Nîmes-Clermont (3-1) : La Crocro Académie livre ses notes

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Placement de produit

Salut collègue.

Bon tu m’excuseras d’avoir raté le mâche précédent, qui avait vu les Crocos nîmois taper les Merlus lorientais, se posant trèèèèèèèèès sérieusement comme prétendante trèèèèèèèès sérieux à la montée. Les collègues sont désormais bien installés en deuxième position derrière de bien solides Rémois. Alors pour la peine, le flash-back du jour sera récent et empruntera sa prose au Midi-Libre, bien bel exemple de la vitalité jamais démentie de la presse quotidienne régionale.

« Au coup de sifflet final, en observant ces Nîmois toujours plus radieux communier avec leur public, on a pensé à Laval. Laval, le 16 décembre 2015. Il y a à peine deux ans. On revoit les mines déconfites des Crocos, au fond du trou, montant dans le bus avec une défaite et dix points de retard sur le premier non-relégable. » Et là je dis : certes. On ne dira jamais assez à quel point supporter le NO ces dernières années a relevé du sacerdoce. Non seulement mauvais, mais en plus ridicules.

Des histoires de matchs achetés à coup de mauvais pinard.

Des remontrances de ce pitre de Monsieur Moustache.

Des points de pénalité.

Touafilou Maoulida.

Une sorte de cercle infernal vers l’analité la plus parfaite.

Cette saison est celle du rachat. Peu importe finalement si on réussit ou pas à monter en Ligain, l’essentiel c’est qu’on arrête de systématiquement passer pour des pitres. C’était bien là le sens de la discussion entamée autour d’un Ricard en attendant la partie contre Clermont. Le collègue avec qui je me trouvais est plutôt du genre enthousiaste, du genre à considérer qu’Umut Bozok pourrait bientôt prétendre à l’équipe de France, ce genre de choses. Forcément, ça n’aide pas. La hype se répand d’ailleurs jusque chez nos adversaires : le collègue de l’acad’ de Bourg-en-Poulet-de-Bresse-du-Péronas a lui-même écrit avec justesse et mesure que cette saison, « Nîmes, c’est le Barça ». Cela étant, dans mon infinie clairvoyance, je reste capable de mesure et de discernement.

Un Ricard, la compo.

La compo

Du classique à l’exception de la titularisation de Valls au milieu.

A noter qu’on entre sur du Djônni. Une petite chanson pour la route, avec une explication de texte sur la stratégie commerciale du NO en début de vidéo.

Un autre Ricard, et c’est déjà le coup d’envoi.

Le mâche

L’entrée en matière de nos gars est assez pénible. Et forcément, on se fait punir comme il se doit, qui plus est avec un bien joli but : sur une relance clermontoise, Valls et Savanier se tamponnent, le 9 adverse (comptez pas sur moi pour aller revérifier le nom de ce branquignol) navigue devant la défense, Briançon le regarde gentiment faire tandis que Valette est avancé au point de péno, suffisamment pour que ledit 9 glisse un amour de lob qui se niche dans nos filets en piétinant au passage la dignité de notre estimé gardien, sur lequel je vais pourtant essayer de ne pas décharger mes nerfs, après tout ce n’est pas complètement sa fautET POURQUOI TU T’AVANCES COMME CA GROS TOCARD DE TA MERE EN STRING SUR LA 113 ?

Heureusement, les collègues se reprennent tandis que je commence à écluser mon cinquième Ricard : Bozok enfume le central clermontois qui le ceinture, Umut en rajoute un brin dans sa chute, l’arbitre met rouge direct, je dis « Alleeeeeeeeeez » et je sèche mon verre. Le coup-franc qui suit ne donne rien. Déjà venus pour subir, les Clermontois rentrent résolument en mode « survie ». Aux peine-à-jouir qui me feront remarquer qu’on gagne parce que les péquenauds d’en face se font expulser, je répondrais qu’en effet, mais qu’en même temps ils n’ont qu’à pas se faire expulser, hé con. On joue la 21e minute et le match semble bien parti, enfin à condition qu’on égalise je veux dire, oh tu commences pas à me les briser sinon je m’énerve. D’ailleurs on pousse et justement on égalise à la 43e grâce à Rachiiiiiiiiiiid sur un corner de Téjiiiiiiiiiiiii et que presque dans la foulée on leur met encore plus le nez dans leur caca grâce à un but de l’imprévisible Thioub, qui profite d’un double dégagement foireux de la défense et place un jouli plat du pied petit filet opposé après un jouli crochet intérieur. Je manque renverser mon Ricard. Le plaisir est total lorsque dans la foulée Bozok et Paquiez se font découper à tour de rôle sur une contre-attaque. En plus d’être assez drôle, la scène débouche surtout sur une seconde expulsion pour les visiteurs, je me dis alors que j’ai le droit d’attendre la suite avec sérénité. Ricard.

Pour la deuxième mi-temps, je vais pas te mentir, collègue, j’ai les notes aussi floues que les souvenirs. J’ai continué le Ricard, j’ai vu trouble, le streaming du collègue était poussif. Quand ça passait, les Crocos poussaient, ça rentrait pas, et on se trouvait toujours à la merci d’un contre ou d’un CSC moisi. La délivrance arrive avec un but tardif de Vlachodimos sur un nouveau corner de Savanier, au moment où le collègue et moi devisions sur la difficulté d’être un homme en 2017, lui-même m’expliquant qu’il connaissait des problèmes d’érection récurrents, imputables selon lui à l’hystérie anti-machiste ambiante. C’était assez confus, mais il me raconta des cauchemars épouvantables où, déguisé en Kevin Spacey, il se faisait couper la bite au ciseau par Caroline de Haas sous prétexte qu’il disait « greluche » pour parler des femmes. Je tentai vainement de le rassurer en lui expliquant que de tout temps la bite fut sujet de complexité. Mais je ne suis pas sûr d’avoir été compris.

Nous repartîmes chacun de notre côté, lui pensant à la solidité perdue de son sexe, moi pensant à la solidité retrouvée du NO. A quoi tiennent les choses, punaise.

Les collègues

Valette (1/5)
On peut pas dire qu’il y ait tant de choses que ça à lui reprocher à part ce placement hasardeux sur l’ouverture du socre, mais j’ai pris l’habitude de le victimiser régulièrement, j’attends donc qu’il sorte un match monumental pour m’arrêter.

Boscagli (3/5)
Lui c’est l’inverse, même quand sa prestation est médiocre, je le trouve classe. Moyenne haute donc.

Briançon (2/5)
La charnière centrale n’a pas eu grand-chose à faire, si ce n’est ce premier but évitable si l’ami Anthony avait daigné faire montre d’un pressing plus intense.

Harek (3/5)
Capitaine d’une équipe en pleine bourre à qui l’on pardonne par conséquent une certaine propension à la cagade.

Paquiez (3/5)
Juste pour cette action du second carton rouge de Clermont, je te mets une bonne note, va.
Remplacé par Alakouch, qui revient tranquilou de blessure, c’est bieng.

Savanier (4/5)
Sa qualité de passe nous sort encore de la mouise, cette fois-ci sur coup de pied de coin (oh c’est bien ça, ça fait sérieux).

Valls (3/5)
Bon, très honnêtement j’ai pas fait gaffe, pour la bonne et simple raison que j’aime pas sa gueule et qu’il est dans la zone du terrain où, quand ton streaming merde, tu es moins dedans. Surtout avec un jaune ou deux dans la carafe.

Del Castillo (2/5)
Je l’ai trouvé un peu en dedans. On va dire qu’il faut un peu de variation dans les performances.

Thioub (3/5)
Je note que le stagiaire préposé au live de L’Equipe le nomme « l’attaquant aux dribbles chaloupés » (sic), ça fait un peu Tintin au Congo non ? Je dirais pour ma part que Sada Thioub est un attaquant médiocre avec un gros cul. Mais son but est jouissif, et je l’aime bien, va. Remplacé par Vlachodimos, qui donne de l’ampleur au score sur un but assez laid mais très libérateur.

Alioui (4/5)
Un but qui fait du bien, et une capacité à tout faire très bien : pivot, faux 10, faux 9, bagarreur, pute. Mes souvenirs se voilent, mais il me semble bien qu’il a été remplacé par Ripart vers la fin pour avoir droit à son ovation.

Bozok (3/5)
Moins étincelant que lors des dernières sorties, certes, mais indispensable tout de même. Ses appels sont tranchants, il va vite, il a la niaque. Il provoque une expulsion avec juste ce qu’il faut d’Inzaghi-touch.

Et sinon…

Le mâche contre le Gazélec a été reporté à cause de la flotte, tudieu. Au moins j’ai l’air moins à la bourre.
On va jouer Saint-Etienne en 32e de la Coupe. Outre le fait appréciable que cette affiche sent bon les 70’s, on peut légitimement considérer que c’est jouable, compte tenu de l’état dans lequel se trouvent les Verts cette saison. Allez, putaing.

Et puis 6713 spectateurs aux Costières. Punaise mais sortez-vous les doigts du cul, je sais qu’il caille mais quand même.

La bise, collègue

Karoud

6 thoughts on “Nîmes-Clermont (3-1) : La Crocro Académie livre ses notes

  1. C’est vrai qu’à l’instar du Barça, vous avez une belle petite équipe de salopes pour faire expulser des joueurs adverses.

    1. Hahahahahaha. Merci collègue. En vrai on est gentils comme le Barça. Et on va foutre des manitas du menuisier à toute la Domino’s

  2. Nîmes, c’est le Barça ».
    J’aurais jamais cru lire ça un jour, merci beaucoup.
    Purée, si ça se trouve, je suis visionnaire…
    Merci à toi Karoud, de faire encore vivre cette vieille et historiquement « impropable » Crocodile Académie.
    Que 2018 soit l’année du retour en Liguain pour le grand NO. 25 ans après l’ère Catavana, il serait temps.
    Bonne année à nous, donc.

    1. 25 ans, putain. Merci à toi collègue. Croisons les doigts pour 2018. Revoir un derby contre Montpellier et mourir.

  3. Ce qu’il y a de plus dur avec la 113, c’est pour ceux qui y ont été conçus : 60 000 géniteurs potentiels, sans compter les routiers.
    Doivent en chier à la fête des pères.

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