« Plus un gars flambe dans la victoire, plus il a peur de la défaite » – Michel Nowak, ancien judoka. N’y voyez aucune résonance avec Genesio faisant le barbot en conférence après la victoire de l’OL contre l’OM.

Salut les Gones,

S’il y a une semaine nous avons dominé et battu sans peine l’Olympique de Marseille et sa défense digne de la Ligue 2, le match de ce week-end était bien différent. En effet, nous affrontons le LOSC, équipe en transition, tout juste rachetée mais avant tout 14e de Ligue 1 et représentant donc un danger d’autant plus important qu’elle se situe à 2 points de la zone rouge qui rassemble les adversaires les plus coriaces de l’OL cette saison. Seulement voilà, Bruno a décrété que nous jouions le titre et il est hors de question de perdre contre les terrifiants Lorient, Metz, Angers, Caen, etc… en cette seconde partie de saison. Quand on a 11 points de retard, chaque match est un grand match, chaque rencontre est décisive. Inutile de dire que nous avons donc hâte de voir une équipe avec de tels talents individuels se transcender dans un tourbillon collectif cosmique inarrêtable digne des plus grands moments d’Olive et Tom ou Shaolin Soccer. La maestria de Bruno va enfin parler.

Voyons plutôt la tactique du jour.


La compo

Sous un air de 4-2-3-1 basique, instable et incohérent, on devine la patte Genesio. Fekir en 10 et Sergi sur le banc : pas de doute, le staff a bossé dur pour trouver le poste le plus efficace pour nos meilleurs atouts offensifs. On notera également le basculement de Valbuena à droite pour laisser champ-libre à Memphis et ses repiquages intérieurs pied droit. Sinon, Morel est toujours arrière gauche et son bon match contre l’imposture Thauvin semble avoir fait oublier ses 65315984613 lamentables prestations précédentes à ce poste. Soit.

NB : La compo officielle est un leurre. Bel effort tactique de Bruno qui fait croire à son adversaire que Valbuena occupera l’axe tandis que Fekir évoluera sur l’aile. Rusé le mec.


Le match

Benzia donne le coup d’envoi pour Lille, l’occasion pour nos chers journalistes français de rappeler que Yass n’a marqué sur aucun de ses 23 tirs en Ligue 1. Sans préciser qu’il a joué en 10 voire 8 sous l’ère Antonetti. Forcément, puisque ça les empêcherait de conclure que le LOSC et le nouveau Yanis Tafer sont au fond du trou.

Après quelques minutes, on peut dire que le match est un peu haché, l’OL se procure plusieurs coups-francs.

J+7 après l’arrivée de Memphis, le staff lyonnais considère toujours Valbuena comme le tireur de CPA attitré. Une de ses tentatives touche la barre. Impressionnant mais il faudra dire au petit Mathieu que son challenge Orange est terminé depuis 15 ans. Maintenant il faut laisser tirer les pros.

Tiens, Fekir est sur le terrain.

Alors qu’on s’approche de la pause, Sankharé réussit une passe vers Benzia. A 20 mètres, l’ancien prodige de Tola Vologe enclenche la frappe. Mapou dévie le tir un peu mou mais cela suffit pour tromper Lopes. 1-0.

Une fois n’est pas coutume, l’Equipe se trouve dans le vrai avec cette analyse.

Après la mi-temps, l’OL décide de pousser. Cela sied à merveille aux dogues qui n’ont plus qu’à laisser l’OL se déliter en tentant de manœuvrer un bloc de 8 défenseurs. On pourrait trouver des excuses aux Gones pour ne pas réussir à faire plier une équipe qui, de toute évidence, utilise toutes les ressources à sa disposition pour verrouiller son axe et gêner les incursions depuis les ailes. Ce qui est moins justifiable en revanche, c’est de devoir attendre la 60e pour faire entrer Darder alors qu’il semblait flagrant, avant même l’annonce des compos, que Lille viendrait chercher un hold-up. En une passe, Sergi prouve toute la bêtise de Genesio en trouvant un espace que personne d’autre dans l’effectif n’aurait envisagé. L’action est finalement vaine mais a le mérite de faire cogiter le bloc lillois. Sur l’action suivante, Cornet travaille côté droit avant de centrer fort devant le but. Enyeama se troue, Valbuena a suivi. Seul face au but vide, il tire… et rate. Impossible, insensé. Analysons ça de plus près à l’aide d’un schéma.

La mathématique ne ment jamais.

Lille pense tenir sa victoire et Collot sort Bauthéac qui met bien 5 minutes à quitter le terrain. La réaction du public lyonnais est un peu excessive sachant que Gonalons ne fera pas mieux 7 minutes plus tard, en sprintant. Entre temps, Valbuena, plein d’entrain et de zèle fauche Corchia au moment où celui-ci pénètre dans la surface. La chute est artistique et les ralentis montrent une faute hors de la surface. Qu’importe, le destin de ce match était scellé d’entrée. Un double-pivot Amadou-Sankharé, un ancien joueur formé au club titulaire, un entraineur par interim sur le banc, tout était réuni pour que l’OL se vautre lamentablement dans la suffisance, l’à-peu-près technique et le néant tactique. Le pénalty est donc exécuté par Benzia. 2-0. Ghezzal entre à la place de Max. Les yeux picotent et s’humidifient.

Quand on vous dit que ce club est bien au-delà de la salvation… Le non-retour est proche.

A ce stade, nous n’avons pas fermé le streaming Canal+, au demeurant toujours aussi impartial quand il s’agit de commenter les matches de l’OL, cependant nous n’avons pu nous enthousiasmer malgré un retour à 2-1 sur un penalty de Lacazette et une grosse occasion. En effet, la tentative presque risible de Valbuena de se transformer en héros et, en cette occasion, de toucher la moitié des ballons lyonnais n’envie rien aux combinaisons Ghezzal-Cornet, entre passes trop appuyées et contrôles de U13, équipe 2.


Les notes

Lopes (2/5) : Même si la première frappe est contrée, il doit l’avoir. -1 pour les insultes en fin de match alors qu’il est seul face à 11 lillois d’1m95, 95kg. L’instinct de survie digne de Manuel Valls qui continue à faire campagne.

Morel (2/5) : Nulle part défensivement, inutile offensivement. En soi ça n’est pas un mauvais joueur mais on a l’impression qu’il disparait dans une faille spatio-temporelle la moitié du temps. Petit handicap quand même.

Mapou (3/5) : Pas grand-chose à lui reprocher si ce n’est sa déviation.

Mammana (3/5) : Enfin titulaire et il prouve à tout le monde qu’il a non seulement les épaules mais aussi le talent. Futur grand déjà grand.

Rafael (2/5) : Les latéraux n’étaient pas à la fête, sûrement à cause des 3 joueurs de couloir côté LOSC mais au moins lui, il a essayé.

Gonalons (5/5) : Pour ce dribble fulgurant dans la surface adverse. Les deux pieds bien campés derrière le ballon et les chevilles qui oscillent. Gauche, droite, gauche. L’adversaire est médusé. L’équilibre est instable. Mieux vaut passer la balle.

Tolisso (2/5) : 87% de passes réussies, 4 duels aériens gagnés, 1 tir. Ah oui, un positionnement parfaitement inutile devant la défense alors que sans lui on serait quand même en supériorité numérique en défense. Bravo Bruno.

Valbuena (0/5) : Un péno concédé, un loupé impardonnable et un zèle très malvenu qui consiste à vouloir bouger tout seul un bloc de 10 défenseurs. Tout pour plaire à Deschamps qui salive déjà de son association avec Gignac.

Fekir (1/5) : « Il a besoin de temps, on verra au prochain match ». A force d’entendre cette phrase, on a fini par conclure que le niveau pré-blessure de Nabil, c’est ça le One piece.

Memphis (3/5) : Sans réussite ce soir mais assurément, c’est un joueur de grand talent. En espérant que ce ne soit pas un feu Depay (Merci de passer à la compta chercher vos chèques, vous êtes viré NDLR).

Lacazette (4/5) : On l’aime tellement qu’on lui souhaite presque de se tirer d’ici si Genesio est maintenu la saison prochaine. Il mérite mieux que d’aller demander des ballons vers la touche ou dans le rond central.

Genesio (1/5) : La compo était digne d’un lycéen à son bac de philo. Je mets toutes mes idées et inch’Allah c’est cohérent. Non. Ça ne marche pas comme ça et il serait vraiment temps de s’en rendre compte.

C’est ainsi que se clôt la narration de cette défaite. Portez-vous bien.

BA,

LN &PI.

 

7 thoughts on “OL-LOSC (1-2) : La Gones Académie joue le titre

  1. Superbe schéma pour l’occasion de Valbuena. Une anal-yse plus sérieuse que celle de 90% des consultants des merdia.

  2. Je le sentais tellement ce match pourri. Genesio qui s’enflammait pour le titre alors que c’est surtout Marseille qui était à chier.

  3. Dites donc, vous parlez aussi des défaites, maintenant ? Je me sens abusé, presque violé.

  4. « Cela sied à merveille aux dogues qui n’ont plus qu’à laisser l’OL se déliter en tentant de manœuvrer un bloc de 8 défenseurs »

    On ne met pas de majuscule à « Dogues » ? C’quo c’bordel là ?

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