Saragosse-Real Sociedad (1-2) : la Txuri-Urdin académie note et parle hormones

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Patxi met les choses au poing.

Aupa !

La Real à deux points de la Ligue des Champions ? Trop facile. La fondation Lance Armstrong appuyée par l’UCI a donc décidé d’intervenir en soufflant quelques conseils à Iñaki Badiola, ex-intérimaire à la présidence. Comme la foudre frappant un soir d’été, comme une enfant se noyant dans un pédiluve, comme Valbuena marquant un but la tête, la nouvelle est donc tombée la semaine dernière : scandale de dopage à la Real Sociedad. Débat interne : faire ou ne pas faire une explication sérieuse de l’affaire. Après avoir lu autant de conneries sur des sites captivés par l’affaire bien plus que par une victoire contre le Barça, je me sens obligé. Go.

Le scandale démarre par le docteur Fontaines, maître international du dopage, et de son inscription « RSoc » sur son carnet Rhodia orange. Même le meilleur mytho du monde aurait du mal à nier le lien entre la Real Sociedad et le sigle RSoc. Reste qu’à part cette inscription en haut d’un papier, rien. Impossible d’en conclure quoi que ce soit. C’est là qu’intervient Badiola. Pour situer, le type est resté une année à la présidence du club, de janvier à décembre 2008. Une année qui lui a valu une condamnation en 2011 pour des affaires pas claires. Pendant son année de présidence en 2008, Badiola avait déjà accusé les deux médecins du club, Escobar et Gorrotxategi, de fournir des hormones de croissance aux joueurs avant de revenir sur ses accusations en avouant avoir confondu hormones de croissance et facteurs de croissance. Il s’était même excusé confiant n’être pas un expert en dopage. C’est donc avec un Master « EPO-hormones de croissance » que Badiola revient 5 ans plus tard pour rebalancer les mêmes accusations : la Real a bien acheté des produits dopants entre 2001 et 2008, qui plus est avec de l’argent noir. Ses preuves, ou plutôt sa preuve, un mail de l’ancien médecin Gorrotxategi lui demandant la confirmation de l’achat de produits. Dopants ? Eh bien non, puisqu’aucun des produits cités dans le mail ne sont des produits interdits et considérés comme dopants. Cette info, les médias se sont bien passés de la diffuser, préférant s’intéresser au RSoc et aux déclarations de Badiola. Pourquoi ? Car comme si l’histoire n’était pas assez belle, l’ancien président de la Real entre 2001 et 2005, José Luis Astiazarán, est aujourd’hui président de la LFP. Forcément, Astiazaran est obligé de démentir, le club sort un communiqué et tous les anciens joueurs viennent démentir un par un. Le beau bordel.

Pourquoi Badiola alors a parlé ? Badiola n’a pas laissé un souvenir indélébile à la Real. Au contraire, son passage aussi bref à la tête du club qu’une bonne série d’Ifran n’est pas sans raison. Depuis son départ fin 2008, sa seule sortie médiatique a été sa condamnation en 2011. En pleine affaire Fuentes et avec le doute porté sur le sigle « RSoc », l’occasion était trop belle de prendre sa revanche et de faire parler de lui. Et les évènements lui donnent raison, puisqu’il a fait la Une de tous les quotidiens nationaux, a participé à des émissions de radio, de télé et a même été relayé dans d’autres pays, France en tête. Maintenant, est-ce que je fais partie de ces aveugles convaincus que tout est faux et que la Real est un club de Bisounours ? Non. Fuentes avait ironisé sur le sigle RSoc disant qu’il s’agissait probablement d’un « bon vin » ; Denoueix a réagi étrangement quand la question lui a été posée et il faut être con pour croire que le dopage n’existe pas. Assez de raisons pour douter. Mais en attendant de connaître la vérité, j’arrête d’être sérieux. Il paraît que c’est mauvais. En plus ces questions-réponses, qu’est-ce que c’est chiant.

Côté terrain, la Real se déplace à Saragosse, 16e. Avec la victoire contre Majorque la semaine dernière, je m’autorise à croire qu’on peut gagner contre un mal classé. Surtout quand celui-ci n’a plus gagné chez lui depuis novembre. Et qui plus est avec un effectif presque au complet. La seule mauvaise nouvelle, c’est que la LDC est en jeu. Sur 5 fois que l’Europe était en jeu, la Real s’est plantée. Rassurant. L’autre enjeu de ce match, c’est le record qui peut se poursuivre : sur ses 6 derniers matchs, la Real a vu son adversaire prendre un rouge. Merci Vela.

Pre-jokoa :

« Putain vous l’avez fait les gars, vous avez battu un relégable ! C’est drôle parce que ça tombe pile la semaine où j’arrive aussi à battre la zone rouge de ma femme aussi. Je vous raconte même pas, c’était ma bite le carton rouge après ça ! Haha, le con. Oh c’est bon, si on peut plus déconner. J’essaie de détendre l’atmosphère, avec cette histoire de dopage toussa. Vous comprenez, si on perd aujourd’hui contre Saragosse, on va venir me dire que l’équipe est perturbée par le scandale, que rien ne va plus. Merde hein. Nouveau mal classé justement Saragosse, vous êtes rôdés maintenant. Pour la compo, Ruben, tu connais la règle. Un bon match la semaine dernière, t’es sur le banc aujourd’hui. Markel revient après son bon match il y a deux semaines. Agirretxe de ton côté, retour en pointe. Ça me faisait plus marrer de jouer sans attaquant. Allez les gars, je veux voir du gros rouge qui tâche ! HAHAHA, qu’est-ce qu’on se marre. »

Compo

Jokoaren :

11’ : Contre-attaque de la Real, Vela temporise et lance Griezmann en profondeur qui gagne son face à face. 0-1. Malgré le hors-jeu au départ de l’action.

15’ : Tête captée sur un corner de Griezmann.

23’ : IL EST LA ! IL EST LA ! IL EST LA LE 7E CARTON ROUGE CONSECUTIF ! Hector prend deux jaunes pour deux fautes sur Carlos Vela, dehors. Et de 7 !

33’ : Centre de Mikel repoussé sur Iñigo qui remet une touche dans la surface. Agirretxe contrôle, crochète, frappe en puissance petit filet opposé, 0-2. Propre.

35’ : Frappe enroulée de Vela, Roberto relâche, la défense panique.

MT : Il n’a fallu que 23 minutes pour poursuivre le record. Saragosse a existé pendant 10 minutes et puis plus rien. Le carton rouge, encore une fois, change tout.

57’ : Centre d’Illarra pour la tête piquée d’Agirretxe, juste à côté.

66’ : Illarra lance Vela dans la profondeur. Il bouffe le défenseur mais chie royalement sa frappe.

76’ : Frappe lointaine de Rochina à ras-de-terre. Le temps pour Bravo de poser sa clope et de détourner en corner.

78’ : Bravo se plaint de ne pouvoir finir sa clope après une deuxième frappe de Saragosse en 2 minutes. L’arbitre ne bronche pas.

80’ : Centre de Prieto pour Griezmann, le ballon ne touche pas le sol, contrôle, reprise de volée détournée par Roberto. On aurait presque oublié que Griezmann était capable de ces choses-là.

87’ : De la Bella reprend un long ballon côté gauche, Roberto détourne encore. Non, il ne semble pas avoir envie de capter ses ballons aujourd’hui.

90+2’ : Alors que la Real se dirige vers une victoire tranquille sans encaisser de but, Markel-cet-abruti provoque un pénalty dégueulasse. Panenka de Apoño, 1-2.

Fin du match : L’expulsion a permis à la Real de maitriser le match de bout en bout. Trop même, en seconde mi-temps. Les images .

Jokalari :

Bravo (3/5) : Un nouveau match très calme pour lui. Mais quand la Real pratique un jeu au sol, surtout en supériorité numérique, il va falloir qu’il m’explique pourquoi il s’entête à rendre la balle à la défense adverse avec ses longs dégagements sans intérêt.

C.Martinez (3/5) : Bon défensivement, beaucoup moins percutant et présent offensivement.

Mikel, I.Martinez (4/5) : Une sérénité surprenante, une défense parfaite et des relances courtes et précises. Efficaces.

De la Bella (3/5) : Propre défensivement, il a profité de la domination de l’équipe pour monter plus souvent en deuxième mi-temps. Souvent à raison.

Markel (2/5) : Il rappelle sur ce match pourquoi Montanier l’a fait purger en réserve un bon mois. Alors que la Real domine, il se contente de distribuer des ballons aux joueurs à moins de 3 mètres de lui, souvent vers l’arrière. Aucune initiative, aucune prise de risque. Et ce pénalty immonde en fin de match. Jordan Ayew likes this.

Illarramendi (3/5) : Une première mi-temps brouillonne avec plusieurs ballons perdus et une seconde bien plus tranchante avec plus d’initiatives offensives et de bons ballons vers l’avant. Il a aussi profité de la faiblesse du milieu de Saragosse.

Xabi Prieto (3/5) : Il assure le spectacle, encore et toujours. En oubliant qu’il a le droit d’aider aux tâches défensives.

Griezmann (3/5) : Le Griezmann du début de saison commence à repointer le bout de son nez. Un but, plus de précisions dans ses passes et beaucoup d’activité offensive. Il bouffe quand même la feuille en fin de match. On y est presque.

Vela (4/5) : Comme souvent très actif, il amène le premier but, il amène l’expulsion, se créé plusieurs occasions et apporte un danger permanent.

Agirretxe (3/5) : Enfin de retour comme titulaire à la pointe de l’attaque, il signe un superbe but, frôle la nouvelle passe dé de génie et se créé plusieurs occasions dangereuses. Il lui manque d’être régulier sur 90 minutes.

Ordezte :

Chory Castro (Vela, 71’) : Il a réussi à apporter un peu de vitesse et de percussion dans une fin de match atone.

Ruben Pardo (Illarramendi, 78’) : Un quart d’heure propre.

Estrada (C.Martinez, 89’) : Un match de plus au compteur.

Bonus :

1000.799308

« –Oui ou non, avez-vous entendu parler de dopage à la Real Sociedad ?

Oui.

Oui ou non, avez-vous déjà vu Ifran marquer un but ?

Non, j’ai fait des bêtises dans ma vie, mais quand même. »

 

Ce qu’il faut retenir :

• La Real bat enfin les mal classés. Cette fois c’est sûr, rien ne l’arrête cette saison

• Les joueurs s’en branlent du dopage

• Ruben Pardo fait les plus belles transversales au monde

• Le carton rouge est le 12e homme de la Real

• Le Barça n’a pas le monopole des records

• La Real remonte à la 7e place, toujours à deux points de l’Europe. C’est chaud

• La Real reçoit Levante dimanche prochain à 12h. Réveil difficile en vue

Muxus,

Patxi

4 thoughts on “Saragosse-Real Sociedad (1-2) : la Txuri-Urdin académie note et parle hormones

  1. T vraiment tu fais des articles anti Griezmann toi moi je suis français arrête de le casser tu la pas tu reste en ligue adelante il ta fais monté en liga et vous les basque but sur hors jeu non vous ne méritez pas ce joueur et vivement qu’il se casse de la réal bientot

  2. Salut Tatoeuf, je suis sémito-bolcho-levantin, et mes couilles sur ton nez ça fait un dindon.
    Amitiés,
    Palmerin

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