We’re leaving together
Nous partons ensemble
But still it’s farewell
Mais ça reste tout de même des adieux
And maybe we’ll come back
Et peut-être que nous reviendrons
To Earth, who can tell ?
A la Terre, qui sait ?

I guess there is no one to blame
J’imagine que ce n’est la faute de personne
We’re leaving ground
Nous quittons notre terre
Will things ever be the same again ?
Les choses seront-elles toujours pareilles ?
It’s the final countdown…
C’est le compte à rebours final…

J’aurais pu vous la mettre pour notre dernier match en L1 à l’Abbé Deschamps mais je sais pas si j’aurais encore la force de le faire… C’est la musique, accessoirement, qui accompagne cette bande de peintres à leur entrée sur la pelouse de l’Abbé Deschamps…

         Perdu. Voilà le mot qui convient le mieux à mon état d’esprit depuis quelques semaines. Perdu en voyant le club que j’ai toujours connu ferraillant contre les plus grands clubs européens en milieu de semaine, se plaignant d’avoir un effectif trop réduit pour jouer à la fois la finale de la Coupe de France, la Coupe d’Europe et une 3ème place en championnat, ne sachant qui choisir entre un futur international français et un vieux briscard actuel meilleur buteur du championnat, ne promettant que le maintien et nous offrant souvent l’Europe. Je ne le reconnais plus mais je ne suis pas vraiment pris à défaut et je lui trouve des similitudes avec d’autres grands noms du foot français qui ont, récemment, tout foutu en l’air : Lens, Nantes, Monaco, Reims, Metz, Strasbourg ou le GF38. Cherchez l’intrus.

Ils sont nombreux les facteurs à évoquer pour expliquer un tel désastre. Bien sûr on peut pas commencer sans parler de Mr « Allez l’OM ». Jean Fernandez a ses responsabilités. En ruinant la méthode auxerroise et en recrutant à des prix déraisonnables des joueurs de seconde zone voire de niveau amateur, il a démonté le seul système qui permettait à l’AJA de survivre : former, intégrer à l’équipe 1, vendre. Il a rompu sciemment cette inexorable chaîne et a transformé l’AJA en un club comme les autres sans personnalité, sans intelligence, sans saveur et surtout sans le sou.

Bien sûr il y a cette Ligue Des Champions l’an dernier, qui a donné le droit à Jihef de serrer la main de son modèle et a redonné l’illusion au public auxerrois que tout était comme avant. Non ce n’était pas comme avant. Au lieu de reconstruire sur cette qualification on a préféré donner des salaires hors normes à nos cadres et les laisser partir pour rien à la fin de la saison. Bref une hérésie au pays du Chablis. Bien sûr, non cité, Alain Dujon a pris une grande part en avalisant les choix sportifs du boss.

Et puis vint ce printemps 2011, magnifique et lumineuse période où les anciens combattants, pas assez rassasiés et encore attirés par l’odeur du succès ont décidé de reprendre le droit de garde de leur progéniture. Le Trium Virat, espèce d’union d’apparat d’abord destiné à replacer les amis et sa propre personne à la tête de l’AJA. Ces trois zigotos vous les connaissez, on aimerait à présent les oublier. Il semblerait que Bourgoin soit en passe de laisser la présidence à la fin de la saison… Dégueulant de suffisance et de populisme, Mr « J’ai coulé deux boites, dilapidé des centaines de millions de francs et pris du sursis pour abus de biens sociaux » a cru que c’était en disant qu’on faisait. Il a beaucoup trop dit et on a mal fait : recrutement catastrophique, un choix d’entraineur qui l’est tout autant, non éviction des brebis galeuses de l’effectif, gestion de crise honteuse, etc… Bref celui qui voyait l’AJA européenne en début va être responsable en (grande) partie de sa chute. Alors bien sûr il convient de rappeler que nous n’avons pas été gâtés par les blessures, les suspendus, les erreurs d’arbitrage… Mais cela est-il réellement dû au hasard ? Assurément non pour les deux premiers au moins. L’incompétence généralisée est plus à mettre en cause plutôt qu’un prétendu acharnement d’un hypothétique Dieu du foot (Dieu que d’incertitudes et de redondances !).

Alors quoi maintenant ? Que faut-il dire ? Se remémorer la devise de l’AJA ? Espérer un dernier exploit, un dernier miracle pour un club dont on dit qu’il en est un permanent ? Oui, il faut y croire. L’arrivée de JGW à la tête de cette bande de mecs perdus, si elle n’a pas été spectaculaire comptablement, a au moins eu le mérite de déclencher une mini secousse au sein de l’effectif. Cela sera-t-il suffisant ? Probablement pas mais au moins cela permet à tous ces gens, qui depuis tant d’années vivent au travers de cette institution, d’espérer encore. Espérer comme en ce soir de janvier 2005 où l’AJA alors menée 1 à 0 remonta trois buts pour éliminer l’AJAX Amsterdam en coupe UEFA, ce soir de demie-Finale de coupe UEFA Franck Verlaat et Corentin Martins permirent à un peuple auxerrois dans un état second de croire tant à cette finale, où cette année 1996/1997 où l’AJA, sur la lancée du titre, atteint les quarts de finale de la très relevée (à l’époque) Ligue des Champions… J’en passe… Oui l’AJA est un grand club, un bastion du foot français alors pour tous ces grands moments messieurs qui avez encore une once de professionnalisme : BATTEZ VOUS ! Je vous en prie, ne serait ce que pour sauver la moitié de salariés de cette institution.

Guy.

Le contexte

         Bon on a déjà fait un joli petit débroussaillage anal de la situation de l’AJA. En face vient à nous le nouveau riche du foot français. Déjà plutôt haï en temps normal du côté de l’Yonne, je vous laisse imaginer le plaisir de recevoir un dimanche soir à 21h sur Canal (et ce pour la première fois de la saison…), le symbole des dérives de ce monde d’ultra-méga riches qui se goinfrent et vendent leurs barils au mépris de notre (et de leur) avenir. Vivement le tarissement des puits qu’on voit de nouveau Edel, Kalou, Mendy et leurs potes du côté du Parc. Et puis à quelques jours des élections pour lesquelles je vous ordonne de voter ça fait jamais de mal.

Mises à part ces considérations franchement gauchisantes, sportivement le premier dans le cœur de ces truands de commentateurs et pseudo consultants (hein Mr Baup) rencontre le dernier qui arrange pas mal de monde. Eux patinent, nous on est carrément en burnout avec les pneus totalement cramés. Pour couronner le tout les ramasseurs de poubelles ont perdu chez les Merlans frits, des concurrents directs au maintien, ce qui va donner encore plus d’allant aux Parigots.

Question classement on est à 6 points du premier relégable avant de débuter la rencontre.

 

L’équipe

 

Du classique, un semblant de stabilité. JGW joue à rassurer en somme. En défense on retrouve l’axe maintenant largement rodé Grichting-Boly. Ça casse pas des briques mais on a que ça de toute façon. Notre nouveau latéral gauche c’est Hengbart et étonnement il réussit très bien à ce poste. Dudka occupe le côté droit. Idem c’est pas folichon, voire faible mais on a que lui. Au milieu c’est le nouveau patron Mandjeck qui sera chargé de ratisser devant la défense, nettoyer et rendre des ballons propres. A ses côtés un Cissé comment dire… qui a de l’expérience… Derrière l’indispensable Oliech c’est Chafni qui, trop bon à droite, a été déplacé à gauche et remplacé par le phénoménal Olivier Kapo à droite. Chapeau l’artiste. Traoré est là lui pour mettre des frappes de 25m et dribbler tout le monde. Comme avant. Oui mais voilà ça fait 6 mois qu’il met plus un pied devant l’autre…

Le match

Après une minute de silence en hommage au milieu de Livourne Morosini, non respectée par ces bestiaux écervelés de supporters parisiens demandant la démission d’un certain « Jean-Philippe », le match a pu débuter dans un stade Abbé Deschamps aux 2/3 rempli. Là encore merci aux parigots qui ont bien compliqué les démarches pour se procurer des places.

2min : 1er pétard (avant la grosse dizaine balancée tout au long du match par les supporters parisiens) de Kapo. Arrêt de Sirigu

4min : Boly pris de vitesse par Gameiro

6min : Boly carrément pris par Menez. Dur pour le deuxième meilleur défenseur de L1 selon l’Equipe…

10min : Alex sort le canon de 70mm, charge, arme et fusille Oliech. on repassera pour la précision.

19min : Menez qui ne voulait pas tuer le match trop tôt efface Sorin puis frappe à côté du but vide.

23min : But de Néné qui s’infiltre entre Boly et Grichting tels les deux lèvres de Paris Hilton, c’est vous dire si c’est hermétique.  Sorin ne voulait pas gâcher l’action du brésilien en omettant volontairement de boucher son angle. (0-1).

42min : rien jusqu’à une faute qui n’en était pas une d’Alex sur Oliech dans la surface de réparation.

49min : contrôle de Kapo le long de la ligne et dribble direct en touche. La tribune d’honneur se lève…Et l’acclame.

53min : Chafni fait une Néné et rend la pareille mais fait mieux en s’insérant entre les deux lèvres plus l’organe interdit c’est à dire Bisevac-Alec et Jallet. Bon au final çà fait dribble de Sirigu et poteau.

60min : un débordement de Chafni, une tête d’Oliech à 5m et un arrêt de Sirigu. Ca en a pas l’air mais c’est une grosse occaz’

65min : Grichting semble faucher Ménez à l’entrée de la surface. Coup Franc qui pue le penalty

66min : LE FAIT DU MATCH

69min : Néné file au but mais tombe sur Sorin qui décide de sortir son seul arrêt décisif de la saison rien que pour faire chier les parisiens.

7’min : re grosse occaz’ pour Néné

87min : on passe sur la période de domination auxerroise, les entrée de Contout, Kossoko et Le Tallec et on avance au moment où Mr Facebook sur une n-ième percussion transperce tout le monde, sert Oliech qui bute sur Sirigu. Le ballon revient dans les pieds d’un Le Tallec médusé qui marque. (1-1).

Temps additionnel : c’est la folie dans l’Abbé Deschamps, on met le feu aux bottes de paille, on sacrifie un veau sur le toit du banc de touche, le public se prosterne devant le Dieu Roux que ça fait grave chier d’ailleurs.

 

Les mecs perdus

Sorin (4/5) : jour de gloire, furieux coups de bol, femme qui a des tendance à aller voir ailleurs. Personne ne le saura jamais mais il a été bon. Pour la seule fois de la saison.

Hengbart (4/5) : il aura fallu attendre tous ces matchs pourris à droite pour qu’on comprenne qu’il est pas plus mauvais à gauche. Il est bon, très bon même. Transfiguré en fait. Le roi du poker a abattu ses cartes. Et il bluffait bien le salaud.

Grichting (2/5) : compliqué de se farcir Gameiro, Néné et Ménez. Surtout pour un vieux soldat qui a annoncé son départ à la fin de la saison. Mais il se battra n’en doutez pas. Et il l’a fait encore sur ce match. Cependant trop faible pour avoir la moyenne. Mais quel cœur il a…

Boly (2/5)  : régulièrement humilié tout au long du match, quelques bonnes interventions mais il a été vraiment en difficulté avec ces ballons dans la profondeur… Des relances autoritaires cependant.

Dudka (2/5) : de bonne volonté, tente des montées mais vraiment trop limité en terme de volume de jeu. Si les Parisiens mettent un peu plus du leur ils plient le match, et souvent ça vient de ce foutu côté droit…

Mandjeck (5/5) : impressionnant de puissance. Il a éteint le milieu parisien à lui tout seul et a fait une deuxième MT de toute première qualité. Vraiment LA recrue qui nous fait du bien. une relance propre, bonne capacité de percussion, ne baisse pas de régime. Un super joueur.

Cissé (3/5) : la caution « neurone » de l’équipe a fait son match. C’est à dire rien sauf quelques très bonnes interventions. Il a pas été sensationnel mais nous a sauvé à quelques reprises. et physiquement il a l’air de tenir la baraque. Enfin. Si vous voulez le voir sous son meilleur jour allez encore lire son blog.

Chafni (3/5) : PAS SON POSTE. Il a été énormissime contre VA et là JGW le remet à gauche. Etrange. Du coup forcément il a été moins bon mais a tout de même trouvé le moyen d’être presque décisif. un match en dedans et a priori une blessure (déchirure au mollet).

Traoré (1/5) : ce joueur me saoule et ne sert à rien. Ne fout rien sur le terrain, loupe tout. Je ne vous le conseille pas. Même s’il donne envie. En gros c’est une Ferrari avec un moteur de LADA. C’est joli à l’extérieur mais finalement ça vaut pas grand chose.

Oliech (4/5) : comme toujours au top de l’engagement. Pas très académique mais bon il s’est quand même coltiné Alex et Bisevac pendant 80min tout seul et les a usés. Décisif sur le but. 10 buts cette saison soit presque autant que Lisandro. Pas mal pour un prétendu bourrin…

 

L’entrée de Kossoko a été décisive. Par ses percussions il a été le déclencheur et est décisif sur le but. Le Tallec a eu le mérite de pousser la balle au fond. Contout a eu le mérite de le voir mettre la balle au fond.

 

Le fait du match

Rapporté par l’Equipe du mardi 17 avril :

Que dire de plus…? Cela se passe de commentaires…Le bougre a aussi annoncé dans Le Parisien que si « quelqu’un souhaitait prendre sa place, il la laisserait dans la seconde ». Hope

 

La diaporanal auxerrois

Et que vive L'aurtograf
Jean-Guy le maintien ?
Ah oui à ce point...
Tu vois ça mon fils c'est le dernier dinosaure. Il est très résistant.
Après avoir étalé la vie interne de l'AJA, Alain Dujon ressent le besoin de se confier à la télé
"Putain comment je le domine"
L'an prochain à l'Abbé Deschamps c'est rugby. On a meme commencé à tracer les lignes
"Je pense qu'il y avait penalty"
En avant première l'Abbé Deschamps dans 5 ans

 

Les image sont là :

Résumé

Allez lire la vision parisienne de ce match avec mon Petit-Louis préféré ici

Guy vous promet plus d’assiduité et s’excuse pour ses absences répétées.

Guy Moux

5 thoughts on “L’AJA Académie note Auxerre – PSG (1-1)

  1. En tant que supporter auxerrois de toujours, je suis tout à fait d’accord avec ton analyse en première partie … L’AJA est dénaturée depuis quelques années. A chaque intervention télévisuelle de Bourgoin j’ai honte pour mon club : promettre l’Europe en début de saison, vraiment? Est-ce qu’il connait seulement l’histoire du club?

    Je suis triste pour l’AJA mais malheureusement, cela faisait quelque temps que je ne ressentais plus la même chose aux matchs à l’Abbé Deschamps.

    Advienne que pourra

  2. que toi habitant de la bourgogne et suportere d’un club de payou; tu te permette de caguer sur le gf 38 je le prend un petit peu mal quand meme
    mais c’est pas grave sans rancune, je suis sur que grace a la luciditer de votre president et le coaching de maitre wallem vous allez vous maintenir….. ou pas
    en tous cas bon courage et felicitation pour cette belle academie (sincerment)

  3. Dis-moi ami Guy, j’ai l’impression que tu as oublié de noter Kapo. Il était si transparent que ça ?

  4. Oh la boulette j’ai oublié Olivier. Bon ben 1/5 pour son but à Highbury.

    Je loue ta clairvoyance et ton assiduité Bart.

  5. « Les femmes qui aiment les femmes »

    Il se désintéresse complètement du foot Aimé Jacquet depuis qu’Al Jazeera rafle tous les droits.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.