Aioli les sapiens,

Tu m’excuseras d’être bref, faut que j’aille creuser un bassin pour Gianluigi. J’ai besoin qu’elle soit dans des conditions de forme optimales en prévision des prochaines académies de Gwen Tagrenmer (que je remercie pour cette photo inhabituellement présentable).

« On ne peut plus hiberner tranquille sans qu’une pétasse vienne vous prendre pour le prince charmant. Enfin, tant que je suis debout, autant que je fasse le boulot : je vous signale donc qu’une paire de couilles se balade dans cette académie. »

 

L’équipe

Romao suspendu, Lemina prend place au milieu de terrain (plus offensif qu’Imbula en 1re mi-temps, et réciproquement en 2e). Toujours pas de Doria, boycotté jusqu’à être même absent de la feuille de match.

Le match

Comme l’on en a pris l’habitude, le début est fermé, sans espaces, avec un OM gêné par un bon pressing adverse. Comme souvent, c’est à partir du quart d’heure de jeu que les Olympiens commencent à prendre un peu plus d’aise, sans pour autant se montrer dangereux. Rennes recule, l’OM prend la possession de balle… et l’utilise systématiquement pour faire ce que l’on peut sans exagération appeler de la merde, entre manque de mouvement et erreurs techniques à faire passer Stephen Hawking pour un modèle de motricité.

Sans briller, Rennes profite de notre médiocrité pour s’installer dans notre camp et finit par nous sanctionner peu avant la demi-heure. Sur un long ballon, Toivonen décroche et ouvre un espace pour Pajot, suivi par Mario Lemina en mode « filature discrète » (c’est-à-dire à 10 mètres de distance et sans se montrer). Le milieu rennais remet pour la grande saucisse nordique, finalement délaissé par Morel dans la panique générale : contrôle de la poitrine et tir imparable (1-0, 27e).

Malgré quelques passes longues arrivant à destination, nous arrivons à produire tellement d’insanités que nos maillots pourraient être floqués « Europa Corp ». Par chance (ou par pitié), l’arbitre ne siffle pas pénalty sur deux mains litigieuses de Morel puis Imbula, si bien que la pause est sifflée sur un score autorisant encore tous les espoirs, malgré un jeu à la dérive.

 Malgré une mi-temps difficile, les olympiens rentrent au vestiaire avec l’ambition des champions.

Pour la seconde mi-temps, Bielsa envoie Lucas Ocampos, et Romain au compost. Thauvin passe à gauche, tandis qu’Imbula et Lemina échangent leurs rôles, le second devenant un peu plus nul défensif que le premier. Résultats mitigés, puisque les situations chaudes – le terme technique pour « actions pouvant être dangereuses mais que le niverau affligeant des joueurs qui les accomplissent empêchent de qualifier décemment d’occasions » – les situations chaudes, donc, sont plutôt le fait des Rhénés.

C’est alors que, sur un corner de Payet, Ocampos surgit au premier poteau pour placer un délicat et adroit intérieur du pied. Action peu dangereuse au demeurant, du moins lorsque l’équipe qui défend a pris soin de placer un joueur en protection sur la ligne. En revanche, lorsque l’hospitalité bretonne laisse le but aussi ouvert que Kimberly après un arrêt de Keylor Navas, l’égalisation est en revanche inévitable, et Lucas rejoint la légende des grands Argentins de l’OM ayant marqué dès leur première entrée en jeu (1-1, 60e, en espérant que cette comparaison n’ait rien de prophétique).

Marseille domine plus « largement » des Rennais moins ambitieux. Quelques actions intéressantes sont enfin construites, principalement sur notre côté gauche. De nouveau, ces bonnes dispositions peinent à se traduire en occasions concrètes par faute d’un éparpillement de déchets à donner une trique folle à Patrick Rué.

L’école Jo Le Sconse de l’intelligence en contre-attaque.

A la 80e, Mario Lemina tient à démontrer l’évidente supériorité de l’homme méditerranéen sur le Scandinave sur le plan de l’honneur : alors que Toivonen assène de petits coups de pieds de pute à notre milieu, à terre, celui-ci réplique d’un franc coup de poing dans les burnes qui lui vaut un carton rouge et une sortie sous les ovations de l’ensemble des supporters ayant apprécié son match, c’est-à-dire pour être exhaustif : sa mère, Pascal Duquenne et Gilbert Montagné. Olasalope s’en sort quant à lui avec un jaune généreux, son broyage testiculaire constituant sans doute une sanction suffisante aux yeux de l’arbitre.

Ocampos sort donc pour laisser la place à un milieu défensif remplaçant et nouveau bizut, en la personne de l’international néo-zélandais Bill Tuiloma. Les dernières minutes virent au franc n’importe quoi, nos joueurs appliquant une méthode d’intelligence collective également prisée par les automobilistes de la rue de Lyon : celle du « chacun sa race » (insultes comprises). Tout ceci pour le résultat que l’on connaît, peu efficace en matière d’intérêt général quoi qu’intéressant sur un plan ethnologique. Par bonheur, nos défenseurs parviennent à annihiler des attaques rennaises qui auraient pu pourrir davantage une après-midi déjà morose.

Finalement, deux constats viennent nuancer la médiocrité de l’ensemble :
1°) au niveau comptable, ce nul à l’extérieur n’est pas une si mauvaise affaire ;
2°) nous avons eu le mérite, à défaut de bien jouer, de ne pas renoncer et d’arracher un point après avoir été menés, ce qui est déjà appréciable par les temps qui courent.

Les joueurs

Mandanda (3/5) : Quelques interventions bien senties, et un tir imparable encaissé.

Fanni (3/5) : Pas souverain, pas largué non plus. En fait, il a laissé Jérémy faire le spectacle.

Morel (3-/5) : Piégé par Toivonen sur l’ouverture du score. Pour le reste, une activité qui rappelle la chargée de communication missionnée pour gérer Marcelo Bielsa : ce n’est pas toujours couronné de succès, mais on ne peut pas contester qu’il se démène.

Dja Djédjé (3/5) : Plus fade que pour ses dernières sorties. Ceci dit, si les slips martyrs avaient leur Yad Vashem, son sauvetage de la dernière minute y figurerait en bonne place.

Mendy (3-/5) : L’un des animateurs de notre timide renouveau de la seconde période. Pas de quoi nous coller l’obélisque, comme on dit à Mazargues, mais cela mérite à tout le moins notre indulgence.

Lemina (0/5) : Que Toivonen ne se plaigne pas : un coup de poing mal placé, ça fait mal quelques secondes. Nous, c’est pendant 84 minutes que Mario nous a brisé les brunes.

En accord avec les supporters olympiens, la commission de discipline inaugurera avec Mario Lemina une nouvelle échelle de sanctions.

Imbula (1/5) : Certes pas aidé par les mastres situés devant, derrière ou à côté de lui. Ceci dit, on a parfois un peu les coéquipiers que l’on mérite, aussi.

Thauvin (2/5) : Juste correct une fois passé à gauche, ce qui lui vaut curieusement l’amnésie générale pour sa première période immonde à droite. Le François Mitterrand olympien, en somme.

Alessandrini (1-/5) : Lui qui était insulté, honni, agoni, vilipendé, voué aux gémonies par les supporters rennais, il a pris une revanche éclatante : cette fois, ils se sont juste foutus de sa gueule.

Ocampos (3-/5, 45e) : Pas grand-chose, si ce n’est une très belle reprise valant l’égalisation. Ce qui est assez précieux pour que l’on s’en contente… pour l’instant.

Tuiloma (86e) : A réussi là où Doria a échoué : fouler une pelouse de Ligain.

Après deux années passées en réserve, notre recrue néo-zélandaise hurle sa joie d’enfin jouer en pro.

Payet (1+/5) : « C’est notre meilleur match en déplacement depuis bien longtemps et je pense qu’il y a de quoi être un peu déçu du résultat. » A partir de là, je ne vais pas me casser le maffre à chercher des vannes puisque Dimitri en trouve très bien tout seul. 

Gignac (1/5) : Dans le panorama offert par nos joueurs axiaux, André-Pierre fait figure de cerise sur le gâteau, ou plus exactement de ventouse au bout du débouche-chiottes.

 

L’invité zoologique : Vincent Pageot

Un poisson on ne peut plus commun, qui malgré tout n’a pas droit à plus de trois lignes sur Wikipedia : le pageot stagne dans le ventre-mou du règne animal, ce qui en fait l’invité approprié pour commenter avec moi ce match contre les Rhénés.

  • Les autres : Moyen, quoi.
  • Vu d’en face : Je me demande ce que la Breizhou en a pensé.
  • Le classement : Pas de point perdu sur Saint-Etienne, Lyon et le PSG, un point gagné sur Monaco… malgré une telle purge, nous pourrions presque paradoxalement verser dans l’optimisme, dites donc.
  • Les regrets : Jordan et André ne ramèneront pas la Coupe d’Afrique, après une séance de tirs au but de fous furieux. Allez, André, le dernier Olympien qui a pleuré à ce point, c’était Basile Boli. Ta revanche sera belle.
  • La bonne initiative : La Canebière académie soutient le Manifeste des supporters pour un football transparent et responsable. Toi aussi, tu peux signer non seulement parce que tu es d’accord sur le fond, mais aussi parce que cela fait chier Noël Le Graët.
  • L’initiative à la con : Le Manifeste des Ministres de l’intérieur pour des décisions imbéciles et démagogiques recueille quant à lui un franc succès, et ce depuis l’invention du football.
  • L’initiative à la con (bis) : Nous attendons instamment qu’un journaliste digne de ce nom trouve la trace du marketeux d’Adidas qui a décidé de procurer un maillot gris à l’OM et un maillot rouge à l’équipe de France de rugby. Juste pour comprendre ce qui peut passer dans sa tête de dégénéré. Et pour que l’on connaisse son nom et son visage, aussi, histoire de le retrouver et de lui expliquer posément le principe du #NosCouleursSontBleuEtBlanc.
  • Le mystère : Ah oui, à noter aussi, le compte Twitter de Bill Tuiloma s’est fait voler par une tête de nœud.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Petit Pont Moulon remporte le concours zoologique.

 

De São Paulo, Doria nous informe qu’il aurait fait mieux. Enfin, il aurait au moins cadré le stade, à défaut du but.

 Bises massilianales,

Blaah

11 thoughts on “Rennes-OM (1-1), La Canebière Académie limite la casse

  1. Assez d’accord sur la notation à part pour Morel, comment peut-il avoir moins que fanni après avoir passé son match à rammasser le caca de Rod?

    Je salue ton courage de continuer à donner des notes à Dimitri, moi je souhaite sa mort.

    Concernant Thauvin le social-traitre, la solution est peut-être de le placer dans l’axe à la place de qui vous savez, maintenant qu’on va avoir plein d’ailiers.

  2. Finalement Romao c’est mieux, comme pour Thauvin, mieux c’est une comparaison, comme du quinoa c’est quand même mieux que manger du caca…
    Putain Imbula, jouer simple, c’est vraiment un concept qu’il comprendra qu’après avoir trouvé une solution pour réaliser la fusion à froid…
    Enfin, on va récupérer Romao, N’Koulou, Ayew, voir Ocampos titulaire, ça va peut être bouger le cul des autres.

  3. Faudrait quand même songer à soigner cette vilaine gastro collective, tout est à chier et c’est de pire en pire semaine après semaine. Et Payet qui en remet une couche après-match…
    A souligner la très belle prestation de Doria, de loin notre meilleure recrue et ce n’est pas Alessandrini qui me fera dire le contraire.

  4. Match pitoyable .télé couper après l action « contre attaque  » de Gignac.Bref à chié merde.

  5. J’aurais bien vu le match, mais j’ai préféré le clown Emile au théâtre des chartreux avec mon fils. Bon choix finalement. Par acquis de conscience à la sortie de la réprésentation, on s’est dirigé vers un bar de la place Brossolette, mais quand on vu tout le monde devant le FAFito Athlético-Real, on s’est dit qu’il valait mieux rentrer pour être à l’heure du « Flower of Scotland ». Merci pour l’acad qui nous permet de revivre tout ça sans images.

  6. Au fait, je cherche un GIF de Thauvin insultant la génitrice de Payet, c’est pour mon usage personnel, quelqu’un?

  7. Superbe contre attaque, ça ressemble à ce qu’on fait parfois, c’est un compliment on est 2e nous aussi.

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