Metz – PSG (1-5) : La Metz Que Un Club Académie commence bientôt son championnat

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Quintuple zéro

Les Présidents de Metz et de Lens se sont faits un pari : Le premier qui prend des points rachète le club de l’autre. La saison risque d’être longue.

 

Salut les Quiches Lorraines,

 

On aura attendu ce joueur vedette. On aura espéré ce remplaçant de Sarr. On aura rêvé d’un mercato clinquant. On aura prié de pouvoir passer à la vitesse supérieure. En vain. Les portes du mercato se sont refermées sur les espoirs des supporters grenats avec la vigueur du premier coup de trique d’un évadé de prison.

En parlant de chibre, celui du Président Serin doit être gonflé d’orgueil et serti d’argent désormais. Ce doit être avec une certaine fierté que Bernard Moustache a vendu la moitié de l’équipe titulaire qui a permis au club d’obtenir le meilleur classement du club depuis à peu près 12 ans. Pensez-y, on a si peu l’habitude d’avoir des blédards qui ont une demi valeur marchande, alors quand on en tient quelques uns, autant tous les solder. Adieu, au revoir, auf wiedersehen Sarr, Mandjeck, Doukouré, Milan, Falette, Diabaté, Erding, Vion, Lejeune, Signorino. On allége la masse salariale et on fait rentrer suffisamment de gros sous pour pouvoir se plaquer les couilles en or.

Certes, vous allez me dire qu’il faut faire rentrer des gros sous car il y a cette fameuse tribune Sud à retaper. Que le Département n’a plus d’argent. Que le Conseil Régianal ne veut rien savoir. Que le Sénat se touche les bourses. Que le Président de la République est un reptile. Bref, qu’il faut investir dans de nouvelles infrastructures. Et je vous crois. Le Metz Que Un Club est en retard à ce niveau, et c’est sans doute ce qui a contribué à nous faire perdre des coups comme Sam Larsson ou Leonardo cet été (outre l’incompétence de notre cellule de recrutement). Car avec un standing de chèvre malade et des structures de qualité anale, nous n’avons plus que de beaux yeux de nazis pour tenter de charmer du joueur naïf.

C’est donc sans forte conviction que l’on a vu débarquer de nouveaux paris exotiques et joueurs en quête de relance. Petit récapitulatif :

  • Ablie Jallow et Ibrahima Niane : La nouvelle cuvée made in Génération Foot arrive avec le fardeau de supplanter Ismaïla Sarr. Lourd, surtout quand on sait que le gamin a mis 6 mois à fonctionner. Pas sur qu’on en tire 20M€ en fin de saison de ces deux là.
  • Moussa Niakhaté : Joueur le plus utilisé de… l’effectif valenciennois la saison dernière. Un statut d’espoir et la promesse de remplacer Guido Milan. Sur le terrain peut-être, mais pas dans nos coeurs.
  • Quentin Beunardeau : Il fallait qu’on recrute pour calmer les supporters mais on savait pas qui. Du coup on a pris un gardien n°3. On s’est bien marré quand on a vu leurs tronches.
  • Geronimo Poblete : Là pour montrer que la filière argentine fonctionne toujours. Inconnu au bataillon, il arrive avec le lourd tribu de devoir remplacer les joyaux de la couronne Mandjeck et Doukouré (blague). Si son début de saison montre qu’il a effectivement un peu de ballon, on attend la suite. Gros potentiel de calembours sur ses noms et prénoms.
  • Nolan Roux : 5 buts en 30 matchs la saison dernière, 11 buts en 41 matchs la saison d’avant. Un peu barré à Saint-Etienne et jamais hyper décisif, il n’y a qu’un club comme Metz pour le vouloir. On est en droit d’attendre de lui un maximum de 9 buts dans la saison. Mais pas plus. La Roux tourne va tourner sur le banc.
  • Cafù : Guimaraes puis Lorient pour le Portugais. A démontré qu’il avait un coffre grand comme Fort Knox, chose invisible à Saint-Symphorien depuis Ahmed Kashi. On rappellera tout de même qu’il vient de se faire une descente avec Lorient. Et pourquoi pas deux ?
  • Brian Fernandez : Perte de son frère, dépression, cocaïne, suspension. Le pitch ressemble à un nouvel épisode d’Enquête d’action. Mais c’est juste le nouvel ailier argentin du FC Metz.
  • Emmanuel Rivière : 1 but en 26 matchs (sur deux saisons) à Newcastle, aucun but en 15 matchs à Osasuna. Il avait fait bonne impression avec ses 10 buts en 30 matchs à Monaco, mais n’a jamais été à plus de 8 buts sur ses autres saisons. Evidemment, c’est par Metz que passe sa tentative de relance. Notre grantattakan. Cry me a Rivière.
  • Matthieu Dossevi : Le Mans, Valenciennes, Olympiakos, Standard de Liège. Et donc Metz. Un plan de carrière assez anal. Les supporters du Standard l’ont vu jouer convenablement avant sa grosse blessure. Puis disparaitre. A Metz, pour se relancer. Encore. Dossevi da loca.
  • Philipp Wollscheid : 5 matchs à Mayence, 35 matchs en 2 saisons à Stoke, 7 matchs à Wolfsburg. Joli parcours de notre nouveau défenseur. Il parait qu’il est grand et lent, mais il est Allemand. Donc un peu de la famille déjà.

 

Pas de quoi sniffer un rail de paillettes donc. On n’aura pas vu de gros investissements, ni de joueur hyper calibré qui aurait servi à calmer la véhémence des supporters. Et à l’heure de recevoir le PSG et sa constellation de stars, le FC Metz, c’est 0 points en 4 matchs. Ai-je vraiment besoin de raconter la suite ?

 

5e journée : Metz – PSG

Le service comm’ a décidé de ne plus s’emmerder, et jette désormais les 11 titulaires comme s’ils étaient de vulgaires disparus en mer.

Devant la vindicte populaire (et une certaine logique tout de même), Hinchberger plie le genou et se contraint à titulariser Chris Philipps, le Busquets luxembourgeois, celui-là même qui a mis Giroud dans sa poche lors de France-Luxembourg. Nouvelle farce par contre : Titularisation de Nolan Roux en milieu droit. Parce que la vie est trop courte pour ne pas tenter de faire n’importe quoi. Devant, here comes the Rivière.

Metz Que Un Match

A quoi bon s’étendre sur ce match ? De l’aveu de notre entraineur, « on ne joue pas le même championnat ». On a d’ailleurs bien observé toute la semaine sa propagande dans les médias pour dédramatiser le résultat à venir. Si les joueurs eurent l’envie d’y croire après l’exploit luxembourgeois, ce discours a bien dû les faire débander.

La première demi-heure de jeu met en exergue les années lumières de différence entre les deux équipes. Un poteau à la 21e minute de Cavani viendra retarder l’échéance, laissant même l’opportunité à Rivière de répliquer et frôler la cage d’Aréola quelques minutes plus tard. Mais c’est bien l’Uruguayen qui ouvrira le score en partant dans le dos des deux défenseurs et en fusillant Kawashima. 0-1, 30e.

On se dit alors que le bal est ouvert, que l’on peut plier les gaules et se rhabiller, la partie est terminée. Mais c’est sans compter sur l’inextricable volonté du Metz Que Un Club de toujours faire quelque chose d’inattendu. Et c’est part l’intermédiaire de Dossevi, qui partouze l’arrière-garde parisienne avant de centrer pour Rivière, que surgit l’égalisation. Les deux recrues ont frappé, on se dit alors que la vie est une fête, que l’on va faire tomber Paris et jouer la Coupe Intertoto. 1-1, 35e.

Ce match nul à la mi-temps est inespéré, et on sent presque les Messins en confiance. Au retour des vestiaires et grâce à la classe anale du portier Parisien, Rivière hérite d’un ballon mal repoussé de la tête (?) par Aréola et manque l’immanquable, seul face au but vide. Puis le virage à 180°. L’ascenseur émotionnel. Sur un tacle appuyé qui fera débat, Assou-Ekotto descend Mbappé qui part en roulade jusque sur l’A31. L’arbitre n’hésite pas et sort le carton rouge (56e). Trois minutes plus tard, ce même Mbappé profite d’un ballon mal dégagé pour donner l’avantage au sien. 1-2, 59e.

On sait alors que le match est terminé. Hinschberger est exclu pour avoir trop ouvert sa gueule. Neymar, Cavani puis Lucas finiront le travail, venant ponctuer un festival de barres transversales, contrôle du bras ou autre tacle appuyé non sanctionné. Le rideau tombe sur ce 1-5.  La plèbe, le ventre plein, se flatte d’avoir vu du spectacle. La représentation théâtrale de ce drame moderne s’achève. Le championnat peut commencer.

Epilogue :

Metz Que Des Notes :

Kawashima 3/5 : Héroïque à plusieurs reprises, on ne peut le blâmer pour ce résultat. Sans lui, c’était peut-être 8 ou 9 buts qu’on prenait. On pourra se flatter d’avoir un gardien à la Coupe du Monde l’été prochain. N’est ce pas Thomas ?

Balliu 2/5 : Difficile d’exister quand on a Neymar en face, même quand ce dernier est jetlagué de son match de l’avant veille à l’autre bout de la planète. Ajouté au fait que son milieu droit n’a pas su couvrir Berchiche, Ivan n’a pas été terrible.

Bisevac 1/5 : C’est tout le salon de la caravane que le Serbe a trainé derrière lui. Espérons qu’il arrive bientôt à court de ses totems d’immunité, il y a urgence dans la défense et au classement.

Niakhaté 3-/5 : Naïf mais volontaire et costaud. Un sauvetage miraculeux honore son match (62e). On en vient presque à se demander ce que ça donnerait avec Philipps à ses côtés. Presque.

Assou-Ekotto 2/5 : On crie à l’injustice ou on félicite l’arbitre. Le débat a alimenté toutes les chroniques du weekend. En dehors de ça, on ne le voit pas exister offensivement. Le jeu Messin a basculé à droite tout le match, on se demande à qui la faute.

Philipps 3/5 : Après le gotha français, Chris se frotte à « l’une des trois meilleures attaques au monde ». C’est donc légitimement qu’on vient de l’envoyer aux Etats-Unis pour stopper l’ouragan Irma.

Cafu 2+/5 : S’il a été très bon contre Monaco, ses pertes de balles slipesques ont laissé à désirer. Mais bon, c’est pas le même championnat hein.

Roux 2-/5 : Quoi de plus logique que d’envoyer un attaquant de métier jouer milieu droit contre le PSG ? Je sais pas, soigner sa tuberculose avec du napalm, sans doute.

Trecohadista 3-/5 : La moissonneuse-batteuse chauve a connu d’inaccoutumées maladresses. Et un manque flagrant de solutions quand il avait le ballon.

Dossevi 3/5 : Une qualité évidente balle au pied, comme le prouve le perçage anal opéré sur l’égalisation pour servir Rivière. Un match, une passe décisive. On en veut encore.

Rivière 3-/5 : On va longtemps se demander ce qu’aurait donné le match s’il avait mis son doublé au retour des vestiaires. Toujours est il qu’en un match, il a inscrit la moitié des buts du club depuis le début de la saison, et c’est pas rien. La stat qui donne envie de se pendre.

Les remplaçants : Tant pis pour eux.

Le coach 2-/5 : Ca me dépite chaque match un peu plus de constater qu’il n’a d’autre système en rayon que son putain de 4-5-1. Et quand on finit par coller Roux milieu droit dans un match comme celui-ci c’est que, quelque part, on en a plus rien à foutre.

 

Prochain match : Déplacement à Angers, qui réalise un bon début de saison. Oui, vous avez la permission de commencer à prier pour qu’on ramène un point.

 

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1 thought on “Metz – PSG (1-5) : La Metz Que Un Club Académie commence bientôt son championnat

  1. Manu Rivière, l’anthologie. Un but tout fait marqué, un autre expédié dans les nuages.

    Svp, faîtes revenir Erding. Je veux ma « RER C » (Roux-Erding-Rivière-Cohade)

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