Commentaire composé d’un abruti à Luc Ferry, qui comprendra sans doute

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Une violente apostrophe.

On ne va pas se tirer les cartes entre gitans, l’année 2016-2017 risque d’être anthologique et ses débuts sont fort prometteurs.

Luc Ferry vient de jeter une benne de pavés dans votre baignoire, c’est au-delà du scandaleux, c’est jouissif, c’est incompréhensible mais le plus important, c’est publié. Merci Le Figaro, qui trouve que c’est de bonne guerre de se foutre de la gueule aussi bien de ses lecteurs que de ses chroniqueurs en leur permettant une exposition médiatique maximum, avec ce genre de vomi remâché et revomi et regobé par Luc Ferry. Lui non plus n’est plus à une imposture près avec celle de philosophe, celle de ministre, celle de professeur et il serait presque permis de dire d’écrivain quand on publie son autobiographie intitulée « L’Anticonformiste : une autobiographie intellectuelle », haut les cœurs. Notons le « A » à anticonformiste, devenu nom propre lorsqu’il prétend qualifier Luc Ferry, notons le « intellectuelle » apposé à autobiographie pour les autres connards qui font seulement une autobiographie de connard écrite avec les pieds dans les chiottes. Je me permets de préciser que cette « autobiographie intellectuelle » se présente finalement sous la forme d’entretiens : il n’a donc rien écrit, quelqu’un est venu enregistrer ses éructations entre le brossage de dents, le café et le caca du matin.

Rappelons afin de dégager Luc Ferry de toute responsabilité déplacée que, pendant qu’il occupait paisiblement son fauteuil ministériel, l’attribution des Sports était séparée de celle de la Jeunesse. On peut donc avancer maintenant sans grande crainte de se tromper qu’il a dû expressément demander au Premier Ministre de l’époque de ne pas se voir affubler d’un tel domaine de compétence, lui l’élite ne pouvant décemment pas s’occuper de cette fonction et gérer des prolos, des palefreniers et – merde disons-le clairement – des abrutis, oui des abrutis, des gros cons et des grosses connes, des décérébrés, des butors, des putains d’abrutis qui n’ont pas fait de prépa, des finis à la pisse, des bercés près du mur, mais oui, décomplexons l’échec scolaire par la place trop grande donnée aux sports, aux sportifs, aux médias qui en font des sujets, aux journalistes tout aussi cons, aux spectateurs encore plus cons parce qu’au final ce sont les seuls à payer tout ce petit monde. Lâchons-nous, nous les grands, et lâchons-les, arrêtons une bonne fois pour toute de donner un brin de valeur méritocratique, républicaine et éducative au sport. Et achetez mes livres. Tas de cons.

Aujourd’hui, détendons-nous et essayons de commenter calmement ce qui devait rester sur le papier toilette de Valeurs Actuelles et qui a été publié dans Le Figaro sous le nom de Luc Ferry.

C’est parti.

Luc Ferry : « Roland-Garros, Wimbledon, Le Mans, Euro, Vélo, JO… Ouf, le calvaire touche à sa fin ! Fermées les dévastatrices « fans zones », finie l’omniprésence des supporteurs avinés, braillards au chauvinisme virulent, les interviews interminables de sportifs qui sont « contents d’avoir gagné mais qui espèrent faire mieux la prochaine fois » et qui nous bassinent avec cette fichue « pression » dont ils doivent, paraît-il, se libérer. »

The Spooner : Alors Roland-Garros, Wimbledon et le Vélo (j’imagine que c’est le Tour de France) sont là tous les ans, je veux bien comprendre que l’enchaînement est douloureux mais c’est faire du tort à tous les autres sports qui sont aussi présents mais dont Luc ne parle pas. En revanche, il met au même niveau Le Mans et l’Euro, je trouve cela plutôt cocasse et encore une fois déconnecté de toute réalité. Rappelons pour la petite histoire que le papa de Luc est un inventeur automobile (oui…) et donc Le Mans doit lui en toucher une qui ne fait pas bouger l’autre de beaucoup de monde. Lorsqu’il évoque les fan zones dévastatrices, je cherche à comprendre, je ne vois que celle du Champ de Mars qui a abîmé la pelouse pour les pique-niques en blanc de sa catégorie sociale. Bon les supporteUrs (« u » validé par l’Académie française) avinés, ok, en revanche, leurs passages dans les médias aux côtés de sportifs au discours aseptisé et répétitif, mon vieux Luc, retourne-toi discrètement vers tes employeurs de journalistes qui diffusent tout et qui ont toujours les mêmes questions mièvres à poser ou les mêmes angles parce qu’ils ont ce point commun avec toi : ils ne supportent pas de travailler sérieusement. Pareil pour la pression, ce n’est pas avec tes multiples salaires fictifs et ta mèche que tu la connais. Pour le « paraît-il », je m’attarde un peu : cela traduit tout de même un grand manquement de ta part, es-tu en train de sous-entendre que d’une, tu accordes une importance à ces bruits qui courent, à ces chuchotements de traître, à ces rumeurs d’un groupe de personne, toi qui réfléchis pourtant si bien par toi-même la société et ses maux ? Et de deux, tu n’aurais donc pas vérifié ce fait pour mettre un semblant de distance, pour t’épargner une éventuelle erreur ?

LF : « Pour ceux qui aiment écouter les nouvelles sans être assourdis par les hurlements de commentateurs sportifs qui croient indispensable de monter les décibels jusqu’à la rupture dès que leur idole approche du but, bref, pour qui pense à autre chose qu’à transpirer en « survêt » ou contempler dans son fauteuil ceux qui le font pour nous, le supplice est terminé. »

TS : Relisez très attentivement « Pour ceux qui aiment écouter les nouvelles sans être assourdis par les hurlements de commentateurs sportifs », soufflez, prenez votre temps et mettez-vous dans la situation de celui qui aime écouter les nouvelles (les informations, les journaux, etc.). Entre ici cher Luc Ferry, toi qui aimes écouter les nouvelles, toi qui aimes écouter tranquillement les bombes tomber en Syrie, les enfants se noyer, les pauvres se plaindre, les malades soupirer et Nicolas Sarkozy éructer. Oui cela doit être beau. Oui tel un final de symphonie, sens bien la fébrilité de ces populations monter doucement et exploser dans un son de chaos général, d’horreur absolue et de cris de souffrance. Ne pardonne pas à ceux qui préfèrent la frivolité du sport, ces émotions simples de connards avinés, ces tensions, cette vie commune autour d’un sport, d’un maillot, d’un but, d’un exploit. Oui ne pardonne pas aux autres, toi le politique qui as la responsabilité de l’absence de bonnes nouvelles aux informations, toi, incapable de produire le moindre effet positif dans la société à la suite de tes effets de manche, plains-les et blâme le sport d’être un exutoire mais sache que cet exutoire est la dernière barrière qui fait que vous les politiques, êtes encore vivants et non pendus haut et court. Sache-le que lorsque le sport aura atteint le même niveau de corruption, d’inefficacité et de viol intellectuel, sache que la plèbe sera sur votre dos.

LF : « Bien entendu, la folie du sport reprendra au printemps, mais l’hiver est en général plus calme, ce qui laisse espérer un peu de répit. On me dit que le sport est un modèle moral pour notre jeunesse, une véritable boussole en matière d’éthique. Ben voyons ! À ceux qui coupent dans ces comptines à l’eau de rose, je conseille le livre de Robert Redeker, L’Emprise sportive (chez François Bourin). »

TS : Oui l’hiver n’est pas propice à la Formule 1, au tennis, au golf et au polo qui préfèrent la chaleur des premiers rayons printaniers pour quitter les stations de sport d’hiver et les terrasses de Megève. Je m’attarde sur le « on me dit » et renvoie sur l’explication du « paraît-il ». D’où cela vient, on ne sait pas, qui le dit, quand, comment, le contexte, Luc s’en tape bien. L’important est de donner un peu d’élan à son bouclier Robert Redeker dont voici une bio non exhaustive à savourer. Une plume tellement infecte que Le Figaro a dû s’excuser publiquement. A n’en pas douter, une référence de choix pour Luc qui publie sa daube dans Le Figaro, j’imagine que le directeur de la rédaction est ravi.

LF : « On y lit par exemple ceci, qui tranche agréablement avec le bêlement universel qu’on nous inflige depuis des mois dans des médias tétanisés d’angoisse à l’idée de voir baisser l’audimat : « Désormais, des mercenaires immatures et cupides tapant dans un ballon sont élus au rang de divinités quand les véritables créateurs de civilisation – poètes, penseurs, peintres, sculpteurs, savants – sont rejetés dans l’ombre. »

TS : Je vois une chose : par l’intermédiaire de Redeker, Luc Ferry dit qu’on ne parle pas assez de Luc Ferry et ce, à cause des abrutis de sportifs. Solution possible : les abrutis de sportifs sont quand même, malgré leur crétinisme alpin, plus intéressants que Luc Ferry. Soit Luc Ferry est encore en dessous de ces connards, mais Luc Ferry ne le sait pas, car Luc Ferry est dupe de lui-même. Et sachez Luc Ferry que si les médias n’étaient pas tétanisés, vous ne seriez pas dans la vie publique sous quelque forme que ce soit. Essayez sans doute d’élever un peu le niveau de l’élite dont vous êtes, plutôt que de vous occuper de domaines d’expertise qui vous échappent, au nombre de deux selon cette citation : le sport et tout ce qui concerne les « véritables créateurs de civilisation ».

LF : « Voilà, c’est dit, et ça fait du bien. »

TS : Traduisons-le : « J’ai roté bien fort ».

LF : « Reste à comprendre la nature exacte de l’enthousiasme que suscitent les retransmissions d’événements sportifs. La Coupe du monde de football et l’Euro sont des moments de communion quasi religieux, au sens étymologique du terme : ils relient entre eux des centaines de millions de spectateurs de toutes nationalités, de toutes conditions sociales. Par-delà les frontières et la diversité des langues, c’est presque un sixième de l’humanité qui se retrouve à hurler de joie ou de dépit derrière des centaines de millions de postes de télévision à cause d’un coup franc ou d’un penalty manqué. »

TS : Non à cause d’émotions que seul le sport, et c’est sans doute regrettable mais regarde bien la poutre dans ton œil, peut donner à un niveau universel. Si un ministre de la Jeunesse savait faire partager Victor Hugo autrement qu’avec Josée Dayan, ce serait très bien aussi. Ce qu’il y a de génial dans cet extrait, c’est que le gars dit justement publiquement qu’un milliard de personnes sont des cons. Juste cela. Le gars n’est pourtant pas misanthrope, il est professeur, philosophe et ancien ministre de quoi ? de la jeunesse. Je trouve cela merveilleux. Et le gars est payé en partie sur les deniers publics, par la population, et le type tranquillement est juste en train d’insulter les gens qui le paient.

LF : « Mais il y a plus. Le sport ressuscite une vision du monde qu’on croyait définitivement morte et enterrée, une part de l’héritage aristocratique qu’on pensait disparue de l’univers démocratique de l’égalité. Il suffit de fréquenter un club de sport, de voir les parents encourager frénétiquement leurs enfants autour d’un court de tennis, pour mesurer combien la dimension aristocratique des jeux du stade reste encore présente. »

TS : Quel est le putain de rapport entre l’héritage aristocratique et les parents qui sont obligés d’assister à un cours de tennis niveau balle orange au lieu de lire un bouquin tranquilles dans leur canapé. Quel est le putain de rapport entre une activité sportive d’un gamin de CE2 et la « dimension aristocratique des jeux du stade » ? Quel est le putain de rapport entre un cours de sport avec des enfants et la contradiction avec l’univers démocratique d’égalité ? Rappelons un peu d’histoire, les Jeux du stade sont plutôt grecs et renvoient aux premiers jeux olympiques dans justement cette belle république athénienne. Lorsqu’on parle d’applaudissements frénétiques, je pense que Luc Ferry veut nous rappeler les hystéries de stade qui conduisent à la mort, dans ce cas, nous ne parlons pas des jeux du stade mais des jeux du cirque, plutôt un monopole romain du coup, dont l’horreur est bien connue grâce à la littérature de recherche que peut représenter Astérix, assez peu accessible au commun des abrutis qui aiment le sport.

LF : « Du reste, qu’est-ce qu’une compétition, sinon l’organisation d’un espace d’inégalité au sein de l’univers égalitaire ? L’un des ressorts les plus fondamentaux du plaisir, voire de l’enthousiasme qui s’empare des spectateurs à la vue des grands champions est directement lié à ce retour d’un univers parfaitement hiérarchique au sein de la sacro-sainte égalité démocratique. Les règles du jeu sont les mêmes pour tous, le matériel aussi, et rien ne choque davantage que le dopage et « la triche » qui viennent rompre ce principe d’identité. Mais les talents, eux, sont tout sauf égaux et, dans le sport comme nulle part ailleurs, la chose est objectivement mesurable. »

TS : On avance dans la malhonnêteté intellectuelle, doucement mais bien. Bon admettons, le type est allé fumer une clope ou a répondu à une de ses multiples sollicitations tellement il est brillant et il passe des parents d’enfants qui n’ont rien demandé à personne et surtout pas à être autour d’un court de tennis un samedi après-midi mais passons. Est-ce qu’un univers hiérarchique est anti-démocratique ? Anti-égalitaire ? Ah. M. Ferry serait donc un adepte de la suppression de la hiérarchie, des organigrammes, des distinctions ? Pourquoi se mettre en avant et courir derrière autant de titres, de glorioles médiatiques ? Pourquoi ne pas refuser vos nominations arguant que c’est anti-démocratique, contre le principe d’égalité ? Qu’est-ce que le sport n’a pas dans sa légitimité que M. Ferry trouve bien dans son monde à lui ? Quelle est la différence exacte pour qu’on accepte des patrons et des chefs et des ministres et des professeurs à des pseudo-sachants ALORS MÊME que le sport base sa reconnaissance sur des performances mesurables, c’est lui-même qui le dit. Objectivement. Et comment dire sérieusement que les règles du jeu sont les mêmes pour tous alors qu’on reconnaît dans la phrase suivante le phénomène de « triche ». Si certains trichent, c’est bien qu’ils considèrent que les règles des autres ne les concernent pas eux. Et que dire donc des nominations dans le système démocratique, quel critère objectif fait de M. Ferry un ministre ? L’avis d’un autre politique consanguin ? D’un ami ? Qu’est-ce qui fait de M. Ferry un écrivain, objectivement ? A part une connaissance d’éditeur. Demandez à la démocratie ce qu’elle pense de vous en tant que ministre ou écrivain, même en ôtant le sixième des débiles, vous verrez que personne ne veut de vous M. Ferry.

LF : « Il n’est pas de spectacle sportif réussi sans qu’en arrière-fond ne se mélangent en permanence ces deux éléments, une inégalité naturelle colossale d’un côté, une égalité formelle scrupuleuse de l’autre. L’admiration pour les sportifs est alors directement issue du fait que des transcendances liées à des dons largement innés et naturels s’élèvent sur un terreau démocratique, des transcendances, donc, qui n’ont plus rien de divin ni de cosmologique, enracinées qu’elles sont au plus profond de l’humain, et souvent, il faut bien le dire, de l’humain le plus ordinaire, le plus « normal » qui soit.

TS : « Une inégalité naturelle colossale ». Bon alors là, on a glissé un peu vite vers le racisme sans trop savoir comment on en est arrivé là. Il me manque sans doute une marche. C’est magnifique. Dans une volonté sans doute universaliste mais profondément maladroite et malhonnête, surtout en prenant le sport à la télé comme angle d’attaque de haut niveau, Luc nous emmène tranquillement vers une démonstration que le sport est l’illustration parfaite de l’inégalité entre les gens, mettant de côté tout travail, mettant donc de côté toute méritocratie, mettant de côté tout ce à quoi sert un Etat, accompagner sa jeunesse. Il y a les talentueux et les autres. Les autres, laissez tomber et contentez-vous d’aller à l’usine, en vous munissant préalablement de votre diplôme, enfin diplôme, M. Ferry se fout un peu de vous, de tourneur-fraiseur. Admirez également la petite pique à la normalité, vous savez la vanne qu’on fait à Hollande depuis des années, mais ne l’oublions pas, nous sommes dans Le Figaro et Luc Ferry a pris dans ce clin d’œil toute la dimension de la connivence avec son lectorat pour se rendre sympathique et accessible. Enfin il faut retenir ce qui donne le caractère démocratique au sport, c’est le terrain, sinon rien ne l’est et surtout pas vous.

LF : « On ne saurait y rester indifférent, et pour avoir participé moi-même à des compétitions sportives, je ne puis m’empêcher d’admirer comme tout le monde les champions qui sortent du lot. Ce qui n’interdit pas de garder la mesure, de remettre les choses à leur place. »

TS : Alors, elle tardait à venir celle-là. J’étais à me dire depuis le début : « Mais pour qui se prend-il avec ses grands airs et ses vérités sur un monde qu’il ne connaît pas ??!! » c’était bien mal connaître Luc qui a tardé mais qui l’a fait : sortir la justification « je peux critiquer le sport, parce que vous voyez, moi-même j’en ai fait il y a une cinquantaine d’années ». Tout en justifiant son petit niveau par la présence de champions aux talents innés donc c’est de la triche et ce n’est pas de ma faute si je n’avais pas fait l’ombre d’un commencement de résultat, normal en même temps, c’était anti-démocratique, moi je ne mange pas de ce pain-là.

LF : « Le sport n’est qu’un jeu pour grands enfants, les sportifs ont du talent, certes, mais point de génie, et ils n’apportent rien au progrès des civilisations. Zidane n’est pas Bach, ni Ribéry Einstein. »

TS : Ecrire cela après la mort d’Ali, c’est à désespérer des combats, des espoirs et des victoires que certains portent pendant des dizaines d’années. C’est oublier Owens, Smith ou même Nurmi. C’est chier sur les valeurs de l’olympisme qui ont eu cette prétention, avec de nombreux défauts, personne n’est parfait, de rendre accessible certaines valeurs, parfois même politiques, car on parle davantage de trêve olympique que de paix politique. Mais cela M. Ferry n’en a cure, lui qui aimerait tant être un nouveau Descartes à défaut d’être un Lamartine (poète et politique de premier rang) ou quelqu’un qui apporte la moindre chose à la société. Quant à comparer Ribéry à Einstein, c’est un tel niveau de débilité que la phrase est autant insultante pour Einstein que pour Ribéry. J’attends toujours de voir Luc apporter autant que Zinédine.

LF : « Alors cessons de décérébrer nos enfants en leur faisant croire le contraire par une inversion des valeurs au plus haut point nuisible à la formation de leur esprit. »

TS : La conclusion, l’épilogue définitif de cette diarrhée immonde. Faut-il vraiment la critiquer ? Non. Elle se suffit à elle-même pour illustrer la bêtise ambiante de cette élite auto revendiquée, cette aristocratie qui vole au quotidien autant de possibilités à d’autres d’exprimer des idées neuves voire belles.

Rendons donc hommage à Luc Ferry de nous éclairer sur l’ineptie des temps actuels et la vacuité de nos existences. A nos héros, les abrutis reconnaissants.

44 thoughts on “Commentaire composé d’un abruti à Luc Ferry, qui comprendra sans doute

  1. Alors, je souscris très largement aux propos du commentaire, mais il semble quand même que la Cuillère s’est emmêlé les pinceaux entre les cours (leçons) et le court (terrain) de tennis. Luc Ferry écrit suffisamment de conneries dans ce papier pour ne pas lui en attribuer davantage.

    Sinon, je me souviens d’une (très longue) discussion avec un prof de ce même sport estimant que l’inné n’existe pas et que n’importe quel gamin « normalement » constitué (entre très gros guillemets, hein : en gros 2 bras 2 jambes…), pris suffisamment tôt (je dis pas ça pour Gwen Tagrenmer) pouvait devenir n°1 mondial (ou au moins top10) sous réserve d’énormément de travail. ça se discute…

    1. Oui Schoumix pour le tennis, j’ai vrillé, je me suis permis de corriger.

      Et oui pour la suite, sans forcément une vérité absolue de l’un ou l’autre avis, les deux sont possibles.

      1. C’est trop facile de descendre luc Ferry alors que vous ne savez pas grand chose de ce qu’il est vraiment. En tout cas je touve qu’il a raison sur bcp de points. Mais couper des têtes et niveler par le bas est une spécialité de la culture française. Le ton, le style inimitable. Ne jamais parler toujours expliquer. La France est malade de son aveuglement, incapable de se remettre em question. C’est ce que m’inspire le comentaire du texte de Luc Ferry. On remarque surtout qu’il a raison de dire que l’inégalité est omniprésent. Je sens la médiocrité évidente de spooner.

        1. Bravo, vous êtes le premier champion à sortir « c’est typiquement français ». Merci d’avoir si bien illustré vos propos, je suis convaincu.

        2. Luc Ferry a toujours été une merde dans tous les domaines qu’il a « embrassé ». Philosophe de mes deux, ministre de l’éducation nationale le plus con du monde et( aujourd’hui, chantre du transhumanisme, un eugénisme néo-nazi qui ne dit pas son nom. Sa place est au mieux en taule, au pire, au pilori sur une place publique.
          Cordialement, ton Guytou.

  2. A ce niveau d’intelligence supposé, confondre l’égalité et l’égalité des chances comme une vulgaire 1ère L c’est un peu inopportun.

  3. « poètes, penseurs, peintres, sculpteurs, savants – sont rejetés dans l’ombre »

    Enculés de footballeurs, qui passent leur temps à couper dans les fonds et subventions de la culture et l’éducation publique

  4. Donc Ferry est un communiste anarchiste élitiste de droite. Et donc ça le convainct de voter pour… Euh…

  5. Quand je pense que j’étais à deux doigts de lire un bouquin de ce type il y a 10 ans… Je suis un survivant.

  6. Un texte à soumettre au Figaro comme droit de réponse (après corrections par quelques euphémismes, les oreilles de droite sont sensibles).

  7. @Puel For Life : je crois que le droit de réponse, au Figaro, il s’en tamponnent ouvertement. D’ailleurs quand je pense que ce journal tire son nom du héros de Beaumarchais, de l’annonciateur de la révolution, d’un homme aux belles lettres et à l’esprit critique, je ne peux m’empêcher d’en vomir l’ironie. Voilà tout le problème d’un homme au nom illustre, qui aimerait bien qu’on le confonde avec Jules, et qui, ce faisant, n’hésite pas à taper sur le petit peuple, celui qui s’avine, qui hurle dans les stades, ou qui serre simplement le poing dans son canapé en jubilant intérieurement. Mais ce brillant exemple d’apologie du vide moral et humain oublie un peu vite que beaucoup de fulgurances, d’espoir et d’exploit ne sont pas venus des tours d’ivoire mais bien des caniveaux. Sur un registre plus léger, je suis tout de même surpris, bien qu’il l’ai fait à mots couverts, qu’il n’ait pas abordé le cas Benzema, qui aurait tant fait frémir les culottes et les caleçons des électrices et électeurs de droite bien pensants qui trouvent leur salut dans la prose merveilleuse du Figaro. Sans doute s’est il dit que ce fut trop simple, et que dés lors les lumières éclatantes de sa pensée philosophique seraient diluées par l’évocation de ce triste cas d’espèce. En un mot, Mr Ferry, si vous nous lisez, je n’ai qu’une chose à vous dire : Connard ! (Excusez mon langage, mais il m’arrive de m’aviner, et de plus, comme je suis un gueux, je suis incapable d’argumenter, donc j’insulte…)

    1. Le Figaro était à son origine (années 1820/25 je crois) un journal satirique anti-monarchique (on est après la Restauration des Bourbons…) et l’est resté plusieurs décennies avant de devenir un journal généraliste. D’où le nom et surtout la devise de Beaumarchais, qui apparait toujours en une, « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. »

  8. Vous avez totalement raison, mais vous êtes un sacré connard au même titre de ceux que vous dénoncez. Je m’explique (l’insulte n’étant pas gratuite) :
    Tout ce que vous dites est VRAI, mais malgré votre (fausse) modestie, tous vos arguments peuvent se rapproprier à vous. Et oui, encore moi, mais bref je suis assez vieux pour avoir été militaire et en plus VSL (cherchez) chez ceux qu’à l’époque on appelait les ‘fous’ (peu importe). Cela m’a permis de voyager beaucoup, et notamment chez ceux que nos anciens appelaient ‘les colonies’.
    Réfléchissez, vos analyses, certes en controverse avec le sujet désigné de votre article, sont du même acabit (intellectuellement parlant), et vous touchez là le principe (la chance ?) de notre société (française). Oui, le pouvoir de liberté d’expression c’est finalement ça. Le rapport avec le paragraphe précédent ? 80% de la population mondiale n’est pas dans votre cas (ni celui de Ferry), et même à mon époque (donc avant l’avènement du net et des télés d’infos en 24/24h pas si lointaine des 80-90’s) en France Métropolitaine (et que dire des Dom-Tom…).
    En gros, critiquer les propos d’une personne ayant un strapontin d’écoute, alors qu’on est soi-même dans le même cas (même s’il y a moins de place sur le strapontin) c’est Tirebouschtroumph et Shtroumpbouchon. Je rajoute que toute vos suppositions (nombreuses dans cet article sur des délits d’intention, eux-mêmes vilipendés par votre comité du jour – sur les arbitres – sur ce même site), ne sont que la résultante de votre (pseudo) analyse intellectuelle d’un texte écrit. Exemple ? Connard ! Comment interprétez-vous ce dernier mot ? Insulte ? Blague ? Haine ? Second degré ? C’est du texte, donc juste interprétable par le lecteur et son humeur, et vu la votre je vous conseille ceci :

      1. Surtout que j’ai pas confiance. Une vidéo sur laquelle il y a un gros monsieur avec « Mr Hardcore » sur son dos, désolé mais moi ça me donne plus l’idée que je vais avoir une mauvaise surprise

    1. C’est un peut-être un connard au même titre que l’autre, mais lui au moins on comprend ce qu’il écrit…

      1. Il y a un « un » en trop, je ne sais pas ce qu’il fout là. Merde. ça fait de moi un double connard encore plus incompréhensible que tous les autres réunis. Allez tous vous faire foutre.

    2. Vous vous méprenez dans de grandes largeurs : d’une confondre un commentaire et une analyse et deux, penser que j’ai insulté Luc Ferry.

      Une seconde lecture au calme peut-être. Merci de votre temps.

      Ah si. Du coup, critiquer les critiques d’une personne qu’on pense être un connard parce qu’elle critique une personne, cela fait quoi de vous ? Et bonjour aux « colonies », elles apprécieront sans doute, même entre guillemets, d’être nommées ainsi.

      1. S’il est désormais inapproprié de rappeler que les anciennes colonies ont été des colonies pour des anciens (pourquoi les guillemets, avons-nous peur des mots?), je comprends qu’on puisse facilement être si affublé du titre de raciste, et affirmer sans ciller que 40% des Français sont racistes (avec la même aisance que Ferry et son milliard d’idiots).

        Du reste, je reviens sur un sentiment que j’ai souvent en lisant les pamphlets et autres textes critiques actuels. Je me le permets puisqu’on accepte de ne pas tous être d’accord ici: un texte polémique où l’on sent trembler de rage la plume de l’auteur est assez peu convaincant. Si on enlève le sarcasme facile et la dérision victimaire, la prose est finalement très aride et ne convainc que ceux qui sont déjà d’accord, alors qu’une critique devient excellente lorsqu’elle séduit les tièdes ou les contempteurs (par l’humour ou par le style: je rejoins volontiers Badasselaire quand il dit que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique, même si lui parle de critique d’art); ce qui est dommage car nous avons ici, dans le fond, tous les éléments d’une belle réponse au fouille-merde.

        Puisque vous aimez cet exercice, je ne peux que chaudement vous conseiller de vous inspirer des délicieux Rabelais, Voltaire, Bloy, Muray, Rutebeuf si on a le courage… Ce n’est pas comme si notre littérature manquait de plumes vigoureuses et inspiratrices, à mille lieues des verves fatiguées qu’on lit souvent.

        1. « à mille lieues des verGes fatiguées qu’on lit souvent. »

        2. Je l’imagine avec un membre mou, inerte et inapproprié pour tout pratique sexuelle. Sa plume dégouline d’aigreur mais malgré tout Luc fait rire.

        3. Non ce n’est pas inaproprié dans l’absolu, mais je ne vois pas pkoi on ne cite les pays directement, d’autant que je crois comprendre que lorsque ce monsieur a voyagé, sans doute pour la bonne cause militaire, il me semble difficile qu’il s’agissait encore de colonies. Mais la nostalgie sans doute. Quant au racisme, quand on commence à dire que les gens naissent inégaux du fait de leur faculté physique (ce qui est lourdement sous entendu ds le texte de Ferry), oui j’appelle cela du racisme, c’est même la base des théories d’enculé.

          Enfin, venir faire la leçon sur l’intérêt que pourrait porter le monde visité par monsieur à mon papier, sérieusement, montrez moi où la question a été posée. Ma voisine même se fout de ce papier et de ce débat, tout le monde ici s’en fout déjà alors vouloir se faire le porte parole du monde pour dire qu’il s’en fout, je ne vois pas vraiment l’intérêt.

        4. @Spoon: non, la théorie de base des enculés, ce n’est pas de dire qu’il existe des inégalités (physiques) de naissance. C’est former un ordre moral, ou politique, ou autre, sur la base de ces inégalités qui l’est.

          @Porthos: dites-vous cela parce que je suis Alsacien? (On va BIEN vous enculer dans dix jours).

        5. Deux « enculé » dans le même commentaire de ce bel homme au langage châtié d’Evafiste, il me semble que ce n’est pas loin d’être une première.

        6. @Blaah: Vous ne m’avez pas encore vu devant un match du Barca ou d’une équipe entraînée par Guardiola. Ceci explique cela.

        7. Ni devant un match de l’Espagne, évidemment. Grâce à moi, on sait que « Sergio Ramos est une salope » ne passe pas très bien en tribune familiale au stade de France.

    3. Surtout que, bon, Spoon ne critique pas franchement le fait d’avoir « un strapontin d’écoute » mais plutôt les inepties qu’il déverse par ce biais. M’enfin bon. Sinon, oui, c’est vrai, votre commentaire est au mieux nébuleux, au pire relativement incompréhensible. D’aucuns diraient même « à chier la bite », mais loin de moi l’idée d’utiliser un tel propos…

  9. J’ai une question existentielle pour vous… mais c’est pas pour moi mais pour un ami, hein.

    Alors, il est lecteur du Figaro et de philosophie, électeur de droite et il a un profond mépris pour tout ceux qui vivent de l’autre côté du périph’. Toutefois, il aime et pratique des sports. Mon ami est-il comme Luc, un fot-en-cul (un enculé pour les illettrés)?

    Merci pour lui!

  10. Le Figaro journal de droite… Désolé, un fou rire…Le Figaro n’est plus de droite depuis, au bas mot, 1986…
    Le Figaro est à foutre dans le même sac que Le Monde et Libé, l’apologie des pédophiles et de Pol Pot en moins…

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