Résumé de l’épisode précédent : une partie de football au Parc de la Villette tourne au drame après l’arrivée impromptue de policiers et de mimes. Au siège de HorsJeu Média, l’éditeur, un bel homme, semble prêt à tout pour mettre la main sur notre héros.

 

***

Bonjour lieutenant, asseyez-vous, je vous prie. Vous vous demandez pourquoi je vous ai arrachée à vos touristes chinois escroqués, aussi je ne vais pas vous faire lanterner plus longtemps.

Sophie Taillandier considéra avec un intérêt immédiat les mots du commissaire. Tout ce qui pouvait la distraire du placard où elle la hiérarchie l’avait installée naguère ne pouvait être de toute façon qu’une bonne chose.

Vous vous intéressez au football, lieutenant ?

– Pas spécialement, non.

– Ah, tiens, c’est curieux pour une Brésilienne…

– Française, coupa la métisse. Vous vouliez quoi, il vous manquait une potiche pour inscrire une équipe aux olympiades de la police ? C’est tout de même plus sérieux que ça, j’espère.

– En effet. Il s’agit de ce fou furieux qui inflige des sévices à des fans de football. Un infirmier violé à la bombonne à oxygène la semaine dernière. Le saccage du bar quai de Jemmapes dimanche dernier. Et donc le carnage hier, avec un mort et quatre blessés graves, dont notre collègue sodomisé avec un clown.

– Sodomisé par un clown ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

– Non, pas « par ». « Avec ». Les secours ont dû extraire le clown entier, il n’y a que les chaussures géantes qui dépassaient. Quand on l’a tiré de là, il était mort d’asphyxie, évidemment. Quant au gardien de la paix, ses jours ne sont pas en danger mais je ne préfère pas imaginer les séquelles physiques et psychologiques.

– Mais enfin, ça n’a pas de sens, vous êtes en train de me dire qu’un forcené a réussi à faire entrer un clown entier dans un collègue ?

C’est justement pour cela que j’ai fait appel à vous, expliqua le divisionnaire, un brin gêné. Vous savez comme moi que malgré vos capacités évidentes, votre carrière végète. La faute à cet intérêt pour le vaudou que vous avez, comment dire, laissé prendre le pas sur… sur la rigueur policière, il y a quelques années. Sauf que là, justement, comme vous l’avez souligné, on n’est pas loin du…

Du ?

– D’être dans le… Ecoutez, merde, on est des gens intelligents, on sait que même le plus taré des psychopathes ne peut pas agresser des gens de cette façon. C’est physiquement impossible. Alors oui, en public on rassure, on mène l’enquête dans les formes – c’est le capitaine Fiori qui s’en occupe – mais en douce on sait bien qu’il y a un truc pas ordinaire qui se trame. Donc on s’est souvenus de votre goût pour le surnaturel et on vous a appelée.

– Le surnaturel, vous dites ? C’est la première fois que j’entends ça ici. On commencerait enfin à comprendre que les traces papillaires ne révèlent pas tout ?

– Oh, ça va, hein, commencez pas. Vous appelez à la rescousse Fox Mulder, le Baron Samedi ou Scooby-Doo, qui vous voulez, je m’en branle. Mais vous allez mener votre enquête à vous, en parallèle à l’officielle, et vous allez me trouver pourquoi et comment ce malade s’y prend pour dilater tout le 19e arrondissement, ce qui le chagrine avec les footeux, et surtout de qui il s’agit. Le préfet de police est clair, il veut pouvoir continuer à prendre des arrêtés sur les supporters sans qu’un tordu vienne le choper et l’obliger à rester debout pendant six mois.

– OK. Je pars d’où ?

– On a eu des témoignages. Fiori est un excellent policier mais c’est une tête de con bornée : c’était tellement barré qu’il les a jugés inexploitables. Vous allez me revoir tous ces gens sous prétexte de vérification, et creuser leurs histoires de mec qui vire au gris en doublant de volume dès qu’on l’emmerde.

– Bien Monsieur le commissaire. Mes affaires en cours, de vols par ruse sur les touristes, je les refile au stagiaire je suppose.

– Evidemment. Ne jouez pas à l’imbécile, lieutenant. Cette affaire, c’est la chance de vous refaire une carrière. Bien sûr, discrétion totale, vous ne rendez de compte qu’à moi, si vous avez besoin de quoi que ce soit vous ne passez que par moi. Le préfet et moi sommes les seuls au courant que vous êtes sur le coup. On a déjà couvert vos exploits chez les coiffeuses vaudous une fois, on n’a pas envie que vous nous re-pétiez à la gueule. Même Fiori, vous ne lui en dites pas un mot, il se contentera de rechercher le suspect dans son état « normal ». Ma secrétaire vous passera le portrait-robot, d’ailleurs, mais le type est d’une banalité à pleurer, on n’en tirera pas grand-chose. Foncez.

– Bien commissaire. Au revoir.

– Ah, et essayez de vous renseigner un peu sur le foot, on ne sait jamais avec ce fanatique. Ce serait dommage de voir votre beau cul meurtri, juste parce que vous n’avez pas su expliquer la règle du hors-jeu.

– Vous me rassurez. Déjà que la police se met à croire au surnaturel, si en plus elle s’arrêtait de faire des remarques machistes, j‘aurais perdu mes repères. »

 

Le Lieutenant Taillandier passa dans le bureau voisin pour se faire remettre les documents préparés à son intention. Aussi brutale qu’intrigante, cette plongée à la croisée du football, des sévices sexuels et du fantastique n’était pas pour lui déplaire. Rien que pour cela, elle aurait presque remercié le « violeur foot du 19e », tel que désigné à la une du « Parisien ».

 

***

D’épuisement, je me suis résolu à passer la nuit dans le quartier, recouvert de cartons d’anonyme SDF par souci de discrétion. C’est en m’éveillant près de Stalingrad, à déjà midi passée apparemment, que je l’ai vu pour la première fois. Sa tête sombre émergeait du bassin et, malgré la distance, elle semblait déjà ne regarder que moi. Au détour d’une rue, il était encore là, déjà sec, assis entre trois SDF comme le brave toutou qu’il aurait pu être, sans ces yeux encore rivés sur moi. Et déjà encore à la rue suivante, en train de traverser sous le nez d’un connard à Vélib, pour venir s’asseoir sur mon trajet. Pas agressif pour un sou, ce chien me met pourtant très mal à l’aise. Sans passé, sans but, suis-je condamné à errer, et lui se mettant à jamais sur ma route pour sans cesse me rappeler mes forfaits ? Quelques sirènes indiquent que le Parc de la Villette est toujours en état de siège, après mon dérapage clownesque de la veille. Au moment de m’enfuir, l’un des participants à notre match interrompu m’avait hélé :

« T’es content de ce que t’as fait, hein, bâtard ? »

Certes, ce n’est pas dans le monde du football, dont j’ai fracassé le paisible ordonnancement successivement au pub et sur les terrains, que je trouverai des soutiens. La police et l’administration, n’en parlons même pas. Tirant mes lacets, le chien m’arrache à mes pensées et un cri d’effroi. Je me dégage par réflexe avant de courir sans réfléchir, Titi Camara des grands soirs. Il ne me suit pas. Peut-être que si je franchis les frontières du 19e, il disparaîtra ? Je reprends mon souffle du côté de la Folie-Méricourt. Même si je ne ressemble plus au monstre gris qui a sévi la veille, je suis de nouveau trempé de sueur, et porte toujours un maillot déchiré par mes transformations corporelles : je suis assurément une proie facile pour les forces de l’ordre. Avisant une boutique de vêtements, je dois me rendre à l’évidence : mes superpouvoirs, absence de scrupules comprise, ne s’activent qu’en relation avec le domaine footballistique. Fort heureusement paît en ces lieux une troupe de hipsters, aux maillots « vintage » trop beaux pour leurs gueules de raie. Me fournissant l’énervement nécessaire, ils se laissent contraindre sans effort de me céder leurs effets neufs, la négociation étant agrémentée d’une ou deux mandales au passage – on ne se refait pas. Cherchant dans la rue un vélo à pignon fixe adapté à leurs dimensions, je le vois de nouveau. Toujours là. Toujours assis, toujours placide, toujours cet air d’attendre que je le suive vers je ne sais quels enfers.

 

Renonçant à prendre congé anal de mes mécènes vestimentaires, j’oblique dans la première rue. Le chien me bloque le carrefour, nouveau changement de direction. 50 mètres devant, des policiers contrôlent les passants. Uniquement les jeunes hommes. Bêtement, la panique me fait fuir en courant, ce qui s’avère évidemment le meilleur moyen d’attirer leur attention. Hors de question que je me fasse arrêter, malgré leurs ordres. Etant sans papiers, je ne sais pas ce qu’il en sortirait, mais cela ne serait sûrement rien de bon. Ma course dans le nord-est de Paris vire à la partie de Pac-Man géante, à la recherche d’une sortie dans ce secteur que je suppose en cours de bouclage par la police. Les rares abris où je puis reprendre mon souffle voient rapidement ce foutu chien surgir de nulle part, et tenter de m’attraper.

 

Je ne sais quand la traque s’arrêtera, mais dans l’immédiat une seule chose paraît certaine : il faut courir. Débouchant par hasard sur un grand axe, j’imagine une planche de salut à la vue d’une station de métro. Alors que de nouveaux policiers m’ont aperçu de loin et se ruent à ma poursuite, je cours vers la bouche et m’y engouffre. Quelle idée n’ai-je pas eue là, ô imbécile que je suis. Le souterrain étroit est déjà occupé à son extrémité par le berger allemand. Pas le temps de ressortir qu’en haut de l’escalier, les forces de l’ordre ont déjà pris position, lourdement armées.

 

Le chien hoche la tête en un gémissement plaintif. Se fout-il de ma gueule ? De deux maux, je choisis le moindre. Ignorant les sommations des policiers, je me dirige vers lui. Si je m’imagine prêt à affronter mon destin, c’est peut-être que j’en ai un, finalement ? Mais derrière lui apparaissent des militaires, venus par les quais du métro. La souricière est refermée. Je lève les mains, l’absence de tout élément déclencheur lié au football me rendant incapable d’invoquer un quelconque pouvoir. A chaque bout du tunnel, policiers et soldats se rapprochent. Alternant mon regard de l’un à l’autre groupe, je ne remarque pas tout de suite que le chien a disparu, sans doute en se faufilant entre les fantassins uniquement préoccupés par ma personne.

 

Les assaillants ont stoppé leur avancée à deux mètres de moi, sans doute par crainte d’un coup fourré que moi seul sais improbable. Soldats, policiers, fuyard… les yeux naviguent, se croisent, anxieux, dans l’attente du premier geste. En guise d’Ennio Morricone, c’est l’accroche musicale de la RATP qui vient souligner la scène.

« Chers voyageurs et chers clients, nous vous informons que l’accès à la station est perturbé pour une durée indéterminée, susurre une voix masculine. L’une des raisons en est la présence de Jordan Mouillé, vingt-cinq ans, membre de la Brigade de Recherche et d’Intervention et surtout abonné au Parc des Princes depuis 2012.

Les regards des policiers de la BRI se tournent aussitôt vers leur équipier, surpris. Toujours les bras levés, je me surprends à esquisser un sourire.

Jordan Mouillé, reprend la voix, à la question « Qui est le plus grand attaquant de l’histoire du PSG ? », vous avez répondu Zlatan Ibrahimovic. A un internaute qui vous parlait de Pedro Miguel Pauleta, vous avez déclaré ne pas connaître ce joueur. Au stade, vous avez dénoncé aux stadiers un quadragénaire placé un rang devant vous et qui refusait de s’asseoir. Vous avez employé à ce propos l’expression, je cite : « Eh, un peu de respect, on paie tous notre place et on voudrait voir le match, merci. » Match à la mi-temps duquel vous avez d’ailleurs sifflé votre équipe en raison du score de 0-0. Au coup de sifflet final, sur une victoire des Parisiens 4-0, vous avez accosté Germain le Lynx auprès duquel vous avez posé pour un selfie tout sourire. Vous vous intéressez occasionnellement à l’équipe nationale, soutien matérialisé principalement par l’émission de sifflets à la mi-temps des rencontres au Stade de France, ainsi que par des appels répétés à RMC. Le plus souvent, vous y déplorez la sélection, je cite, « de racailles sans respect ni fierté qui ne méritent pas de porter les couleurs de la France alors qu’elles devraient être un exemple. »

– Attention, il vire au gris ! s’écrie un soldat derrière moi. Aussitôt, les policiers qui me font face reprennent leurs esprits, après cette tirade mettant en cause l’un de leurs équipiers.

Feu croisé, personne ne tire ! réagit leur commandant, conscient que ma position au centre des deux groupes conduirait ceux-ci à se canarder mutuellement.

Les muscles commençant à tendre outrageusement mon maillot Napoli année 1988, je m’avance à pas lents vers le jeune policier-supporter, livide. Ses équipiers font aussitôt rempart devant lui. Tous sursautent lorsque les hauts-parleurs se remettent à grésiller :

 Laissez-le passer, sinon je répète ce que votre ami a dit l’autre jour, quand il a téléphoné à l’After RMC, menace la voix.

Non… non, j’ai rien dit, je vous jure, émerge une voix balbutiante derrière trois collègues, eux-mêmes abrités sous un bouclier de Robocop.

Laissez le passer, dernier avertissement. Sinon je parle de l’After.

– Non… non… Non ! Pas l’After !

– Votre ami, Jordan Mouillé, donc, a appelé RMC et a déclaré à l’antenne, je cite…

– Maman…

– Je cite, donc : « Daniel Riolo a tout à fait raison de fermer leur gueule aux bobos, il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. »

RHAAAAAAAAAAAAHHHARRRGH !

 

Je fonce dans le tas et fais voler boucliers et flics, tandis que derrière moi les soldats oublient toute prudence et commencent à mitrailler. Evitant les balles comme Maradona les tacles, je pare du dos les rares projectiles arrivant à destination avec l’impassibilité d’un Neuer au tungstène. Au hasard des ricochets, les fusils d’assaut emplissent le souterrain d’éclats de carrelage, lambeaux d’uniformes et morceaux de chairs. Je me recroqueville sur ma cible, seule survivante des tirs de militaires en furie. Me relevant à grand peine, assourdi par les détonations et tout de même un peu secoué par les impacts, je lance un avertissement.

Ne nous touchez pas, il est à moi. Il est perdu.

Avisant le jeune policier évanoui dans mes bras, mes agresseurs se concertent du regard. Je me permets d’aider leur décision.

S’il vous plaît. Partez. Partez avant que je ne m’intéresse à vous. Eh, la voix du métro ! crié-je à mon complice inconnu, tu as peut-être quelques révélations à faire sur eux aussi, non ?

A ces mots, les soldats apeurés me bousculent et s’enfuient dans l’escalier menant à l’air libre, abandonnant leurs armes. Ramassant un Famas, je tombe à genoux et dépose au sol mon supporter-pécheur.

Tu ne le mérites pas plus qu’un autre de ton espèce, mon gars. Mauvais lieu, mauvais moment, soupiré-je, arme en main, avant de baisser son pantalon et de sombrer exténué dans un trou noir.

Un homme me réveille, après une perte de connaissance sans doute très brève eu égard à la fumée stagnant toujours au-dessus des corps et des gravats. De coiffure et de barbe d’une négligence entretenue, il arbore un air matois et débonnaire, celui-là même qui donne envie aux cinéphiles de gifler Morgan Freeman pour l’aider à changer d’expression. Dans mon cas cependant, cette bienveillance est un miracle, d’autant que mon sauveur tire de sa poche une cannette de 8.6 qu’il me dégoupille prestement.

Allez, viens, on se planque. Dehors c’est sûrement déjà plein de flics, suis-moi, dit-il en m’entraînant dans les couloirs de la station.

La voix dans les haut-parleurs du métro, c’était toi ?

Bien deviné, Sherlock.

– Et le chien, il est où ?

– Quel chien ?

– Non, laisse tomber, tu m’emmènes où ?

– Je bosse chez HorsJeu Média. Notre éditeur – ce bel homme – aimerait beaucoup te rencontrer. Peut-être même qu’on aurait un truc à te proposer pour te sortir de la mouise.

– Et on bosse dans les couloirs du métro, chez HorsJeu Média ?

– Ha ha, non, plus maintenant, rit-il en actionnant une porte dérobée, camouflée sous le carrelage mural.

Holà, attends, là… la station Colonel Fabien, le passage secret façon KGB… tu ne m’emmènes quand même pas au siège du Parti communiste ?

– Le siège du Parti communiste !? Héééé ben… t’es peut-être resté dans le coma plus longtemps que ce qu’on croyait, toi. »

 

***

Notre héros trouvera-t-il un peu de répit chez HorsJeu Média ? Où est donc passé ce chien ? L’apparition d’un personnage féminin est-elle la garantie d’une scène de cul à venir ? Vous le saurez en retrouvant le prochain épisode de Superacad contre Menesis.

© Gervais Marvel Entertainment, Inc.

19 thoughts on “Superacad, ép. 3 : La traque. L’assaut. Le chien.

  1. Purée, c’est dingue.

    J’en peux plus du suspense autour du bouclier.

    C’est HorsjeuMédias qui va créer cette arme ?

  2. @Pascal, ça me parait plus être Roazh. Mais peu importe, cette histoire captivera les non initiés comme les férus d’anatomie !

  3. La 8.6 dans la poche, c’est effectivement mon style. J’imagine qu’on va découvrir que je suis capable de me transformer en chien. C’est classe.

  4. Superbe.

    Je souhaiterais acheter le costume de SuperAcad pour l’anniversaire de mon neveu qui est fan de ses aventures, savez vous s’il est disponible ?

  5. Juste pour chipoter, la personne qui se lève de façon totalement irraisonnée dans le stade, ce serait plutôt un quadragénaire qu’un quarantenaire.

    Ou c’est pour sonner plus RMC ?

    MàJ – Non, vous avez raison. L’auteur de la faute a été dûment fessé. Merci de votre vigilance. Cordialement, Gervais Martel Entertainement Inc.

  6. Cela dit j’aimerai bien avoir accès aux micros du métro pour demander la démission d’Alex Dupont

  7. Le duel final Superacad vs Menesis promet, il va s’en prendre plein l’anus le gros, ça va barder !

  8. Au cas où Superacad aurait la bonne idée de passer à Marseille, j’ai toute une liste de contacts à lui faire rencontrer.

  9. J’aime cette rubrique. Elle me permet aussi, en dehors des joutes anales, de redécouvrir les quartiers parisiens de ma jeunesse communiste

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