Aioli les sapiens,

Après la défaite anale du PSG chez les Girondins, la tension nerveuse suscitée par ce match a encore grimpé : que l’on gagne et la quête du titre redevient crédible. Que l’on perde, et les faces de hyène se détachent irrémédiablement au classement.

Et si l’on fait match nul, alors ? Bah… moyen.

L’équipe

Retour de la défense à trois pour s’opposer aux deux attaquants lyonnais. Dans cette perspective, le remplacement des offensifs est primordial pour ne pas laisser Imbula seul au milieu : peut-être est-ce pourquoi Gignac et Thauvin sont préférés à Batshuayi et Ocampos.

 

Le match

L’énergie déployée par les 22 participants à cette première mi-temps aurait suffi à alimenter en énergie l’hôtel de ville de Marseille pour les dix prochaines années (et encore, en laissant le chauffage allumé). Le gros pressing des Olympiens (les vrais) empêche Lyon de déployer son jeu, heureusement d’ailleurs tant le début de match montre ce qu’il pourrait nous coûter de leur laisser un peu de liberté : suite à un ballon perdu, Ferri lance Lacazette qui perd son face-à-face avec Mandanda. Quelques minutes plus tôt, une action similaire voyait Gignac échouer sur Lopes.

Hormis ces péripéties de début de rencontre, les occasions sont peu nombreuses, tant les équipes se montrent rigoureuses en défense comme au milieu. Côté Marseillais, les déplacements des uns sont parfaitement compensés par les autres : on voit par exemple Dja Djédjé intervenir au centre, Thauvin défendre très bas, Romao ne pas hésiter à presser haut lorsque la situation l’exige… De manière générale, l’OM domine et, malgré de très beaux centres de Mendy ou Payet, manque d’encore un peu de justesse technique pour titiller davantage les rosettes.

En face, lorsque les Lyonnais franchissent nos premières lignes, ils ne réussissent pas à pénétrer notre défense qu’ils tentent donc de contourner : s’ensuivent quelques corners ou coups-francs excentrés, que les Olympiens (les seuls) écartent plus ou moins aisément.

Ce pressing intense, hachoir à joueurs offensifs, fait une victime avant la pause : les restes de Rachid Ghezzal sortent au profit de Njie, préparant une participation plus importante de Fekir au milieu.

Ghezzal avait pourtant essayé de lutter.

Si l’intensité faiblit légèrement à la reprise, les deux équipes continuent à proposer du jeu. Lyon pousse un peu l’OM, qui procède davantage par contre-attaques. Seul nous manquent encore le tranchant, la précision qui pourrait transformer de belles intentions en situations réellement dangereuses. Peu après l’heure de jeu, Aloé remplace Dja Djédjé, un changement avant tout dans le but d’extraire Romao de la défense pour le placer au contact de Fekir.

Les Olympiens (les authentiques) appuient encore, et un tir sur le poteau de Gignac marque le début d’une nette domination. Ancrés dans le camp lyonnais, nous récupérons tous les seconds ballons ; cela nous permet de maintenir une menace constante autour de la surface. Hélas, les centres se multiplient sans trouver preneurs et nos approches, parfois alléchantes, avortent par manque de spontanéité ou de justesse.

A la 83e, un corner est repris de la tête par Fanni. Lopes se détend bien mais, pressé par Ocampos, laisse échapper le ballon derrière sa ligne. Comme nous, l’Argentin s’apprête à démarrer l’hélicoptère bital qui s’impose en de pareilles circonstances, mais l’arbitre laisse le jeu se poursuivre. Sans que l’erreur soit flagrante (il faut 12 ralentis pour voir que la balle a franchi la ligne de 10 cm, et une faute aurait pu préalablement être sifflée), M. Bastien choisit dans le doute une décision favorable à nos adversaires : si nous tenions une chronique de mauvaise foi sur un site au vocabulaire douteux, je pense que nous nous laisserions aller à l’insulter.

[MISE A JOUR – Après vérification de notre ligne éditoriale, il apparaît que nous tenons effectivement une chronique de mauvaise foi sur un site au vocabulaire douteux, en conséquence de quoi il m’apparaît légitime d’inviter Monsieur Bastien à se faire enculer par un morse. Vous pouvez maintenant reprendre votre lecture]

De rage, nous sommes nombreux à vouloir fracasser tout ce qui nous tombe sous la main : écran, vase, conjointe, animal domestique… Jérémy Morel, lui, n’a rien de tout cela à portée : aussi, quand Maxime Gonalons passe à proximité de notre latéral, c’est lui qui fait les frais de l’ire légitime des Olympiens (les uniques).

Comme remède au stress, ça vaut bien la Passiflora 5 CH.

M. Bastien invite Jérémy à se verser un seau à glace sur la tête dans les vestiaires histoire de se rafraîchir un peu les idées. Plus fâcheux encore, Imbula écope d’un carton jaune dans l’affaire et sera lui aussi suspendu pour la réception prochaine du PSG. Sans vouloir être pessimiste, l’absence annoncée de Gianelli pour cette rencontre cruciale commence déjà à malmener mes sphincters anaux.

Le match se termine dans un joyeux bordel, la nervosité de notre équipe offrant aux Lyonnais plusieurs occasions de prolonger le fist jusqu’à nos amygdales. Un excellent Mandanda sauve le match nul qui, s’il ne fait pas nos affaires au classement, autorise quelques espoirs quant à notre niveau de jeu. Reste qu’une fois de plus dans un grand match, malgré une rigueur quasi-absolue, nous sommes une nouvelle fois privés d’une victoire par ces fameux « détails », caractérisés par un manque d’efficacité dans la dernière passe, un poteau contrariant, ou encore le strabisme d’un arbitre regardant la Saône de l’œil droit et le Rhône de l’œil gauche. Reste donc à capitaliser sur nos progrès et défoncer du relégable, en attendant les prochaines affiches où nous espérerons voir le sort nous aider enfin à valider nos bonnes prestations.

 

Les joueurs

Mandanda (5/5) : S’il n’avait pas sorti l’arrêt à la 90e minute, le cyclone du Vanuatu aurait ressemblé à un pet dans une théière à côté de ce qui serait arrivé à mon logement. Pour cela, pour son arrêt de début de match et le reste, parfait à chaque fois, bravo et merci.

Romao (4/5) : Ah, te voilà, toi, la Pomponette ? Garce, salope, ordure, c’est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre chameau, dis, il s’est fait un mauvais sang d’encre pendant douze matches, Il tournait, il virait, il cherchait un joueur défensif dans tous les coins… Plus malheureux qu’une pierre, il était…

Fanni (4-/5) : Après de toutes premières minutes à mériter d’insulter sa famille sur huit générations, Rod s’est hissé au niveau de ses camarades pour mater Lacazette et consorts.

Morel (4/5) : Mériterait de s’appeler Jérémy Mozer pour ses monstrueuses 85 premières minutes et pour son coup de cisaille sur Gonalons, tout à fait savoureux mais qui pourrait le priver du match contre Paris. Notre époque ne sait plus récompenser l’esthétisme.

Imbula (4-/5) : Ce soir, il n’était pas seul au milieu de terrain : pour l’accompagner, il y avait Imbula à la récupération, Imbula à la relance, Imbula en percussion, Imbula à la frappe (bon, là, OK, c’était superflu). Malheureusement, tous ses avatars seront suspendus avec lui contre Paris, après un regrettable coup de nerfs en fin de match.

Dja Djédjé (3-/5) : Tantôt au centre, tantôt à l’extrême droite : les consignes tactiques de Brice avaient tout de la ligne politique de l’UMP. Il s’en est acquitté sans génie mais avec volonté, avant de céder sa place pour raisons tactiques.

Aloé (68e, 3/5) : Mission accomplie avec sérieux pour Baptiste, y compris quand notre défense a frétillé du slip en toute fin de rencontre.

Mendy (4-/5) : Des percussions et des centres en pagaille même si, au niveau précision, cela relevait plutôt de l’atelier bukkake à la Japan Expo. La jeunesse…

Nabil Fekir aurait finalement choisi la nationalité érythréenne, seul Etat au monde où cette image n’est pas diffusée.

Thauvin (3-/5) : Plein d’abnégation défensive et de bonne volonté offensive. Et toujours la confiance d’un type qui tente sa première masturbation après avoir guéri d’une rupture de frein.

Ocampos (3+/5, 61e) : Il a apporté de la provocation et aurait pu être le héros du soir pour son tacle offensif sur Lopes.

Ayew (3/5) : Pas au meilleur de sa forme au regard de son standard habituel, ce qui équivaut tout de même à l’activité de Jason Statham sous caféine.

Payet (3+/5) : C’est beau, c’est très beau, c’est limite érotique, jusqu’à cette dernière passe donnée dix centimètres de trop à côté ou dix centièmes trop tard, un tir dévié hors cadre alors que nos sous-vêtements ne demandaient qu’à être souillés.

Gignac (3/5) : Son match l’a confirmé : il n’a pas été titularisé pour faire la délicate, comme le prouve sa performance de rhinocéros au pressing et à la récupération. Peu de réussite offensive hélas, entre un tir de moyenne qualité repoussé en début de rencontre et une chevauchée ponctuée d’une frappe sur le poteau en seconde mi-temps.

Batshuayi (81e) : Entré juste avant que le match parte en couilles, il n’a pas pu se mettre en valeur.

 Contrairement à ce que cette scène entre Ocampos et Lopes peut laisser présager, c’est bien Lucas qui finit en sodomie passive.

L’invité zoologique : Joël Rats

Intelligent, organisé, parvenant sans peine à ses fins, le rat semble avoir payé ses qualités par une insupportable gueule de faux-cul. Mais il s’en moque, c’est même à la limite s’il n’en est pas fier. Bref : le Lyonnais. Voici ses observations :

  • Les autres : Quelques beaux sauvetages du gardien et de la défense mais, pour ce qui est de devant, les starlettes se sont faites calmer par notre triplette Romao-Fanni-Morel. C’est parfois bon pour l’égo.
  • Vu d’en face : Je t’avertis, ils sont si subjectifs qu’ils seraient capables de dire que le but n’était pas valable.
  • L’analyse à froid : #LeLogDesEnculeriesOMOL : exhaustif, objectif, documenté. Imparable.
  • L’analyse à froid (2) : Sinon, on a ça aussi. L’élégance.
  • La Morellothèque : avant le coup de sécateur sur Gonalons, il y a eu aussi de belles actions, d’où nous avons tiré ces belles images.
  • Le classement : Toujours quatre points de retard sur Lyon, plus que deux sur Paris. C’est significatif, mais l’on maintient ce niveau, nous pourrons au moins continuer à regarder devant sans nous préoccuper des autres fâcheux du genre de Monaco (à 4 points mais un match en retard).
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Olivier M. gagne le concours zoologique. La photo ci-dessous est d’Evelyne B., au carnaval de la Plaine (aioli !).

 

Polémique Ibrahimovic, actualité chargée… Jean-Michel Aulas le sait, pour réussir à faire l’intéressant, il va devoir mettre le paquet.

 

Bises massilianales,

Blaah

21 thoughts on “OM-Lyon (0-0), La Canebière Académie y a cru

  1. Cette erreur d’arbitrage s’inscrit dans le cadre plus général du complot anti-lyonnais. Il est cette année bien plus vicieux que les précédentes, puisque maintenant tout le monde va croire que Lyon a volé la Ligue 1, alors qu’en fait ils devraient avoir 15 points de plus sans ces fâcheux nazis/sionnistes/francs-maçons/illuminatis qui complotent

  2. C’est clair, le ballon a entièrement franchi la ligne, c’est tellement évident sur la photo… Merci om.net pour cette franche rigolade, moi, personnellement, je vois rien qui indique que la balle dépasse sur la ligne, ou rentre complètement.
    Ah, si, la fabuleuse palette annale.
    Ceci étant dit, bien belle acad’, très fair play. Cognez les tarlouzes QSG et finissez 2ème, ce ne sera que justice.

  3. Je suis peut-être un gros con mais tous les ralentis et images que j’ai pu voir jusqu’à présent continuent d’appuyer ma thèse que ce ballon est pas rentré. Vous trouvez pas qu’il touche cette putain de ligne blanche ? Je trouve même étrange que les gens soient aussi sûrs d’eux sur le sujet, même ta photo est pas flagrante là, Blaah. OK on le voit rentré aux 2/3 si ce n’est plus, mais c’est tellement peu évident.

    Un supporter fan de Paolo Di Canio.

  4. Belle académie mon cher. Pour le but, on a l’impression qu’elle est dedans, mais impossible à prouver si elle est entièrement rentrée. Bref, on va encore parler sur du vent.

    En tout cas, je tiens à souligner comme toi le gros match de Mandanda, qui a sorti des arrêts miraculeux en fin de match. Bravo à lui.

  5. On peut perdre trois fois dans les dernières minutes sans Mandanda. Dans les actions, il y aussi la tête de Gignac sortie par Lopes.

    Pour le but, canal a montré l’image de synthèse qui montre que la balle est rentrée… mais bon. Si les centres sont un tout petit mieux ajustés, c’est plus confortable. L’OL aurait pu avoir pas mal d’occaz dangereuses mais de nombreux mauvais choix chez eux. Bref.

    Au final, un match idéal pour le PSG qui ne voit personne s’envoler et personne revenir. Le we de Paques risque d’être sanglant et le Guingamp-Lyon essentiel……………

  6. Colère, rage et frustration c’est tout ce que ce match nous a offert. Vu du virage nord, difficile de comprendre grand chose au cafouillage de la 83ème, ce qui ne nous a pas empêché d’hurler au scandale sur l’instant. Ambiance des grands soirs en tribunes, nous étions quasiment tous convaincus que la rencontre finirait par basculer en notre faveur comme sur cette chevauchée presque fantastique de Gignac durant laquelle la plupart des supporters présents dans le virage (moi à jamais le premier!)ont vu le ballon prendre la direction du petit filet avant que celui-ci n’échoue sur le poteau.
    Sur les notes et le résumé, rien à ajouter Blaah, ton analyse est très juste dans l’ensemble et ton commentaire concernant Romao est priceless comme disent les beaufs de So Foot.

  7. Donc il faut 25 ralentis et une image 3D HD avec caméra opposée grosse loupe line technology pour voir que peut-être elle est rentrée, mais l’arbitre doit voir ça en live, alors que son assistant est masqué par Ocampos qui fait une Stopyra 86 ?

    D’accord.

  8. Nique sa race, putain de merde, les mots me manquent…
    Ah si pardon, salopes de voleuses lyonnaises, du président à l’hôtesse d’accueil.

  9. Parlez, disputez-vous, déblatérez sur l’entrée ou non du ballon. Moi, je ne vois qu’une chose : l’évaluation de Thauvin mérite un prix goncourt !
    Bon, je vois aussi que le ballon est rentré.

  10. Le pire c’est que si le but est accordé, rien ne dit que l’arbitre siffle la fin du match à la 83 ième minute…

  11. Un truc dans le ballon qui ferait (ou pas) bip-bip en cas de but, et Imbula et Morel auraient pu participer au stage de remise à niveau du 5 avril. Sinon, y a pas à dire, les 3-4 premiers du classement sont agréables à voir jouer, cette année…

  12. Bon j’ai beau être parigot, tes acad sont toujours aussi savoureuses à lire Blaaah, et le gif du découpage de Morel sur cette petite catin de Gonalons vient d’être labellisée « ACO Llacer ». C’est fou la transformation de ce jouôr quand même, match après match. N’Koulou revient quand au fait ? Il sera là contre nous ?

  13. @garcyfred Le Morse, car il est pourvu d’un baculum, c’est-à-dire d’un os pénien de 60 centimètres. Ce qui, comme le disait Desproges, ajoute l’éclat à la douceur dans les transports amoureux.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Baculum

    @Georges Pour Nkoulou, ça ne sera pas prêt pour le PSG. Il se remet très bien mais n’a pas encore repris l’entraînement collectif.

    @Tous Y avait but.

  14. @Michael Jordan Ayew : Si je comprends bien, tant que le gardien n’a pas le ballon dans les mains, on peut le défoncer à volonté ? C’est Rollerball ?

    L’intervention d’Ocampos n’est absolument pas méchante, certes.

    Comme d’habitude, c’est sujet à interprétation, mais la règle :

    • Un joueur doit être pénalisé pour jeu dangereux s’il joue ou tente de jouer le
    ballon alors que le gardien de but est en train de le lâcher.
    • Il y a faute lorsqu’un joueur entrave de façon antisportive les mouvements
    du gardien de but, notamment lors de l’exécution d’un coup de pied de
    coin

    Alors, comme dirait votre ami Courbis, peut-être y’a but et peut-être y’a pas but. En tout cas, y’a pas scandale. On peut aussi les gros sites de merde cracher sur les arbitres.

    Et l’OM a fait un très beau match.

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