Montpellier-OM (2-3), la Canebière Académie reprend vie

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Blaah est surnommé El Camello, en Argentine.

« Ah, non, je ne sais pas comment on surnomme Bielsa en Argentine. Dis-toujours, ça peut faire une anecdote intéressante pour un prochain match », demandait Christian Jeanpierre à son stagiaire.

 

Aioli les sapiens,

A l’heure où l’on envoie cette académie, on ne sait toujours pas si Marcelo Bielsa est notre futur Goethals ou notre futur Jardel. Ceci dit, le type vient de se taper OM-Ajaccio et Montpellier-OM en tribune, on peut donc en déduire qu’il est motivé. Ou masochiste.

De son côté, José nous sort une équipe plutôt similaire à la précédente (mis à part Cheyrou pour Imbula et Valbuena pour Payet) :

Mandanda – Dja Djédjé-Nkoulou-Mendes-Morel– Romao-Cheyrou –Ayew-Valbuena-Khalifa – Gignac

 

Le match

Sur la lancée du match contre Ajaccio, l’OM attaque la rencontre de manière volontaire, à l’image d’une paire de milieux participants aux offensives plus qu’à l’accoutumée. Sans maintenir une pression énorme sur la surface héraultaise, les olympiens dominent et se procurent régulièrement des occasions. L’une d’elles est énorme, sur une tête de Gignac, suite à un coup-franc pour une fois bien tiré (après une faute sur Morel, qui doit sortir à la demi-heure de jeu). Montpellier se montre dangereux par contre-attaques, profitant de pertes de balle très évitables de notre part, ainsi que d’une défense estampillée « Ratamares-United ».

Hormis ces alertes, l’OM passe un match tranquille et se voit récompensé en fin de mi-temps, lorsqu’au terme d’une belle action collective impliquant Khalifa et surtout Ayew au milieu des plots orange et bleu, Mathieu Valbuena lobe Vercoutre grâce à un gros coup de chatte une admirable reprise toute en toucher de balle (0-1, 43e).

Symbole de l’analité de la défense Montpelliéraine, Congré entre en renfort à la mi-temps, faisant immédiatement s’effondrer les paris sur le maintien du score à un seul but. De fait, la suite de la rencontre s’avère prolifique, sans que notre figure de poulpe préférée en soit cependant le principal responsable. Tout commence lorsque, à la suite d’une perte de balle de Khalifa et Romao, Niang pénètre dans notre surface aussi facilement que Véolia dans un marché public marseillais. Une sortie tardive de Mandanda plus tard, Cabella peut égaliser sans opposition (1-1, 49e).

L’OM ne se laisse pas abattre et propose dix minutes de domination nette, conclue par une belle action collective. A la conclusion, le centre de Dja Djédjé prend à revers les défenseurs et trouve Gignac au second poteau, qui glisse le ballon entre les jambes de Jourdren (1-2, 59e).

Si tu cliques ici, tu verras le beau triangle Mendy-Ayew-Valbuena qui nous permet de remonter le ballon en éliminant le milieu de terrain adverse. Remarque aussi l’appel intelligent de Khalifa, qui embarque le défenseur en ouvrant l’espace pour Brice.

Le quart d’heure suivant baisse d’intensité et de qualité. L’OM gère sans proposer grand-chose alors que Montpellier peine à se montrer dangereux. Mais comme le reflux de la mer avant le tsunami dévastateur, les habitués savent que ce calme n’est que le prélude au cataclysme slipométrique habituel.

Sur une incursion de Cabella, Brice écarte la fesse droite et Nicolas la fesse gauche, alors que Mendy se charge de tenir le rôle du trou du cul en ne réagissant pas lorsque Mandanda repousse mollement le tir du Montpelliérain. Sanson conclut tranquillement (2-2, 78e).

Dans les tribunes, Bielsa songe à affréter un Canadair pour larguer les défenseurs olympiens au-dessus de la Méditerranée, conformément à la belle tradition de son pays en matière de gestion des ressources humaines. Les Pailladins continuent de mettre notre équipe au supplice. A la 88e, Cabella profite d’un mauvais alignement de la défense pour servir idéalement Mbaye Niang. Heureusement et au grand dam des carrossiers de luxe marseillais, Anigo a épuisé son quota « karma de merde » du mois et la tête de l’attaquant n’est pas cadrée.

Un raté dont l’ancien Milanais se mordra d’autant plus les couilles que, dans la minute qui suit, Payet (entré à la 79e) apparaît d’outre-tombe pour slalomer du milieu de terrain jusqu’à la surface adverse. Evidemment, il gâche cette action par un mauvais choix de frappe, mais son ballon détourné passe au-dessus de Jourdren, celui-ci étant sorti au-delà des 5,50 m pour voir par hasard s’il serait pas un peu l’homme du vingtième siècle (2-3, 90e). Deux lobs et un tir entre les jambes, performance parfaite du gardien Languedocien, dont la titularisation à chaque journée n’est rien d’autre qu’un formidable message d’espoir adressé à l’ensemble des handicapés psychomoteurs.

Dimitri Payet ou l’art de ne se montrer qu’au bon moment.

 

Locoscopie

Le dernier quart d’heure à la one again nous a laissés sur une impression mitigée, sachant que la victoire s’est jouée à très peu de choses, entre un Mbaye Niang qui vise aussi mal les buts de la tête que les McDrive en Ferrari, et le champignon MarioKart trouvé fortuitement par Dimitri Payet. Mais à la réflexion, la performance olympienne était convaincante par bien des aspects, avec une maîtrise et une qualité de jeu que l’on n’avait pas vues depuis quelque temps. Pas de quoi s’enflammer vu la nullité insondable de notre défense et le niveau de l’opposition, dont l’on jurerait qu’elle a été extraite d’un institut médico-éducatif un jour de grève du personnel soignant.

Six buts en deux rencontres, néanmoins, ne boudons pas notre plaisir : il nous reste quelques objectifs à défendre cette saison :

– Se qualifier pour l’Europa Ligue et découvrir le charme de la Moldavie au mois d’août ;

– Taper Lille pour au moins réussir une rencontre contre un « gros » cette saison ;

– Enfin choper les Girondins à domicile.

 

Les notes

S. Mandanda (2-/5) : S’il refuse de tenter une parade correcte à chaque fois qu’il est laissé seul, en effet, il va avoir du mal à continuer avec cette défense. Mention-bonus pour la passe en retrait ramassée à la main, si énorme que l’arbitre a refusé d’y croire.

N.Nkoulou (1/5) : Il est moins rigolo quand il joue chez nous, Daniel Congré.

L. Mendes (2/5) : Toujours lent, la preuve en est qu’il a attendu le dernier quart d’heure pour enfin se mettre à jouer aussi mal que ses camarades.

J. Morel (NN/5) : Les équipes de foot normales ciblent leur jeu dur sur Valbuena. Montpellier, non, ils ont descendu Morel. Des génies.

B. Dja Djédjé (2/5) : Une belle passe décisive agrémente une performance offensive honnête. Plus douteux en défense, avec entre autres un regrettable accès de désorientation spatiale sur le 2e but de Montpellier.

A. Romao (2+/5) : Une bonne première mi-temps, avec une participation à la construction plus importante qu’à l’accoutumée. Une seconde période plus difficile, voire franchement dégueulasse dans les dernières minutes. Cinq minutes d’arrêts de jeu en plus, il vomissait sur la pelouse.

B. Cheyrou (3-/5) : J’ai failli le sacquer par habitude, mais après revisionnage du match, ça n’est pas si mauvais. Pas génial, certes, mais pas de quoi le pendre par les couilles place Daviel.

A. Ayew (3+/5) : C’est bien beau de mettre trois buts contre Memo Ochoa, si c’est pour ne pas planter contre la fusion entre Mickaël Landreau et Pascal Duquenne. Blague à part, un bon match néanmoins, dans une position plus en retrait qui lui a permis de mettre en valeur ses coéquipiers.

M. Valbuena (4/5) : Dès que Payet n’est pas là pour lui chourer des coups-francs ni Thauvin pour lui piquer sa femme, Mathieu revient à un bon niveau. Que faut-il en penser ?

S. Khalifa (2+/5) : Je peux choquer ? J’ai trouvé que Saber Khalifa n’avait pas foiré son match. Bon, il m’a fallu revoir la rencontre, mais tout de même, sans rien faire de génial il est impliqué sur plusieurs de nos belles phases de jeu. Il nous met aussi en difficulté sur quelques pertes de balles idiotes, certes, mais pas de quoi lui couper la bite boulevard Chave.

Offrons-nous une petite pause avec la sortie la moins autoritaire du monde.

AP. Gignac (3+/5) : A eu d’autant plus de mérite à se montrer volontaire que ses camarades l’ont oublié une ou deux fois en excellente position. Jourdren aurait pu passer pour sa bête noire en le mettant en échec d’un arrêt aussi spectaculaire qu’improbable, mais André-Pierre finit tout de même par le tromper, comme tout le monde.

Les remplaçants

B. Mendy pour J. Morel (30e, 2/5) : Quand on Le remplace, peut-on se contenter d’être quelconque ?

D. Payet pour M. Valbuena (79e) : Little ghost, little ghost, One I’m scared of the most, Can you scare me up a little bit of love ?

 

L’invité zoologique : Geoffrey Jourdrenne

Après Daniel Congre, Montpellier se montre décidément riche en personnages attachants. C’est décidé, puisque Dany le mou n’a pas fait parler de lui, Geoffrey devient notre nouveau chouchou.

Petit-Pont-Moulon, remporte le concours zoologique en nous offrant cette jolie carte de Noël, réalisée par sa mémé.

Les autres : Je… je vais laisser Marcelin et Loulou en parler, ça m’évitera d’être un peu plus désobligeant.

Le classement : Paris se laisse battre par Lyon pour nous éviter de revenir sur eux. C’est mesquin. Saint-Étienne ne gagne qu’un point à Reims, ce qui fait tout de même de notre victoire une bonne opération.

Le frère : pendant ce temps, à Sochaux, Jo le Sconse tire deux fois sur les poteaux, met un but et une passe décisive et non, je n’ai pas bu.

Le bonus languedocien : http://mauresca.fr : ils sont montpelliérains, mais ils sont bien (nouvel album très prochainement).

La connasse : la « conteuse urbaine » qui débarque de Paris pour venir nous jouer « Tintin au Congo » à Marseille dans la dernière pub Google. Ho, la Livingstone bobo, plutôt que de casser les couilles aux honnêtes gens pour justifier tes subventions, tape plutôt « 143 Félix Pyat » dans Google Maps. Tu y joueras « Rendez-vous en terre inconnue » dans les caves, on verra après si t’es toujours aussi condescendante.

La pensée : souvenir.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

Pendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.

Bises massilianales,

Blaah.

4 thoughts on “Montpellier-OM (2-3), la Canebière Académie reprend vie

  1. « – La connasse : la « conteuse urbaine » qui débarque de Paris pour venir nous jouer « Tintin au Congo » à Marseille dans la dernière pub Google. Ho, la Livingstone bobo, plutôt que de casser les couilles aux honnêtes gens pour justifier tes subventions, tape plutôt « 143 Félix Pyat » dans Google Maps. Tu y joueras « Rendez-vous en terre inconnue » dans les caves, on verra après si t’es toujours aussi condescendante. »

    Génie!

  2. Niang pénètre dans notre surface aussi facilement que Véolia dans un marché public marseillais.

    Génie!

  3. Valbuena est tellement fort qu’il lobe Vercoutre lors d’un Montpellier OM, champion !

    sinon, je crois que bon, la défaite de Paris plus l’annonce de la venue de Bielsa et ptet même le départ d’Anigo, y’a un truc bad qui va arriver, c’est pas possible autant de kif à 2 jours d’intervalle…

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