(Episode 5/32) Après avoir excité nos papilles tout au long de la Coupe du Monde 2014, Parie-Maule revient munie d’un défi de taille : vous proposer une recette par jour, une pour chaque pays qualifié. Aujourd’hui, partons au Panama.

Hécoucou les amis. Bouducon, c’est pas évident, de planifier toutes mes recettes, hé. Le plan c’était de mettre les nuls d’abord et qu’on se réserve les pays qualifiés en phase finale ensuite, mais avec toutes ces surprises, boudu, c’est tout mon plannigue qui est menacé. Qu’est-ce qu’on a aujourd’hui alors ? Suède – Corée, Belgique – Panama, Tunisie – Angleterre ? Suffit que j’en dise un pour qu’il tape un favori… mais puisque l’Angleterre se cague régulièrement au premier tour, qui est la favorite entre elle et la Tunisie ? Boudu, ça commence à me faire des nœuds au cerveau tout ça. Allez zou, on va se faire le Panama.

Le Panama ils ont un plat national, le sancocho ça s’appelle. C’est une soupe de poulet, mais ne vous avisez pas d’appeler ça « soupe de poulet », hein. Je le vois bien, moi, à Lalbenque, au banquet du 14 juillet. On me dit « alors, tu as préparé quoi Parie-Maule ? », et moi si je réponds « une soupe au poulet » je vais passer pour une couillonne. Tandis que si je dis « sancocho », et en plus j’ai bien appris à appuyer sur l’accent, hé, « san Cô tcho », hébé là je les impressionne direct. L’exotisme, le mystère des Amériques, tout ça. Cap-ti-vés. Bon, d’accord, vois vous en doutez, c’est un exemple rhétorixe, comme on dit : à Lalbenque le 14 juillet je fais toujours un confit de canard, d’ailleurs ma mère faisait du confit de canard et sa mère avant elle. Faudrait que je voie s’ils ont des confits de canard avec des noms exotiques, aux Amériques, tiens.

 

Le sancocho

Hé, je sais plus si je vous ai dit, mais toutes mes recettes depuis le début c’est plutôt pour quatre personnes les quantités, hein. Bon, le san-Cô-tcho alors :

1 poulet coupé en morceaux (vous le tuez avant, hé, je veux pas de problème avec L214 moi, hé).

1 L bouillon de poulet

2 oignons émincés

2 gousses d’ail

500 g de patates douces

200g potiron ; je sais, c’est pas la saison. Hébé prenez du potiron des Amériques, je sais pas moi, soyez débrouillards un peu, hé.

1 épi de maïs

1 bouquet de coriandre

1 cc origan

Huile d’olive, sel, poivre

 

Le san Cô tcho c’est assez facile en fait. Faut commencer par couper l’ail en petits dés et ciseler la coriandre. Ensuite vous faites mariner le poulet dans de l’huile d’olive avec l’ail, l’origan et la moitié de la coriandre pendant au moins 30 minutes. Au moins, hein, j’insiste. J’en ai assez de vos marinades d’éjaculateurs précoces, là, dix minutes douche comprise. Non, si on met une demi-heure, c’est une demi-heure minimum, et ça peut, ça doit même être plus. Ca vous laisse le temps de faire autre chose, une bonne marinade, je sais pas moi… té, lancez un petit confit de canard, en même temps, ça vous occupera et c’est toujours utile.

Alors, à part la marinade, il faut faire bouillir l’épi de maïs dans de l’eau salée pendant 30 minutes. Mais seulement trente minutes cette fois, hein, faites pas les cons. Ah, et tant qu’on y est, j’ai vu que Fernando et Gwen traînaient sur le site ce matin ; ça m’a fait plaisir de les revoir, ce sont de charmants garçons. M’enfin, je vous fais pas un dessin, mais niveau traçabilité, vérifiez bien d’où il vient votre épi de maïs, hé.

Vous ôtez le maïs du feu et vous le laissez refroidir. Pendant qu’il refroidit, vous faites faire revenir dans une cocotte les oignons émincés dans un peu d’huile de la marinade, puis vous ajoutez les morceaux de poulet marinés. Salez, poivrez, couvrez, faites mijoter 20 minutes.

Ensuite, vous ajoutez le bouillon de poulet et vous portez à ébullition.Là, vous mettez la patate douce et le potiron coupés en morceaux, vous baissez le feu et laissez cuire à feu doux pendant 30 minutes, le temps pour votre soupe de s’épaissir. Vous en faites pas du mastic, hé, mais ça doit s’épaissir. Je sais pas, moi, trouvez le juste milieu, té, je vous ai dégotté des points de repère :

Pas assez cuit, la soupe est trop liquide. De plus, si je puis me permettre vous vous êtes trompé, vous n’avez pas mis un poulet mais un crocodile. Recommencez.

 

Trop cuit, trop épais. Recommencez.
Ah, bouducon, voilà, ça c’est ce que j’appelle un sancocho.

 

Donc quand c’est épais comme sur la photo (mais sans le maïs, puisque vous l’avez pas encore mis), vous pouvez couper l’épi de maïs en tronçons et l’ajouter à la cocotte pour les 3 dernières minutes de cuisson. Comme ça, votre marmite sera exactement comme sur la photo, vous me suivez ? Ah, té, je vois qu’ils ont mis une carotte aussi ; bon, ben mettez une carotte si ça vous chante, que voulez-vous que je vous dise, hé.

Vous servez en décorant du reste de coriandre et d’un peu d’origan. Les Panaméens mangent ça avec du riz blanc, mais s’il vous reste les patates rondes qui accompagnaient vos magrets d’hier vous pouvez y aller, je crois, hé. Enfin moi je fais ça, mais c’est vrai qu’à Lalbenque on voit pas trop de Panaméens, donc je sais pas s’ils sont susceptibles ou pas.

En tout cas régalez-vous, et surtout bon appétit bien dur.

Parie-Maule.

1 thought on “Bon appétit Pelé : Chaud, chaud sancocho

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