EA Guingamp – ASSE (0-2) : la Forez Académie n’est pas dupe

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Briand not welcome.

La victoire de l’espoir ? Oui, c’est ça, allez sers moi une autre Suze, Sergio.

Le match résumé en 1 phrase : « L’éternel sursaut pour y croire jusqu’au bout »

Les Verts nous habituent à ça depuis déjà plusieurs saisons : bouffer la feuille sur des matches compris entre la 1e et la 34e journée, pour ensuite claquer quelques victoires qui nous laissent en course pour une place d’honneur. Avant de se gaufrer lamentablement sur la dernière journée. On est bien parti pour suivre la même trajectoire avec cette victoire qui arrive déjà trop tard contre Guingamp, mais qui fait quand même du bien au moral après 3 derniers mâches assez pénibles à regarder.

 

La compo :

Encore une ribambelle de blessés dont certains mecs qu’on ne devrait plus revoir de la saison : M’Bengue, Pogba et Søderlund ont été quasiment déclarés « out » par Galtier jusqu’à la fin de la saison. Pierre-Gabriel étant blessé, on se retrouve avec Maïga, millieu de formation, en arrière gauche. Pour rappel, Polomat et Lacroix sont sur le banc, et Théophile-Catherine peut éventuellement jouer arrière gauche. En gros, ça vous place la confiance que possède Galtier envers ses remplaçants. Au milieu, retour au trident, avec Selnæs en 6, accompagnés par Pajot et Veretout. Devant, encore un truc bizarre : Corgnet est positionné comme ailier gauche. Bon, je m’attends plus à le voir se balader dans l’axe et du coup transformer ce 4-3-3 en 4-4-2 « losange » avec Corgnet meneur de jeu et Hamouma – Beric en attaque.

 

Le mâche :

On est reparti sur des bases absolument anales. Le genre de mâche qui sent un peu comme un sac de foot oublié depuis 3 semaines dans un coffre, avec toutes tes affaires sales dedans. On reste sur les combos passes trop longues / appels à vitesse négative qui rythment nos rencontres depuis maintenant trop longtemps. Beric décroche quand même plus pour essayer de toucher du ballon, mais il n’est jamais servi ou presque dans la boîte, là où il est le plus efficace. Maïga prend la foire côté gauche face à Salibur,  la 1e occasion est pour lui avec ce débordement et ce centre en retrait vers Mendy qui croque bien son plat du pied à 6m des buts et la fout à côté (21e). Les Verts ont autant de charisme qu’un Dupont-Aignan en colère, et se font rouler dessus par un ex-enculé de lyonnais et un mec qui a le nom d’une épée tout droit sortie de la légende des Chevaliers de la Table Ronde. L’enculé justement déborde côté gauche (encore), et centre vers Salibur qui rate complètement sa frappe se tirant limite dessus mais surtout à côté (30e). La plus grosse frayeur est à venir: bien lancé par Mendy après une récupération autoritaire sur Selnæs (le Norvégien s’étant fait secouer comme un vulgaire distributeur Selecta qui refuse de te filer ton Kit-Kat), Salibur vient défier Ruffier qui gagne son duel en sortant son tir croisé du pied droit (43e). 1 tir cadré au total pour les 2 équipes sur cette période, et évidemment 0 pour les Verts. 0 tir tout court d’ailleurs.

Purée, une 1e mi-temps aussi soporifique que PPDA qui te lit le code civil au coin du feu, on se demande si ce mâche ne va pas devenir le plus pénible de la saison. Et en fait, non. Sans doute secoués par l’expulsion de Lobello à la mi-temps (oui, déjà qu’on se demande à quoi sert ce mec, quand il fait un truc ça se passe loin des caméras), les Verts envoient du bois dans les premières minutes et rentrent dans le lard de Guingampais encore convalescents. Sur un corner, c’est d’abord Corgnet qui coupe au 1er poteau et force Johnsson à un bel arrêt, avant que Perrin ne puisse rabattre sa reprise taclée dans le but (58e). Malcuit et Hamouma combinent bien à droite et, sur un coup-franc provoqué par ce dernier, Veretout dépose la balle dans la surface pour Pajot qui coupe pour placer un coup de boule victorieux (0-1, 61e). Sainté est clairement mieux dans le mâche, et pousse pour marquer. Seule occasion guingampaise de cette mi-temps : Salibur décoche une frappe du gauche à l’extérieur de la surface, Ruffier se détend et repousse la balle loin de Briand qui avait suivi au 2e poteau (69e). Sur un contre joué à 3 contre 2, Veretout temporise parfaitement pour servir Hamouma sur la droite qui a la place pour frapper, mais préfère tenter de servir Beric au 2e poteau. Sa passe aussi molle qu’une bite devant une photo olé-olé de Christine Boutin est facilement interceptée par la défense bretonne (70e). Hamouma est encore impliqué dans une énorme occasion : parfaitement lancé en profondeur par Saivet, il perd son duel face à Johnsson qui nous sort un arrêt de gardien de hand assez superbe (78e). Finalement, il sera récompensé en provoquant une faute de Kerbrat dans la surface et en transformant lui-même le penalty (0-2, 85e). Dernière occasion pour l’omniprésent Hamouma qui reprend de volée un centre de Malcuit, mais c’est trop sur Johnsson (90e+1).

Grâce à une 2e période de bien meilleure facture, les Verts empochent une victoire logique. On peut même dire qu’ils ont été plutôt plaisants à voir jouer, avec des dédoublements, des contres et une pelletée d’occasions. Ça fait toujours du bien. Maintenant, ne rêvons pas, ce sursaut intervient beaucoup trop tard : les sardines sont 6 points devant mais avec un mâche en plus, mathématiquement c’est encore jouable. Cependant, au vu des enjeux que disputent les 4 prochaines équipes que vont rencontrer les Verts (Bordeaux, PSG, Monaco et Nancy), j’y crois plus trop. J’avais prédit seulement 2 points sur les 6 derniers mâches, ils en ont déjà pris 4. A voir s’ils sont capables d’en prendre plus : il en faudrait au moins 9 de plus pour espérer quelque chose.

Beric à la pointe de l’attaque stéphanoise, regardant passer le ballon.

Le résumé du mâche :


EAG-ASSE : Les buts en vidéo par ASSE

 

Les notes :

Ruffier (balec, 3/5) : une sortie aussi assurée que celle de l’Avantime de Renault pour démarrer son mâche, avant de monter en puissance. 2 arrêts déterminants pour faire coucou à ceux qui sont nommés au trophées UNFP et qui ont encaissé 1 but ce week-end.

Malcuit (Shaun, 3/5) : le mouton blond a mis une mi-temps avant de venir brouter le football de Coco. Après la défaite de Mélenchon, sale semaine pour les Rouges.

Théophile-Catherine (rassuré, 3/5) : beaucoup plus à l’aise avec un vrai joueur de foot à ses côtés, il continue quand même de balancer quelques saucisses sous la pression. Encore un mec qui commande des panachés à l’apéro ça.

Perrin (le socle, 4/5) : ses ouvertures du gauche sont plus précises que les plats du pied de son compère en défense en défense centrale. Onctueux dans la relance, tranchant dans les duels, sans lui notre défense titularise un Suisse plus proche de la meule d’emmental que de la chaîne des Alpes. Et on voit tout de suite la différence.

Maïga (c’était pas ma guerre, 2/5) : on ne va pas tirer sur l’ambulance, il ne jouait pas à son poste. Mais bon, son couloir ressemblait un peu à la Vallée de la Mort, le désert et le vent étant les seuls à jouer dans cette zone. Il en a pris plein la gueule dans cette guerre du Gwen-Nam, mais il a tenu jusqu’au bout.

Selnæs (Orangina, 3/5) : une légère tendance à trop se faire secouer la pulpe lors des duels, mais une qualité de passe qui peut faire des dégâts… quand il veut jouer vers l’avant. Il semble reprendre un peu de poil de la bête, tant mieux.

Veretout (c’est la ouate qu’il préfère, 4/5) : il ressemble à un Steevy Boulay contrarié par une méchante constipation, mais son football est soyeux. Disponible à la relance et présent à la récupération, son coup-franc a été déposé dans du coton tellement il était doux.

Pajot (3008, 3/5) : son restylage forcé suite au coup de pare-choc reçu à Bastia l’a rendu plus agressif. Un coup de boule autoritaire pour marquer son 2e but de la saison. Quelconque pour le reste.

==> remplacé à la 75e par Saivet (non noté), qui a joué le total faramineux de 8 ballons en 15 minutes. Essepcionnel.

Hamouma (montagne russe, 3/5) : il provoque un penalty qu’il transforme lui-même. Mais il queute aussi 2 occasions que même Jean-Claude Dusse aurait transformées. Malgré cela, il fait un bon mâche, c’est à souligner.

Beric (Robinson, 2/5) : 21 ballons touchés, mais je l’ai trouvé plus présent dans le jeu que d’habitude. Isolé à la pointe de l’attaque, le prochain mâche se joue un vendredi : j’y vois un signe positif.

==> remplacé à la 79e par Monnet-Paquet (non noté), pas attaquant, pas défenseur.

Corgnet (prépare l’avenir, 2/5) : il enchaîne les titularisations grâce aux têtes pleines d’eau de Roux et Tannane. Il ne fait pas pire que ces 2 peintres, voire même mieux. C’est con hein ? Après, quand tu perds 25 ballons sur 50 joués, on peut pas non plus te regretter quand même.

==> remplacé à la 90e par Polomat (non noté), que je n’ai même pas vu rentrer. Je suis sûr que c’est la même chose pour lui.

 

Les adversaires : Salibur a mis la misère à Maïga pendant une bonne partie du mâche, c’est le seul joueur intéressant que j’ai vu sur le terrain. À part peut-être Johnsson qui aura bien retardé l’échéance avec des arrêts déterminants. Mais bon, quand t’es protégé par une charnière Sorbon-Kerbrat qui sent plus la ligue 2 des années 2000 que le haut du panier, tu prends vite l’eau.

 

La question minitel : la question n’avait plus l’habitude.

On a peut-être trouvé une équipe plus moribonde que les Verts. Après s’être fait sortir en demi-finale de Coupe de France, Guingamp se fait rouster par des Stéphanois enfin entreprenants. Mais on en retient quoi de ce mâche ?

Hé oui ! Contrairement à un concours à caractère animalier organisé par un académicien sudiste, ICI (c’est pas Gijón, c’est pas Valladolid…), le « Jimmy Brianculédelyonnaisdemerde » sort vainqueur grâce à un plébiscite populaire sans précédent. Personne n’a oublié ce bâtard chantant au bal des cons de l’hôtel de la ville qui pue et qui pollue, alors le battre est toujours une petite satisfaction. Surtout que Vercoutre en a pris 5 dans le fion, ça nous fait un bon week-end pour les ex-quenelles vu de Sainté. Pour la 2e place, Hamouma nous a fait son numéro favori, je croque des occases en duel mais je marque sur penalty. On prend quand même. Juste derrière, Corgnet qui prépare la prochaine saison et continue son opération séduction vis à vis des clubs avec peu de moyens. Dernière place pour le vétéran du Gwen-Nam : Maïga a pris des pains, en a mis aussi, mais avec 2 commotions cérébrales, il termine le mâche. Bon, on ne sait pas comment il est équipé à l’intérieur aussi…

 

Roland Gromerdier

 

L’avis d’en face, on ne l’a pas revu en 2017 alors peu de chances de pouvoir admirer les gifs de bon goût de la Paysan Breton Académie (si vous ne connaissez pas, consultez les archives). 

Roland et ses collaborateurs tiennent à remercier EVECT, pour ses infos quotidiennes sur le club, le site asse-stats.com, qui est une mine d’infos chiffrées sur les Verts, Furania Photos pour ses images des tribunes stéphanoises à domicile comme à l’extérieur, ainsi que Poteaux Carrés, où l’on trouve un peu de tout.

N’oublions pas aussi d’encenser la Divette de Montmartre, qui permet à Roland d’étancher toutes ses soifs (de victoires et de houblon).

Si tu veux te bidonner sur des images qui bougent, alors Fouillasse est ton ami. N’oublie pas d’aller voir sa boutique avec pleins de t-shirts faits maison.

Enfin la fine équipe est aussi présente sur les réseaux sociaux, alors n’hésite pas à venir nous voir et à tailler l’bout d’gras, la page FB de la Forez Académie est fort enjaillante.

Et tu trouveras Roland sur fessebouc aussi, et sur touitère. Il ne mord pas et certains le disant même plutôt sympa. Gruger est aussi  sur le sôchôl net-oueurk, tout comme Robert Binouzaret : viens donc les saluer.

2 thoughts on “EA Guingamp – ASSE (0-2) : la Forez Académie n’est pas dupe

  1. C’est parce qu’il n’y a personne en face qu’on a pu dire qu’Exsalibur manque Hull ? Je ne voix pas le rapport en commission.

    Bonne journée Monsieur Ribambelle _

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