Deux récupérateurs…

…devant la défense et les bleus quittent le bus pour monter dans la DeLorean. Le socle de quatre en gonades doit faciliter la dérive du quatuor offensif au sein de la zone rouge adverse. Las! Les automatismes du 4231 reviennent immédiatement et le stéréotype confine bientôt à l’impasse. Devant neuf videurs hilares, onze automates récitent une chanson de gestes engrammée en centre. Certes, Ribéry visite parfois Bernard Fa-Nasri-Benzema couloir droit afin de créer un mouvement collectif, mais éduqués au duel, les aristocrates peinent à l’entente. Pire! Castrés en centres au profit des « pratiques légitimes » du « jeu fluide », les chapons s’avouent incapables de remporter un combat et s’en remettent au seul gallus phallus qui, banni par l’Institution, bande encore. Entamé un soir de 2002, l’équipe de la formation « à la française » poursuit toujours son match sans fin…

 

Le port de l’uniforme…

…anonymise et limite l’expression personnelle au terrain capillaire. Absconse, la remarque souligne néanmoins l’emprise du catogan de Zlatan sur les hirsutes. Deux lignes de quatre préservent la zone rouge suédoise et soignent la relance courte en appui sur le milanais. Sous la percussion du duo Benzema-Ribéry, l’équipe de France penche à gauche et la Suède s’adapte. Larsson s’accroche à Ribéry tandis que Bajrami s’offre à la relance côté opposé. Bernard Fa sonnant Mi, Olsson-Källström-Larsson empruntent le couloir gauche et les scandinaves construisent par petits groupes qu’in-forme le passage de Zlatan. En balade dans le socle français, l’homme orchestre la manœuvre tantôt au rebond (17ème remise pour Larsson), tantôt au petit pont (12ème), tantôt en clinamen d’un « Football Total » d’une minute (39ème.)

 

Impuissante…

…, la France l’est également dans la lecture du jeu adverse. Wilhelmson remplace Bajrami et de suite la Suède reprend son plan d’invasion par la gauche. Alertés par deux fois (45ème; 52ème, arrêt de Lloris), les bleus cèdent pourtant côté opposé lorsque Larsson oublié par Ribéry déborde et tend la planche à Zlatan: 1-0, coup de pied sauté. Au jeu « simple », « sans chichis ni gestes inutiles » sanctionné par les formateurs, répond alors l’impératif esthétique inhérent au Taekwendo* et le hussard vert de catégoriser et hiérarchiser entre « ceux qui ne confirment pas » et « ceux qui ne saisissent pas leur chance. » Ayant trainé ses hémorroïdes dans les vestiaires – entre autres – de Mourinho, Ancelotti, Hiddink, Scolari, Florent Malouda (pour Bernard Comma, 58ème) s’avère le seul « technicien opératoire » susceptible de stabiliser une mécanique que Lloris sauve une dernière fois (duel face à Wilhelmsson, 56ème) avant de céder sur un centre de Wilhelmsson couloir droit repris par Holmen-transversale-volée de Larsson: 2-0, 91ème. « Humiliés », « leçon », le hussard vert rempli les bulletins et, à défaut d’interroger le fond de l’éducation, sanctionne la forme: « problème de comportement »…?

7 thoughts on “Notre Footballologue analyse Suède X France (2-0)

  1. Merci footballologue

    Grâce à toi je sais que la Suède a gagné car ils ont joué à 12 (et en clonant wilhelmsson au passage)

  2. J’ai bien ri lorsque pendant les excuses d’après match , le sélectionneur, les joueurs mais aussi la bande à Vincent Couéffé ont brandi l’étendard de Zlatan comme pour minimiser la prestation des autres suédois et atténuer le sentiment de honte.

    Parce que dire que se faire bouffer au milieu de terrain pas Svensson, dans les duels par des mecs qui se prénomme Olof et Ola et s’être fait humilier par un type trop mauvais pour jouer au FC Nantes, c’est sûr que c’est moins reluisant…. Quoique…

  3. Il faut adapter le règlement UEFA, Zlatan ne doit plus jouer dans la même catégorie que Valbuena! Il faut créer une division pour les titans, démiurges et autres géants.
    Là, Zlatan est comme un valide aux jeux paralympiques.

  4. Mais je voudrais quand même qu’on m’explique ce qui fait que ces mecs sont infoutus de se déplacer sur un terrain ou de faire des appels. Ô Glorieux Footballologue, vous parlez de formation, c’est sans doute vrai, mais n’y-a-t-il pas aussi un problème d’intelligence de jeu ? Et quand je dis ça, je vise les joueurs, mais aussi le coach, qui de toute évidence n’a pas compris qu’en l’état, son équipe était moche, faible, et incroyablement arrogante compte tenu de ses prestations. La faire jouer de cette manière, c’est un crime contre la logique footballologique.

    Ce qui me choque, c’est qu’on leur a visiblement donné comme consigne de redoubler les passes dans les petits périmètres, ce qu’ils font, comme des cons, parce que c’est estampillé Barça. Mais dans le même temps, il y a extrêmement peu de mouvement, une grande incapacité à dépasser sa fonction de manière productive (hors notre attaquant qui est en fait n°10 parce que le vrai meneur a une caravane accrochée au cul), et plus que tout, des touches de balles à en chier de tristesse. Alors je résume, jeu dans un mouchoir de poche, multiplication des touches de balles, pas de mouvement…

    Alors, compte tenu de cette production calamiteuse. Je me demande si nous ne devrions pas adopter un schéma de jeu plus simple et humble. Genre un bon vieux kick and rush ou un 442 avec des ailiers qui débordent et deux attaquants Ca nous permettrait d’exécuter Samir Nasri, ce qui serait certes criminel, mais moi ça me ferait vatchement plaisir.

  5. @Craig Le problème, c’est que Zlatan doit entrer au contact des humains pour leur montrer sa toute-puissance. Certains d’entre eux sont incroyants, les fous! Il lui faut donc s’abaisser à respirer leur air, à écraser leurs défenseurs et à violer leurs femmes quand il préférerait sans doute terrasser une hydre à trois têtes à coup de volées dans ses gueules.

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