Bonjour lectorat érudit,

Suite à un léger twittoclash au sujet de cet article, dont le sujet était « imaginons un Paris avec 6 clubs » et où l’auteur, dans un délire ardent de créationisme clubistique, inventait des clubs pour le plaisir de se complaire dans le cliché. Titillé (ce n’est pas sale), je me suis laissé convaincre de faire le même exercice de style, MAIS à la différence de l’auteur qui n’y connaît rien blablabla que c’est un scandale, j’ai décidé de le faire en piochant dans le riche inventaire des clubs historiques de la Capitale.

Ce qui exclut donc d’emblée le PSG de la liste, on est d’accord. Ceci dit, il faut rendre à Julio César ce qui appartient à Julio César. Et le procès en jeunisme qu’on lui fait souvent (au PSG, pas à Julio César) est à mon sens un faux procès qu’on devrait plutôt faire au Paris FC qui vient vraiment de nulle part.

Du Stade Saint-Germain au Paris FC…
Sur le logo pré-qatari du PSG, on pouvait lire la date « 1970 », date choisie officiellement pour marquer la naissance du Paris Saint-Germain. Pourtant cette date est facilement sujette à débat. Angle d’attaque pour tous les sycophantes pourfendeurs du club du et de la capital(e), son histoire est pourtant moins récente qu’il n’y parait.

Le fameux logo en question : la Tour Eiffel pour Paris, le berceau à fleur de lys pour Saint-Germain-en-Laye.

Les moins informés d’entre-vous savent que Paris FC et Paris Saint-Germain ont une histoire commune. Mais peu savent qu’il faut remonter jusqu’en 1903 pour un historique complet.

1903, c’est la date de création du Stade Saint-Germain, dont le PSG est indéniablement l’héritier (bien plus finalement que le « PARIS » du nom). Il lui doit notamment son camp des loges et des accointances historiques avec la ville de Saint-Germain-en-Laye (remise en cause depuis la mainmise qatarie). Au début club de troisième série du championnat USFSA, le Stade grimpera petit à petit les échelons pour se retrouver en 3ème division / CFA à l’aune des années 70. Et c’est là que tout bascule.

Alors que seul le Red Star (club « rouge ») vivote en première division, quelques décisionnaires politiques et financiers rêvent de voir un nouveau grand club parisien émerger (le Racing a quitté la scène pro 3 ans plus tôt). C’est la FFF qui créée de toute pièce le Paris FC, suite à un sondage, un club sans structure ni équipe. Nous sommes en 1969.

Afin de pérenniser le nom, il faut une équipe. Mais las, ces messieurs n’ont pas envie de démarrer l’aventure tout en bas. Non, une fusion (la solution à tous les problèmes en France) avec une équipe mieux classée serait idéale. On pense à Sedan (?) qui évolue alors en D1. Puis c’est le Stade Saint-Germain, récent promu en D2, qui est choisis.

La saison 1970-1971 de D2 débute donc avec un nouveau club : Le Paris Saint-Germain Football Club. Le Stade Saint-Germain n’est plus.

La suite est cocasse. Deux ans plus tard, la Mairie de Paris fait pression pour que le club abandonne ses infrastructures « banlieusardes ». C’est la « défusion » avec d’un côté l’équipe pro du Paris FC basée à Paris et de l’autre les structures amateurs du Paris Saint Germain (et héritières du Stade Saint-Germain) basées à Saint-Germain-en-Laye.

Le Paris FC continuait seul l’aventure en D1, tandis que la Paris Saint-Germain reprenait l’équipe réserve, alors en D3.

Les choses auraient pu en rester là, et les titifosi auraient pu porter les couleurs bleues du PFC, mais le plus drôle n’était pas encore arrivé : 2 ans plus tard (soit en 1974), le PFC était relégué en D2 tandis que le Paris Saint-Germain accédait « de lui-même » à la D1. Il n’en est plus sorti depuis.

Donc pourquoi 1970 comme date de création et pas 1903 ? 1970 étant l’année de la fusion, et la fusion n’étant plus ? Mystère et boule de gomme.

Sinon, le PFC de son côté vivote sans classe dans les basses fosses des championnats amateurs depuis lors. De temps à autre, de rachat en relances, il remonte pour mieux plonger. Actuellement, il y est presque. Leader de National, mazette ! La D2 avant les 50 ans, on y croit ?

A un moment de son histoire, le club s’est appelé Paris FC 2000 et a vraiment eu ce logo…

Oui c’est dégueulasse (ils s’en sont remis depuis).

Alors maintenant on oublie quelques instants ces deux vilains clubs, on ferme les yeux (enfin c’est une image, continuez de lire) et on essaye de s’imaginer un Paris sans PSG (le bonheur, hein ?) dont les clubs phares datent tous du siècle dernier (ou presque), et que c’est pas prêt de changer.

Uchronie d’un Paris footballistique.
On présente souvent le Red Star (créé en 1897) comme le doyen des clubs parisiens. Voir le second club créé en France après le Havre A.C. En général, les dates retenues sont celles des clubs omnisports, rarement celles des sections de football association. Ainsi le HAC se gausse de son 1872 sur son blason (trous du cul), mais la section football a été créée en 1894, soit à peine trois ans avant le Red Star et… quatre ans après les plus vieux clubs parisiens, fondés par des anglais.

1894, c’est aussi le premier championnat USFSA, championnat « de France » qui se déroula de 1894 à 1914 (et qui regroupait en fait majoritairement des équipes parisiennes).

Les équipes de l’époque portent des noms atypiques qui fleurent bon le football vrai : White-Rovers (1892), Standard A.C. (1890, dont le nom inspira un certain club belge), Club Français (1890, une Coupe de France en 1931), Gallia Club (1896), C.A. Paris (1896), Olympique de Paris (1895, vainqueur de la 1ère coupe de France de l’Histoire en 1918), C.A.S.G. (1905, deux Coupes de France).

Dans les autres noms de l’époque, citons en vrac : Stade Français (1900), C.A. Paris XIV (1897), Amical Club, International Club, etc… Et bien sûr le Racing Club de France (1896, cinq Coupes de France et un championnat). Dans cette mouvance, le Red Star Club (1897, cinq Coupes de France) n’est donc pas une exception. Et n’est même pas un doyen.

C’est le temps maintenant de faire un peu de Football Fiction et d’uchronie sélective. Imaginons un Paris avec six clubs professionnels historiques. Quels seraient-ils ?

 

1. Le plus prestigieux.

Standard A.C
« Setting the standard since 1890 »

Nom complet : Standard Athletic Club
Surnom : les All White, The Englishboys
Couleurs : blanc
Création : 1890
Stade : Stade de la Route Royale, Meudon-la-Forêt.
Affluence moyenne : 15000. (capacité : 17000)
Palmarès : Championnats de France (5), Coupe de France (4)

Issu de la fusion entre le Standard historique et les White-Rovers en 1898, le club doyen du championnat est aussi le plus « anglais » de la famille. Fidèle à ses origines aristocrates et propriété du Duc de Glastonbury, les All white est le club suivi par la jeunesse dorée des Hauts-de-Seine. Basé en Forêt de Meudon, jouxtant les terrains de Roland-Garros (depuis leur délocalisation en 1968).

2. Le plus franchouillard


« Maréchal, nous voilà ! »

Nom complet : Gallia Paris
Surnom : les Coqs, les Tricolores
Couleurs : bleu, blanc, rouge
Création : 1890
Stade : Parc des Princes, Paris 16.
Affluence moyenne : 30000 (capacité : 44000).
Palmarès : Championnats de France (5), Coupe de France (10)

Surnommé « les Coqs », Le Gallia Paris est issu de la fusion entre le Club Français (créé en 1890, en opposition au Standard) et le Gallia Club (1896). Après la guerre, le club tombe dans l’anonymat avant d’être racheté par un groupe d’investisseurs « patriotes ». Depuis lors, le club a retrouvé l’élite du football français et les derbys face au Standard sont redevenus les classiques qu’ils étaient au début du XXème siècle. Les milieux ultra de ce club sont sans surprise réputés proche de l’extrême droite.

3. Le plus parisien

C.A. Paris
« Ici, c’est Paris »

Nom complet : Cercle Athlétique de Paris
Surnom : les Capistes, les Titis
Couleurs : Sang et Or
Création : 1896
Stade : Stade Pershing, Paris 12.
Affluence moyenne : 45000 (capacité : 50000).
Palmarès : Championnats de France (2), Coupe de France (7), Coupe des Coupes (1)

Véritable club des titis de l’est parisiens, les capistes tiennent la dragée haute aux autres formations parisiennes depuis 1896. Le club a connu une aventure mouvementée, avec changement de stade et de nom. Finalement, une souscription pour l’existence d’un véritable club populaire à Paris sauve le club qui menaçait de couler en 1963. Le club fusionne alors avec le Club Athlétique de Paris XIV (aucun lien, club unique), retrouve l’élite et ne la quittera plus depuis. Le club, qui a remporté la Coupe des Coupes au début des années 90, appartient désormais à un fond d’investissement émirati.

4. Le plus financé

C.A.S.G. Paris
« L’esprit d’équipe »

Nom complet : Club Athlétique des Sports Généraux de Paris
Surnom : les Généraux, les Banquiers
Couleurs : Rouge et noir
Création : 1905
Stade : Jean Bouin, Paris 16.
Affluence moyenne : 5000 (capacité : 25000).
Palmarès : Championnat de France D2 (1)

Le petit dernier des clubs parisiens est aussi le moins populaire, et ce n’est pas sans raison. Mais la puissance financière de son sponsor a toujours permis au club de subsister en première division. Dénommé Cercle Athlétique de la Société Générale a sa création, le club a la particularité de posséder le record de finales perdues en Coupe de France pour zéro victoire, loin devant le Stade Rennais.

5. Le plus fusionné

Racing Club de France
« Depuis 1882 »

Nom complet : UJA Racing Club de France Arrarat Maccabi Lusitanos de Colombes 92
Surnom : les racingmen, les pingouins
Couleurs : Ciel et blanc
Création : 1882 (1892 pour la section football)
Stade : Yves du Manoir, Colombes.
Affluence moyenne : 5000 (capacité : 30000).
Palmarès : Championnat de France (2), Coupe de France (5)

On ne pouvait pas finir ce tour d’horizon sans mentionner le Racing. Véritable serpent de mer du football parisien à l’Histoire complexe, celui-ci fait face à de nombreux déboires financiers que les fusions et reprises successives n’ont jamais vraiment réussi à résoudre. Actuellement dans la tourmente, le club vit dans l’attente d’un virement du nouveau propriétaire du club : le turkmène Adamov. Epargné jusque-là par la DNCG, le club repartira probablement l’année prochaine en championnat National.

6. Le plus alternatif

Olympique de Paris
« On marche encore »

Nom complet : Olympique de Paris
Surnom : les olympiens, les verts
Couleurs : Vert et blanc
Création : 1895
Stade : Bergeyre, Paris 19.
Affluence moyenne : 1500 (capacité : 15000, limité à 3000 pour cause de vétusté)
Palmarès : Championnat de France (3), Coupe de France (6)

Faut-il mentionner ici le club historique du Nord Parisien ? Bien qu’il soit plus un habitué de la deuxième division que la première, l’Olympique n’en demeure pas moins un club phare du football parisien. Issu de la fusion entre le Red Star et l’Olympique de Pantin, le club a depuis peu un nouveau propriétaire. Le président vise la montée en Ligue 1 dans les 5 ans et la création d’un nouveau stade. En 1999, la demande de résidence au Stade de France lui avait été refusée.

Conséquences amusantes :
– Pas de souscription pour la création d’un « grand club parisien », le PSG et le PFC n’existent donc pas.
– La présence de clubs de 1ère division à Paris de manière continue fait que les clubs s’étant nourris au vivier parisien n’ont jamais pu percer. Exit donc (entre autres) le Stade de Reims, Auxerre, Troyes…
– L’Olympico tant vanté par Canal Plus voit s’affronter chaque année l’Olympique de Paris et l’Olympique de Lille.

Et dans la vraie vie, que sont-ils devenus ?
Standard A.C. : toujours en activité, toujours très smart, participe au criterium du samedi de la FFF.
White-Rovers : dissous en 1898
Club Français : disparu en 1940
Gallia Club : disparu en 1940. NB : le logo n’est pas celui du club (même si très proche) mais inspiré de la marque de bière éponyme (et comme je suis nul en photoshop, j’ai pas su enlever la chopine).
C.A. Paris : abandonne définitivement le statut professionnel en 1963. Joue en championnat de district du Val-de-Marne sous le nom de C.A.P. Charenton.
C.A. Paris XIV : en activité, joue en Division Supérieure Régionale.
C.A.S.G. Paris : la section football est dissoute en 1951. Le club omnisports survit aujourd’hui sous le nom de Paris-Jean-Bouin. NB : Ses vrais couleurs n’étaient pas rouge et noir mais ciel et blanc. Le club n’appartient plus à la Société Générale (d’où le changement de nom) mais au Groupe Lagardère.
Stade Français : joue en championnat de district des Hauts-de-Seine.
Racing Club de France : Après des déboires financiers, l’équipe première évolue désormais en DH. Toujours en vie, néanmoins.
Olympique de Pantin : disparu en 1926 suite à sa fusion avec le Red Star (et non l’inverse).
Red Star F.C. : Si vous lisez la Jules Rimet Académie, vous savez qu’on marche encore, que nous sommes de plus en plus fort et que la 6ème on la veut.

NB : Pour imaginer les palmarès, j’ai additionné les différentes victoires en championnats (USFSA, LFA, FFF) et coupes (coupe Dewar, coupe Manier, coupe de France). That’s all folks.

Porthos Molise.

38 thoughts on “Uchronie d’un Paris footballistique

  1. Non mais attendez monsieur, je supporte qui dans cet univers impitoyable ? Qui a signé Daniel Bravo et George Weah ? Je suis avec les fascistes de merde ou les lensois du sud ?
    Purée.

  2. C’est très bieng tout ça. J’avais pensé faire un petit historique des clubs parisiens pour le site un jour mais j’ai eu des gosses alors j’ai abandonné à la 1ere page…
    Respect en tout cas

  3. Eh bé, comme quoi un article moisi relayé, suivi d’un ClashTweet inoffensif peut accoucher d’un bel article.

    J’ai appris pleins de choses sur le foot francilien, et je sais même où est Paris sur une carte grâce à ta google Maps.

    Merci Porthos.

    P.S : J’ai bien compris ton commentaire Franck. Arrête tout de suite de chercher la merde sale porc.

  4. Excellent, juste une petite erreur: le CA Paris 14ème a été relégué en DHR à l’issue de la saison 2013-14 (où la réserve du Red Star a remporté la DSR, et une victoire de prestige 0-4 au stade Didot !)

  5. Juste une petite remarque c’est l’Olympique de Pantin qui gagne la première coupe de France avant d’être renommé la même année Olympique de Paris, histoire de s’approprier la victoire.

  6. Merci mon bon Mano, sahcons être précis.

    @Luke Seafer : c’est pourtant simple, le CA Paris est le PSG de ce présent alternatif, sauf les Boulognes Boys qui sont l’asso modérée des supporters du Gallia.

    Et pour choisir ton club c’est facile. Tu porte du Fred Perry? t’es fan du Standard. Du Longsdale ou du Coq sportif ? Le Gallia.

    En allant voir un match du C.A. PARIS, tu as un hamburger offert avec ton menu au Quick.

    Tu bois des bières au Saint-Sauveur ? Tu supporte l’Olympique et tu distribue des badges « oui à la rénovation du Stade Bergeyre ».

    Simple.

  7. C’est superbe. Par contre ça m’a obligé à lire l’autre article. C’est le seul point négatif que je vois.

  8. @Youpa, Oui comme le C.A. PAris s’appelait la Nationale de Saint-Mandé à sa création.

    J’ai fait quelques raccourcis dans l’Histoire. PArce que d’abord je fais ce que je veux, et ensuite parce que je trouve que c’était déjà assez le bordel comme ça.

  9. Bordel, vous me troller en plus… Je parle de l’Olypique de Pantin partout, sauf à une ligne.

  10. J’ai envie de dire, et les Créteil Lusitanos dans l’histoire ?

    Pourquoi a-t-on toujours une omission de ce fantastique club qui porte hautement et fièrement son identité portugaise ?

    C’est du racisme. Subtil, mais racisme quand même. C’est inadmissible.

  11. Aha, mon cher Laezh Dour, permettez-moi de vous dire que vous n’y connaissez rien. Parce qu’il faut savoir que

  12. Non mais du coup dans la partie « Dans la vraie vie », il faut parler d’Olympique de Paris et non d’Olympique de Pantin, non ? HEIN ?? J’AI PAS RAISON?? HEIN PORTHOS ???

  13. 6 clubs à Paris, mouais, bof… ça ne changera pas le problème fondamental, Paris n’est pas une ville de foot, les parisiens n’aiment pas ce sport contrairement aux banlieusards…
    Y a plus de chance que ça arrive à Marseille, ce n’est pas le nombre de clubs qui manque mais les mécènes avec leurs gros sous.
    Sinon un bon travail dans l’ensemble Mr Molise, vous êtes au taquet ces derniers temps et votre club peut être fier d’avoir dans ses rangs un académicien tel que vous (slurp).

  14. Les gars, vous êtes malade. Il vous faut d’urgence un traitement à base d’acide acétylsalicylique.

  15. Il y a un gentil monsieur(sans doute d’extrême droite) qui a refait le logo du Gallia pour que ce soit plus propre.

    Mais j’arrive pas à le mettre en ligne. Jean-Arnaud (oui, définitivement d’extrême droite, si tu nous lis…

    Merci à toi.

  16. Faut quand même signaler que le nègre de Porthos est nettement meilleur que ceux de l’Editeur & du rédac’ chef.

  17. Franchement cette vielle mite c’est une bonne blague…
    Je veux pas dire que le Red Star Créteil ou autre ne monteront pas en L1, mais quand tu vois que pour le rugby avec des infrastructures plus petite c’est le bordel, alors au foot…

  18. Bien joué merci,

    Par contre le CA Paris XIV, il me semble qu’ils ont supprimés le 14 de leur nom ya une dizaine d’années.

  19. L’article est plutôt cool. En revanche, le Racing multifusionné c’est une insulte à ce club (haine de Redstarien ?) et j’ai du mal à saisir l’utilisé du CASG. Rennes joue déjà très bien le rôle des losers en rouge et noir et ont quand même le mérite de se pavaner avec Salma Hayek en porte-drapeau. A moins d’en faire une espèce de San Lorenzo parisien. Soit un club romantique et un peu bohème et pas seulement une souche pourrie qui survit grâce à ces mécènes et ses joueurs africains cherchés au championnat de Roumanie.

    Par contre on garde les autres (Standard, Gallia, CAP et Olympique) et ça fait quelque chose de cohérent en plus d’être violemment swaggé.
    Pour ma part, en étant un ouest-banlieusard prepster du 78 sous le Signe du V, j’opte pour le Standard.

    @Spado : D’accord avec ta constatation, MAIS…
    Le football a toujours été un sport populaire à la Grande Epoque en France. La carence en culture foot propre à Paris et à la France en général est justement dû à l’absence de stabilité des grands clubs français.
    En Italie ou en Angleterre, tout le monde a sa « team » et la supporte bec et ongles, c’est souvent parce que papi a transfusé son amour de (…) sur papa et voila la suite.

    Si il y avait effectivement 6 gros clubs parisiens depuis le départ et qui auraient toujours été là, probablement qu’il y aurait eu des particularismes de quartiers et de communautés parisiennes qui auraient engendré une passion un peu moins tronquée pour le football.

  20. Et pour étaler ma culture de manière chiante, le Duc de Glastonbury n’existe pas. En revanche le Festival est très cool en plus d’être situé à proximité d’un endroit historique et d’être dans le coeur de la région la plus agréable d’Albion : le Somerset.

  21. Bonjour, Mr Messiev.
    Quelques points :
    1. Alors c’est censé être un peu humoristique quand même, hein. Bah oui, les blagues c’est le Racing et le CASG. Le Racing, effectivement, vu que c’est le seul survivant (quoiqu’en état de quasi-mort cérébrale) et le seul un peu connu, il fallait bien qu’il prenne un peu cher. Et puis on parle d’un club qui s’est appelé successivement Racing Club de France, Racing Club de Paris, Matra Racing, Racing Paris 1, Racing 92, Racing Club de France 92, Racing Club de France football 92, Racing Club de France football-Levallois 92 et enfin Racing Club de France football Colombes 92.
    Après, j’ai de la sympathie pour le Racing comme pour tout ce qui est vieux et suranné, and it’s euh térribeule shème qu’il soit qu’en DH, avec les jeunes que vous avez (si vous pouvez en faire des joueurs de foot plutôt que des tireurs fous, c’est bien).
    CASG, bah c’est peut-être un club de banquier de merde, n’empêche qu’ils ont 2 coupes de France. Bim.

    2. Concernant le fait que Paris ne soit pas une ville de foot, j’ai un avis très tranché sur le sujet. Paris est surtout une ville construite contre sa population… Enfin sa population ouvrière. Suffit de voir la gueule du bordel aujourd’hui. Dans les années folles, un match Red Star – Olympique de Paris, ça te drainait des vingt mille personnes tranquilles. Suffit de voir les photos d’époque, que ce soit à Pershing, Stade Bauer ou Colombes.
    Mais faut croire que c’était pas bien vu. En tout cas, y’a jamais eu de volonté politique ou industrielle de porter un club (à part pour la création du PSG, mais c’était plus un truc de germanopratins), en tout cas, et pas sur le long terme (quand ils le font, c’est à but pognon en niant toute la portée symbolique et affective de la chose, bref ils n’y connaissent rien, uand tu vois Lagardère et le Matra Racing…) et toujours dans un cadre ultra-contrôlé (les pauvres qui s’amusent, on aime pas trop).

    3. Ah oui, le duc de Glastonbury n’existe pas, tu me la bailles belle. J’ai dû confondre avec un autre, tu sais celui qu’était pote avec Fred Perry quand il venait faire des match d’exhibitions au Standard…
    Merci merci.

  22. Je tombe sur cet article par hasard, avec deux ans de retard, et sur le site horsjeu par la même occasion

    Je ne sais pas si c’est trop tard mais j’ai quand même deux trois trucs à dire à ce sujet parce que le travail d’investigation est bien joué, la culture est là et je souscris totalement au commentaire expliquant que Paris s’est lamentablement transformée en ville de bourgeois insecures, incapables d’apprécier le foot mais je pense que j’aurais conçu le truc différemment

    C’est déjà dommage d’autant axer la question du survivalisme clubesque en France par des identités de supporters. Me semble que le foot est un sport qui se joue sur le gazon et pas dans les tribunes, du moins sur le plan de vue sportif

    Pis la plupart des clubs cités ont également disparu car ne souhaitant pas être mêlés au professionnalisme (le Standard, le Gallia, wtf pourquoi pas l’Etoile des Deux Lacs. Le CASG = ayyyy lmao on parle pas de rugby), même dans une optique uchronique j’avoue avoir du mal à piger le délire
    J’ai l’impression que t’as choisi les années 20 comme année charnière des choix uchroniques alors qu’objectivement, sur tous les plans (social, sportif, ce en France et dans le monde entier) c’est principalement après-guerre que le destin du foot français se joue

    Un groupe d’investisseurs « patriotes » ça n’existait pas après guerre pour justifier le fait que le Gallia soit le club « facho » de Paris. D’ailleurs les clubs fachos n’existent pas vraiment quand on s’y penche (même la Lazio, Millwall etc)

    Le Stade Français de Larbi ben Barek coaché par Helenio Herrera est passé à la trappe. C’est pourtant ce genre d’équipes qui aurait pu être légendaire et donner au football parisien une renommée qu’il n’a pas

    Quitte à uchroniser à fond, si investisseurs amoureux il y avait eu dans les années folles, le Grand Stade de France n’aurait pas autant été un sujet de procrastination. Tu vois les expositions à la Cité de l’Architecture où des projets sur la plaine de Montesson sont prévus pour les JO de 1924 – abdandonnés au profit d’un aménagement à l’arrache de Colombes, le tout au frais du RCF excellent – pour remplacer les anciennes Usines à Gaz de Passy (là ou se trouve actuellement le siège de Radio France) lors de l’exposition 1937, tous des idées de gros stade de 100.000 places avec une architecture art-déco qui auraient pu faire un Highbury parisien puissance 20 et nous aurait peut être évité cette merde sans nom qu’est le Stade de France à Saint-Denis

    etc

    ça mérite un vrai récit roleplay tout ça en fait

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