Paris SGEL / Bâlec’ (3-0) – La Borte de Saint-Gloud Agadémie s’est enrhubée

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Une acad dosée à 3 CH.

Une académie garantie sans exil fiscal.

Hello les socialos,

Désolé, je me coltine toujours le vieux coup de froid de l’autre fois. Vous savez, cette fameuse fièvre de début d’hiver, celle qui vous fait voir la vie en jaune morve, et vous met dans la tête un bourdonnement d’outre-tombe spécialement destiné à vous faire tourner zinzin, à briser votre volonté au point de la rendre aussi solide que du papier sulfurisé. La fièvre, c’est un monde délicieux dans lequel plus rien n’existe d’autre que votre petit esprit étroit et morbide, dans lequel vous vous retrouvez coincé avec l’espèce de merde insignifiante et sans intérêt que constitue votre propre personne.

Dans nos moments de « lucidité », quand notre esprit est soi-disant « bien-portant », on se refuse à la voir, la profonde absurdité de notre propre existence : la société tient à nous rappeler sans cesse ce qui fait de chacun de nous des consomm… des individus hors du commun… Elle compte sur nous, la société, du moins en surface. En nous faisant croire que notre existence nous dépasse, qu’elle se révèle utile à autrui, elle nous donne un rôle à tenir, un objectif à atteindre, une raison de vivre, en somme, la société. Sauf que dans certains états, proches de la folie, notre véritable, inutile et hideuse nature nous est révélée.

La fièvre, c’est comme une lucarne de peep-show qui nous fait voir durant une période réduite ce que notre morale sociétale, ce gros videur bien casse-couilles, ne nous donne pas l’occasion de contempler habituellement : la putain de boîte de nuit échangiste qu’est notre inconscient, et qui nous tease toutes les nuits avec sa réclame onirique, ses enseignes lumineuses affriolantes et ses racoleuses noctambules. En bref, tous ces désirs refoulés impliquant nos mamans en porte-jarretelles dans des piscines de pains au chocolat.

Oui, voilà, c’est là que je me rends compte que je me suis peut-être un peu perdu en route.

Bref, j’étais malade, je le suis toujours, parce que je prends pas de médocs. Jamais, tudieu ! La médecine est une putain, son maquereau, c’est le pharmacien ! Je fais confiance à mes anticorps, mes anticapitalistes, mes antilibéraux, mes antimondialistes ! Vos suppos, vous savez où vous pouvez vous les carrer (oui, bon, dans ce contexte-là, c’est pas le meilleur exemple, pour le coup, les suppos, j’en conviens, parce que bon, ça se met déjà dans le… enfin, merde, quoi, faisez moi pas chier).

 


LA RENCONTRE


 

Aujourd’hui, on se retrouve en deuxième tour de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes (d’ailleurs j’ai pas vu passer le match retour du barrage de qualification, les Bulgaro-Brésiliens de l’autre fois ont dû déclarer forfait en prévision de la déculottée annoncée au Parc des Sports des Hauts-de-Seine) face à un club suisse dont on s’embâlle les couilles. Une sorte de Barça des Alpes, les drapeaux catalans en moins. Mais allez trouver un Suisse indépendantiste, je vous souhaite bien du courage. Dans ces contrées, tout le monde a quelque chose à cacher, et si vous vous tenez pas à carreau, y aura toujours quelqu’un pour venir vous rappeler que l’argent que vous planquez dans votre banque est sali, au choix, par vos magouilles contemporaines avec le fisc français, ou par l’origine douteuse de ces œuvres d’art que vous avez vendues il y a soixante-dix ans à des collectionneurs helvètes (neutralité, mon cul, ça fait longtemps qu’ils ont choisi le camp du pognon, ceux-là). En Suisse, à moins d’être atteint de crétinisme, il faut fermer la gueule à sa petite conscience politique, sous peine de sentir le picotement de la première phalange du fisc au cul. Il suffit d’un rien pour se retrouver au fond du lac avec des poids au pied après un banal accident de fondue… Le secret bancaire est à ce prix.

Tout a commencé par une belle soirée d’automne au Parc des Princes de la Courneuve, avec les protagonistes habituels : un 4-3-3 toujours aussi mou du genou, des joueurs tout aussi peu inspirés, et un streaming qui aurait pu prétendre à la perfection si son créateur n’avait pas oublié de virer son putain de curseur du milieu de l’écran. Putain, remboursez mon direct piraté et gratuit, merde !

Le pressing tout terrain dont nous rêvions tous n’a lieu que durant les cinq premières secondes du match, le temps tout de même de récupérer un ballon dégagé en urgence par les Swiss Life. Ces belles promesses n’augurent cependant pas une entame de match des plus sereines, puisque les vingt premières minutes sont acquises à des Helvètes incisifs et qui s’appliquent à jouer proprement, faisant fi du pressing de fillettes de PSGEL. Sur un corner, ils touchent une première fois les montants d’une remise au deuxième poteau suivie d’une tête un peu trop prise de l’arrière.

L’alerte est encore plus chaude cinq minutes plus tard, lorsque captain Thiago est tout bonnement bouillavé au duel par l’avant-centre noir d’en face, lequel lance un copain blanc dans le dos de Marquinionios. Parade in-extremis de Sainte-Aréole qui dégage en chandelle, laquelle est renvoyée au-dessus de la cage par le premier noir nommé. Conséquence directe de ce viol de la défense, le Brésilien de Ouarzazate prend le black suisse au marquage individuel, suppléant ainsi son copain transgenré, encore tout ébranlé par les sévices reçus en mondovision.

 

PSGEL
Léa Seydoux Doumbia au duel avec Thiago Silva (illustration)

 

Les joueurs de PSGEL ne parviennent pas à s’approcher des trente derniers mètres adverses, empêtrés qu’ils se trouvent sur les côtés par le verrou à six tours pratiqué par les Suisses en phase défensive. Les latéraux alto-séquanais se heurtent en effet à un mur de six Helvètes bien organisés, et prompts à s’aligner pour empêcher toute velléité de passe en profondeur. Ils ont bien compris que c’était là la force de notre belle équipée. Après vingt minutes, alors qu’Ange de Marie reçoit ainsi son soixante-sixième ballon hors-jeu de la partie, les Bâlois débordent côté droit, et forcent Kurzakawai à dégager d’urgence devant sa cage, frôlant l’autogoal. Pendant les minutes qui suivent, les Suisses se baladent en une-deux dans la défense bleue-violette comme des exilés fiscaux renvoyant la brigade financière d’une société-écran à l’autre, sans jamais se trouver inquiétés.

Les débats se trouvent rééquilibrés à partir de la demi-heure de jeu, les Parisiano-Saint-Germanois parvenant enfin à récupérer quelques ballons hauts, et donc à déstabiliser la défense outre-lémanique à coup de contre-attaques fulgurantes. La première, menée à trois contre deux et conclue par une reprise de volée d’ADM sur un centre du petit Lucas, passe de peu à côté de la cage suisse, aussi bien défendue sur ce coup qu’un officier SS au procès de Nuremberg. La légendaire sécurité helvétique en prend un coup.

Malgré ce regain francilien, les Suisses se montrent toujours aussi dangereux, avec un nouveau montant touché sur une tête de l’avant-centre black. La différence, c’est que PSGEL répond désormais du tac au tac, avec dans la foulée une contre-attaque qui aboutit sur une frappe d’Adrien Rambo, qui force le portier adverse à la parade.

La lumière arrive finalement d’un homme qui ne s’était fait remarquer jusque là que pour ses fautes à répétition : Blaisou, brave pilier de PSGEL, réussit le décalage qui change tout en recevant dans le dos de la défense une ouverture lumineuse du jeune étudiant aux bouclettes. Cavanini rate son contrôle sur le centre en retrait, mais cela profite à Angelito qui, posté au point de penalty, catapulte le ballon au fond des filets, cinq minutes avant la pause. Deux poteaux à rien, mais ça fait quand même 1-0, au terme d’une première période qui aura vu les camarades finir par se réveiller au bon moment après une demi-heure de souffrance.

Au retour des vestiaires, ça se traîne pendant un bon quart d’heure, tant sur le terrain qu’en tribune. Il faut attendre l’heure de jeu pour que le sort débloque la situation. Le défenseur central bâlois glisse, permettant au guérillero de service de se présenter seul devant le portier adverse. Il rate (sans surprise) son face-à-face. Mais dans la foulée, un centre mal repoussé de Serge, le lama qui voulait devenir latéral droit, atterrit dans les pieds du petit Lucas, seul au point de penalty, et qui ne se prive pas pour réaliser le break. 2-0, on s’en sort vraiment pas mal. Manque plus qu’à pas prendre de but et ce sera tout bon pour le match retour.

Plus facile à dire qu’à faire. Après ce but, PSGEL lâche un peu trop le ballon, laissant l’occasion aux petits suisses fernandels de se montrer encore dangereux, touchant à nouveau le montant sur un coup franc excentré, qui retombe assez miraculeusement dans les bras ballants de Sainte-Aréole. La chatte offensive et surtout défensive de PSGEL est assez phénoménale.

Les dix dernières minutes sont l’occasion pour le quota d’Arabes du groupe de briller : d’abord Abdel-Marquinhos qui se fend d’une talonnade pour s’extirper du pressing, puis le gras Anathème Benny Arfa qui s’empale tout seul, comme il faut, et plusieurs fois d’affilée, sur la défense suisse, occasionnant des pertes de balle particulièrement dangereuses pour son équipe.

Pour tout vous avouer, je me suis endormi assez inexplicablement au moment où un gras Espingouin est entré en jeu, et me suis réveillé au beau milieu de la nuit, devant mon ordinateur toujours allumé et branché sur les programmes nocturnes de la chaîne à péage que j’avais streamée. Ce que j’y ai vu, je le garde pour quand ma maman viendra me rendre visite, une nuit que je serai en manque d’affection…

 


LE SOVIET QUI N’A PAS REGARDÉ LE DÉBAT DE LA PRIMAIRE DES RÉPUBLICAINS ET QUI S’EN PORTE TRÈS BIEN


 

Areola Wife (3/5) : *clin d’oeil appuyé à la 36’*

Kurzakaoua (2/5) : Friable défensivement et bridé offensivement, il n’a pas vraiment eu l’occasion de briller face à la défense suisse.

Captain Tsubasa (2/5) : Il a visiblement mis du temps à se remettre de son viol de début de match. Ça s’est un peu arrangé par la suite.

DJ Abdel (3/5) : Heureusement qu’il était là pour soutenir son pote Thiago dans son jour sans. Le genre « petit frère hargneux qui défend son aîné humilié ».

Serjorié (3/5) : Il n’a fait guère mieux défensivement que son copain latéral, et plusieurs attaques dangereuses sont venues de son côté. Mais il a eu le mérite de tenter de jouer au-delà de la ligne médiane, permettant à son équipe de doubler la mise sur l’un de ses rares centres.

Le brave Blaise (3/5) : Il s’est mis en quatre pour mettre en route le milieu parisiano-saint-germanois à coup de fautes à répétition. Son activité a payé, puisqu’il est à l’origine du premier but par son appel en profondeur.

(Remplacé par un grand Polak connu pour sa copine à filtres)

Adrien Rainbow Warrior (4/5) : Replacé en sentinelle autour de la demi-heure de jeu, il s’est montré bien plus influent sur le jeu à partir de ce moment, et a distillé ses passes avec application, dont cette magnifique ouverture pour Blaisou juste avant la mi-temps.

Super Marco Bros (3/5) : Le replacement en position de relayeur lui a également été bénéfique, et il s’est révélé précieux dans les phases de transition.

Angelito (3/5) : Il a célébré son but comme une victoire sur le cancer.

(Remplacé par un gros Espingouin connu pour sa copine pneumatique)

Le petit Lucas (3/5) : Lorsque PSGEL est forcé comme ici de jouer la contre-attaque, il se régale et se pète le bide d’espaces à avaler tout rond. Attention à l’indigestion tout de même, la saison des gastros arrive à grands pas.

(Remplacé par un gros Arabe connu pour son gros cul)

Eddy Cavanouille (2/5) : Oui, alors il paraît qu’il a marqué un penalty pendant que je dormais, mais moi tout ce que j’ai vu, c’est ce putain de face à face raté des familles.

 


LE SECRÉTAIRE DE SECTION


 

Unai Emery vous emmerde.

 

Voilà une bonne chose de faite, et qui laisse augurer d’un match retour assez tranquille. Quoique, avec les Suisses, on ne sait jamais. Le moindre découvert sur le compte en banque d’un des joueurs et on peut se retrouver embastillé jusqu’à ce qu’on accepte de leur acheter leurs joueurs égyptiens à prix d’or. Méfiance, donc. On a déjà assez d’Arabes ventripotents sur les bras.

Cordianalement,

Votre bien-aimé camarade-académicien,

Georges Trottais

3 thoughts on “Paris SGEL / Bâlec’ (3-0) – La Borte de Saint-Gloud Agadémie s’est enrhubée

  1. Trottais, vous êtes le pire opportuniste du monde. Votre introduction mi-existentialiste mi-homo-economicus, là, c’est le summum du scandale social. Heureusement que quelques fines références à la plume brillante de Goscinny sont là pour contrebalancer vos impertinentes élucubrations, car je crois que sans cela, je vous aurais livré à la purge sur-le-champ de patate.

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