Dijon – Nancy (2-0) : La chardon à cran académie redescend à la cave.

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D’où elle n’aurait jamais dû sortir.

Marcel Picon n’était déjà pas de votre monde, le voilà reparti pour les limbes sans regret ni haine. Sauf pour l’ensemble de l’humanité, cette troupe de vampires inutiles.

Amis claque-patins, bonjour !

Nous voilà relégués depuis hier soir, ce qui, n’est-ce pas, était attendu. J’ai donc bien joyeusement supprimé l’introduction sombre, ratiocinante, à l’emportement définitif qui aurait dû figurer devant vos yeux embués de larmes de joie, pour me lancer dans la rédaction de ces quelques lignes sans grande valeur ajoutée.

Pour saluer une saison faite de trop peu de hauts, et d’une foultitude de bas, qui s’est terminée quelque part entre l’adieu déchirant à Clément Lenglet, et celui que la chardon à cran académie vous réserve pour bientôt.

Cordianalement, niquez vous.

PS. On va quand même parler du match de Dijon la semaine dernière. Ci-dessous.

LES SOUS-MERDES.

D’une fière troupe d’hommes libres battant pavillon lorrain très haut, cette pute de saison a fait une misérable bande de pleutres hagards, hirsutes, débiles au regard hâve aux chicots gâtés. Rongée des pustules de la nullité et des bubons de la honte, leur peau talée majoritairement foncée a perdu ses pigments jusqu’à épouser l’essence même de la transparence, du babtou fragile, de la petite lopette des beaux quartiers bien loin du solide gaillard un peu rural qui fouettait jadis le cul de ses adversaires à l’aide de ses couilles démesurées. Tout se perd dans ce pays de con.

Aux buts, Ndy Guy Assembe Roland, seul, unique et en un seul morceau malgré le puzzle inepte que semble désigner son nom.

En défense, une ligne Maginot footballistique est composée des forts Cuffaut, Diagne, du très fort Chrétien et de Tobias Badila, plus trou d’obus que fortification imprenable.

Au milieu, et compte-tenu de la technique zambo-anguissienne dont use Julien Cétout pour se faire titulariser sans crainte d’un retour de karma (quoique), les jeunes Maouassa et Aït-Bennasser bosseront pour trois.

En attaque enfin, signe que les temps sont difficiles pour tout le monde, Antony Robic et Anthony Koura ont retrouvé le chemin de la feuille de match. Les Ant(h)ony, c’est comme les immigrés : un, ça va, c’est quand il y en a plusieurs qu’on se demande ce qu’il y a de plus utile entre ce « h » qu’ils mettent ou ne mettent pas, et eux-mêmes. Heureusement, Junior le pas Terrible est là pour montrer à tout le monde ce que c’est que de l’inutilité, et au pas de course, encore.

LE MATCH.

1 Dijon engage dans la grisaille.

3 Première faute sur Maouassa, déjà lancé dans sa mission personnelle contre la nullité.

6 En honneur à cette soudaine averse, le journaliste de BeIn Sport se fend sans attendre du fameux point « conditions dantesques », qu’il est bien entendu hors de question de laisser aux spécialistes du cyclimse et autres sports de pédé.

8 Robic se fait défoncer par Haddadi à dada sur son bidon. Jaune.

14 La pluie se retire pour nous laisser admirer le rien qu’elle masquait jusqu’alors.

17 On retourne bien vite à notre stress avec cette tête dijonienne qui passe au-dessus.

19 Et encore un tir de Dijon, qui passe toutefois à côté mais nous appuie bien fort le nez sur notre INCOMPÉTENCE.

23 Ndy est à la parade sur un coup-franc dévié n’importe comment. C’était fort chaud.

28 Diagne fête sa quinzième intervention en retard, toujours sans être averti. On trouve fort aimable de sa part de vouloir rester avec nous.

29 Maouassa a enfin un peu d’espace, qu’il utilise pour s’enfoncer ventre à terre dans la défense dijonniste. Son tir passe de peu à côté.

30 Cette fois la sortie de Ndy est tellement mauvaise qu’il est presque révoltant que Diony ne convertisse pas l’offrande, et choisisse plutôt le drop en fin de compte.

33 Maouassa, bien décidé à soigner sa continuation en Ligain l’année prochaine, se crée une nouvelle occasion que Baptiste Rennais annihile.

36 La furia nançoise s’abat sur Gaston Gerrard, avec ce tir nul de l’inénarabe Aït-Bennasser.

39 On rigole, on rigole, mais voilà qu’on est au-dessus dans les duels, ce qui commence à être suspect.

43 Heureusement, Nancy retrouve ses standards avec des glissandos, des descentes d’organe et des plongeons façon Woodstock, ce qui ouvre quelques espaces dont les fripons bourguigniens tentent de profiter. Diagne s’interpose, cette fois sans casser de membre à quiconque.

Mi-temps.

46 Nancy engage dans la délectation.

49 Ndy sort devant Tavares, mais relâche la balle. Diony s’essaye à nouveau à la mitasse au-dessus.

51 But pour Dijon. Sammaritano part dans ses petits dribbles de nain gitan, les chardons le regardent et commencent à se moquer de lui, mais personne ne voit l’enroulée du gauche partir. 1-0.

53 Ndy arrête encore un tir de Diony, mais ne cède pas aux injonctions de Chernik depuis le banc de touche qui semble tenter de lui faire comprendre des choses salaces dans sa langue barbare.

54 Sans paniquer, Dalé arrache Sammaritano par derrière à l’aide d’un bon gros tacle de connard et récolte son jaune.

57 Robic tente de se révolter un peu moins bêtement, et balance un centre-tir que le gardien dijonnéen ressort dans l’axe. Diagne qui traîne là savate tout naturellement le ballon qui arrive sur lui. Ce dernier est renvoyé par la barre, et je me brise le fémur en tapant dessus du poing.

59 Décidant que c’est assez, les joueurs du DFCO interceptent nos centres à l’aide des mains. De toute façon, ils se savent invincibles sur à peu près toutes les phases de jeu, alors pourquoi ne pas nous concéder quelques coups-francs.

61 Tir du gauche de Dalé. La précision du pied est importante pour se rendre compte avec quel absence d’effort le gardien se saisit de la balle.

65 Dia remplace Koura, à moins que ce ne soit un courant d’air.

69 On entend depuis la Meuse profonde des vaches meugler « Dieu que Cétout est nul ! ».

70 Puyo remplace Robic. Faut pas rester là, messieurs, on va fermer.

73 Centre de Badila bien travaillé, son seul ballon du match.

82 Et donc nous interrompons nos programmes pour vous annoncer qu’après un plantage intempestif du streaming, le compteur en haut de l’écran affiche désormais 2 buts en faveur de Dijon, contre la même tête de bite à Toto que lors de toute la vie de l’ASNL, en faveur de l’ASNL.

86 Puyo est de ceux qui arrivent en retard pour l’enterrement, se pètent la gueule sur le cercueil et réveillent toute l’église pendant l’oraison funèbre parce qu’ils ont oublié d’enlever la sonnerie de leur téléphone (du Madonna, évidemment), mais croyez-vous qu’il soit de ceux qui prennent l’initiative de lever correctement le ballon quand ils tirent un coup de pied arrêté ? Nenni.

90 On fait des fautes pour se venger de notre propres incurie, la marque des forts.

91 Pendant ce temps, Dijon essaye de clouer le cercueil avec un troisième, mais Ndy sauve encore ce qu’il peut.

Au revoir.

 

LES SENTANCES.

Ndy 3/5 Sans lui c’était la branlée, mais on a perdu quand même, alors quoi, on lui coupe la tête ? Bon, coupez lui seulement la bite et les mains.

Cuffaut 2/5 Lui on va le faire frire.

Diagne 2/5 Sans douleur ni grande violence, comme lui. Injection létale.

Chrétien 2/5 Mort de vieillesse pendant le match, peine commuée en exécution de toute sa famille.

Badila 1/5 Saigné comme un pourceau.

Aït-Bennasser 2/5 Part à Monaco, pour un long supplice qui le mènera inéluctablement à retourner jouer au FC Toul. On ne va pas non plus lui souhaiter pire : c’est impossible.

Cétout 0/5 Pour connaître son sort, lire le début de Surveiller et Punir.

Maouassa 2/5 Atomisation.

Robic 1/5 A déjà un cancer du pancréas, il crèvera dans la douleur, c’est certain.

Koura 1/5 C’est de mauvais goût, hein ? Continuons. Lui on va le faire griller et on le servira sous forme de merguez à des cantines scolaires.

Dalé 2/5 éparpillé façon Arles-Avignon.

REMPLAÇANTS.

Dia NN condamné à rouler sur son cul jusqu’au sommet d’une montagne pour l’éternité, et à en redescendre pour recommencer.

Puyo NN Pas besoin d’être cruel : la façon réelle dont on tue les poulets suffit. Il sera donc pendu par les pieds pour que sa tête trempe dans un bassin d’eau à la surface de laquelle flottent des monceaux d’excréments, et électrocuté jusqu’à ce que mort s’ensuive pour que sa chaire se gorge bien d’eau. Bon appétit.

Hadji NN gracié.

NOTE ARTSTIQUE DE L’ÉQUIPE : 1/5.

Allez, rideau les amis. On aura bien rigolé, ou plutôt fait rigoler. Je tire ma révérence avant les autres, histoire de ne pas avoir à vous faire le coup du « je vous l’avais bien dit » comme les autres. Cette fin de saison en berne se conclut communsymbole par une défait nette et sans bavure chez un promu/concurrent au maintien/plus méritant/plus mieux que nous.

Il s’agit désormais de fourbir ses armes contre divers moqueurs à écailles portant double crucifix, mais aussi contre une sale engeance venue de par-delà le massif des Vosges et de l’infamie, d’anciennes compagnes loup-garou des SS et autres bouffeurs de bretzels. Déversez nous donc vos tombereaux d’injures sur les épaules, on verra si cela nous atteint après avoir déjà encaissé la tonne de briques. Car pour un club né dans la plaine fangeuse de Tomblaine, balayé par les vent mauvais du mépris de tous et condamnée par une réunion de facteurs défavorables assez phénoménale (au premier rang desquels notre propre nullité n’est pas à négliger), il se peut tout de même, bande de guichons, que vous ayez donné un peu de joie, un soupçon de plaisir, une demi-once de légèreté à quelques supporters au sein de l’océan de pisse tiède dans lequel ils surnagent habituellement.

J’ai cru en Pablo. J’ai aussi cru en JR, même quand il a fait du caca en briques (et avec ce qu’il a produit, il y a de quoi paver toute la N4 jusqu’à Paris). J’ai cru en Youssouf Hadji, qui va vraisemblablement terminer cette saison sans avoir marqué le moindre but. J’ai cru en Picot aussi, qui est le seul à me l’avoir rendu. Mais je pourrais aussi bien croire en divers discours idiots stipulant qu’un gugusse à forme humaine a suggéré de créer le ciel, les étoiles et les start-ups, que la seule équipe de l’Est qui mérite un peu de considération n’est ni Metz, ni Nancy ni Strasbourg mais bien Sochaux, ou encore que le football ne récompense que le mérite. Vous l’aurez compris, je suis un grand naïf, au fond. Il y a cependant une chose pour laquelle je ne laisse plus grande place au doute, c’est la descente. On se sera bien battus pour l’obtenir, surtout en fin de saison.

Alors avant de vous donner rendez-vous pour la saison prochaine en Ligue 2 (car c’est le très beau et très triste Roger Piantoni Vairelles qui vous racontera le dernier match), concluons en eau de boudin, puisqu’on n’est bon qu’à ça en Meurthe-et-Moselle. On veut déjà savoir quoi faire, personne ne m’a demandé mais tel Dominique Sévérac, je vais vous dire quand même, quitte à dire n’importe quoi.

On vire Pablo ? Direction démission ? Qui part, qui reste ? Tout ça on n’en sait rien, bordel, et je vais vous dire : je suis bien content, de ne rien savoir, moi. Est-ce qu’on va réussir à remonter direct, est-ce qu’on va filer en National ou se faire mettre en CFA parce que Jean-Jacques Rousselot a acheté des votes aux Vénézuéliens pour la FFF ? On s’en tape presque, et surtout on n’a aucun moyen de la deviner, vu qu’on ne connaît déjà pas le nom de la moitié des joueurs avec qui on-ne-sait-pas-encore-qui va devoir composer la saison prochaine. Et vous savez quoi ? C’est plus excitant, et peut-être plus juste aussi. De se savoir pour un an à notre place, et d’attendre de voir avec quelles armes on va préparer la façon dégueulasse dont on va revenir emmerder Metz ET Strasbourg, quel plaisir, en s’offrant un parenthèse où on pète le cul de Sochaux aller-retour, avec en prime la tête de Cartier au bout d’une brosse à chiottes. Voyez, tout ce qu’il convient de faire face à un futur aussi flou, c’est d’attendre bien sagement que le temps l’ait éprouvé au point de le transformer en un glorieux passé. Le reste, c’est de la bibine, et je vous invite à en boire plus que de raison. Personnellement, je n’ai pas attendu votre arrivée pour commencer.

Marcel Picon.

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