Rennes-OM (2-2 ; 4-3 t.a.b), La Canebière académie extrapole

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Cela confine à l’escroquerie.

Pourquoi rédiger une académie quand le gif animé du kangourou qui se tripote aurait mieux résumé l’intérêt de la rencontre ?

Aïoli les sapiens,

Dans un calendrier plus chargé que Benjamin Biolay en tournée promo, ce 1/8e de finale de Coupe de la Ligue à Rennes apparaissait comme franchement dispensable. L’horaire bâtard, la chaîne aussi payante que confidentielle, la dignité des sites pirates qui leur interdit de s’abaisser à proposer un lien de rattrapage décent, tout milite pour l’euthanasie de cette compétition en carton (sauf si on la gagne, or là ce ne sera pas le cas, donc bon.).

Concrètement, entre l’entretien d’une vie sociale minimale et la préparation de la soupe, nous n’avons vu que les vingt dernières minutes et la séance de tirs aux buts. Un benchmark progress-oriented en vue d’upgrade l’efficience de nos process nous conduit cependant à conclure, après visionnage des émissions-référence en la matière, que ne rien connaître d’un sujet n’est pas une raison suffisante pour s’interdire d’en parler. Bien au contraire. Allons-y je vous prie.

 

L’équipe

Pelé

Sakai  – Rolando – Abdennour – Amavi (Sarr, 63e)

Thauvin (Germain, 65e)  – Sanson – Zambo Anguissa (Luiz Gustavo, 76e) – Ocampos

Njie – Mitroglou

 

S’étant déclaré dans la semaine prêt à saborder un 1/16e de finale de coupe d’Europe si le calendrier ne lui convenait pas, on pouvait s’attendre à ce que Rudi-la-chouine nous bazarde une compo à base de Bedimo, Doria ou autres fonds de tiroir. Loin de là, notre entraîneur aligne un onze qui se tient un tant soit peu, se permettant au passage quelques expérimentations offensives. Ceci dit, bien évidemment, avec les mises au repos nécessaires de Rami et Luiz Gustavo, l’édifice menace tout de même de branler un tantinet sur ses fondations.

 

Le match

A peine le temps de couper les poireaux qu’une alerte nous informe de l’ouverture du score. Ce que le texte ne mentionne pas, en revanche, c’est la qualité du centre en pleine course de Njie, qui arrive pile sur la tête de Mitroglou. Après quasiment deux mois à voir passer les ballons comme les Perséides, Kostas assène ainsi ce constat à ses coéquipiers : quand on se décide à lui adresser un bon centre, il marque (0-1, 13e).

Théâtre d’expérimentations s’il en est, la Coupe de la Ligue autorise également Aymen Abdennour à tenter des choses. Ici, par exemple, il veut voir ce que ça fait quand on ne suit pas son attaquant sur un coup-franc excentré. Le résultat a valeur scientifique : ça fait but. L’expérience valait vraiment le coup d’être menée et je ne doute pas qu’elle servira à Aymen pour la suite de la saison (égalisation d’André, 1-1, 23e).

Passons sur les péripéties de cette première période, jouée sur un rythme alerte si j’en crois les différents commentaires.

Et au vu de ceci après une nuit de téléchargement, je ne pense pas que j’irai vérifier par moi-même. Tant pis pour cette occasion de 2-0 par Njie, salopée paraît-il d’une manière qui méritait pourtant la postérité.

Les petites ont mangé leur soupe, et une fois avalé le dessert consistant en une délicieuse crème au chocolat [annonceurs, contactez notre régie publicitaire pour votre placement produit ici ; histoire que cette académie serve à quelque chose], un œil distrait à l’écran d’ordinateur nous offre le spectacle d’un Khazri faisant faire trois tours dans son slip à Abdennour au terme d’une contre-attaque. D’une efficacité stéfanotorrisienne, notre défenseur prend soin ensuite de dévier le tir du Rennais hors de portée de Pelé (2-1, 57e).

Regrettant d’être venu pour un match dont tout le monde se cague, le trio arbitral choisit de faire parler de lui quelques minutes plus tard, lorsqu’André envoie une lourde sur l’équerre de Pelé. Le ballon rebondit un bon mètre devant la ligne, ce qui n’empêche pas l’assistant de signaler un but. Le central commence par suivre la décision de son assesseur, ce qui ne l’empêche pas d’être saisi d’un gros, gros doute. Que Rudi Garcia hurle, certes cela n’a rien d’inhabituel. Que les dix olympiens lui tombent sur le râble, c’est déjà un peu plus convaincant. Que l’ensemble du Roazhon Park soit plié de rire, en revanche, achève totalement de le persuader d’aller s’expliquer avec le juge de touche. L’haleine chargée d’alcool de son collègue ne laisse plus de place à l’hésitation : son assistant est bourré au chouchen et le but n’existe que dans son delirium. On en reste donc à 2-1.

Nous nous asseyons enfin devant le match à la suite de cette petite crise, pour assister à vingt dernières minutes totalement décousues. Marseille croit tout d’abord égaliser par un corner dévié par Rolando et repris par Mitroglou, mais l’assistant signale un hors-jeu. Le dernier défenseur rennais couvrait pourtant l’action, mais le juge de touche l’a sans doute confondu avec un éléphant rose et n’en a donc pas tenu compte.

Contrairement aux jérémiades de notre entraîneur après la rencontre, cette exaspérante erreur n’aura pas eu tant de conséquences : moins de cinq minutes plus tard, c’est une vraie belle égalisation que nous offre Valère Germain, d’une splendide tête décroisée de l’entrée de la surface après un centre de Njie – encore lui (2-2, 81e).

Rennes pousse notre défense à des extrémités slipométriques en fin de rencontre, mais le score tient et nous donne à assister à la seule trouvaille intelligente de la Ligue : les tirs aux buts sans prolongation. La séance nous remémore l’élimination d’il y a deux saisons à Sochaux, quand Rolando et Vainqueur, pourtant les cautions-couilles de l’effectif d’alors, éprouvent des émois de pucelles au moment d’établir la liste des tireurs.

Bis repetita : le capitaine Rolando s’abstient, de même que Luiz Gustavo. Après Germain et Mitroglou, qui réussissent leur tir, ce sont donc Ocampos, Sarr, puis Sanson qui s’élancent. Connaissant le sang-froid des uns et des autres face au but, il eût été miraculeux de s’en tirer sans échec, et à ce jeu ce sont Lucas et Bouna qui offrent des arrêts faciles au gardien Rennais. Pelé, lui, ne détourne qu’un seul tir et nous voici donc boutés hors de la compétition.

Mise à jour : ça y est, nous avons bien pu récupérer les images du raté de Clinton. Admettez que cela valait le coup d’attendre, ne serait-ce que pour la passe d’André-Frank Zambo Iniesta.

 

Les joueurs (d’après les 20 dernières minutes et le résumé du match, donc, ce qui nous laisse prétendre à la même crédibilité que le quotidien sportif de référence).

Pelé (3/5) : Impuissant sur les deux buts, et auteur d’une belle parade sur l’un des tirs au but rennais. On aura surtout des regrets sur cet autre tir qu’il laisse échapper alors qu’il paraissait à sa portée.

Rolando (2/5) : Je confesse avoir les idées arrêtées sur le sujet : quand on porte le brassard de capitaine, on doit tenter son tir au but. Donc, zob.

Abdennour (1-/5) : #DoriaAuraitFaitMieux

Sakai (3/5) : Sérieux et sans fioritures, surtout une fois replacé à gauche où son manque d’automatismes le rend encore plus prudent. C’est ça qui est bien avec le Japonais, c’est comme le Crozes-Hermitage de la cave de Tain : même sans goûter, on sait que ce sera toujours honnête [Note de la régie publicitaire : nous vous laissons adresser le carton de six à l’adresse convenue ; en votre aimable règlement].

Amavi (3/5) : Allez hop, démocratie participative, je vous laisse donner votre appréciation en commentaire (méthode de management municipal dite du « j’ai aucune intention de bosser sur le problème, donc je vais faire semblant de vous laisser vous en occuper, ça fera toujours passer un moment et on pourra appeler ça de la concertation. »).

Sarr (63e, 2/5) : Aucune idée, donc je vais rester sur son tir au but de merde et baser ma note là-dessus avec une vanne assassine. Pierre Ménès fait ça toutes les semaines et ça lui réussit, alors, hein.

Zambo Anguissa (5/5) : Tcht. Je veux même pas t’entendre.

Luiz Gustavo (76e) : Belle ouverture à l’origine de l’égalisation. Un peu comme un élu invité au Noël de l’EHPAD des Métastases, il vient, il pose son jambon pour la tombola et il repart avant de tomber en dépression. Petite distinction entre les deux cependant : éviter le bal des vieux pour un élu, c’est tout au plus se priver de rouler une pelle à Mauricette, éviter une séance de tirs au but pour un joueur, c’est déjà plus préjudiciable pour l’équipe.

Sanson (2/5) : Je ne l’ai vu faire plus ou moins que de la merde, vous me direz si j’ai raison ou non d’extrapoler cela à l’ensemble du match.

Thauvin (2+/5) : Aucune idée, j’avais seulement envie de mettre un plus pour emmerder le rédac’chef. En cherchant bien, je suis sûr que vous trouverez de quoi me justifier ça par ses belles-actions-mais-parfois-gâchées-par-trop-de-mauvais-choix.

Germain (65e, 4/5) : C’est-y pas que la confiance serait en train de revenir ?

Ocampos (2/5) : Le regret de ne pas avoir pu télécharger le match aurait surtout résidé dans l’impossibilité de vous proposer le gros plan sur sa tronche au moment où il tente son tir.

Si tu as plus de 30 ans, je te mets au défi de regarder cette image sans penser à la publicité Royal Canin.

 

Njie (4-/5) : Me faites pas chier. Deux centres décisifs alors que d’habitude dans ce secteur de jeu on a la portée et la précision de l’armée nord-coréenne, on ne va pas cracher dessus. Même si le loupé du 2-0 a certainement eu plus d’influence sur le résultat que toutes les décisions alcoolo-arbitrales du soir.

Mitroglou (4/5) : Un presque doublé bienvenu, et le petit soupçon de chatte sur son tir au but qui fait espérer que, pour lui aussi, la roue soit en train de tourner.

 

L’invité zoologique : Sabri Lamouchàmerde

Vous aurez constaté le léger relâchement qui s’emparait de cette académie, aussi ne serez-vous pas surpris de découvrir un invité zoologique du même tonneau. Se ruer sur ce qui donne la nausée aux autres, c’est peut-être la relation de Rennes avec cette Coupe de la Ligue. Le diptère coprophage était donc bien l’invité approprié pour décomposer ce qui reste de la rencontre.

– Les autres : On s’en fout ? On s’en fout.

– La suite : Et voici le calendrier délesté d’un poids supplémentaire, ce qui fera plaisir à coach Rudi. On ne va pas reprocher cette élimination à un OM qui n’a pas démérité ; en revanche, passer le 1/32e de finale de coupe de France contre Valenciennes ne me paraît pas représenter une exigence démesurée.

#FermeTagueuleStéphaneGuy : Rien de spécial, c’est juste en prévision de dimanche.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Homerc remporte le concours zoologique.

 

Bises massilianales,

Blaah.

6 thoughts on “Rennes-OM (2-2 ; 4-3 t.a.b), La Canebière académie extrapole

  1. J’écoutais Dugarry se foutre de la gueule de Mitroglou malgrés son but « facile » qui n’a aucun mérite c’est le centre(pas appel/contre appel, de roulade arrière ou de tour de Ninja d’après le grand Christophe)…Sauf que surprise ce matin, notre grec se revèle de bon gout sauce harissa avec meilleure note de l’équipe, meilleure note de la Provence et la seconde meilleure ici…Moralité?
    Dugarry est pire que Luis Fernandez

  2. Zambo a une conduite de balle approximative, ses déplacements dépendent de la direction que prend la balle. D’ailleurs, le mec est un grand joueur dans sa tête, il prend souvent les bonnes décisions et tente les bons gestes au bon moment, seulement, l’information qu’envoi son cerveau à ses pieds n’arrive pas correctement, y a comme un problème quelque part… Faudrait que quelqu’un nous l’explique un jour…
    Sinon Angie gagnerait sérieusement à simplifier son jeu, il salope systématiquement les ballons qu’il touche alors que dès qu’il joue simple, il redevient décisif !

  3. Vous êtes d’une dureté avec Loulou Ocampos.. Et gros soutien à Morgan pendant que Zambo Anguissait.

    Ne nous manquent que Yoann Gourcuff et Luis Suarez pour l’Europa League.

    Allez l’OM !!!

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