LE CONTEXTE

« Ô rage, ô désespoir, ô anus dilaté » – Mathieu Peybernes, 2014.

Ben le contexte mon bon sac à foutre, c’est le même de semaine en semaine, mais en pire. On dira que ça ressemble un peu au quotidien d’un cancéreux, les symptômes sont connus, sauf qu’il y a, à chaque étape, un truc de plus qui part en couilles.

Dès la fessée qu’on s’est pris contre Evian, on apprend que Leca et Tallo se sont mis les mains dans les vestiaires, bonjour l’ambiance. Alors ce match, on l’aborde avec autant d’assurance que Bohort face au dragon des tunnels.

Surtout que [Attention grosse vanne]… Saint-Etienne est dans une forme olympique !!!

Merci à tous, et vive le IIIème Reich

Saint-Etienne qui arrive d’ailleurs plein de confiance. La semaine dernière, ils obligent JM Aulas à sortir ses plus beaux tweets pour avaler la pilule (et le foutre de milliers de supporters verts qui l’arrosent accessoirement), et en milieux de semaine, l’ASSE pousse le vice jusqu’à faire marquer Baysse et Sall dans le même match.

Bayal Sall après son but

Dans ma souffrance quotidienne, qui me pousse chaque jour à me demander si je ne vais pas aller me faire percer les dents, s’ajoute celle d’avoir dans mon entourage très proche un fan de Saint-Etienne. Evidemment, aucun contact avec lui en ce samedi de peur de briser une belle amitié.

L’AVANT-MATCH

Le dernier déplacement, à Reims, j’avais réussi à me quicher la tête pour oublier ce qui allait se produire, jusqu’à finir par tremper mes noix dans un cendrier plein de cendres et de whisky. Je dois avouer que je suis resté beaucoup plus classique cette fois.

Le canapé familial, le Druide (mon paternel) qui gueule toutes les deux minutes, et de bonnes crêpes que ma mère pense nous apporter en étant accueilli comme un héros… Mais forcément, vu la tension d’avant-match, tout ce qu’elle reçoit, c’est une avoine dans la gueule.

Et le moment le plus difficile de cet avant-match (en plus de la technique ignoble de BeIn Max), la compo…

Voilà… Peybernes, Romaric et Marange ensemble en défense.

LA RENCONTRE

Croyez-le ou pas, mais le pire dans cette rencontre, c’est qu’on fait un excellent match. Ces enfoirés n’ont rien trouvé de mieux que de nous faire espérer 90 min durant, pour au final quitter la pelouse en prenant les 3 points sur un bon vieux 1-0.

J’ai enfin ressenti ce que pouvait vivre le mec moche du lycée qui arrive à choper un rencard pour la soirée « Miss Lycée ». Il n’a aucune confiance en lui et pour cause. Il se branle 5 fois dans la journée pour être sûr de pas envoyer le kebab trop tôt sur le grill, il passe une bonne soirée et elle lui laisse même croire qu’il peut y avoir moyen de gratter une branlette. Sauf qu’il finit chez lui le soir, après avoir dépensé tout son PEL pour lui payer des coups à boire… Franchement, ce n’est pas bien.

Sur le contenu donc, du très bon. Avec Tallo en pointe, même si ce n’est pas Bergkamp techniquement, on joue beaucoup plus haut. Et on est bien en jambe.

Comme dirait Pangloss (oui, un peu de culture ne fait pas de mal) : « Tout est au mieux ».

A deux exceptions près :

– On ne concrétise pas nos occasions, comme en témoigne ce double poteau de Boudebouz et Kamano en seconde période

– Le Dave du chaudron nous plante un but sur une sortie d’Areola aussi assurée qu’une érection de Jean d’Ormesson.

Et du coup, on perd le match. Et Peybernes, comme Cahuzac une semaine plus tôt finit au bord des larmes. Putain, j’ai l’impression de supporter le Brésil 2014 où chaque mec se met à chialer sans raisons…

La justice retiendra peut-être que le vol de la saison passée (égalisation de Modesto à la 94’ en étant hors-jeu de 2 départements) est enfin réparé, mais putain que c’est dur.

Du coup, pas d’alcool pour finir la soirée mais un bon cocktails qui va devenir une spécialité au Sporting cette saison.

Allez, c’est ma tournée…

LES NOTES

Areola (2/5) : Oui, tu es jeune, frêle et innocent. Mais tu comprends bien que, comme tu n’es que prêté, si tu ne te remets pas dans le droit chemin rapidement, on va devoir te rappeler que… TU T’APPELLES ALPHONSE PUTAIN

Diakité (3/5) : Diakité qui ne brise pas une cheville au minimum perd 60% de son utilité et de son talent. Match correct donc.

Peybernes (3/5) : A chaque fois que tu sens que ça peut être le match où il va s’enterrer définitivement, il te sort une prestation qui te laisse espérer un peu, un Phoenix.

Romaric (3/5) : Pour quelqu’un qui mange des pneus au petit-déjeuner et des Armoires au gouter, il s’en sort bien. Mais ce ventre bordel, ce ventre…

Marange (2/5) : N’existe-t-il pas un jeune pouvant faire au moins aussi bien ce que fait cette imposture ?

Cahuzac (3/5) : La talent brut d’un Pascal Pierre, mais le mental de Simba.

Gillet (3/5) : Toujours dans le ton, mais pas au-dessus non plus, le mec s’est contenté de prendre sa petite moyenne au bulletin pour être sûr de mériter ses cadeaux de Noël

Boudebouz (4/5) : Le meilleur Bastiais depuis fort longtemps.

Kamano (3/5) : Pour le rattraper, il vaut mieux monter sur un vélo. Mais toujours ce petit manque dans le dernier geste. Le vrai spécialiste des préliminaires qui s’effondrent quand vient le moment tant attendu de la pénétration

Palmieri (4/5) : Il est milieu gauche de formation. Stop. On le fait jouer arrière gauche. Stop. Il est souvent mal placé. Stop. Il fait son meilleur match depuis longtemps quand il remonte milieu gauche. STOP.

Tallo (3/5) : Le mec est venu pour être la doublure de Brandao. Mine de rien, à 21 ans et en n’étant que 8 fois titulaires, il a planté 4 pions. Et surtout, chaque fois qu’il joue, le bloc équipe remonte de 10-15 mètres.

Allez, salut les tristes (©MNF)

Mon ennemi d’un soir vous donnera sa vision du match 

Si vous voulez rencontrer des gentils supporters du Sporting, c’est ici 

Si vous voulez vraiment comprendre les sentiments qui animent un supporter du Sporting, c’est ici 

2 thoughts on “Saint-Etienne – Bastia (1-0) : La Furiani Académie livre ses notes

  1. On a été tellement souvent dernier cette saison que je compatis. Furiani doit redevenir imprenable (vu qu’on y a déjà joué hein).

    Merci pour les barres de rire au boulot, je suis gaulé.

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