C’est bientôt la fin de l’Euro. Ne ratez pas ces prévictions, pour récupérer l’argent que vous avez perdu avec vos pronostics des matchs précédents. Quand, incrédules, vous ne vouliez pas m’écouter.

Plus que trois matchs, et je devrai retrouver l’anonymat de ma triste routine… Je serai de nouveau traîné de petit emploi en petit emploi, par exemple comme taromancien chez Darty pour prévire l’espérance de vie des lave-linges, ou je devrai envisager une reconversion dans le maraboutisme anti-Roja… Avec des supérieurs loin de se douter qu’ils crachent à la figure du célèbre Nostradanus de Horsjeu.net. Quelle vie ingrate !

Portugal – Pays de Galles.
Le 7 de Coupe du match précédent était formel, l’arrivée du Portugal en demies venait d’une partie magnifique pour le peuple Portugais, et d’un match de merde pour le reste de l’Europe. Des développements surprises annoncés par le double 8, il y en eut, notamment Crici qui fut premier tireur, respectant ainsi le côté shonen de son 10 de Coupe. Mais franchement, j’ai un peu honte de me faire mousser sur Pologne-Portugal, qui aurait dit que la Pologne parviendrait en demies, ayant un Rennais dans ses rangs ? Pour l’autre quart, c’est tout de suite plus facile d’être de mauvaise foi quand on avait raison. La Belgique est en vacances (4 de Bâton inversé), les Gallois les ont mangés tactiquement (As d’Epée, Roi d’Epée, 5 de Deniers), dehors Hazard et à dans deux ans !

Tirage assez délicat à lire, et je ne peux pas botter en touche alors qu’on se branle tous de cette demie ici (sauf Homerc). L’analyse est donc assez longue comme une érection de CR7 quand il se mire, je m’en excuse, mais vous avez une longue journée de travail à tuer avant le match alors…

Le meilleur arcane est gallois, avec le Bateleur (incarné excellemment par Conte dans les tirages italiens, pour donner une idée de son efficacité dans la réalisation effective des plans), tandis que les Portugais sont sous l’influence du Huit de Coupe, où le double équilibre spirituel et matériel du Huit se traduit fort malheureusement, d’une part par un sentiment de futilité vis-à-vis des succès passés, d’autre part par un appel à la fuite, au voyage continu, qui se traduit en termes sportifs par une errance vaine sur le terrain.

Ils ne pourront même pas compter sur le meilleur joueur du monde de tous les temps après Messi, et mystique le plus célèbre au monde : la carte volte-faciale, ici le Sept d’Épée, présage la peur d’être piégé et de chutes de concentration (qui seront donc décisives dans ce match, puisque la carte volte-faciale annonce les tournants du match). Cet arcane concerne bien sûr le Portugal, puisqu’il s’agit d’un Sept, et que ce pays est mené par son numéro 7 (oui, c’est peu profond, je sais ; ce n’est pas pour rien que mon expertise est pour Horsjeu.net et non pour la présidence du pays). Pire, l’Atmosphère concerne clairement le Portugal : il s’agit du Six de Coupe à l’envers, carte qui recommande la rupture avec les souvenirs ou habitudes passés (chose qui me semble aller de soi, les personnes saines comme moi se tournent vers l’avenir). Donc non seulement ils ne tireront pas parti de leur force principale coutumière CR7 – sa désertion dans un grand match est vraiment ballot ! –, mais on pressent que l’ombre de l’Euro 2004 plane sur eux et les fait sortir de leur match : se faire éliminer par une équipe a priori plus faible est un air qu’ils connaissent trop bien.

D’ailleurs, on ne pouvait y songer à l’époque, mais quelle vie aurait-on eu si Cristiano Ronaldo avait gagné cette compétition continentale dès ses dix-neuf ans ? Je frémis rien que d’y penser… Mais les astres ont fait leur travail.

En bref, nous avons un Pays de Galles, certes diminué par l’absence de Ramsey mais n’en souffrant guère (grâce à sa Force, le Cinq de Deniers, nous l’avions annoncé dans ces colonnes), qui se munit d’un Bateleur assez pratique pour réaliser tous leurs plans ; ce dernier en bénéficie d’autant mieux que le tirage est parsemé de nombreuses Épées, donc d’éléments aériens liés aux idées. Contraints au jeu minimaliste mais efficace, ils subiront une domination portugaise vite stérile et prompte à douter ; il ne sera pas question de compter sur Cristiano Ronaldo pour s’en sortir, puisqu’il sera lui-même en proie au doute et aux vieux démons des temps passés. Il s’ensuivra une baisse de régime brutale, caractérisée par des errances et donc des débauches d’énergie inutiles (Huit de Coupe), et les Gallois en profiteront, calte volte-faciale oblige (voir plus haut), grâce à une attaque surprise annoncée par les deux Dix du plateau, la transcendance du Dix se traduisant par une grâce d’en-haut, quand on la dédouble. Je vois donc pour score final 1–0 ; bien que le tirage soit très en faveur des Gallois, n’oublions pas que la perte de Ramsey les contraint au jeu minimaliste.

Synthèse : Après des prévictions un peu enflammées en faveur du Portugal, qui me valurent d’être soupçonné de partialité (jamais ! puisque les Portugais sont encore là, j’ai bien fait mon travail, non?), je sonne le glas de leur parcours : le ciment de leur équipe ne tient plus (comme un symbole), au contraire de celui du Pays de Galles qui tient malgré l’absence de Ramsey, et ils se perdent en débauches d’énergie futiles en dépit d’une domination apparente des premiers instants. Cristiano Ronaldo n’est toutefois pas transparent : on ne manquera pas de le voir s’agacer et perdre pied, un comble pour un footballeur, et il ruinera ses chances d’avoir le Ballon d’Or (non je déconne, il l’aura quand même… Cela fera une préviction de juste sur cette page, au moins). Des parallèles avec l’Euro 2004 seront faits par tous les mauvais chroniqueurs de la presse française, c’est-à-dire absolument tout le monde. Un Pays de Galles très appliqué et efficace, malgré un jeu minimaliste, marquera sur une opportunité heureuse : victoire 1 – 0 des Gallois, qui évitera un nouveau traumatisme aux Portugais contre le Coq qui leur sert de bête noire. Oups, j’ai spoilé, la force de l’habitude.

Allemagne – France.
Vous ne croyiez quand même pas que j’allais laisser tout le monde s’emparer du pactole que je me suis fait en prédisant les tirs au but d’Allemagne-Italie après un penalty contre le cours du jeu ? Avec un peu d’intelligence, n’importe quel quidam aurait pourtant pu percer à jour mon interprétation trompeuse, amas de crédules ! La Maison-Dieu allemande ? Vous les avez déja vus perdre des joueurs sur blessure, et un sur une suspension aussi stupide, rater leurs tirs au but de manière incroyable, mais pourtant se qualifier contre leur bête noire ? C’était pas clair ça ? L’Hermite de Neuer qui échappe à tous ces remous psychologiques ? L’Injustice évidente (ne serait-ce qu’en termes de jeu) du penalty italien ? Les développements surprise du double 8 ? Vous avez compris l’idée j’espère.  Pour la France, l’Empereur dans la face des Islandais a parlé, les renvoyant s’occuper de leur femme, leur fils et leur domaine, point besoin d’en dire plus.

Croyez-moi, cela me tue, d’avoir su prévire la qualification allemande avec une exactitude absolue. Car comme tout supporter français, je me chie un peu dessus, à l’orée de ce match entre nos ennemis éternels et nous…

Oui, car cette rivalité court depuis très longtemps, comme vous le savez aussi bien que moi : pendant que la scolastique parisienne désenchantait le monde et avait trois siècles d’avance sur le rapport de la Physique à l’Astronomie (sapant ainsi tous les fondements cosmogoniques de mon métier, autant dire que j’aurais pu ne jamais être là pour vous éclairer), menant jusqu’à l’épouvantable rationalisme cartésien, les Allemands n’ont jamais cessé de croire aux forêts, aux buissons placentaires sacrés, aux sources magiques, à l’alchimie, à la nécromancie, à la nuit de Walspurgis et autres merveilles de ma Science… Autant dire que les occultistes germaniques sont très, très, très forts, possédant des siècles de savoir-faire : ils ne manqueront donc pas de prédire le match avec une précision d’horloger, et de me ridiculiser en faisant éclater mon charlatanisme au grand jour. Nul besoin de cartes pour le prévoir, là. J’ai le cul en sueur et je partage donc votre appréhension pour le duel de jeudi…


La taromancie est un art divinatoire qui se joue à 78 arcanes, et à la fin ce sont les Allemands qui prédisent qui gagne. (Non mais regardez comme il a de la gueule, leur Onze occulte mondial, quand nous on doit intégrer des femmes, des positivistes, des socialistes et, surtout, des Lyonnais, pour faire le nombre…)

Quoi ? Le football ? Ah oui, vous donnez de l’importance à des choses dépourvues de sens, c’est juste… Je m’y attelle.

D’un coup d’œil, on voit que c’est un tirage franchement à sens unique : les Schleuhs chopent un 8 d’Épée renversé (donc très positif, suivez un peu), nos Bleus ont des difficultés dans leur carrière et leur confiance s’en ressent à cause du Cavalier de Deniers inversé, l’Empereur à l’envers indiquent que des gens plus forts contrôlent notre destin, et le 4 de Coupe indique qu’on a trop peur de souffrir encore, comme il y a vingt-quatre ans et comme il y a deux ans, ce qui nous paralyse, la conclusion est irrévo… Non mais de qui se moque-t-on !! Je suis charlatan mais avant tout Français, je refuse d’accepter que nous ne sommes pas les meilleurs, on est les champions et dussé-je avoir tort jusqu’à la fin de mes jours, je ne prévirai pas une élimination de la France contre ces Nazis ! C’est parti mon kiki pour une interprétation pas piquée des hannetons.

Le Cavalier de Deniers inversé pour nous ? Rien à foutre, le Roi de Deniers Paul Pogba rattrape tout ça les doigts dans le nez, j’y reviendrai. L’Allemagne a ce bon 8 d’Épée qui indique qu’elle est plus libérée qu’avant et prend le jeu à son compte ? Haha les cons, nous on joue en contre. L’Empereur à l’envers et le 4 de Coupe ? Ça veut bien sûr dire que la hiérarchie si longtemps respectée sera brisée jeudi 7 juillet ! Aux armes citoyens, marchons tous sur Berlin ! Le reste du tirage est un délice pour compléter cette interprétation tout à fait intuitive : le 2 d’Épée Allemand présageait depuis longtemps un équilibre instable, qui va donc s’écrouler sous les coups de boutoir de notre chère équipe. Le Roi de Deniers est quelqu’un de prévoyant : l’Allemagne dominant pour nous empêcher d’espérer, il avait gardé sous le coude une botte secrète, qui a toute une histoire : Paul a été injustement sanctionné il y a deux ans, ce qui a mené au but de Hummels et il le sait. Paul n’a rien oublié, rien pardonné. Paul s’est préparé dans l’ombre, Paul en a chié. Paul est allé voir les plus grands maîtres en Italie, de Pippo à Fabrizio, et il a appris. Paul, en ce jour, va exécuter sa vengeance, en déclenchant un coup de sifflet sur une simulation qui restera dans la légende comme celle menant au but de la France contre nos vieux ennemis, en exact inversé de la Coupe du Monde 2014, sur le score de 1-0. On t’aime Paul, ton nom s’affichera sur l’Arc de Triomphe pour avoir vaincu les Boches sur cette seule action de classe.

Synthèse : L’Allemagne sûre de sa force domine, et nous oblige à patienter, ce qui n’est pas si mal. C’est alors que survient un coup de génie de vice de Pogba, entraînant un coup de pied arrêté et un but de notre part, pliant le match à 1-0 et nous délivrant d’un demi-siècle de défaites cruelles contre ces infâmes Teutons. DANS VOTRE CUL LES CASQUES A POINTES !!!

4 thoughts on “Alerte spoiler: les prévictions des demies

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