OL-RCS (4-0) : La Gones Académie repart pied au plancher

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Bruno Despacito Genesio survivra-t-il à cette reprise fracassante ?

 

« L’objectif est la Ligue des champions » – Bruno Genesio. Comme ça, c’est posé. On tâchera de s’en souvenir.

Salut les Gones,

La saison 2017-2018 a débuté ce samedi 5 août pour notre cher Olympique Lyonnais et, aussi surprenant que cela aurait pu paraitre il y a 1 an et demi, Bruno Genesio officie toujours à la tête de l’équipe première. Et pour lui permettre d’exercer à la pleine hauteur de son potentiel, Florian Maurice est allé lui dégotter des recrues de choix en les personnes de Tete, Traoré, Mendy, Mariano, Marcelo, Marçal. Malheureusement pour le technicien rhônalpin, Jean-Michel Aulas n’a pu clore la cession d’Olivier Giroud par le club ami d’Arsenal ni celle de Pléa par Nice puisqu’à la date où la rumeur fut évoquée, ce cher Alassane était quelque peu indisposé au football par une déchirure au ménisque. Par ailleurs, selon nos informations, Bruno Genesio aurait eu une dernière requête non-réalisée sur cette fenêtre de transferts : un remplaçant à Rachid Ghezzal. La piste Abdelhak Nouri fut ainsi étudiée mais la promotion interne de Maxwel Cornet, dont le profil a été jugé suffisamment proche, aurait été suffisante pour satisfaire ses velléités. Pour finir, la dernière recrue mais non la moindre de ce mercato fut celle de la jeune pépite alcoolo-française en provenance de la Roma : Clément Grenier. Il aura la lourde tâche de remplacer numériquement Corentin Tolisso. Réputé pour sa qualité de frappe et sa faculté à se retourner en à peine 17 secondes après s’être fait dépasser par son adversaire, il ne fait nul doute que l’OL tient là un joker de luxe à Sergi Darder.

Aux rayons des départs cette fois, Lacazette, Tolisso, Gonalons, Gaspar, Jallet, Mammana, Ghezzal, Moufi, Rybus, Nkoulou et Valbuena ont quitté le navire pour un total de 0.54 Neymar Jr. (hors bonus), ce qui dit à quel point ça résonne comme un véritable échec pour l’OL Comptable Project de Jean-Michel Aulas. Nous ne manquerons pas de souligner qu’une dizaine de joueurs sont donc partis du groupe professionnel. Les conséquences d’un mouvement d’une telle ampleur seront donc difficilement prédictibles sportivement mais ce qui est certain, c’est que l’OL ne pourra que bénéficier de l’arrivée de joueurs qui ont côtoyé, entres autres, Zinédine Zidane, Peter Bosz, José Mourinho ou encore Franck De Boer. L’avenir nous dira si la mayonnaise prend mais il semble clair que l’OL a décidé d’ouvrir ses horizons et que Bruno Genesio a perdu toute marge de manœuvre, d’une part à cause de ce vestiaire cosmopolite et donc beaucoup moins susceptible de tomber dans le piège du copinage et d’autre part à cause de la concurrence bien plus forte cette année en Ligue 1 avec les arrivées de coaches talentueux, à l’image de Marcelo Bielsa ou Oscar Garcia. On espère que malgré cette obligation de résultat, Bruno parviendra à intégrer les jeunes dans la rotation… eeeeeet vous rigolez. Évidemment.

A part ça, les quatre défenseurs centraux qui vont débuter la saison seront donc Marcelo, Morel, Mapou et Diakhaby. Heureusement, si sur le papier on a du mal à saisir comment Jean-Michel Aulas a rempli son objectif de « renforcer l’équipe en défense », Bruno Genesio a démontré qu’il était conscient des enjeux en conférence de presse puisque, très philosophe, il nous a tous fait comprendre « que si l’on encaisse zéro but, on a plus de chances de gagner que si on en encaisse deux ou trois ». C’était donc ça la clé, le petit quelque chose qui nous a manquée pendant la saison dernière. Rien à voir a priori avec la médiocrité générale du vieillissant Morel, l’aquarium cérébral de Mapou ou le centre de gravité au niveau du cou pour Diakhaby, couplé à une relance digne des plus grands demis d’ouverture du XV de France.


Point préparation

La pré-saison lyonnaise s’est soldée par un bilan positif de 3 victoires (Bourg-en-Bresse, Ajax, Celtic), 1 nul (Montpellier) et 1 défaite (Inter) mais cela n’a que peu d’intérêt : l’important c’est les 3 points.

Points positifs :

– Fékir est revenu très affûté physiquement et mentalement et a été nommé capitaine. Le calife Nabil Ier est prêt à régner.

– Les jeunes pousses lyonnaises ont montré du talent et beaucoup d’envie pour s’intégrer à la rotation. Maolida (18 ans), Gouiri (17 ans) et Geubbels (16 ans) ont marqué tandis qu’Aouar (19 ans) a pu montrer l’étendue de sa palette technique ainsi que son sens du jeu dans un rôle de 10, en substitut de Fékir. Myziane et Amine se battront donc pour une place dans le groupe pro tandis que Geubbels, encore un peu tendre, ira parfaire son football en National 2, histoire de justifier dès la saison prochaine toute la propagande faite autour de lui. Aouar, quant à lui, se révèlera au grand public ou trainera ses basques entre les tribunes et la CFA, selon le degré de complaisance dont fera preuve Bruno envers le veule fêtard de l’Ardèche tout au long de la saison.

– Les latéraux recrutés ont montré de belles choses tant offensivement que défensivement. Mention spéciale à Ferland Mendy, déjà meilleur latéral gauche de Ligue 1 malgré exactement zéro match au compteur dans cette division et à Kenny Tete qui a l’avantage de proposer une vraie alternative au profil très offensif de Rafael.

– L’infâme double-pivot Gonalons-Tousart a gagné en technique, en intelligence, en faculté de projection et en rapidité dans la transition défensive. Le seul tout petit changement pour cela fut de remplacer Gonalons par Darder. On en tombe des nues.

– Après quelques semaines d’efforts infructueux, menant à des inquiétudes montantes au sein des supporters, Mariano a finalement réussi à enfiler ses chaussures. Ouf. On était à rien de lui couler les deux pieds dans le béton et de le prêter au FC Sochaux-Montbéliard.

Points négatifs :

– Bruno Genesio est toujours lié à l’Olympique Lyonnais via un contrat d’entraineur de football professionnel homologué par la FFF.

– L’émergence du 4-2-3-1 avait largement contribué à la perte de l’animation collective. Cette crainte s’est confirmée en ce début de saison et le jeu de l’OL repose donc sur des individualités à 8M€ plutôt qu’à 53M€.

– La vente de Mammana qui a fait suite à une conférence de presse où un homme atteint de gynécomastie sévère a eu le culot de juger comme contre-nature le fait qu’un droitier évolue au poste de défenseur central gauche. La charnière Marcelo (30 ans)-Morel (33 ans) nous laisse présager d’une défense solide, et ce pour de nombreuses années… Précisons d’ailleurs que Roberto Mancini, entraineur quelconque n’ayant pas réussi à couler Besançon, a aligné le jeune argentin axe gauche pour son premier match (remporté 5-1).

Gros point négatif :

– Derrière l’indiscutable duo Tousart-Darder, la hiérarchie du milieu de terrain nous amène immédiatement à Jordan ‘Frero’ Ferri et au milieu boîte-à-boîte Clément Grenier dont les prestations footballistiques sont encore à ce jour la référence quantique du néant. Une recrue est donc essentielle à ce poste pour prétendre faire une saison décente et aller loin dans les quatre compétitions. On regrettera au passage le départ de Kemen qui aurait pu présenter une bonne alternative notamment dans sa capacité à répéter les efforts en transition.

Pour Clem’ et Jojo, le football c’est secondaire.


Le match

Disposé en 4-5-1 sans aucune surprise, l’OL affiche un onze convaincant sur le papier. L’équipe d’en face, dont le capitaine se trouve être Kader Mangane (34 ans) et le numéro 10 Benjamin Corgnet, semble venue au Groupama Stadium, et plus généralement en Ligue 1 Conforama dans le plus pur esprit du freestyle, avec pour objectif de « prendre du plaisir » et de considérer tous les matches sauf ceux contre Amiens et Troyes comme du « bonus ». La cote de la relégation directe est à 2.80 sur Betclic, on avait rarement vu de l’argent aussi facilement gagné depuis le jour où la moitié des supporters marseillais a décidé d’embrasser son destin de footix et de mettre 140€ sur le maillot du PSG floqué Neymar.

Une fois le coup d’envoi donné, l’OL démarre sur les chapeaux de roues avec de nombreux dédoublements sur les ailes et beaucoup de frappes. Rapidement, Traoré déborde, fixe et ouvre son pied. Sa tentative est repoussée sur Memphis qui n’a plus qu’à terminer le travail. Le ballon n’étant pas situé dans la zone « Youtube – Tendances » entre 37 et 45 mètres, le hollandais méprise l’occasion et envoie le parpaing de la saison en sortie de but.

Pas découragés, les Gones continuent d’attaquer. A la 24e minute, servi par Memphis aux abords de la surface, Mariano prend son temps pour armer et annexe l’Alsace d’un coup de grosse Bertha petit côté. 1-0. Sonné, Strasbourg se montre sans réaction jusqu’à la pause. De retour des vestiaires, Lyon se fait bousculer mais parvient à contenir les assauts alsaciens avec flegme et sérénité (comprenez : Marcelo boite tout ce qui entre dans les 18 mètres).

Finalement, suite à une énième excellente provocation côté droit, Traoré s’écroule dans la surface. Les Strasbourgeois contestent, le reste de la Ligue 1 connaît le tarif : penalty. Nabil s’élance et transforme. 2-0. Dans la foulée, l’OL récupère un ballon haut et cherche immédiatement son attaquant Mariano Diaz. Le contrôle ‘Liga’ part en chandelle dans le ciel de Décines et retombe dans les pieds adverses. Une confusion plus tard, Mariano se retrouve en possession du cuir et poursuit sa course d’un subtil contrôle du crâne. Au bout du bout de sa course effrénée, il trompe à nouveau Kamara. 3-0. A cet instant précis, Mariano nous inspire un sentiment de crainte et de fascination. L’homme possède une telle bestialité, une telle puissance presque aveugle et pourtant d’une efficacité impressionnante. La force brute.

Après de nombreux changements insignifiants (Maolida est quand même entré pour sa première de la saison), le rythme retombe, ce qui n’empêche pas Fékir de soigner les stats d’une belle frappe sèche au premier poteau. 4-0. Rendons à César ce qui appartient à César : Maxwel Cornet est à l’origine de ce but avec une belle talonnade.


Les notes

Lopes (3/5) : 1 tir cadré, 1 tir arrêté. Il a passé plus de temps à célébrer avec les virages qu’à jouer au foot.

Rafael (4/5) : 1 an passé à alterner entre Ghezzal et Cornet avait fait de lui un footballeur moribond mais Traoré a su raviver la flamme en lui, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Marcelo (4/5) : Rarement pris en défaut, jamais pris en flag, Marcelo a su distribuer les boites avec soin et discrétion. Résultat : les attaquants adverses y ont réfléchi à plus d’une fois avant de retenter de pénétrer dans la surface.

Morel (4/5) : À un moment il faudra quand même se rendre compte qu’il fait 1 mètre 72.

Marçal (3/5) : Très en jambes et bien inspiré, il a été souvent négligé par Memphis, sûrement encore prisonnier de ses réflexes de la saison dernière, lorsqu’il faisait exprès de ne pas voir Morel déborder.

Tousart (3/5) : Court beaucoup, souvent à propos mais pas systématiquement. La « mobylette » Bruno Genesio doit avoir un conseil ou deux en rayon pour améliorer ça.

Darder (4/5) : Comme la saison dernière, on fait des passes en U. Heureusement, avec Sergi titulaire, il y en a une qui arrive dans l’intervalle de temps en temps. Et là c’est l’oasis de football pendant 30 secondes.

Memphis (2/5) : Sauvé du 1 par sa passe décisive, il a cumulé mauvais choix et manque d’application. Il sait tout faire, il doit maintenant apprendre à tout bien faire.

Traoré (5/5) : La différence entre un bon et un mauvais ailier faux-pied ? Le mauvais ailier faux-pied il voit l’espace, il provoque mais souvent ça rate. Le bon ailier faux-pied, il voit l’espace… Bon, il provoque et souvent ça rate mais c’est un bon ailier faux-pied. La différence entre Bertrand Traoré et Rachid Ghezzal.

Fékir (4/5) : 2 buts, 0 sourire. Nabil est venu pour régner, pas de quartiers.

Mariano (4/5) : Un buffle. Un motherfucking putain de buffle. Par contre, pour tout ce qui est de la première touche de balle ou du jeu en remises on repassera mais quel tank !

Grenier (4/5) : Excellent dans le positionnement. Ce serait encore meilleur s’il bougeait carrément du banc pour la tribune, mais s’il reste scotché à son siège comme ça à chaque match, on achète.


Point pronostic

Les pronos de Lexie Najas

  • Nabil Fekir finira sa campagne de Ligue 1 par un double 15 en buts + passes décisives (cote à 2.75)

Pendant ce temps-là, loin du football vrai, FloTov’ et Neymar Jr se battront pour le trophée UNFP du meilleur influenceur marketing de Ligue 1.

  • L’Equipe va titrer « L’Héritier » en complément d’une photo d’Houssem Aouar (cote à 1.75)

La cote est la même qu’une nouvelle tendinite/rupture du ligament/pubalgie pour Clément Grenier. Coïncidence ?

  • Jean-Michel Aulas va saisir toutes les instances possibles pour faire invalider le fair-play financier du PSG cette saison, tout en affirmant publiquement qu’il laissera simplement « l’UEFA faire son travail et la justice suivre son cours ». (cote à 3.04)

Victoire du titre sur tapis vert, le PSG s’en fout parce qu’il vend ses maillots jusqu’au fin fond du Tibet. Monaco coule, plombé par les indemnités de licenciement de Rachid Ghezzal. Jeu, set et match pour Aulas qui obtient sa statue de bronze à l’entrée du Groupama Stadium.

Les pronos de Paul Igarque

  • La recrue de l’année pour l’OL sera Kenny Tete (cote à 5.86)

Il a tout pour réussir : déjà très complet, jeune et formé à bonne école. Certains attaquants avaient une meilleure cote, mais on est un puriste ou on ne l’est pas.

  • Bruno Genesio troquera son bonnet A pour un bonnet B d’ici la fin de la saison (cote à 1.12).

En effet, la progression exponentielle de son potentiel mammaire ne vous aura pas échappé depuis mai dernier. De plus, des brassières éventrées et des gondoles de soutien-gorge brisées ont été retrouvées par notre enquêteur exclusif au Groupama Training Center, ce qui indique sans aucun doute qu’un changement de calibre est proche. Affaire à suivre donc.

  • Mariano Diaz participera, en duo avec Jesé Rodriguez, au prochain clip de Luis Fonsi. Le titre sera numéro 1 des charts à l’été 2018, à l’image de son petit frère Despacito pour 2017. (cote à 4.28).

Bonne nouvelle : le clip sera vraisemblablement tourné sur une plage, ce qui devrait limiter tout risque de blessure lié à l’enfilage de chaussures pour le buteur de l’OL.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, vous avez à présent la chanson Despacito bien incrustée dans le crâne. Bonne semaine.


BA,

LN & PI.

 

4 thoughts on “OL-RCS (4-0) : La Gones Académie repart pied au plancher

  1. Jean-Michel prononcera le nom complet de son stade à chacune de ses interventions devant un micro.
    (cote à 0.02)

  2. Ca fait plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle saison.
    Dans l’ensemble l’équipe m’a fait bon effet, même si l’opposition présentée par Strasbourg ne cassait pas non plus des briques. J’ai trouvé les nouvelles recrues offensives très interessantes, je pense qu’il va y avoir moyen d’enfiler les buts comme des perles cette saison.
    Je reste toujours ébahi du transfert de Mamana, avec l’experience de Marcelo à ses cotés je crois qu’il aurait pu apprendre beaucoup et gommer ses quelques erreurs d’innatention. Tant pis.

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