutes les belles plantes qui vivent dans le purin.

La Jup’Académie.

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Bart Van der Van Krrr, ce Bel Homme, est aussi ici et .

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