Metz – Amiens (0-2) : La Metz Que Un Club Académie s’enfonce dans la dépression

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La tête en bas dans le syphon

Supporter le FC Metz devrait être remboursé par la Sécu.

 

Tout parait fade désormais. Désuet. Suranné. Les couleurs s’avèrent moins éclatantes. L’alcool a perdu son goût de réconfort pour prendre celui rance de l’oubli. Je ne ressens plus la peine, ni la douleur. Seulement le vide. Un vide abyssal, comme une chute infinie. Il ne se passe plus rien dans mon coeur. Ni chaleur, ni mouvement. Rien qu’un battement robotique ininterrompu et sans but. La douce mélodie de la vie s’est muée en lancinante musique d’ascenseur. Les journées ensoleillées ne sont même plus un souvenir, non, elles ont simplement disparu. Je n’ai plus la mémoire du bonheur, d’un instant rieur, d’une bouffée de chaleur. Rien que le froid, la tristesse, l’ennui.

Où-sont passés l’amour et l’espoir ? Sans doute se sont ils noyés, tout comme la fierté et la joie avant eux. Aujourd’hui, je n’ai plus rien. Ni même haine et colère. Je n’ai plus rien à te donner, car toi-même tu ne donnes plus rien. Tu étais mon réconfort, je n’aspire désormais qu’à te fuir. C’est dans tes couleurs que je vivais, tu n’es plus qu’une ombre. Mon désamour est à la hauteur de ta déchéance. Et à présent, te voir souffrir ne me fait plus rien. J’ai souffert pour toi, fulminé ma rage, vociféré ma tristesse. Aujourd’hui, je suis las. Vidé. Exténué. Je n’attendais de toi qu’un soupçon de sursaut, un début de révolte. Las. Aujourd’hui, je n’ai même plus honte, car je ne ressens plus rien. Tu as éteint le feu sacré qui crépitait dans mon coeur. Tu t’es repais du Grenat qui coulait dans mes veines.

Je suis 10000 âmes Grenats qui dépérissent. Tu es le Football Club de Metz, mon bourreau.

 

14e journée : FC Metz – Amiens SC

 

Si tant est qu’on ait eu l’espoir de penser à un éventuel mouvement de révolte après le nul arraché à 10 contre 11 le weekend dernier sur le terrain de Toulouse, la réception du promu Amiénois allait servir de révélateur. Frédo Hantz, encore totalement ivre du 4e point inscrit depuis le début de la saison, envoie un 4-4-2 situé à 13 sur l’échelle slipomètrique, avec en point d’orgue une défense axiale Niakhaté-Philipps, une nouvelle titularisation de Nguette et une doublette (in)offensive Roux-Niane. On ne va pas reprocher à Fredo de ne pas tenter des trucs.

 

Metz Que Un Match :

Certains iront encore une fois dire que cela s’est joué à peu de choses. A un pénalty non sifflé sur un Opa Nguette, lancé à toute allure dans la surface après un festival de dribbles et qui s’effondre au contact de l’adversaire dans les seize derniers mètres (19e). Le spectre de l’arbitrage déficient ne peut pas être la cause du niveau de jeu criard du Metz Que Un Club. Pas quand on a que 4 points en 13 rencontres. Pas quand on plie dès la première occasion adverse, venue d’un double dévissé anal de Dossevi qui se prend deux dribbles, d’un centre au second poteau, d’un Assou-Ekotto en pleine crise d’épilepsie qui oublie son marquage, et d’une tête qu’un besogneux Didillon ne parviendra pas à sortir du but. 0-1, 29e.

Club à la Croix de Lorraine vous dites ? Oui, le symbole français de la résistance. Qu’on nous la retire alors, nous ne la méritons pas. Car la seule résistance que l’on voit sur le terrain, c’est celle que l’Amiénois Konaté nous sert en guise de plat. Et sans sa maladresse, il aurait pu encore mieux nous bouffer s’il avait converti ses deux énormes loupés (35e, 40e). Tant qu’à parler de résistance, mais électrique cette fois, ce sont tous les fusibles de la tactique Messine qui sautent un par un. On ne trouve Roux que par les centres, Cohade n’y est plus. Cafu ne sait plus où se placer pour combler les brèches, et le jeune et pauvre Niane envoie en tribunes les rares occasions qu’il reçoit (45e).

A la mi-temps, le Président Bernard Serin via le service de presse du club, se fend d’un communiqué.

 

La maladresse locale perdurera en seconde période, et ni les tentatives de Nguette (50e, 86e), ni celles de Roux (59e, 62e) ne trouveront la faille. Le couperet tombera une seconde fois sur la gorge Messine, la lame se nommant cette fois Zungu, qui ôtera tout espoir d’égalisation par une frappe enroulée bien sentie aux vingt mètres. Si le 4-4-2 initial promettait bien du renouveau offensif, l’inefficacité latente du Onze Grenat l’envoie sur l’autoroute de la Ligue 2. The Highway to hell.

Metz Que Des Notes :

Thomas Didillon : 2/5
La triste impression qu’il ne progresse plus depuis 2 ans. T’as oublié de le vendre quand il valait encore quelque chose celui-là, Bernard.

Jonathan Rivierez : 3/5
Un semblant de vaillance et de tempérament. Mais juste un semblant alors.

Chris Philipps : 2/5
Faudrait se contenter de le mettre arrière central uniquement quand Giroud est titulaire en face.

Moussa Niakhaté : 2/5
C’est pas à 21 ans qu’on peut lui demander de prendre les rennes de la défense. Le costume est encore trop grand pour lui.

Benoit Assou-Ekotto : 1/5
187/10 sur l’échelle du balékouille.

Renaud Cohade : 2/5
Il reste 24 matchs Renaud, courage à toi.

Cafu : 2/5
La volonté d’un patient en phase terminale.

Opa Nguette : 3/5
Inhabituellement actif. Habituellement pas décisif.

Matthieu Dossevi : 2/5
Tu dois bien te demander ce que tu fous là, mon p’tit père. Nous aussi. Mais c’est pas pour autant que tu as besoin de te faire trimballer comme sur le premier but.

Nolan Roux : 2/5
A ce rythme là, c’est bientôt impossible de te racheter une crédibilité en Ligue 1. Tu vas bientôt pouvoir te rassurer en Ligue 2.

Ibrahima Niane : 2/5
Encouragement du jury. Ca finira par rentrer, gamin.

Le coach : 2/5
Bien tenté le 4-4-2. Bien tenté les excuses d’après-match. Bien tenté le coup du « on fera le bilan à Noël ». Si on n’a pas brulé le club d’ici là.

Les remplaçants : 

On s’en branle. Ah, si. Rivière est rentré en jeu. Voilà.

 

Le prochain match :

Réception de l’OM. Je vous prépare un bouillon Lexomil-Xanax, pour bien faire passer ça.

 

Kast & Deuch

Pour aller plus loin :

3 thoughts on “Metz – Amiens (0-2) : La Metz Que Un Club Académie s’enfonce dans la dépression

  1. Je pensais que toi au moins, il te restait du sang de révolte. Mais à te lire, on dirait que toi aussi tu as lâché l’affaire.

    Tu voulais l’Acad… Alors, heureuse bitch ?

    1. C’était le match couperet, celui qui pouvait me maintenir à flot ou me noyer.
      Là, j’en ai strictement plus rien à foutre de cette équipe. Qu’on se ridiculise et qu’on dépose le bilan, ça nous fera la bite.

      1. Qui paye la merguez archi sèche de la buvette quand on sera en ligue 2 ? Allez, si on dépasse les 10 points, ce sera moi.

        (Je risque pas grand chose…)

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