Nice – Rennes (3-0) : L’Aiglons Académie ne s’appartient plus

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Les couguars sont lâchés.

Qu’est-ce que c’est ? C’est un oiseau ? Un avion ? Non, c’est Curt Lenoil qui fait de l’hélicobite.

Hosanna mes Frères ! Hosanna !

Parce que… Chaque journée de ta vie est charnière, si celle qui la précède lui donne la possibilité de l’être à son tour (charnière). C’est une tirade qui m’est venue comme ça, jadis, vers 22h, sur ce rocher que j’avais réussi à atteindre à la nage pendant le set de Sinden lors des Plages Electroniques 2009. Je me souviens n’avoir pu argumenter plus avant cette pensée d’un niveau philosophique certain face aux gausseries en tous genres de Solène et Adonia. J’avais peut être trop bu et il me manquait un exemple concret. C’était avant Claudio, avant ce Nice Rennes, en l’an -7 avant H.A.T.E.M.

Le droit de continuer de rêver à quelque chose cette année au moins pour encore une semaine, passait par un résultat positif devant Rennes. Toute la semaine, il fallait donc faire corps et âme avec tout le peuple du comté. N’être plus qu’un dans nos diversités… S’enculer à la queue leu leu si vous préférez…

Ecouter du Dick Rivers, se faire l’intégrale de Perna, danser sur Hyphen Hyphen, manger de la Socca, interdire de notre alimentation le beurre (salé ou non dans le doute) et le cidre !

Ma mère s’était refaite tirer… la peau pour l’occasion et avait déposé Darling, son yorkshire, chez le toiletteur pour avoir le temps de s’acheter la même robe rouge que Sharika lors de son concert à Los Angeles. C’est dire combien chacun d’entre nous préparait cette partie fondamentale à sa façon.

Ce fut bien plus qu’un match, ce fut l’électricité surprise de ton premier orgasme. Celui qui vient sans prévenir au milieu de la nuit. Cette décharge qui se répand ensuite sur tes draps Goldorak. Ce moment qui te fait entrer dans une autre dimension. Celui qui fait de toi un autre, avec une voix grasse comme ta peau et qui fait pousser tes boutons en même temps que ton duvet et ton nez. Un moment dont tu te souviens avec tendresse toute ta vie.

Le Match

Les résultats du week-end donnaient à cette confrontation une intensité dramatique rare. Avec les victoires des concurrents directs et la défaite monégasque, tout autre résultat que les trois points était, pour nous, synonyme de décrochage avec un déplacement à suivre en terre Aulassienne qui anéantirait nos derniers espoirs européens. Le principe de la journée charnière… Tu suis ?!

Ça, le peuple niçois l’a bien compris, parce qu’il n’est pas con le peuple niçois, ben non ! Il est pas con… JE TE DIS QUE NON ! C’est donc une vraie ferveur populaire qui accompagne notre Gym à son arrivée à 15h30 malgré l’absence de joueurs de hautbois et de résonneurs de musette.

Les Rennais mettent en place leur équipe type, celle qui les rend irrésistibles depuis un mois… A l’exception de la titularisation en pointe de Jérémie Boga. L’attaquant prêté par Chelsea remplace numériquement Giovanni Sio. C’est en tout cas ce que dit le site… Et NON ! Je ne suis pas allé perdre mon temps à vérifier figurez-vous ! Moi, quand je suis à Rennes, c’est pendant les Trans et je préfère me finir à l’Aventure, qui n’est pas l’endroit idéal pour discuter foot avec les autochtones.

Du coté du Gym, on n’en mène quand même pas large et comme on n’est pas dans la blague en ce jour, on met en place notre équipe type aussi sans chichis ni fourberie.

Hassen, Dada, Genevois (joli défenseur démesurément musclé au physique agréable), Hult, Wallyson, A. Mendy, Caddy complètent le banc.

Pas de Paulin ni de Gomis, on n’est pas d’humeur on vous dit ! C’est la guerre, c’est l’état d’urgence, c’est la révolte, c’est l’opération «beurre-toi la motte».

Clément Turpin arbitrera ce match, sans se douter un instant qu’il est un poil trop vieux pour être la prochaine victime sexuelle de ma mère – ce qui le rend touchant quelque part.

Pablito donne le coup d’envoi fictif et un bel hommage de tout le stade est fait à celui qui fut notre idole des années L2, pendant que ma mère agite son Tinder dans tous les sens.

Notre mise en jeu s’inspire de celle des autres tafioles toulonnaises aux oreilles détruites qui viennent nous pourrir la pelouse une fois de temps en temps avec leur sport pour beauf à la crème de pena cum cum : une touche trouvée près de leur ligne de but. Ça plante le décor, tout de suite.

C’est un message, c’est un défi, c’est un cri, c’est un chant. Ça veut dire qu’on va camper dans leur camp ! La guerre psychologique est lancée.

Dès les premières minutes un match tactique se met en place, en même temps, ça ne peut pas être une partie de Motus.

Courbis semble avoir concocté quelque chose pour contrer notre jeu. Aucun Rennais ne vient chercher les défenseurs centraux mais ils s’attardent à bien marquer les joueurs sans ballon lors de nos relances. Ennuyeux mais pas si handicapant, notre premier tir de la partie survient après seulement 10 minutes de jeu. Costil détourne en corner la tentative d’un Seri retrouvé.

Dès lors, on voit que l’enjeu ne va pas cadenasser les intentions de chacun. Mais c’est bien le Gym qui propose un jeu léché et alléchant, rapide, tourné vers l’avant, fait de mouvement et de dédoublement de passe. Ca joue, et ce match est presque aussi plaisant visiblement que ceux de ma mère sur Tinder (je me demande encore comment elle n’a pas eu un procès pour arnaque en règle avec la bimbo de 20 ans qui lui sert de photo de profil).

J’étais perdu dans mes réflexions lorsqu’un centre contré de Ricardo vient heurter la barre de Costil, battu … (c’est le seul moment où ma mère a lâché son appli pour me demander des précisions sur la « fameuse barre de Costil qui s’est faite toucher »… à croire qu’elle commence à s’intéresser enfin au football du haut de ses 75 ans)

Nice pousse en cette première mi-temps. Les Rennais sont aussi débordés que la fois où j’avais initié une chenille à 4h du mat sur les Lacs du Conemara à l’Aventure. Ca ne tient pas le tempo final un rennais… C’est sur un décalage de Ben Arfa pour Seri (enfin retrouvé), qu’Armand arrivant en retard commet l’irréparable. Penalty ! H.A.T.E.M s’en charge et bat Costil sur son côté droit. 1-0 (33e).

Pléa est à deux centimètres et un degré de concentration de doubler la mise quelques minutes plus tard selon la version édulcorée et choisie. Entendez par la que cette truffe ne trouve pas l’occasion de mettre son pied, son genou, son appendice sexuel monstrueux ou que sais-je encore en opposition du ballon qui file devant le but déserté par Costil.

C’est bien dommage parce que même si on mène au score, on se ronge les dents à chaque coup de pied arrêté de la bande à Gourcuff.

Sur l’un d’entre eux, mon slip me rappelle que l’égalisation ne fut pas loin lorsque le gym partit en contre avec Seri. Décalage via Germain sur la droite, qui cherche Pléa à l’entrée de la surface. Ce dernier remet tant bien que mal à Koziello qui voit l’appel de Ben Arfa dans le dos des plots rennais du soir. Le reste ne s’écrit plus, il se vit intensément. 2-0 (41e).

 

La mi-temps est atteinte sur ce score qui reflète la physionomie de la première période. On craint bien entendu une réaction rennaise en deuxième ce qui nous empêche de nous détendre complètement, et en particulier ce jeune stadier qui ne sait plus quoi inventer pour se débarrasser de ma mère.

Un changement côté rennais au retour des vestiaires… (trouvez la Breizhou académie la plus proche si cela vous intéresse de connaitre les noms des joueurs concernés).

Il y a plus d’intensité côté breton dans ce deuxième acte. C’est cyclique un Breton finalement. Un peu comme leur mer qui se barre toutes les 6 heures, comme ça, pour rien, juste parce qu’elle se fait chier… (un peu comme la mienne au passage que je ne retrouve plus depuis la pause).

Les Rennais se font plus pressants et enchaînent les corners sans pour autant se montrer dangereux. De notre côté, nous tentons de tenir le score et de gérer… Cela nous avait tellement réussi à Troyes d’ailleurs ….

Et puis Danzé perd le ballon au centre, Hatem le récupère, remonte tout le terrain en cherchant un appel … puis décide de frapper des 20 mètres et crucifie Costil… C’est propre, c’est net, c’est clair, ça se passe à la 56e minute et ça fait 3-0.

S’en suit une petite frayeur avec Sio seul devant Cardinale qui brille comme la chaîne en or de Tonton Gé en nous sortant un arrêt de grande classe.

Les deux équipes commencent à faire tourner leur effectif en vue des prochaines échéances. Ben Arfa sort sous les ovations d’un stade conquis dont ma mère.

M’Bengué est remplacé par Baal, qui a fini par faire son trou (tsoin). Puis Séri qu’on a retrouvé laisse sa place à Wallyson, histoire de montrer qu’on ne craint plus rien. Malgré ce handicap certain, nous sommes à une demi-molle d’aggraver le score, ce qui aurait été sévère vu la deuxième période, mais tellement jouissif..

La fin du match approche, Claudio se décide enfin à faire sortir Pléa pour faire rentrer Caddy, bien plus utile pour les grandes courses (tsoin)…

L’arbitre siffle la fin du match, nous sommes heureux, nous nous aimons tous à ce moment-là c’est comme si on avait tous tapé dans le shu-bang ou si l’ouvreur de l’Aventure vous reconnaissait l’année d’après.

Vendredi prochain, journée encore charnière puisque celle-ci l’a été (Solène et Adonia vous étiez cons à bouffer des trombones). Déplacement chez le Mollah Aulas qui a déjà commencé à magouiller en s’octroyant 2 jours de plus de récupération.

Si la force des instances est avec ce tyran, la ruse est à nous : « Si tu ne peux pas te parer de la peau du lion, pare toi de celle du renard … » Curt Lenoil , le Rocher, Plages Électroniques 2011… A moins que ce ne soit Don Diego de la Vega, Reina de Los Angeles, 1830.

 

Les notes

Cardinale (3+/5) : Finalement, entre lui et Neuer, la différence c’est la mise en avant par le sponsor. Ce type a un mental de dégénéré. Le genre de psychopathe qui pourrait tourner dans Délivrance… Mais bon sang qu’il fait du bien.

Ricardo (3+/5) : Ce Portugais est un mur … il a éteint dans le plâtre toute attaque sur son côté et a su porter le danger vers l’avant.

Baysse (4/5) : Un match propre et sérieux. Un vrai patron de la défense qui ne se blesse plus. C’est un miracle ! Un vrai miracle !

Le Marchand (3/5) : Un peu en dessous dans les relances. On sent qu’il a pris ce poste plus par embarras que par choix depuis tout petit, mais il est dur sur l’homme et ça excite ma mère.

Pied (4/5) : Incroyable comment ce milieu de terrain offensif à la base, qu’on a pris en deuxième choix de Grenier, devient un vrai spécialiste du poste avec un apport offensif indéniable. On aimera aussi sa mentalité très posée.

Papy Mendy (4/5) : Ça fait un moment qu’il ne trouve pas le moyen de balancer une passe décisive à l’adversaire. Il a même fait selon moi son meilleur match depuis le début de saison.

Koziello (4/5) : Ah Vincent !! C’est le frère aîné. Celui qui est poli, bien élevé, se coiffe tous les matins et qui est le chouchou naturel de toute la famille pendant que vous agacez tout le monde à jouer à tire sur mon petit doigt…

Seri (4/5) : En fait, j’ai l’impression qu’il n’était pas si loin. On ne l’avait pas perdu, il hibernait tout simplement. Son retour tombe à point nommé. Il a été le dynamiteur du milieu.

H.A.T.E.M : A quoi cela nous servirait un Messie puisque nous avons HATEM ? Hatem me rappelle une phrase de Sacha Guitry prononcée un soir à l’Aventure : le silence qui suit du Sardou est encore du Sardou.

Pléa (2/5) : Quand tout est parfait, il en faut un qui passe au travers. Alassane a été le type qui fout une main au cul à la mariée avant de vomir sur la belle-mère et de pisser dans la piscine lors d’un mariage au Domaine du Mont Leuze. Tu en rigoles après mais sur le moment c’est pénible. Rarement dans le bon tempo, des passes dans le dos de ses partenaires, il a réussi à éteindre 3 actions franches (il a reçu un 4/5 dans Ouest France).

Germain (4/5) : Un complément idéal et un vrai sens du placement et du collectif. Le bon copain qui te fait croquer à son Tinder.

En face, il y a bien le cas Dembélé qui me laisse dubitatif sur la starification immédiate des jeunes joueurs par les médias, un peu comme pour Paganelli et Roussey à l’époque. Il deviendra consultant sur Canal pour le foot belge.

Que votre semaine soit douce et pleine de sourires d’Hatem ou de culs de Solène et d’Adonia.

 

Curt Lenoil

6 thoughts on “Nice – Rennes (3-0) : L’Aiglons Académie ne s’appartient plus

      1. Non c’est que tu parles de la reconversion de Pied, j’apporte juste une précision sans armes, ni haine, ni violence

        1. N’empêche que tu me petes une partie de mon article de la semaine prochaine avec cette info

  1. Remy est blessé.c est un joueur important très technique. Il me plait beaucoup. Gros potentiel et belle mentalité

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