Angers-OM (1-1), La Canebière académie tâche de retirer le positif

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Gerbie Time.

Le positif ? Chaque jour qui passe nous rapproche de la fin de contrat de Franck Passi.

Aïoli les sapiens,

Que faire de sa digestion un dimanche d’octobre, à part regarder l’OM ? C’est une occupation qui en vaut bien une autre, comme par exemple inaugurer le « naming » d’un stade. Car oui, c’est au moment où joueurs et supporters se trouvaient à 900 km de Marseille que le PDG d’Orange, celui d’Arema et Jean-Claude Gaudin ont profité de la venue des rugbymen toulonnais pour célébrer en grande pompe la nouvelle dénomination du Vélodrome.

Ces braves gens souffrent-ils tant de leur a priori sur les supporters olympiens, qu’ils n’ont même pas envisagé de fêter ce moment marquant de la vie du club en leur présence ? Si tel est le cas, je n’en vois vraiment pas la raison, les contribuables étant tout à fait capables de comprendre, sinon d’accepter, la prostitution de leur stade pour peu qu’elle permette d’en alléger la facture.

En revanche, camarade Richard, tu seras gentil de nous épargner ton baratin de marketeux à base « de nouvelle expérience offerte aux supporters », de « stade connecté » et autres putasseries pour merdeux élevés en batterie dans les écoles de commerce entre Saône et Rhône. Tu veux pas nous vendre du miel, non plus, trou du cul ? Alors on va faire un accord, un gentleman agreement comme on dit dans le monde : on veut bien être gentils et te laisser communiquer autant que tu veux auprès des mongoliens : du moment que t’allonges les thunes, tu as tous les droits. Tiens, tu peux même inviter tes esclaves aux matchs, si ça peut leur éviter de nouvelles envies de suicide dans ta boîte d’enculés. Par contre, si tu nous ressors encore, à nous, tes expériences-client-connectées de la modernité à ta mère, faudra pas t’étonner si tu te fais envoyer chier, millions d’euros ou pas.

Quoi qu’il en soit, cette petite lâcheté inaugurale était parfaitement raccord avec cet olympique, prêt à se planquer dans un terrier dès que le chronomètre dépasse la 85e minute. Une fois encore, le résultat en fut au rendez-vous.

 

L’équipe

L’équipe victorieuse de Nantes est reconduite à l’exception de Njie, blessé. Pas de changement de schéma recentrant Cabella pour autant : Rémy reste sur le côté, et Bouna Sarr prend place en second attaquant galopant sur toute la largeur du terrain. Un temps annoncé apte à la reprise, Diarra est finalement annoncé forfait, la faute à un vilain coup au pied, à moins que ce ne soit une tendinite au genou, un tennis-elbow ou un cancer de l’utérus. De toute façon on s’en moque, Lassana aura le temps de passer en revue tout le Vidal avant que les dirigeants comprennent qu’il se fout de notre gueule.

Du coup, le duo Zambo-Anguissa – Vainqueur reste en place, le retour de suspension de Machach n’étant pas une raison suffisante pour lui valoir une place de titulaire.

 

Le match

L’OM part fort et se procure même une occasion d’entrée de jeu par Bouna Sarr. Dans la volonté de jouer rapidement, nos attaquants montrent cependant trop d’incompréhensions mutuelles ou d’imprécisions dans la passe pour se montrer constamment dangereux. Nos sorties de balles sont délicates face à une équipe angevine toujours difficile à bouger. Celle-ci ne montre pas de qualités offensives impressionnantes, mais trop de liberté laissée dans les derniers mètres lui autorise plusieurs tirs de loin. Nos adversaires trahissent d’autre part un appétit certain pour les contre-attaques rapides.

Il en résulte un match indécis, engagé, que l’on irait même jusqu’à qualifier d’agréable si les joueurs faisaient preuve d’un peu moins de prudence et d’un peu plus de qualité technique. L’étincelle qui manque à ce match de milieu de tableau s’allume dans nos slips en fin de mi-temps, quand Pelé doit repousser un tir consécutif à un duel perdu par Fanni sans couverture par ses camarades. Sur l’action qui s’ensuit, une tête angevine passe de peu au-dessus.

Ces difficultés ne cessent pas avec la pause puisque, dès le retour sur le terrain, Angers étouffe nos relances. Celles-ci sont basées sur la redescente de Zambo Anguissa au milieu des deux centraux, qui peuvent dès lors s’écarter pour offrir un peu plus de solutions. Pour situer le niveau de sécurité d’un tel dispositif, imaginez-vous porter la robe en steak de Lady Gaga pour deux heures de surf nocturne à la Réunion. Dans les deux cas, on se fait bouffer.

Dans ces conditions, les Olympiens s’en remettent à leur meilleurs atouts : la chatte. La figue. La moule. Le cul bordé de tagliatelles. Le coup de bol qui fait soupçonner la polygamie, le cocufiage par une seule femme ne suffisant pas à expliquer autant de chance. C’est tout d’abord un arrêt minimaliste de Pelé, qui renvoie le ballon sur N’Doye et est alors sauvé par le poteau. C’est ensuite et surtout une ouverture, certes jolie, de Rod Fanni qui est récupérée par Thauvin face à deux défenseurs après un contre favorable. Florian se met en position de tir et voit sa frappe, déviée par le talon de Thomas, décrire une fort esthétique parabole juste ce qu’il faut au-dessus de Petric (0-1, 64e).

En revanche, le raté de Diedhiou dans la minute qui suit ne doit rien à la déesse Fortune : ce joueur était simplement une brêle. Symptôme des équipes qui doutent, l’OM souffre d’un repli parfois excessif deux milieux axiaux, de même que les meneurs excentrés oublient parfois de venir aider leur latéral. C’est pourtant Pelé qui crève le plafond du slipomètre en ratant une relance plein axe à vingt minutes de la fin : Fanni et Doria se précipitent pour écarter le danger, et l’on se dit alors que, si même nos sempiternelles gaffes de fin de rencontre ne sont pas punies, rien ne peut nous arriver.

Toujours est-il que l’on aimerait voir l’OM mieux conclure des contres pourtant adroitement menés. Thauvin, Sarr et le nouvel entrant Machach se procurent des situations intéressantes jusqu’à ce qu’un doigt dans le cul infligé par Gasquix, le démon gaulois du doute, ne les conduise invariablement à rater le dernier choix, le dernier tir ou la dernière passe.

Angers presse, Angers se procure des coups-francs et des corners, mais la défense tient, rassurée par un gardien impeccable dans ses prises de balle. Yohann se paie toutefois une petite suée de la marge anale à la dernière minute du temps réglementaire quand, après un viol de Fanni et Sakai, un centre est mal repoussé par Bedimo. Celui-ci se rattrape aussitôt en gênant le tir de Sunu d’un tacle qui, à un dixième près, lui aurait valu pénalty, carton rouge, fichage S et excommunication.

Sur ces entrefaites, le quatrième arbitre brandit le panneau du Gerbie Time. Il n’en faut pas davantage à Machach pour ginoliser notre dernière contre-attaque : servi sur le côté par Vainqueur, notre génie prend l’initiative de se recentrer pour percuter à un contre trois. La sanction en est un kick-n’rush qui renvoie le ballon dans notre camp. Doria tatane en touche, mais il reste alors quarante secondes, ce qui est plus qu’il ne nous en faut pour tout gâcher une fois de plus. La balle est envoyée dans la boîte où Sakai, Rolando et Doria laissent aimablement les Angevins échanger plusieurs passes de la tête. Désireux de montrer qu’il n’est pas la moins douée des otaries de cirque, le pinnipède de Botafogo y va de son coup de tête, qui atterrit dans les pieds de Capelle. Moins joueur que les autres, celui-ci se contente de fusiller Pelé (1-1, 93e).

Alors que nous nous apprêtions à donner satisfecit aux joueurs pour ces trois points de gros chacals arrachés avec courage à défaut de talent, c’est une nouvelle et brutale désillusion qui conclut ce temps additionnel. Des joueurs peureux qu’un changement tactique de sans-couilles (l’entrée de Rolando pour Zambo Anguissa) n’a en rien rassurés, une contre-attaque gâchée par une attitude de tête de nœud individualiste alors qu’il suffisait de conserver le ballon : la recette fonctionne si bien que l’on se demande bien pourquoi certains souhaiteraient la changer.

Cela n’a rien à voir, mais vous ne viendrez pas me dire que j’invente la ressemblance.

 

Les joueurs

Pelé (3/5) : Parfois douteux voire suicidaire sur une relance, il s’est aussi montré on ne peut plus rassurant sur ses sorties aériennes en fin de match. Raison pour laquelle on se demande encore pourquoi il est resté planté sur sa ligne pendant les 30 dernières secondes, celles où Angers a joué au tennis-ballon à 10 mètres de son but.

Fanni (2+/5) : Un match de conteneur à vêtements pour le Secours populaire : une fois qu’on a enlevé les chaussures trouées, les slips jaunes et les chemises tachées de vomi, on trouve de belles pièces.

Doria (3-/5) : Un spectateur n’ayant vu que le but encaissé attribuerait notre match nul à La Tare Mateus. Jusqu’à ce dernier duel aérien, lamentable j’en conviens, notre défenseur central a pourtant peu été mis en difficulté, se montrant souvent autoritaire et d’une prudence dans la relance à la limite de la bourrinade.

Sakai (1+/5) : Ca débute avec entrain, ça se tend peu à peu, ça vire franchement au glauque, ça finit asphyxié et sans ses couilles. Hiroki Sakai, c’est l’Empire des sens à chaque match.

Bedimo (2/5) : Toujours concentré exclusivement sur les tâches défensives, qu’il a accomplies avec plus d’abnégation que de maîtrise. J’hésite encore à classer son hippopotacle de la 89e parmi les gestes décisifs ou parmi les gros coups de pot.

Vainqueur (2/5) : Après l’embellie de Nantes, William est retombé dans ses travers avec un apport au jeu insuffisant et quelque frilosité dans la récupération. Mention à ses fautes romaesques à 30 mètres, délicate attention qui a touché notre petit cœur nostalgique.

Zambo Anguissa (2/5) : C’était un match presque correct, avec quelques récupérations de bon aloi. Il mérite assurément l’indulgence, n’en déplaise aux psychorigides qui exigent de lui des choses insensées, du genre faire des passes.

Rolando (82e) : Entré pour renforcer la défense, il a eu un duel aérien à disputer. Perdu. Je veux bien demander à le voir jouer plus souvent, mais il faudrait aussi qu’il y mette du sien.

Ainsi.

 

Thauvin (3+/5) : Pour toutes les fois où il n’a pas été pas payé de ses efforts, nous n’allons certainement pas ironiser sur son but chanceux, d’autant qu’il a fait ce qu’il faut pour provoquer le hasard. Bref, du Thauvin dans son jus, qui aurait pu gagner une note supérieure si le résultat ne nous faisait pas regretter – oui, encore – ses quelques mauvais choix.

Cabella (2-/5) : De bons mouvements qui nuancent à peine son attitude de traîne-misère.

Machach (69e) : Une entrée en jeu tonique, parfaite pour provoquer les contres. Et, donc, les saloper et le résultat avec, par un dribble que même un déficient mental aurait jugé superflu. J’aurais bien parlé de « crime contre l’équipe », mais un crime étant par essence un geste volontaire, je ne suis pas certain qu’il ait le cerveau adéquat pour en être accusé.

Sarr (2+/5) : A droite, à gauche, devant, partout. Bouna a été omniprésent en percutant, en relayant, en permutant. Avec un résultat aussi médiocre pour autant d’activité déployée, il n’aura plus qu’à se taper une greluche en plastique pour finir de ressembler à Nicolas Sarkozy.

Iseka Leya (90e) : Entré pour mieux profiter du spectacle anal.

Gomis (2+/5) : N’a pas manqué de combativité. De ballons exploitables, un peu plus.

 

L’invité zoologique : Karl Toko Ebambi

Malgré l’air fragile et timide de celui qui a vu sa mère prendre une grosse cartouche sous ses yeux, le faon est moins traumatisé qu’il n’y paraît et, à mesure qu’il prend force et assurance dans la forêt, ne se prive pas de coller un bon coup de boule aux rivaux trop présomptueux. Il était donc l’invité approprié pour évoquer avec moi ce match qui n’a pas vu sonner l’hallali.

  • Les autres : C’est organisé, huilé, pas forcément créatif sans non plus être replié sur soi. Pas le plus désagréable à voir dans le ventre mou. A la différence de Franck Passi cependant, on a du mal à voir le positif dans le fait de se contenter d’un point chez eux.
  • Le classement : Le club a toujours moins de points que de motifs de licenciements notifiés à Michel, quatorzième place à la clé.
  • Les images : Les buts sont parrainés par Achille Zavatta.
  • Les filles : Après avoir bien résisté au PSG, la réception de Montpellier fut l’obstacle de trop : 0-5.
  • Le gif bonus : Encore un petit complément à la Rolandothèque, je suis certain que nous en ferons bon usage dans le futur.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Didier A. remporte le concours zoologique.

 

 

Bises massilianales,

Blaah.

9 thoughts on “Angers-OM (1-1), La Canebière académie tâche de retirer le positif

  1. Je me posais la question sur l’orthographe de « sans-couilles ». Ou alors ils sont plusieurs à être sans-couille mais du coup le problème reste le même, il n’y a aucune.

    Sinon maintenant qu’on est sûr que Diarra est une salope, on sait où est Diaby ?

    Ah et pendant qu’André Ayew est à l’infirmerie, on ne pourrait pas le faire entrer ?

    On est à 2 points du barrage. On est bien.

    1. Ces choses là vont par paire donc j’opterai plutôt pour le « sans-couilles ».
      Perso j’offre l’immunité à Diarra, pas facile de vouloir jouer dans cette équipe de peintres lorsque l’on est un vrai footballeur pro.
      Pour le reste, bis repetita, amen.

      1. Bah quand on est pro et qu’on est payé pour jouer, on joue. On lui demande pas son avis sur la couleur des maillots non plus.

  2. Non, lui a plutôt placé ses attentes sur la couleur des billets.
    Après, je suis peut-être naïf mais je crois vraiment en ses pépins physiques. On sera fixé après la trêve internationale, wait and see.

  3. perso je le mettrai bien en CFA pdt les années de contrat qu’il lui reste.
    1 avec le probable rachat de Franckouille on (surtout l’OM en fait) devrait pas avoir de problème pour payer son salaire
    2 ça enverrai un message sympa aux prochains rapetous qui vont débarquer sentant fleurir l’oseille

  4. Cherchant comment l’aréopage de décideurs marseillais avait pu oser inaugurer l’ex-Vélodrome autrement qu’avant un match de l’OM, je n’en trouvais qu’une : le flou artistique à la tête du club.

    Qui convier ? Margarita ? Franck ? Les deux ? Les communicants qui oeuvrent au Cabinet du Maire ont tranché : ce serait Mourad.

    C’te farce…

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