Le comité s’est inquiété pour son chevalier des Arts et des Lettres sous Mitterrand préféré, pris dans la tourmente d’un tacle d’Eysseric qui a réveillé quelques tensions entre Stéphanois et Niçois. Accusé de trahison, le Noble écrivain a choisi de prendre sa plus belle plume pour pourfendre les vils accusateurs et défendre l’orphelin Clément. Mise au point commenté des mains du comité.

 

« Eysseric-Clément-Galtier: sur la fausse polémique Morlino »
Rien que le titre fait tout de suite comprendre que la situation est grave. Mais pas trop quand même, parce que la polémique est fausse en fait. Peut-être pas tant que ça pour ceux qui, habitués aux sites de brèves, s’attendaient à une réaction des trois intéressés. Il n’en sera rien. Eysseric-Clément-Galtier est en fait le vrai nom de ce qui se trouve au dessus de la fausse polémique Morlino. Subtile façon de rappeler la futilité de la fausse polémique, alors qu’il y a une couche supérieure à trois têtes qui est une vraie affaire.

« Il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau puisqu’on m’accuse de cautionner des propos désobligeants envers Nice, propos que je n’ai même pas entendus ! »
Le comité ne connaît pas grand chose des verres d’eau. Mais il est rassuré de voir que non seulement Bernard est innocent, mais également d’apprendre que l’avis de l’écrivain niçois compte aux yeux d’autres personnes que le comité lui-même. De ses plus gros membres à ses plus micro-lecteurs.

« Je suis devenu un sujet de conversation en raison de la surmédiatisation. »
N’exagérez pas non plus Bernard.

« De nos jours, les déclarations se démultiplient. Il faut suivre les gens qui rebondissent d’un média à l’autre. »
Ah vous ne parliez pas de la vôtre. On aurait dû se dire aussi… OTAN pour nous.

« N’étant pas chez moi, je n’ai vu que fin du match dans un bar. »
Bernard a même précisé en intro qu’il était en Normandie. Traduction, il a écrit son billet sur le match complètement bourré, les Normands étant l’intermédiaire entre les Bretons et les Nordistes.

« Je n’ai donc pas vu en direct le choc entre Clément et Eysseric. »
Pas grave, Bernard, le comité non plus en fait. Numéro 3 surveillait la boite mail du comité pour remercier immédiatement Marie Portolano au cas où elle aurait fini son proustballe et qu’elle nous l’enverrait. N°1 était en pleine master league PES, et personne ne veut savoir ce que faisait gros membre numéro deux. Bref, un samedi soir comme un autre.

« Au coup de sifflet final, j’ai entendu à chaud, en direct, sur la pelouse, Christophe Galtier dire ce que vous pouvez entendre dans la vidéo ci-dessus. »
Celle-ci, oui, merci Bernard. Faites attention d’ailleurs, la ligue 1 vous a bloqué la diffusion sur votre site. Elle semble vouloir vous abandonner dans cette polémique, bien que fausse.

« J’ai mis ensuite en ligne un post sur la défaite de Nice en disant que ce qu’a dit le coach de l’ASSE comportait des “mots très bons à entendre. Le coach des Verts a tout dit et bien dit ». »
Oui, Bernard. Vous avez totalement le droit de déguster des oreilles. Surtout dans un bar en Normandie.

« A ce moment-là, rien ne m’a choqué dans ce qu’il a dit. Il ne pensait qu’à Clément comme nous tous, et Eysseric le premier. »
D’accord Bernard, mais du coup, on aimerait bien lire votre ‘premier jet », parce qu’on ne comprend pas trop comment des lecteurs réguliers de votre blog peuvent être perturbés par la phrase-et-demi précédente. Mise-à-part qu’ils ne doivent pas être habitué au fairplay.

« Après je quitte mon blog.
Le lendemain, je vois que j’ai écrit “les deux pieds en avant” à propos d’Eysseric alors qu’il s’agit d’une semelle. Je corrige grâce à l’internaute Siou. »

On remercie donc Siou, sans qui rien de cela ne sera jamais arrivé. Mais du coup, les images vous les aviez quand même vues avant d’écrire ou pas ? On sait qu’ « un journaliste n’est pas un speaker des infos », mais ce n’en doit pas en être un romancier pour autant.

« Après je passe à autre chose. »
Purée, comment faîtes-vous, Bernard ? Nous, on est tenu en haleine. Passionné même. On sait que la fausse polémique va bientôt se manifester… On est impatient même. Quel dommage tout de même que vous ayez supprimé ce texte.

« Je n’écoute jamais les conférences d’après-match et tout ce qui se dit après les matchs. »
Votre avis est suffisant. On le comprend bien, Bernard.

« Je n’écoute que RayActions le lendemain sur le site officiel du Gym. »
On passe sur le nom, vous n’y êtes pour rien. Mais on retient l’auto-rectifcatif.

« Mon entraîneur c’est Claude Puel et non pas Christophe Galtier auquel je n’ai jamais consacré un autre post alors que je ne cesse pas de fêter Puel depuis son arrivée. Etant écoeuré qu’il ne fut jamais international. Je compare ce qu’il fait à l’ère Luciano. »
Ah ben, c’est sûr que si vous militiez pour que Puel soit en équipe de France du temps où il était joueur, certains supporters niçois doivent un peu vous avoir dans le collimateur.
En revanche, Bernard, petit rectificatif.

« A présent on m’accuse de cautionner les propos de l’entraîneur de Saint-Etienne qui une fois qu’il a quitté le terrain a durci le ton à l’égard de Nice, me dit-on. »
Le journaliste informé par ses propres lecteurs, c’est un vrai concept, Bernard

« Comme les supporters de Nice ont tout écouté, à l’inverse de moi, ils ne considèrent comme un traître. »
Observez qu’au passage, Bernard n’a visiblement toujours pas souhaité vérifier les propos qu’on l’accuse d’avoir cautionner.

« Les bras m’en tombent ! »
Rien n’est perdu Bernard. Il vous reste vos jambes, votre tête, vos yeux de lynx, et votre septième sens.

Et pourtant, Bernard est moralement atteint. La preuve avec cette série de questions que personne ne se pose, sauf lui-même :
« Comment peut-on croire qu’un Niçois né avenue de la République à Nice- issue de l’une des plus anciennes familles du Comté- puisse tout à coup virer casaque et devenir un fan des Verts ? »
C’est bien vrai ça ! Encore vous seriez étranger, le doute que vous viriez casaque voire stéphanois serait possible, mais le sol et le sang vous innocentent.

« Comment suspecter d’abandon quelqu’un qui est tombé amoureux du Gym en 1959 grâce aux débordements de Dominique Rustichelli et aux tacles de Boragno ? »
Ah ça par contre, on a le malheur de vous annoncer que c’est tout à fait possible. Pape Diouf a bien dit qu’il ne se reconnaissait plus vraiment dans le football actuel. Et il est tombé amoureux du football un peu plus tard que 1959 on pense.

« Comment penser qu’un 100% pour Nice puisse rouler pour un autre club de L1 alors que la totalité des rédacteurs taisent leurs préférences ? »
Bernard imagine en fait être le seul au monde à tenir un blog qui parle de football.

« Et je n’ai jamais écrit sous pseudonyme, planqué. »
Ah ben nous si, tout le temps. Mais on n’a jamais supprimé un de nos textes quelques jours après sa publication. Donc, ça fait un partout, non ?

« Comment douter de la parole d’un Niçois qui réussit à tisser un lieu entre les générations: allez demander à Antoine Bonifaci, à Maurice Serrus, à René Marsiglia, à Roger Ricort et à André Amitrano si je suis pour les Verts ! »
Vous observerez que ce n’est plus vraiment une question ici. Et que Bernard Morlino est une espèce d’araignée architecte intergénérationnelle.

« Dans tous mes livres j’ai accordé autant de place à l’OGCNIce qu’à Reims, à l’Inter ou à Liverpool et l’on vient me demander des comptes. »
Oui mais là, vous nous inquiétez quand même un peu puisque ça veut dire que vous parlez autant de Nice que d’un club ressuscité et surtout que de l’ennemi juré de votre club de cœur. Pas le Real, non. Celui de votre 3e cœur Bernard.

« Si j’ai un mea-culpa à faire c’est de ne pas avoir écouté toutes les déclarations du coach de l’ASSE mais je suis aussi un père de famille qui doit s’occuper de ses trois enfants. »
Dans un bar en Normandie, Bernard ? Vous pensez vraiment que c’est le lieu idéal ?

« Je veux bien qu’on me juge mais il faut entendre ma version des faits. »
Ben, nous, on veut bien vous juger mais encore faudrait-il avoir les preuves. Et vous les avez détruites, c’est pas très fair-play de votre part.

 

Laissons entrer les commen-témoins :

« Clair! vous avez raison. »
Mahamadou. Première réaction. Deux heures après la mise-en-ligne. On observe tout de même que les Niçois ont pris le temps de bien lire le texte du Chevalier des Arts et des Lettres cette fois-ci. Pas de réaction à chaud.

« ah ahahahahaaaaaaaaahaha. Je le savais. Morlino est un supporter des verts qui se cache. Réveillez vous les nicois. B.M est un des notres. »
20 minutes plus tard, Saga apporte son soutien à Bernard. Ça doit lui faire plaisir d’être soutenu par le grand pope.

Puis finalement, une première critique aux explications de Bernard :
« Je suis désolé mais réagir « à chaud » lorsqu’on a pas vu un match, qu’on a pas vu la conférence qui s’en suit mais uniquement un apperçu du discours de l’entraineur adverse (qui d’ailleurs n’est pas connu pour être des plus objectifs), on comment une faute professionnelle. »
Bigre, le dénommé Laurent va jusqu’à parler de  »faute professionnelle ». En même temps, s’il pense que la vraie profession de Bernard est journaliste, ça s’explique. Mais nus, on a bien compris que ce n’était qu’une couverture.

« Mais vos propos sur la nécessaire sanction d’Eysseric alignée sur l’indisponibilité de Clément les maintenez-vous??? Pas de malentendu cette fois il s’agit bien de votre avis non??? Rien ne vous a induit en erreur concernant ce jugement. Et si par malheur Clément ne pouvais rejouer vous préconiser qu’on bannie Eysseric des terrains…? »
Voilà qui est intéressant. C’est quand même dommage que le comité n’ait plus accès à la prose de Bernard « à chaud » pour voir ce qu’on lui reproche.

 

Mais google cache, si :

« Christophe Galtier: « J’aurais préféré perdre plutôt que perdre Jérémy Clément ». »
Cette fois-ci, il s’agit bien d’une déclaration en titre. Pas de doute, il y a des guillemets guillerets.

« On attendait beaucoup de ce match. Une belle affiche. Hélas, la fête n’a pas eu lieu, malgrè le score fleuve des Verts. »
Jusqu’ici tout va bien. Si ce n’est pour les taquins de Niçois qui auraient plus vu un « à cause ue » que « malgré »

« D’emblée, Nice a été mené concédant un but sur penalty. »
Classe, Bernard a considéré que ce n’aurait pas été correct de revenir sur la « fausse polémique » Aubameyang. A moins que ce soit juste qu’il n’ait pas vu le match et qu’il n’était pas au courant là non plus.

« Ensuite, nous arrivons à la 24e minute, celle où Valentin Eysseric tacle en retard la semelle beaucoup trop en avant sur Jérémy Clément. »
L’oeil superbionique de Bernard Morlino a tout de suite corrigé l’erreur d’appréciation que lui a signalée son sympathique lecteur, Siou.

« La jambe de Jérémy Clément s’est tordu au moment de l’impact. »
Par contre, l’oeil bionique n’a pas détecté la faute d’accord. Ça arrive.

« Le milieu Jérémy Clément souffre d’une fracture ouverte de la cheville et a été transporté à l’hôpital de Saint-Etienne pour y être opéré dans la soirée.
Le football ne m’intéresse dès lors que je vois un joueur faire un geste qu’il n’aimerait pas qu’on fasse sur lui. »
Autant vous dire que le football petit-pont-tatane-dhorasoo, ce n’est pas trop le truc de Nanard.

« Chez les professionnels on doit être maître de ses faits et gestes. En amateurs aussi.
J’ai vu déjà beaucoup d’attentats commis sur Fontaine, sur Metzler, sur Rocheteau, sur Ricort ou sur D. Cissé. Ou commis par Keane et Irvin.
INADMISSIBLE. »
Ah ben ça y est, Bernard est tout fâché. A priori, il n’a pourtant toujours pas vu les images quand il écrit ses lignes, puisqu’il pensait encore qu’il s’agissait d’un tacle les deux pieds décollés. La Normandie rend plus sensible. Et plus imaginatif peut-être aussi.

« Je suis pour que celui qui blesse- volontairement ou involontairement- soit écarté des terrains le temps que le blessé revienne à la compétition. L’excuse “je ne l’ai pas fait exprès” est irrecevable. »
Bernard est pour. Comme Michel.

« Quant à Christophe Galtier, ses mots ont été très bons à entendre. Le coach des Verts a tout dit et bien dit. »
Ah tiens, cette phrase, c’est vrai. Maintenant qu’on a remis le contexte, on comprend presque pourquoi certains Niçois vous considèrent comme un traitre à la cosa

« J’ai passé l’après-midi à pester contre les joueurs de Norwich qui avaient des gestes non maîtrisés sur les joueurs de Man United. J’ai eu peur qu’on me blesse, entre autres, Rooney ou van Persie. Ce n’est pas pour voir le soir un Niçois envoyer à l’hôpital un adversaire »
Heureusement que vous ne l’avez pas vu, alors, hein Bernard

« La pression doit être maîtrissé, et on ne doit jamais confondre agressivité avec agression. »
Et revenant d’un bar de Normandie, on sait que Bernard la maîtrise tellement qu’il la maîtrisse carrément.

 

Revenons aux commen-témoins, pour savoir s’ils ont fini par innocenter Bernard Morlino, ou si l’on tient l’affaire Dreyfus niçoise :

« Tous les commentaires écrits sans possibilité de retrouver la véritable identité de l’internaute sont supprimés. Courage de ses opinions, oblige. »
Ah apparemment quelques anonymes voulaient tout de même condamner Bernard qui leur a bien fait comprendre qu’il était perché, et qu’ils n’avaient donc pas le droit.

« D’autant plus que le blog dans la plus totale liberté d’expression ne trie pas les commentaires comme tant d’autres blogs qui lisent les commentaires avant de les publier.»
C’est entendu Bernard. Quoi qu’il en soit le comité était prêt à accuser les autres pour vous défendre. Sachez-le.

7 thoughts on “Le jugement de Bernard Morlino par le comité

  1. Quel beau commentaire composé. Je tiens à préciser que le Chevalier m’a supprimé 2 commentaires :

    * Le 1er où je lui demandais où était passé son article. Il supprime et juste après il a fait sa mise au point sur les « méchants anonymes qui disent que du mal de lui » (j’avais pourtant renseigné mon pseudo et mon mail),

    * Le 2e après lui avoir redemandé où était passé son article (visible en partie ici : http://www.poteaux-carres.com/potin-B6720130303180124-Heureusement-y%27a-Morlino-!.html), et lui faisant justement remarquer que sa remarque sur le courage des opinions était assez cocasse, compte tenu de la suppression du-dit article. Visiblement, ça lui a pas plu, puisqu’il a supprimé ma remarque et fermé les commentaires juste derrière.

  2. La surmédiatisation de Morlino va le faucher comme un lapin en plein vol. Cette histoire, que dis-je, ce scandale, passe ce soir au 20h de TF1.

  3. J’aime beaucoup l’accent de Didier Digard, on m’aurait dit qu’il vient du gros-de-Vaud c’était pareil.

    @Roland Gromerdier: un méchant anonyme qui dit du mal, pff t’es même pas un hater de journalistes, il te reste encore des marches à monter

  4. « Je suis pour que celui qui blesse- volontairement ou involontairement- soit écarté des terrains le temps que le blessé revienne à la compétition. L’excuse “je ne l’ai pas fait exprès” est irrecevable. »
    Bernard Morlino : réel pouvoir adjudicateur ou simple philosophe du droit du sport ?

  5. « Mais nus, on a bien compris que ce n’était qu’une couverture. »

    J’en conclus que le comité dort nu sous sa couette.

  6. « Mon entraîneur c’est Claude Puel et non pas Christophe Galtier » Tiens, Bernard vient de signer à Nice?

    « J’ai eu peur qu’on me blesse, entre autres, Rooney ou van Persie » Ah beh non en fait il entraîne Manchester

    « Comment peut-on croire qu’un Niçois né avenue de la République à Nice- issue de l’une des plus anciennes familles du Comté- » Allez maintenant il se prend pour un noble

    Putain de schizophrénie elle fait encore et toujours des ravages

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