La Rogosstrakh akadémie vous fait le brief de l’UEFA

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Dim Dimsk s’ennuie, du coup il vous parle des qualifs russes, comme un Saint Côme.

En vacances forcées à cause de ces anti-Van Bommoul de Roumains, Serbes et Croates qui ne jouent pas l’hiver, Dim Dimsk s’ennuie. Un soir de nostalgie, pensant à la Russie, la larme à l’œil, il décida de suivre les clubs russes en Europa League. Plus déprimé que Toulalan, n’ayant pas les moyens de manger à la cafétéria Casino, il décida de regarder 4 heures de duels russo-helvétiques. Les 3 clubs qualifiés, le gardien remplaçant du CSKA et la coupe de cheveux de Wagner Love, lui redonnèrent le sourire. Dim Dimsk va mieux et il vous raconte pourquoi.

 

CSKA-PAOK

Mardi soir, le CSKA accueillait le PAOK. Vainqueurs 0-1 à l’aller, les Russes recevaient les mains dans le short. Habitués au gel des salaires et des retraites, les Grecs ont fait connaissance avec celui de la pelouse du stade Loujniki. Apparemment enchantés, les noirs et blancs sont les premiers à se montrer dangereux grâce au duo Muslimovic-Salpingidis, et aux errements de la défense moscovite. Face à un tel spectacle, bien que Wagner Love et Necid aient tenté de me remonter le moral qui fuyait par les trous de mes chaussettes, je commençais à broyer du noir. Alors que Chepchugov remplaçait Akinfeev blessé, mes yeux se mirent à mouiller, telle une femme face à Moké. Puis ceci arriva, me faisant passer des larmes au rire comme un mauvais groupe de rap français. Les Thessaloniciens avaient même l’occasion d’inscrire un second but à la 75ème, mais Salpingidis parfaitement servi aux 6 mètres ne parvenait pas à cadrer. Deux minutes plus tard, le CSKA obtenait un pénalty après que le gardien grec ait découpé Tosic en deux. Wagner Love s’élance et envoie un faible tir que Kresic renvoie sur son poteau. Un arrêt inutile puisqu’Ignashevich prend de vitesse la défense du PAOK et pousse le ballon dans le but. 1 à 1, score final. Au prochain tour, les Russes ne pourront pas se permettre tant de décontraction, leur adversaire étant le FC Porto.

Zenith – Young Boys

Le Zenith a préparé la double confrontation avec les Young Boys en Espagne, et Spaletti était bien heureux de rentrer à la maison après la défaite concédée à Berne au match aller. Une pelouse de merde, le gel, le vent et – 12 degrés, on comprend que cela puisse manquer. Les hommes de Vladimir Petkovic qui s’étaient imposé 2-1 au Stade de Suisse pensent avoir fait le plus dur lorsqu’ils ouvrent le score par El Jemal sur un corner encore plus moche que la pelouse. S’en suit un match à sens unique. Les Zenitchiki s’installent dans le camp suisse pendant 70 minutes et s’imposent finalement 3 à 1. Le but égalisateur est l’œuvre de Danko Lazovic parfaitement lancé plein axe par Zyrianov et qui s’en va tromper Wölfli d’un joli plat du pied. Au retour des vestiaires le Zenith continue sa démonstration et à la 50ème, Semak, étrangement seul dans les 16 mètres, donne l’avantage aux siens d’une belle frappe du pied gauche dans le petit filet opposé. Enfin, à un quart d’heure de la fin, Shirokov inscrit le dernier but de la partie en fusillant l’international suisse à bout portant.

Spartak – FC Bâle

Battus 3-2 à domicile la semaine dernière, les Suisses prennent le jeu à leur compte face à une équipe moscovite positionnée bas sur le terrain, attendant les occasions de contre. Les Bâlois maîtrisent parfaitement leur sujet et ouvrent logiquement le score grâce à Chipperfield qui reprend un centre mal renvoyé par Dikan. Quelques minutes plus tard, l’Australien se retrouve de nouveau dans une position idéale dans les 16 mètres, mais sa frappe est repoussée par un défenseur. Les rouges et blancs arrivent tout de même à se montrer dangereux en contre, mais les attaquants n’arrivent pas à trouver le cadre. Ils échappent de peu à la punition lorsque Stocker, après avoir éliminé le portier trouve le petit filet extérieur. A la 37ème, celui qui a la même passion, mais pas le même maillot, siffle pénalty pour le Spartak et avertit Constanzo, avant de se raviser sur conseils du 5ème arbitre. Faute de football en seconde période, les Russes défendant à huit, et les Suisses étant incapables de trouver la faille, le commentateur de la TSR 2 assure le spectacle. « Zut !!! Je l’ai vu dedans », sur la seule occasion bâloise. Avant de nous parler de la solide « défense soviétique ». Puis à partir de la 87ème, la narodnya komanda se crée trois occasions en contre : un 4 contre 2 puis un 3 contre 1 vendangés, avant d’égaliser par Mc Geady à la dernière minute suite à un gros travail de Dzyuba.

Trois qualifications pour trois clubs russes. Une pour sourire, une pour durcir, une pour jouir. Et c’est meilleur que le prozac.

6 thoughts on “La Rogosstrakh akadémie vous fait le brief de l’UEFA

  1. En voyant la vidéo du but de Noboa, Dim Dimsk se rend compte que les Russes ont fait 3/4 et non 3/3. Il s’excuse auprès de l’éditeur et de toutes les entités bizarres qui composent horsjeu.net.

  2. Arf t’as regardé les matches sur la tsr, c’est toujours un grand moment de rigolade. « il fait -20 degrés à St-Petersbourg, tant mieux si les 22 acteurs gardent la tête froide ». La « défense soviétique » du Spartak, c’est du grand.

    Sinon je te trouve plutôt optimiste malgré tout sur le match du Zénit. Young Boys a vraiment eu les chances de marquer ce deuxième but, mais ils avaient oublié de chausser leurs pieds avant d’entrer sur le terrain. Ce match était une vrai catastrophe des deux côtés. C’était lent, c’était imprécis, la plupart du temps les joueurs s’écartaient par peur de se prendre le ballon. Triste spectacle. Les contres ratés du Zénit en fin de match, c’était le clou. Rien que pour ça ils méritaient pas de se qualifier. Mais bon, YB n’a pas été plus méritant que ça…résultat logique pour un match qui n’a pas eu lieu. A quand des stades russes au Qatar?

    Bâle était mal barré dès le départ, non seulement à cause du score, mais aussi à cause du coach. Bon, il est pas responsable de son infirmerie, mais même, s’il voulait vraiment gagner, il aurait quand même titularisé Frei et Yapi.

  3. Et puis ce qui me rogostrajhasse aussi, c’est que Fink fasse jouer Chipperfield en attaque, et laisse Stocker sur le couloir, alors que c’est clairement l’inverse qu’il fallait faire. Chipperfield n’est pas mauvais, mais sérieusement, il est en pré-retraite et il perd ses cheveux. Tu le mets pas en pointe quand t’as un jeune Stocker immaculé et volontaire qui veut à tout prix signer pour un vrai club un jour.

  4. Je les ai trouvé pas mal les Zenitchiki. Ils sont tout de même parti à l’abordage sans trop calculer et surtout à 2-1, on sent chez eux l’envie d’en mettre un troisième, là où tant d’autres auraient préféré ne pas risquer et attendu gentiment les prolongations.

    Imprécis, ça l’était des deux côtés certes, mais techniquement le Zenith était au dessus, des mecs comme Lazovic et Zyrianov ont tout de même pas mal provoqué malgré l’état pitoyable de la pelouse. Et puis YB après son but n’a pas montré grand chose, à part peut-être sur un cafouillage qui fait poteau sortant.

    Bâle, c’est quand même les couillons de la soirée. Ce Spartak était plus que prenable. Les Russes n’ont pas couru du match, ont vendangé des occasion que même la réserve aurait conclue. Ils auraient pas volé un 0-2.

  5. Il y a aussi un coup franc de raimondi qui effleure l’extérieur du poteau, où Malafeiev n’a pas bougé, et 2-3 actions à l’entrée des 16 très mal négociées par YB. Mais peu importe.

    Pour Bâle franchement…bof…je reste sceptique, ils avaient pas la meilleure équipe sur le terrain, les joueurs n’étaient pas à leur meilleure position, c’est presque un match saboté. Mais sinon, avec un terrain praticable et une température plus clémente, le football est tout de suite plus beau à voir. Rien à voir avec le match d’avant.

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