Comme vous le savez, il y a une foultitude de raisons de manquer un match de football.
La plus célèbre d’entre elle est d’avoir une femme. Mais cela n’est pas l’unique, loin de moi l’idée de mettre la misogynie à l’honneur sur ce site qui en contient déjà suffisamment…
Hériter d’un type conduisant son avion comme un autocar, à tel point qu’on pourrait le qualifier de chauffeur d’avion, voilà également une raison valable de rater l’immanquable.
Et l’évènement footballistique du moment à Buenos Aires où j’atterrissais plus que laborieusement, c’était la finale de la Copa Libertadores, l’aller, car ces gens du sud des Amériques, souriants comme pas deux, savent organiser un spectacle avec éclats et panache, comme en son temps un Gérard Louvin pouvait également en proposer sur la première chaîne..
Ce mercredi la Bombonera est plein à craquer, elle qui ne supporte pas qu’on touche à son vieux Riquelme et contenant en son sein un Pibe de Oro lui aussi sans âge dans une loge arborant, sur un sous pull col roulé noir de chez Alexander McQueen, un de ces Jesus Piece Slick Rickien dont il a le secret.
Si je suis là c’est d’abord pour visiter mes amies brésiliennes venues soutenir les Corinthians, mais aussi en mission, envoyé par le président Kita lorgner sur le nouveau prodige brésilien des Paulistes dénommé Romarinho, dont on lui a dit qu’il était le fils de Romario.
Rentré à la 80ème et à 1-0 pour Boca, il eut finalement l’occasion de démontrer qu’il n’était pas le fils du génie, mais un sacré joueur de football, le genre de type qui marque deux minutes après son arrivée sur le champ et dès le premier ballon.
C’est une chouette nouvelle pour lui et le foot brésilien, moins pour le président Kita, qui devra se contenter de ramener Silva, l’attaquant urugayen de Boca, moins cher et plus vieux.

Durant la fête d’après match, une magnifique roof top x pool party au sein même du quartier de la Boca, un poil émêché je me risquais à passer quelques morceaux de musique. Par pur esprit de taquinerie exacerbée, j’alternais les morceaux de musiques brésiliennes, avec le souci extrême d’éviter les provocations et toute la discographie de Michel Telo.

Voici donc ce sur quoi Maradona et la fille de Bebeto ont bougé leur postérieur respectif et par ailleurs diffèremment achalandé:
Lenine – Jack Soul Brasileiro

Os Mutantes – A Minha Menina

Criolo – Não Existe Amor em SP

Bonus after enfumé (ou bien en shopping dans les rues de Paris avec une amie de Belo Horizonte):
Kendrick Lamar – Kush & Corinthians

Fonctionne aussi bien en shopping parisien avec l’enfant Samba

Je n’ai pas pu assister à la finale de la coupe du monde d’Europe de football, je savais pertinemment que l’Espagne allait gagner et que Pirlo serait triste. J’ai horreur de voir Andrea triste, ça m’évoque cette chanson de Mannarino, Me So’mbriacato

Sinon, et pour détendre l’atmosphère, monsieur le président Kita me fait dire qu’il propose Serge Le Dizet au poste laissé vacant par le sélectionneur de l’équipe de France de football.

Etre plongé intégralement par ce minimix de TNGHT (Lunice associé au génial Hudsown Mohawke).
En voilà une autre, de sacrée bonne raison de rater un match de football, sans avoir à se faire peur en avion.

Alexandre Ray-Ban
@_LM_R

 

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