Manchester United-Everton (1-1) : La Raide et Vile Academy livre ses notes.

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Manchester United, champion d’Europe des matchs nuls.

Salut à tous !

Ce mardi 4 avril, les sémillantes pétroleuses de Manchester United recevaient de sourds butors en provenance de la ville voisine : Everton, soit le côté bleu de la scousie. Un match qui comptait plus pour le maintien à la cinquième place de la PL que pour essayer de grimper, la concurrence étant en grande forme. Et qu’il est désagréable de sentir la lourde haleine de ces gras prolétaires sur nos nuques graciles. Aussi était-il souhaitable d’écraser ces rustres afin de pouvoir rapidement diriger nos regards vers le haut, d’où ils ne devraient jamais se détourner.


LES DIABLESSES.

Le retour de Young est un trompe l’oeil (du moins l’espère-t-on) : il ne s’agissait que de mettre Valencia au repos, lui qui enchaîne les matchs à 68 kilomètres parcourus.

Du côté des bonnes nouvelles, on note le retour d’Ander Herrera, positionné de manière inhabituelle en 10, tandis que Rashford siffle encore une fois le poste d’ailier gauche à Martial.


LE MATCH.

Le match commence au grand galop, avec un engagement typique et une agressivité fort éreintante de la part de nos adversaires. La maîtrise technique est du côté de nos gagneuses, ce qui permet de se procurer les meilleures occasions. Toutefois, la vitesse des ailiers liverpuldiens leur permet de se retrouver vite fait devant notre but, et il faut tout le talent de relanceur de Carrick pour soulager la défense des quelques moments de panique que Mirallas et compagnie lui infligent.

Bien malheureusement, un scénario aussi classique que cruel se déroule sous nos yeux lorsqu’à la suite d’un corner, Ashley Williams dévie le ballon jusqu’à Jagielka, qui s’en saisit dos au but. Au marquage, Rojo ne regarde que son vis-à-vis, tandis que celui-ci regarde le ballon. Et devinez ce qui se passe ? 0-1, 21è.

Piquées aux vifs, nos entraîneuses se lancent à l’assaut sans toutefois tomber dans le n’importe quoi qu’elles nous infligent parfois dans ce cas de figure. Les occasions se succèdent, parfois avec réussite, souvent avec un dénouement cruel, comme quand Herrera tape la barre (29è).

En résumé, cette première période est comme souvent laborieuse, sans trop d’occasions, et présente surtout un grave défaut de finition. Par ailleurs, nos cocottes se laissent une nouvelle fois prendre sur un but naze, et se cassent les dents sur une défense solide.

Mourinho joue encore les fifous sur le plan tactique au début de la seconde période, puisqu’il lance Pogba à la place de Blind. Changement audacieux puisque Young se déporte sur le côté gauche de la défense, tandis que le poste de latéral droit laissé vacant échoue à…Ander Herrera. Circonspection.

Dix minutes plus tard (55è), Pogba s’illustre dans sa plus grande spécialité : faire lever tout supporter qui se respecte sur un but annoncé, et offrir au ballon un doux câlin avec son amie la transversale (marche aussi avec les poteaux).

On lance ensuite Mkhitaryan, de retour de blessure au même titre que Pogba, et qui s’empêtre rapidement dans le marasme d’un poste qui n’est pas le sien. De l’autre côté, c’est Young qui fait les frais du turn-over au profit de Luke Shaw, pourtant taclé rudement par José en conférence de presse la veille. La psychologie inversée sur des élèves de prépa, passe encore : ils ont les ressources mentales. Sur un footballeur de 21 ans qui n’a pas franchement l’air d’avoir inventé la roue, on se demande bien ce que José cherche à faire. On y reviendra.

Tout cela est bel et bon, mais ne nous fait pas marquer pour autant, et on ne doit au score de rester ainsi qu’à la timidité de Lukaku, qui n’a pas l’air de vouloir marquer contre nous même quand il est bien disposé. Comme quoi, certains nous respectent encore.

Arrivés au summum de la désespérance, on ne relève même pas que la frappe de l’entrée de la surface de Luke Shaw est déviée de la main par ce filou d’Ashley Williams. Ceci n’échappe cependant pas à l’arbitre, qui fidèle au complot anti-mancunien déploré par les plus malins de nos fans, exclut le fautif et désigne le point de penalty.

Ibrahimovic transforme, car comme souvent il n’est bon qu’à ça. Au moins a-t-il le mérite de briller dans l’exercice. 1-1, score final.


LES NOTES.

De Gea 3/5 Pris en défaut sur le but, il n’a ensuite pas eu grand chose à faire, et comme d’habitude s’est acquitté de sa mission avec talent.

Young 2/5 Baladé d’un côté à l’autre de la défense, il n’a eu d’impact que quand il était à droite, nonobstant le fait qu’il n’a pas trouvé son copain Fellaini. Remplacé par Shaw (65è).

Bailly 4/5 Sa montée en puissance spectaculaire se poursuit, avec des capacités au marquage, dans le repli et sur les interceptions dont ses petits camarades qui jouent au même poste feraient bien de s’inspirer.

Rojo 3/5 Mis-à-part sur le but, il n’a pas été inquiété outre mesure : il a souffert comme les autres.

Blind 2/5 Brutalisé par les ailiers adverses qui n’attendaient que des longs ballons pour lui partir dans le dos, il n’a pas pu peser offensivement. Remplacé par Pogba (46è).

Carrick 3/5 Comme souvent sa grande sagesse et sa vision du jeu ont contribué à faire mettre le pied sur le ballon à nos gagneuses. Mis en difficulté par l’impact physique oppresseur des Evertoniens, il a dû céder sa place en cours de deuxième mi-temps, quand la tactique est passée au second plan. Remplacé par Mkhitaryan (65è).

Fellaini 3/5 Taillé pour résister au pressing agressif du milieu adverse, il n’a en revanche rien réussi devant le but, ce qui est bien dommage compte tenu de sa bonne forme du moment.

Lingard 2/5 Sans aucune profondeur pour s’exprimer, il a un peu dézoné dans l’axe, sans réussir autre chose que l’embouteiller.

Ander Herrera 4/5 Au service de l’équipe, et de l’équipe seulement, il subit dézonage et déportations sans jamais rechigner à la tâche. Quel homme.

Rashford 2/5 Même problème que pour Lingard, à ceci près qu’il a en plus fait montre d’une acuité calamiteuse au centre.

Ibrahimovic 1 puis 5/5 Plus chèvre que lion pendant 93 minutes, grâce lui a été donnée au moment de montrer une nouvelle fois que la taille de ses couilles dépassait la moyenne sur penalty.


SUBS.

Pogba 3/5 Convalescent, il n’en a pas moins regagné son poste avec application, en régalant notamment sur le jeu long. Montrant assez rapidement qu’il est totalement hors de forme, il devrait toutefois être à nouveau titulaire lors des 250 prochains matchs.

Mkhitaryan NN Condamné à aller chercher les ballons sur les ailes, son talent face au but a été brimé.

Shaw NN Encore un coup incompréhensible de la part de Mourinho, qui témoigne de sa folie (ou de son génie, c’est selon). Amèrement critique envers son joueur face à la presse (son investissement à l’entraînement empêcherait José de le placer plus haut que la dernière place dans la hiérarchie) avant le match, José le fait finalement entrer. Alors que Blind avait débuté. Et donc l’on a pu constater que c’est sur sa frappe que le penalty a eu lieu, ce qui n’a pas empêché José de balancer, dans la conférence de presse qui a suivi, que c’est grâce à son pouvoir de métempsychose que le Spesschiôl ouane a fait jouer le corps de son joueur avec son cerveau supérieur en lieu et place de la sauce blanche de l’Anglais. Si d’autres coups du même tonneau sont à prévoir, on avoue qu’on ne s’y fait pas vite. Reste à voir combien de temps le vestiaire tiendra avant de lâcher le Mou à ce rythme…Si le titre arrive la saison prochaine, il sera toujours temps à ce moment-là de faire les comptes entre ce qu’il a construit et ce qu’il a détruit.

Bobby Carlton.

1 thought on “Manchester United-Everton (1-1) : La Raide et Vile Academy livre ses notes.

  1. Bonjour Boobby :
    Comme souvent grâce à vous, Ceux qui vont éBracouiller des ressources me,tales vous saluent.. hein ? Hein ?

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