Le stagiaire live a regardé Canal +

« Salut les gars, j’ai vu que vous m’avez publié au courrier des lecteurs, c’est cool.
J’ai loupé Bordeaux-Montpellier mais je fais acte de repentance avec ce live en retard d’Arsenal-Porto.

Donnez-moi vos impressions sur les lives. Et si vous décidez de me prendre en stage, faites moi signe!
Désolé pour le léger retard, je vous expliquerai.
Bye  »

Boum, prise d’antenne Canal. Les doudounes Moncler (celles qui brillent) c’est bien pour les Italiens mais pour des Apollons comme Denoueix et Josse, ça pique les yeux.

De la bonne humeur ce soir, c’est que Gargamel Houiller nous a mis la pêche avec sa bonhommie toute ch’ti. Denoueix sourit sans montrer les dents, et c’est déjà beaucoup pour Reynald. C’est parce que le vent lui chatouille le visage. Josse, lui, exhibe un superbe rail de dents. C’est parce qu’il est un peu niais.

Sur le terrain, Wenger et Jesualdo Ferreira ont une doudoune longue, un peu comme deux poufiasses des 90’s.

Les Portugais sont en bleu de chauffe. Patrice Evra derrière sa téloche se dit : ce soir, c’est 11 enfants contre 11 plombiers.

Première remarque : Archavine avait une tête de poupée de porcelaine avec ses joues rouges, maintenant avec sa crête on dirait un néo-nazi. Brrr.

Diaby, certainement influencé par Song, arbore un début de coupe afro qui lui aurait valu une place dans The Wire il y a quelques années. You the man, Abou.

Almunia est un gardien espagnol né dans le corps d’un handballeur allemand.

Pendant la grandiloquente musique de la Championne Sligue, on remarque des ressemblances étonnantes :

Bendtner est un Gérard Depardieu danois de 20 ans coiffé en brosse. Bah ouais ma couille.

Song est un honnête Bernard Diomède. Ou un Patrice Loko. Un truc dans le genre en tout cas.

Bruno Alvès ressemble grave à Nadiyah. Mais lui non plus n’a pas couché avec Zidane.

Raul Meireles ressemble à Max de Fun Radio, version trash.

L’équation sosies du soir : Gaël Clichy =  Tony Parker + Maurice Greene

7^e min : Nasri déboule dans la surface et suite à un contrôle de la bite, voit sa volée du gauche stoppée par un défenseur de Porto.

Le jeu de passes et la domination d’Arsenal sont assez barcelonais.

8^e min : Sagna centre pour la tête d’Arshavin qui bute sur l’anguille Helton. Je vous vois venir. Sagna qui réussit un centre ? Eh bien Sagna a drôlement progressé dans ce domaine. Ce soir, il a fait taire une étude de Science & Vie Junior qui soutenait qu’il ne pourrait réussir ses centres que sur la Lune.

But de Bendtner, Jesualdo Ferreira fait la gueule. Jesualdo Ferreira quoi.

Hulk est un régal de technique et de puissance. « Houlk » comme le prononce Josse, a des bras de la taille des cuisses de Sagna. Et quand trop souvent il oublie ses partenaires on entend ses partenaires crier : « houl’krevard ». Non, c’est pas une si mauvaise vanne.

On a entendu assez de vilains commentaires pour cracher sur ce duo Josse-Denoueix. L’enthousiasme et l’indifférence extrêmes réunis, il fallait y penser. Pour le prochain match, je voudrais Patrick Sébastien et Benjamin Biolay.

Nasri n’a plus de mèches blondes. Tatiana doit lui piquer son eau oxygénée pour se décolorer la moustache. En tout cas, le goulache qu’elle lui prépare, ça le fait carburer. D’habitude je confonds toujours Fabregas et Nasri quand je regarde Arsenal. Eh bien ce soir encore plus.

Fucile a des faux airs de Paulo Ferreira.

Falcao des faux airs de Vargas.

25^e min : Archavine est un diable dans les petits espaces. Ou comment contourner un éléphant dans un couloir. Son travail sur le but de Bendtner est qualifié de « one-man show » par Margotton. Ce qui est certainement la moins bonne formule de cette soirée de foot. Sans commenter, il fallait le faire Grégoire. Non Grégoire, je ne te lâcherai pas.

Le colosse Sol Campbell, enfin colosse genre macho-macho-man, a du mal à contenir la grinta du numéro 9 portugais.

Diaby est une véritable pieuvre au milieu. Ou un poulpe mais avec de la classe et de la vista. Ou un calamar géant qui… bref il faut être trois pour lui prendre le ballon, et encore.

Hulk est un peu l’Olivier Minne brésilien.

Rosicky n’est plus véritablement le petit Mozart.

33^e min : Archavine, trop facile, frappe au dessus devant le but ouvert. Rater le but de la qualif, ça n’inspire au russe qu’un haussement de sourcils et un bref soupir, qui montrent surtout que l’animal (à sang-froid) sait pertinemment qu’il réussira ce geste 9 fois sur 10. La classe.

Il paraît que Lucho Gonzàlez et Raul Meireles sont copains ?  Bah ce soir j’ai compris pourquoi. Ils se font tatouer le cul ensemble. C’est du propre.

38^e min : Clichy, surpris dans sa lecture du « Latéral gauche pour les nuls » ne parvient pas à stopper Hulk, même en faisant main.

Quant à Varela, c’est un ailier déroutant voire supersonique.

Entrée de Cristian Rodriguez, aux poignées d’amour généreuses. Mais généreux dans l’effort aussi.

53^e min : « L’oignon » comme on le surnommait à Paris (eh si), fait pleurer Sol Campbell mais c’est lui qui pleure quand personne ne reprend son centre.

Corner et tête portugaise. Nasri, sur sa ligne, sauve le ballon de la bite. Décidément…

63^e min : Le même Nasri se saisit du ballon, fait un tour sur lui-même, vomit, se souvient d’où est le but et enrhume magistralement trois défenseurs de Porto, avant de frapper dans un angle fermé, montrant qu’il n’a pas seulement une bite mais aussi des couilles.

Archavine a fait son job, il est passé à autre chose. Le Tsar joue en traînant les babouches. Puis décide de se réveiller en lançant Eboué, parti comme un dragster dans l’axe du terrain, mais qui crochète Helton comme Bode Miller un piquet.

75^e min : Freddy Guarin rentre. Si, j’te jure. Thierry Rolland n’est pas là pour l’appeler Güarain.

Côté Arsenal, Walcott, qui hésite encore entre chanteur de R’n’B et footballeur, rentre et ne cherche que la lulu’ opposée. Cochon.

On apprend par Christophe Josse que Porto ne sera pas en Ligue des Champions l’an prochain, et qu’ils pourraient bien vendre leurs joueurs. Alors pour Hulk, Meireles et Bruno Alvès, bonne pioche. Mais attention, le PSG et Saint-Etienne seraient capables de se faire refourguer une deuxième fois Cristian Rodriguez et Guarin, rigolez pas.

Puis Josse, pour meubler la fin de match nous promet comme toujours un résumé de Fiorentina – Bayern ex-cep-tion-nel. « Avec là aussi beaucoup d’indécision » (sic). A 4-0, faut oser Christophe.

Et puis Bendtner y va de son triplé. Sur péno, avec le chewing-gum et le sourire.

Belle récompense pour un beau joueur de foot dont on se moque un peu trop. C’est vrai, s’il y avait que des chirurgiens ou que des pieds-carrés, on s’emmerderait sévère. Mais moi je l’aime bien. Heureusement qu’il est là Nicklas. Ni classe, ni pas classe. Bah ouais ma couille.