Nantes – Nice (1-0) : L’Aiglons Académie est au fond du blizzard

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Anénantis.

La C1 n’est plus qu’un mirage (pas celui qui se vend). Rivère a perdu du volume, Claude regrette Grégoire, Germain a la touffe de sa mère, Genevois pense à Bodmer… Ce monde est à l’envers.

Bonjour la famille,

C’est un samedi pas comme les autres, un samedi où j’aurais aimé flâner au milieu des gens perdus, sous un soleil qui les colore et qui les rend moins tristes, plus sexy, moins charognards, plus humains, ou peut être moins je ne sais pas.

Au lieu de ça je me cale devant une télé froide qui me renvoie des images figées en deux dimensions où tout est faux comme les seins de la présentatrice, où tout est éclairé de l’intérieur pour mieux m’éblouir et m’anéantir pourquoi pas ?

Rha tu sais, après tout je vais jouer le jeu, moi aussi je vais me prendre une bière ou peut-être deux, entrer dans cette danse imposée par des gens puissants qui ont décidé que la fête du travail devait bannir des joies des stades. Oui je vais danser avec eux, ma bière à la main, à 14h face à ces starlettes du Paf qui nous expliquent comment on doit penser, même si on ne sera jamais comme eux, parce qu’on aspire la lumière sans la renvoyer, parce qu’on n’est pas des stéréotypes de l’image parfaite, parce que nos balafres se nourrissent du sel de nos larmes.

Alors enivrons nous ensemble vieux frère, laisse Zoé et Jennyfer, on n’a pas besoin d’infirmières on va s’imaginer vivants si tu te serres contre moi, alors qu’en haut à l’ouest notre été va se jouer autour de marionnettes dont les fils ont été coupés…

(mute)

Je n’écrirai plus une académie en écoutant #Fauve c’est juré !!

Le Match:

L’horaire le plus pourri, un samedi 14h, qui te laisse néanmoins tout le loisir de fantasmer sur Cécilia qui s’enlève la boue au-dessus d’un seau la veille au soir à Koh Lanta !

Tu fus parfaite.

Dans ce match qui ne devrait pas en être un, nous jouons une place en Champions League, alors que les Canaris (ouvrez la cage aux oiseaux) sont déjà en vacances. Le match est plié d’avance. Le je m’enfoutisme Nantais ne tiendra pas longtemps face à notre détermination.

Simplement… Imaginez-vous, quelque part dans le Perche, cet endroit qui est un peu le point G de la France, entendez par là que nous savons tous qu’il existe mais avons un mal fou à le situer. Votre patron vous donne un mois de vacances, comme ça, pour rien au milieu de nulle part, et vous impose de rester à demeure… Au bout de combien de temps vous vient la rage, l’envie de tout casser, de vous occuper, de faire quelque chose de votre temps ?

Nantes, sorti du Lieu Unique pour boire un verre et s’en faire éjecter à deux heures du mat, d’une balade en éléphant automate (leur space mountain à eux), ou s’avaler une pizza à la pomme de terre (on devrait les foutre en prison) est ni plus ni moins qu’un Perche citadin. C’est une angoisse permanente, un ennui profond que même un film de Besson n’arrivera jamais à vous procurer. Si tu ajoutes à ça le fait qu’on t’oblige à porter l’une des tuniques les plus immondes de notre championnat et devoir te cogner le sobriquet le plus idiot, ce sont onze guerriers fous de rage qui entrent sur le terrain à la Beaujoire.

Ricardo et Le Marchand sont suspendus pour ce match et pour le coup, avec Niklas Hult blessé de dernière minute, la composition de Claudio scotche un peu tout le monde.

Avouez que vous êtes scotchés non ! ?

La défense est remaniée avec la première titularisation de Lloris. Genevois (joli défenseur démesurément musclé au physique agréable) prend le flanc droit (ce qui fut rarement une réussite les saisons précédentes).

En attaque, jugeant qu’il n’avait pas complètement débourré de la semaine dernière, Pléa est sur le banc, Hatem monte d’un cran et Seri joue le distributeur. Walter prend sa place dans le milieu en losange.

Remplaçants : Boscagli, Dada, Wallyson (sombre merde que tu es), Caddy (en cas de grande course), Plea (0,4 g), P.Puel (pour le nombre), Hassen.

Pas de Gomis, on joue une place en Champions League bordel !

Antony Gautier, dont l’orthographe singulière du prénom ne cachera pas son physique quelconque et ses choix normatifs, au grand désespoir de ses parents dont nous ne pouvons que saluer le désir de lui donner l’envie d’avoir envie, officiera au sifflet avec ses deux pom-pom girls sur la touche.

Côté nantais, je ne saurais vous dire, si ce n’est un lâcher d’une bande de taulards en conditionnelle qui se sont faits chier toute la semaine. Loko n’est pas sur la feuille de match, on ne verra pas de zboub.

L’intensité est de mise dès les premières minutes. Un tir sur Cardinale, bien placé, et une action des nôtres quelques minutes plus tard, à la faveur d’un débordement de notre beau défenseur musclé au physique agréable sur le côté droit, qui centre en retrait sur Walter dont la frappe rappelle celles de Bakayoko.

La maîtrise est nôtre et les Nantais font chier !

Sur une faute anodine, le coup-franc qui suit est repris de la tête par un Nantais qui percute Cardinale sans qu’Entauni ne bronche. Le ballon vient mourir sur le poteau gauche. 23e.

Premier changement chez les serins, Touré (bien conservé pour son âge) est remplacé par un Gomis… Der Zakarian prend le match à la légère lui aussi finalement !

Dans cette confrontation pauvre en occasions, nous donnons l’impression d’être amorphes. Il y a bien ze zoli mouvement de Zermain, qui contrôle en extenzion et frappe du gausse mais zon tir est capté par Riou.

On arrive à la fin de cette mi-temps pénible, dont la lenteur ferait passer l’automate éléphant pour un pachyderme de course.

Au retour des vestiaires, exit Walter, Pléa sous Alka-seltzer fait son entrée en jeu. Et la vous êtes beaucoup moins surpris par la compo.

Les Nantais le sont encore moins et c’est bien eux qui se montrent dangereux en partant dans le dos de nos défenseurs. Ce ne sont plus des boulevards, c’est la voie rapide qui s’offre aux attaquants nantais. Ceux-ci touchent le poteau droit puis la barre de Cardinale (je parle des montants de ses buts, n’y voyez pas un message sexuel quelconque, merci bien !).

On se dit que c’est plus qu’un signe, c’est un Condor el Pasa : rien ne peut nous arriver aujourd’hui, nous allons marquer sur un but de raccro à l’ultime minute. D’ailleurs Hatem semble enfin sortir de son état léthargique.

Claudio arrête de nous surprendre et fait entrer Boscagli à la place de Lloris. Il prendra le couloir, Genevois et son joli physique agréable de défenseur démesurément musclé glisse (hum hum) au centre. Ça y est l’équipe envisagée est enfin en place, on va reprendre les choses en main car pour l’instant ce match est aussi énervant que cette vieille qui fait ses courses au supermarché à l’heure de sortie des bureaux, ce gros qui vient s’asseoir à côté de toi dans le tram, ces ados débiles qui se posent à gauche de l’escalator en restant sur place.

Il ne faut pas plus de deux minutes pour qu’un centre arrivant de la droite soit mal dégagé par Genevois puis par Pied dans la surface. Un Nantais frappe en pivot et fait mouche. (1-0 / 68e).

Ça fait depuis le début du match qu’on joue à l’envers, un jeu basé sur une verticalité horizontale. Les Nantais jouent comme s’ils devaient jouer l’Europe. Nous jouons comme si nous étions déjà en vacances. Comme si chacun réglait sa frustration lors de ce match : les primes pour les joueurs, Grégoire (parce que, merde ! à chaque fois que ça part en vrille c’est de sa faute), pour l’ami Claudio.

On attend une révolte, une envie, une rumeur même ou un pétage de plomb, une faute, voire des mots échangés.

Rien de tout ça. Et lorsque Antaunie oublie de siffler la main nantaise dans la surface, les joueurs protestent avec la virulence d’un rasta en phase terminale, piqué par une mouche tsé-tsé et blindé de Ritaline.

Pléa et sa gueule de bois loupe (encore) un face-à-face, nos derniers espoirs sont anéantis par la couille droite de Riou qui fait opposition.

Nous allumons le gaz lorsque Germain est remplacé par Paulin. Là, on se dit que Claudio a gobé des ecstas au Lieu Unique.

Fin du match, à force de dire à la Ligue qu’on l’encule, la Championne nous a fistés sur une terre qu’aucune région de France ne revendique, dans la ville la plus haïe de tout l’ouest.

Adieux doux rêves de l’été sous les délires musicaux à l’Allianz, avec Ben Arfa qui rempile, Claude Puel qui reste, Germain qui fait le bras de fer avec le Russe pour rester chez nous. Je passerai le reste de mon week-end à écouter l’album Live de #Fauve, car j’ai les boutons qui poussent et la voix qui mue.

Les notes:

Cardinale (2/5) : Il ne peut rien sur le but nantais mais a été souvent aux abonnés absents sur les sorties aériennes.

Les Montants (4/5) : Impuissants sur les buts, ils sortent 3 interventions de grande classe. Homme du match évidemment.

Genevois  (1+/ 5) : Un match égal que ce soit sur les ailes ou au centre. Dommage pour son retour, quand on pense à son physique démesurément musclé et agréable.

Baysse  (2+/5) : Il a souvent colmaté les brèches mais a manqué de caractère pour tenir la défense.

Lloris (1+/5) : Si Claudio n’a pas surpris les Nantais avec sa compo, il a réussi à désarçonner Lloris, souvent à l’origine de l’autoroute de Saint-Isidore durant le temps fort de la domination Nantaise. Remplacé par Boscagli.

Pied (1+/5) : Un jaune en fin de match pour une faute imaginaire qui le privera du déplacement à Guingamp et une passe décisive bien malgré lui. Un match sans.

Papy Mendy (1+/5) : Des enchaînements d’une lenteur étonnante. Pas de révolte… tout bonnement incompréhensible.

Koziello (2/5) : Il a été solidaire des autres et n’a pas voulu jouer le bon élève.

Walter (1+/5) : Les chiens qui aboyaient prouvaient que sa caravane passait. Remplacé par Pléa qui n’a pas cassé que les couilles de Riou.

Seri (2/5) : Missing in action.

H.A.T.E.M : Je n’ai pas envie d’écrire…

Germain (2/5) : Un beau mouvement conclu par un tir sans conviction. Remplacé par Paulin. Il vient de prendre pour 10 ans d’analyse.

En face on s’en tape. Votre ville sera toujours une banlieue de Rennes, et fistez vous avec les automates.

Samedi soir, c’est les Verts, c’est la guerre, c’est un stade plein pour la dernière. Et puis mathématiquement rien n’est encore fait.

Et pourvu que les Chinois attaquent ensuite !

 

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Curt Lenoil

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