« Tiens, vous faites jouer les morts au foot, vous ? Nous, on les fait plutôt voter. » Jean Tibéri, de passage à Marseille.

Aioli les sapiens,

Aujourd’hui, au grand jeu du « kikonvarelancer », c’est le Stade Rennais qui se présente chez nous. Pour fister de la galette-saucisse, José prévoit du classique, si ce n’est que Thauvin remplace Payet : Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Morel– Romao-Cheyrou-Ayew-Valbuena – Thauvin-Gignac

 

Le match

Comme souvent, l’OM montre de bonnes dispositions en début de match, avec un pressing collectif permettant de récupérer nombre de ballons dans le camp rennais. Comme souvent, cela ne dure pas beaucoup plus de dix minutes, le temps de baisser d’intensité physique sans que cela soit compensé par un plan de jeu organisé.

Les trois-quarts du match se résument ainsi à une domination olympienne stérilisée par le manque de créativité, d’engagement physique et d’application dans les transmissions. Paradoxalement, au milieu d’une production qui vaudrait à leurs auteurs les félicitations du jury de Top Chef dans l’épreuve de soupe à la merde, l’OM réussit deux combinaisons collectives magnifiques, rarement observées cette saison et aboutissant à des frappes cadrées. La preuve que cette équipe manque moins de talent que d’un véritable projet collectif ; apathiques au point d’en oublier des fondamentaux techniques, nos joueurs souffrent en outre de l’absence de joueur charismatique capable d’insuffler une illusion d’esprit d’équipe, fût-ce par discours simpliste  à base de « couilles », de « fierté », ou autres valeurs de ce genre plus vite évanouies qu’une fumée de chicha un vendredi soir au Box.

Nos joueurs nous ayant approvisionnés en novocaïne, nos adversaires peuvent alors entamer la coloscopie sans douleur. Pourtant eux-mêmes auteurs d’une prestation immonde, les Rennais récupèrent la balle suite à un coup-franc offensif olympien, et remontent le terrain en moins de temps qu’il n’en faut à Jacques Santini pour dire « supercalifragilisticexpidalidocious ». Au cas où l’on n’aurait pas apprécié le but de Dortmund à l’automne dernier, Doucouré se charge donc de nous le rejouer au ralenti (0-1, 76e).

La fin du match procure le même sentiment de résignation que le match contre Reims, à ceci près que Kossi Agassa n’est plus là pour nous offrir l’égalisation. Benoît Costil évite ainsi à Gignac de sauver les apparences, l’espoir et l’ambition étant quant à eux déjà morts et enterrés pour cette saison.

 

Les notes

Pour ceux que ça amuse, on va essayer de distinguer parmi les joueurs ceux qui ont commis un match pas terrible (les 2/5) de ceux qui se sont franchement foutus de notre gueule (les 1/5, avec bonus éventuel pour les actions sporadiques), en omettant le fait que l’ensemble mériterait un malus de -5. Quelle portée accorder en effet aux notes individuelles, dans la mesure où l’on trouvait encore plus de valeur à la sortie d’une pompe Farina que dans la production collective de ce samedi.

Mandanda

Nkoulou

Mendes

Fanni

Morel

Romao

Cheyrou

Ayew

Valbuena

Thauvin

Gignac

Payet

ImbulaKhalifa

Anigoscopie

Anigoscopie

Sans fonder de grands espoirs tactiques sur l’arrivée de José au poste d’entraîneur, nous espérions néanmoins qu’il remobilise des joueurs désemparés. A l’image de l’épopée de 2004, nous espérions que cette équipe puisse réaliser un « coup » sur le court terme d’une demi-saison, qui leur aurait permis de construire l’avenir à partir d’un vécu collectif un peu plus solide.

Hélas, le staff actuel place ses qualités de meneur d’hommes au niveau de ses compétences techniques et tactiques, elles-mêmes difficilement quantifiables sauf à évoquer la température rectale de Michou une semaine de grève des intermittents du spectacle.

L’espoir sportif étant proprement liquidé, reste replier nos attentes sur le bénéfice de second rang : que les preuves de l’incompétence aniguesque deviennent si accablantes que la direction n’ait d’autre choix que d’enfin s’en séparer. La solution du pire restant que José demeure à la direction sportive à l’arrivée du futur entraîneur, histoire que Labrune ne grille pas le dernier fusible qui le sépare encore du mécontentement populaire.

 

#BlaahVousRépond

S’inspirant des plus grands noms du community management (le site officiel de l’OM et Fernando Nandrolonas), la Canebière académie t’ouvre grand sa boîte. Première sélection :

Q (Fernando Nandrolonas) : « Ok, mais mes copyrights, je me torche avec ? »
R : Oui.

Q (Luke Seafer) : « Et c’est qui les entraîneurs prestigieux qui ont envoyé leur CV à l’OM ? Sachant que le premier choix c’était quand même Villas Boas… »
R : Jean Fernandez a réussi l’exploit de remporter le seul trophée de l’ère Robert Louis-Dreyfus. Son prestige olympien est donc incontestable. Frédéric Antonetti est aussi très prestigieux capillairement, du moins du point de vue de notre sponsor occulte, les cireuses Boulazède. Rappelons enfin que le chien d’Eric Gerets a gagné un concours de prestige canin. Lui-même surnommé le « prestige-digitateur », Vincent Labrune n’a donc que l’embarras du doigt… du choix, pardon.

Q (Berbère Léonard) : « Pourquoi ? »
R : Parce que Jérémy Morel (dans le doute, il faut toujours accuser Jérémy Morel).

Q (Rémi M.) : « Quelle marque de sous-vêtement me conseilles-tu pour suivre nos matches en toute sécurité ? »
R : Plus de sous-vêtement, je suis passé au canapé jetable.

Q (Didier A.) : « Les autres locataires de la Ménagerie s’intéressent-ils aussi au foot et si oui supportent-ils également l’OM ? »
R : La Ménagerie compte en effet un groupe de supporters olympien dynamiques et fidèles, par exemple le dodo, le thylacine, le quagga, le Lion de l’Atlas, Michel Pezet…

L’invité zoologique : Kamil Groquik.

Gros, laid, maladroit, le lapin chocolaté n’est guère plus vivace que dans la mémoire de quelques nostalgiques. On le tolère parmi nous en tant que symbole d’une culture révolue qui, pour peu intellectuelle qu’elle fût, représente un pan de notre jeunesse à jamais perdue. Oui, Groquik est au petit-déjeuner ce que le Stade Rennais est à la ligue 1 : un anachronisme.

Trophée NesquikGroquik s’est fait souffler le trophée par Quicky, comme un symbole de palmarès breton.

 

Les autres : C’est presque aussi moche et résigné que nous. On a même cru qu’ils n’allaient jamais s’engouffrer dans l’anus qu’on leur tendait généreusement.

Vu d’en face : Roazh et ses acolytes nous remercieront sans doute pour les trois points. De toute façon, nous, on n’en faisait rien.

L’envoyé spécianal : Avant d’aller se goinfrer dans les loges, Petit-Pont-Moulon n’a pas oublié de passer en zone mixte.

L’au-revoir : et merci.

La source : La Kassimage du jour est l’occasion de t’inviter à aller voir ce site.

Le classement : Lol, si vous me permettez l’expression.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

KassimFootballegoriePendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.

Bises massilianales,

Blaah.

9 thoughts on “OM-Rennes (0-1), la Canebière Académie se résigne

  1. Être supporter, c’est surtout supporter….Putain on est des Sysiphes mais nous la boule finit dans nos rectums comme un symbole de mixité ….
    Merci pour cette Acad. Putain 8 matchs…

  2. As-tu une idée du ratio point marqués par match joué db Baup et Anigo… juste pour voir si les appels à démission des entraineurs que l’on entend régulièrement dans les stades de L1 ont un sens

  3. Baup 2012-2013 : 71 pts en 38 matches (1,87 pt/match)
    Baup 2013-2014 : 27 pts en 17 matches (1,59 pt/match)
    Baup total : 98 pts en 55 matches (1,78 pt/match)

    Anigo : 20 pts en 14 matches (1,43 pt/match).

  4. Et vue la dynamique Anigo peut passer sous la barre des 1,30 points par match. Un bien jolie gâchie toussa toussa…

  5. Bof, en maintenant Baup, on aurait eu la même dégringolade et en plus José serait resté tranquille à son poste de directeur sportif. Je m’attendais à mieux, mais je ne regrette pas pour autant le départ de Baup. Disons qu’on a abrégé l’agonie.

  6. Petit info l’équipe, Emon prendrait la place d’Anigo qui reprendrait sa place de Dir sportif…Bon courage!

  7. salut les cagoles !

    bon un ptit coup de gueule sur Anigo qui se décharge (au sens figuré quoique) sur les joueurs comme d’hab -après avoir épuisé les autres recours-
    donc :

    « J’ai l’impression que chacun veut briller individuellement peut être pour la Coupe du monde ou pour aller voir ailleurs, je ne peux pas exclure ça. Dans notre situation difficile, j’ai plus voulu m’appuyer sur des cadres qui ont l’habitude de ce contexte. Mais il n’y a pas de leader ou de force qui se dégagent de ces cadres-là. Finalement, ces jeunes que j’ai voulu protéger, je vais peut-être être obligé de les envoyer un peu au feu. » Monsieur Propre

    question, de qui parle t il ?

    – Mandanda qui se troue sévère depuis 3/4 mois et l’hypothèse d’un coup de moins bien de Lloris?
    – Valbuena qui n’arrive plus à être décisif depuis son retour de blessure ?
    – N’koulou qui a envoyé son jumeau jouer cette saison ?
    – Ayew qui se bat, mouille le maillot et blablabla mais bon en même temps, ce n’est ni de la boxe ni un concours de tee shirt mouillé
    – Thauvin qui n’a aucune chance d’intégrer l’EDF d’ici à juin ?
    – Gignac qui donne tout, voire trop tout le temps ?
    – Khalifa ? lol

    bref encore une bonne occasion de se défausser pour Don José, et une belle manière de montrer ses limites !!

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