Notre footballologue analyse Allemagne-Uruguay

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L’ancien fait du neuf avec un vieux.

«   –     Tu sais qu’entre les canaux d’absorption et la grille de protection du TAMPAX     8H et le Microlax 5 minutes, l’espèce acquiert chaque jour un peu plus la maîtrise de ses flux.

–          La France  a vraiment de la chance de t’avoir comme DTN, Gérard. Mange, ça va être froid…

–          Attends…je t’ai pas dit mais… »

Ne reculant qu’à l’égyptienne, Moké enquête sur la conversation à l’origine du malaise présidentiel. Si vous détenez des informations concernant les événements, n’agissez pas vous-même, mais plutôt ici.

Que ne faut-il attendre 4 années pour voir LE match « pur », petite finale refuge du plaisir et de l’enjeu qui, par-delà un tournoi réussi, récompense une saison de 365 jours. Le somatisme espagnol laissant Podolski, Klose et Lahm sur le flanc, « Joachim Love » (Larqué) titularise Aogo et Jansen dans le couloir gauche, Boateng passe à droite tandis que Cacau doit faire parler la poudre pour se fondre dans le moule sportivo-médiatique français. D’ordinaire plus intérieur avec Boateng et Podolski, le couloir gauche tape désormais la ligne et centre même si Jansen paraît bien frustre si loin de Friedrich. Crevette Bigeard, Boateng ne permet pas les habituelles combinaisons côté droit mais extirpe son pied droit du béton pour délivrer de bons centres. Orphelins des côtés, Schweinsteiger, Özil et Müller empruntent l’axe, le premier servant les appels excentrés du second tandis que Müller, souvent en position de second attaquant, rôde dans la surface en cas de centre. Non content de posséder l’équivalent teuton d’un flipper ibérique entre les jambes, « Schlataguer » (Larqué) poursuit son apprentissage du poste de relayeur en synthétisant le meilleur. A la technique de Xavi ou Iniesta, le Bavarois ajoute le tic tac long de Xabi Alonso, alternant renversements vers les latéraux et frappes de 30 mètres. Si le volume de jeu de Özil rejoint ses qualités techniques, la doublette avec « Schmeistager » (Larqué) représente un socle intéressant pour Herr Rongin.

En face, l’Uruguay présente une formation déséquilibrée, le côté droit composé des jumeaux Fucile et Maxi Pereira et de Pérez à la récupération concentrant l’essentiel des mouvements au service d’un couple Forlan en 10-Suarez en 9 que rejoint Cavani sur le côté gauche. L’assise défensive repose sur le socle Godin-Lugano-Arvelano-D. Perez, le reste de l’équipe « explosant » dès la récupération de balle. Ainsi, organisés en 4411 en phase défensive, les uruguayens finissent généralement leurs attaques à 4 (3+ Maxi P.) Diego Perez effectue un gros travail de récupération au service des deux mobylettes bleues parentes de frères Hullé ou de Forlan. L’archange de la Celeste incarne l’homme-équipe par excellence, tirant tous les coups de pied arrêtés, participant à toutes les offensives, multipliant les gestes décisifs, qui d’une passe, qui d’un appel, qui d’un tir ou d’une reprise. Perdu à Manchester, renaissant en Espagne, parfait en Afrique du Sud, Diego Forlan illustre la néoténie longue propre à l’espèce. A ses côtés, Cavani exécute une partition tactique fastidieuse, comblant le couloir gauche tout en jouant troisième attaquant, et Suarez se multiplie afin constituer un trio offensif imprévisible.

Mi temps :

  1. A. « …en Afrique du Sud, il y a une quarantaine de  « viols de corrections » semaine. » 
  2. B. « …les pubs anthropomorphistes Orangina ou Caisse d’Epargne, c’est inspiré du Marquis de Xhonneux et Topor. »

  1. C. « …Wouter Basson préside aux contrôles anti dopage. »

  1. D. « …Bachelot m’a confirmé qu’elle n’était pas le père du bébé de Rachida Dati. »

« Jambes lourdes » pour les uns (Larqué), « esprit embrumé » pour d’autres (CJP), à l’image de cette tête de Friedrich « moitié en équilibre, moitié sur le marche pied » (Larqué) qui atterrit sur la transversale de Muslera (9ème.) En mode exhib, « Chaï Chtager » (Larqué) sort le tic tac long avant de trouver Müller en bande sur Muslera : 0-1, 18ème. En « D3 bavaroise » il y a 18 mois (soit à 19 ans…honteux ?), le meilleur jeune de la compétition marque son 5ème but en 7 matchs et assume jusqu’à revendiquer l’illustre atavisme. Au four puisque défait par les moulins, Forlan lance une fausse piste et ouvre le chemin à Suarez qui sert Cavani : 1-1, semelle de Jack Palance Jr, 27ème. La pluie en avance de 10 minutes, des taupes et un apport technologique plus tard, Suarez pouvait effectuer « un extérieur pied droit ou son pied gauche ou fort au premier ou Cavani au second » (Larqué) mais méconnaît l’enseignement de la sagesse femme Leslie.

« Foyoyoyoyoyyyy », CJP s’apprête à délaisser Rockaway pour le reggae suite à la reprise de Forlan assurant le 2-1 en faveur de la Celeste (51ème) mais reviens à poum-poum-tchak suite au cadeau de Muslera sur un centre de Boateng que Jansen convertit de la tête : 2-2, 56ème. Chacun cherchant plaisir où il peut, Özil pénètre la surface, tripote et perd (57ème) tandis que Suarez envoie des 30 mètres sans plus de succès (62ème). Arrive l’heure des défilés : le sosie du fils d’un Jérôme Latta nullipare remplace un Cacau pas vraiment « pur beurre » à délatter, Gargano permet un hommage à Diego Perez, Tony Kroos fait son traditionnel tour de terrain et Tasçi remplace Özil pour expliquer la discrimination positive aux enfants. Survenu à la pause, un changement tactique certainement propre à cette dernière mi temps : « Schnellsteichger » (Larqué) joue en Khedira et Khedira en Kaboré (piston milieu gauche). Sur un corner de Özil, Mertesacker joue la tête de Khedira en bande avec Lugano : 2-3, 81ème. « Le poulpe avait raison » (CJP) et Forlan, ami des bêtes, ne peut donner tord au commentateur : coup franc sur la barre, 92ème. « Exceptionnelles de ténacité, de vaillance et d’énergie. Que ça fait du bien de voir des équipes se livrer à 200% » (CJP balance en creux), l’Allemagne conserve sa médaille et le football inscrit « l’Uruguay de Forlan » au panthéon des croupes du monde. Sinon, pour les récalcitrantes, Jean-Michel Larqué balaye les résistances de son légendaire fouetté : « Ca peut faire mal dans les deux sens. »

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