AC Ajaccio : L’Aiacciu Académie livre le bilan de la saison 2014/2015

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14577. C’est le nombre de kilomètres qu’I Sanguinari aura fait lors de la saison 2014/2015 pour suivre l’AC Ajaccio. Au total 21 déplacements pour 4 victoires, 9 nuls et 8 défaites. Comme un symbole de saison encore plus dégueulasse que la déchetterie de Caldaniccia. Pour continuer dans les chiffres, on notera la 17ème place du club au classement, à 1 point de la zone de relégation ; la 18ème place du classement à l’extérieur et la 18ème attaque du championnat. Un exercice compliqué aux raisons multiples : le manque de stabilité du côté des dirigeants, un moral encore en berne conséquence de la spirale négative de la descente encore présente, les blessures à foison (Pedretti, Abergel, Sissoko, Gonçalves…), un manque d’expérience (beaucoup de jeunes issus du centre ont fait des apparitions), un état d’esprit pas toujours conquérant, une Cavalli-Fauvergue dépendance et bien d’autres. Mais ce n’est pas le moment de ressasser les mauvais souvenirs, tournons-nous vers la saison prochaine, avec la montée en Ligue 1 comme rêve le plus fou.

oliech soigneur

Les notes des joueurs pour la saison 2014/2015

Système de notation : Cette saison, l’AC Ajaccio a joué 44 matchs toutes compétitions confondues. L’Aiacciu Académie en aura vu et noté 31, bravant kilomètres et streaming roumains dégueulasses. Le principe est simple, à chaque match, tous les joueurs ayant disputés au moins 45 minutes ont droit à une note sur 5. Ceux qui rentrent en cours de jeu après la 45ème minute sont, de ce fait, non-notés (NN), sauf cas exceptionnels. Pour faire la moyenne de la saison, il suffit donc d’additionner les notes (en oubliant les NN) et de les diviser par le nombre de matchs joués (en oubliant les NN). Ci-dessous, vous retrouverez la moyenne de la saison sur 5, le nombre de matchs joués, le nombre de titularisations et le nombre de matchs académisés (en prenant en compte les NN cette fois-ci). Vous suivez ?

GUARDIANI

Anthony Scribe 3,09375/5 (18 matchs joués, 17 titularisations, 16 matchs notés) :

Plus qu’un numéro 2 mais pas tout à fait un numéro 1. Un numéro 1 bis au temps de jeu étrange : les 4 premières journées de L2, les 7 journées du milieu et les 4 dernières journées. Ce à quoi il faut rajouter 2 matchs de Coupe de la Ligue et 2 matchs de Coupe de France. Au total 18 matchs disputés. Il a d’abord dû remplacer un Oumar Sissoko blessé au doigt en début de saison, puis blessé aux ischios-jambiers en janvier. S’il a joué les derniers matchs, c’est parce que Sissoko, pris à partie part une frange de supporters, ne voulait plus jouer, pour prendre du recul. En plus d’avoir été un remplaçant exemplaire, sans jamais faire de vagues, Antho Scribe a été un titulaire efficace. Avec des matchs de haut-niveau, notamment en Coupe Moustache contre Alès et Montpellier, en Ligue 1 à Orléans, à Tours et contre Arles-Avignon. Un dernier match capital dans le maintien où l’ancien montpelliérain a sauvé les siens d’une descente grâce à sa belle palette. Tout au long de la saison, il aura brillé pour ses claquettes aériennes ou ses arrêts réflexes. Peut-être quelques difficultés dans les sorties aériennes et le jeu aux pieds. Mais il faut toujours avoir dans l’idée que sa défense ne l’a pas toujours aidé. Fait amusant : il a une propension à gagner énormément de temps pour tirer ses six mètres. Ce qui ne plait pas aux supporteurs adverses, qui le siffle, et aux arbitres, qui lui ont mis 3 cartons pour ça dans la saison.

Oumar Sissoko 3,0625/5 (26 matchs joués, 26 titularisations, 24 matchs notés) :

On peut être un super-héros et se retrouver sans travail du jour au lendemain. C’est le cas d’Oumar Sissoko. Tantôt Robocop quand il s’agit d’avoir la main ferme sur des frappes à bout portant, tantôt Superman au moment de s’envoler pour aller chercher un ballon dans la lucarne, tantôt Flash lorsqu’il fallait vite se coucher pour détourner des frappes, Sissoko a prouvé qu’il avait plusieurs pouvoirs. Il en aura sauvé des centaines, des balles de buts. Notamment dans ses plus gros matchs. Stratosphérique à Laval, où il a montré une palette plus large que celle de Pablo Picasso, et permis au club de ramener un point. Il a tellement sauvé de points qu’on peut l’appeler Sauveur. Ce fut le cas contre Niort et Angers et à Châteauroux. Ses matchs les plus marquants. Malheureusement pour lui, deux blessures seront venues freiner sa saison, en début et en milieu de saison. Des divergences et des échauffourées avec les supporteurs mettront fin à sa saison plus tôt que prévu, Sissoko ne voulant plus prendre le risque de jouer.

Vous êtes plutôt Oumar SissokOchoa ou Oumar Sissorobokop ?


DIFENSORE

Cédric Kanté 2,833/5 (30 matchs joués, 29 titularisations, 30 matchs notés) :

Kanté, c’est un sénateur. Il est vieux, expérimenté et travaille à son rythme. En défense centrale, il a su amener ses qualités de placement et d’interception. Tout en restant toujours très calme. Si son jeu de tête et ses tacles au dernier moment ont sauvé l’ACA à de nombreuses reprises, son manque de vitesse lui a joué quelques mauvais tours. Jamais flamboyant (sauf peut-être à Sochaux et à Tours), mais jamais très mauvais non plus (sauf peut-être à Niort), Cédric Kanté a été d’une régularité rare. Jusqu’à ce que la concurrence arrive. En fin de saison, il sera carrément sorti de l’équipe et des feuilles de match au profit du jeune Pape Cissé, 19 ans, qui pourrait être son fils. On ne le reverra plus titulaire sur le terrain après la 30ème journée.

Joris Sainati 2,75/5 (14 matchs joués, 14 titularisations, 14 matchs notés) :

Arrivé dans une défense en péril, Sainati a immédiatement remis de l’ordre. Comment ? A la Hercule, en apportant impact (dans les duels aériens et terrestres) et force. Le genre de joueur rageur qui éclate tout sur son passage. Un peu trop rugueux pour les arbitres, qui lui ont gentiment mis 6 cartons en 14 matchs. Sainati, c’est un CRS qui tape un peu trop fort sur les manifestants.

Paul Babiloni 2,6447/5 (23 matchs joués, 19 titularisations, 19 matchs notés) :

A peine était-il arrivé que les critiques à son sujet avaient déjà commencé « C’est qui ce gamin qui n’a jamais percé en pro ? », « Il sort d’où ? ». Ce petit, c’est Paul Babiloni, protégé de Stéphane Trévisan, qui vient de Guingamp. Des critiques qui continuent après ses premiers matchs. Ce qu’on lui reproche ? Trop frêle, trop tendre, trop d’erreurs. Pourtant, les chiffres viennent prouver le contraire. Quand il est titulaire, l’ACA prend en moyenne 1,2 points par match. Une moyenne qui descend à 1 point par match quand il ne joue pas. Et les frondeurs ont encore plus tort lorsque l’on voit ses matchs sérieux, sans prise de risque et lorsqu’on le voit bien couvrir son gardien grâce à un bon jeu de tête malgré sa taille « normale » (1m80). Ils ont cependant un peu raison lorsque Babiloni se retrouve en difficulté face à des attaquants rapides et techniques. Malheureusement pour lui, sa progression et l’ACA, une rupture des ligaments croisés viendra stopper sa saison en février. Pour mieux revenir en septembre prochain et faire taire les mauvaises langues.

Fabrice Begeorgi 2,7391/5 (26 matchs joués, 25 titularisations, 23 matchs notés) :

Comme tous les ans, on dit « non mais Begeo il a pas le niveau pour la Ligue 2 ». Comme tous les ans, Begeo ne débute pas la saison comme un titulaire à part entière. Comme tous les ans, Begeo réussit à passer devant la concurrence. Comme tous les ans, Begeo a des problèmes de vitesse, de maladresse et de placement. Comme tous les ans, Begeo compense par son envie, sa gnaque, sa folie.Comme tous les ans, Begeo n’arrête jamais de courir après ses adversaires pour les tacler. Comme tous les ans, Begeo pète les plombs et balance des tacles de fous furieux les deux pieds décollés. Comme tous les ans, Begeo prend des cartons jaunes et des cartons rouges. Comme tous les ans, Begeo a du mal à se brider. Comme tous les ans, Begeo est le joueur qui montre le plus d’attachement au club. Comme tous les ans, Begeo est l’acéiste le plus proche des supporteurs.

Eric Marester 2,4687/5 (35 matchs joués, 35 titularisations, 32 matchs notés) :

Très vite, Marester a été surnommé le « Tyson Gay de l’ACA ». Pas parce qu’il est dopé mais bien parce qu’il est petit, trapu et véloce. Il en aura fait des courses sur son côté, mais quasiment toujours pour défendre, jamais pour attaquer. Autre surnom pour l’ancien auxerrois : « le pitbull ». Pourquoi ? Pour sa faculté à ne jamais lâcher ses adversaires…sauf quand il s’agissait de défendre son deuxième poteau, quand ça centrait de l’autre côté. Son pêché mignon. Il faut dire que le jeu de tête n’est pas son point fort. Toutefois, pas de matchs calamiteux, mais jamais non plus de matchs héroïques, juste de gros matchs à Tours et à Châteauroux par exemple.

Grenddy Perozo 2,3529/5 (24 matchs joués, 21 titularisations, 17 matchs notés) :

D’une Ferrari à une … Mehari. Comparé à une voiture au cheval cabré, Perozo n’a jamais vraiment tenu la comparaison. Encore moins cette saison, la dernière de son contrat. Troisième, voire quatrième choix dans la hiérarchie des défenseurs, le Vénézuélien a longtemps été remplaçant, blessé ou mis de côté. Chat noir acéiste, il a seulement joué la dépanneuse pour remplacer des blessés ou des suspendus. Perozo, le choix par défaut, a même, parallèlement, perdu sa place en sélection nationale. La raison est simple : dès qu’il jouait, sa lenteur, sa maladresse balle aux pieds et dans la relance et sa non-science du placement ont fait des dégâts. Une preuve ? Il a été titulaire dans les principales déroutes de l’ACA : contre Sochaux, à Dijon, face au Gazelec.

Pape Abou Cissé 3,44/5 (9 matchs joués, 9 titularisations, 9 matchs académisés) :

La révélation de la fin de saison. De jeune stagiaire sénégalais, il est devenu défenseur central indiscutable en l’espace de quelques mois. Olivier Pantaloni ne doit pas regretter de lui avoir fait confiance. Titularisé pour la première fois à Valenciennes, Cissé n’est plus sorti du onze. Reléguant même l’expérimenté Kanté hors de l’équipe. Bon, sur le terrain, on dirait moi qui joue en District : dès que le ballon arrive, il dégage le plus loin possible, mais au moins le danger est éloigné. Une faculté à soulager sa défense et également à être imbattable dans les airs. En 9 matchs, il a déjà énormément progressé, canalisant sa fougue et diminuant ses montées intempestives. La chose à améliorer la saison prochaine ? Ses relances.

Mickaël Leca 2/5 (12 matchs joués, 3 titularisations, 3 matchs notés) :

Dès que Christian Bracconi ou Olivier Pantaloni avaient besoin d’un joueur pour dépanner en défense, Micka Leca répondait présent. Et à chaque fois qu’il jouait, il se passait quelque chose : titulaire contre Alès, il se fait expulser pour un tacle un peu trop appuyé ; à Sochaux, il entre à 1 minute de la fin, s’arrache pour détourner un ballon du haut du crâne pour Madri qui marque (un nul qui est pour beaucoup dans le maintien de l’ACA en L2) ; il est titulaire contre le Gaz’, l’ACA perd 3-0 ; il entre à la mi-temps au Havre alors que les Havrais sont à 10 et menés 1-0, l’ACA s’incline 2-1 au final ; titulaire contre Clermont il voit les adversaires gagner grâce à un but dans les 5 dernières minutes. Micka Leca, c’est l’assurance d’assister à du spectacle.

Ronald Zubar 2,5833/5 (8 matchs joués, 7 titularisations, 6 matchs notés) :

En forme, Ronald Zubar était l’un des meilleurs défenseurs que l’ACA ait connu. Le problème, c’est qu’il a souvent été blessé. Et cette saison, le mental n’y était pas non plus. Lui ne voulait pas rester en L2, l’ACA ne pouvait plus se permettre de payer son salaire. Dès qu’il a trouvé un club de son envergure, le New-York Red Bulls, il y est parti. Mais avant, il avait eu le temps de jouer 7 matchs. Plutôt sérieux et appliqué, mais surtout capable de faire des matchs atroces, comme face à Sochaux. Devinez ce qu’il a fait à New-York ? Il s’est blessé. Le Abou Diaby de l’ACA.

Zubar est le seul joueur de foot à pouvoir se dribbler tout seul

Cédric Hengbart 2,75/5 (4 matchs joués, 2 titularisations, 2 matchs notés) :

Deux matchs à jouer les bouche-trous de la défense. Latéral droit porté vers l’offensive contre Arles-Avignon puis positionné latéral gauche contre Troyes en Coupe de la Ligue. Il finira ce match défenseur central pour remplacé Perozo blessé puis latéral droit. Deux matchs durant lesquels l’ACA n’encaissera qu’un but.

Pierre-Antoine Mela 3,5/5 (1 match joué, 1 titularisation, 1 match noté) :

Lui aussi fait partie des jeunes sur lesquels Olivier Pantaloni a compté pour boucler la saison en Ligue 2. C’était contre Nîmes et voici sa note du match :

« Il a tout donné, sans s’arrêter, d’avant en arrière, il a mis les pieds, il a utilisé sa vitesse et sa vélocité, il n’a rien lâché même quand son adversaire prenait le dessus. Bref, un bon dépucelage en Ligue 2. »

MEZZI-TERRENU

Gary Coulibaly 2,7045/5 (29 matchs joués, 23 titularisations, 22 matchs notés) :

Plutôt anonyme à la récupération – surtout quand ses entraîneurs l’ont fait jouer sur un côté du milieu défensif à 3 -, Gary Coulibaly a brillé en tant que défenseur central. Un poste où son jeu de tête, sa hargne et son sens de l’anticipation donnaient à l’ACA une bonne assise défensive. Ce fut le cas contre Montpellier, Alès, Tours ou encore Nîmes. Au milieu, il a eu plus de mal à cause de sa pointe de vitesse digne de Dominique Farrugia.

Ricardo Faty 3/5 (2 matchs joués, 2 titularisations, 2 matchs notés) :

Pas à sa place en Ligue 2, il a vite quitté l’ACA direction le Standard Liège. Juste le temps de faire les deux premiers matchs de la saison. Et de reconquérir tout le monde grâce à ses grandes jambes et son jeu de tête.

Laurent Abergel 2,8/5 (21 matchs joués, 17 titularisations, 15 matchs notés) :

Abergel n’a pas connu des débuts idylliques : arrivé blessé, il s’est fait expulser dès son deuxième match à Créteil. Des blessures au pied qui l’ont suivi pendant de longues semaines tout au long de la saison, lui faisant manquer plus de 4 mois de compétition au total. Mais à chaque fois qu’il revenait, l’ancien marseillais se montrait utile, voire indispensable. Plus résistant que Charles Pasqua pendant la 2ème Guerre Mondiale, plus endurant qu’un marathonien, Abergel n’est pas avare en efforts. S’il a commencé la saison et dépanné quelques fois comme latéral, c’est au milieu de terrain que ses qualités ont véritablement éclaté. Volonté, abnégation, gnaque, quand le numéro 2 de l’ACA perd le ballon, il retourne illico le chercher. Si sa capacité à récupérer le ballon est intéressante, c’est bien sa capacité à se projeter vers l’avant qui est remarquable. Seul latéral à véritablement prendre son couloir pour attaquer et toujours attiré par le but adverse comme milieu défensif. L’une de ses meilleures performances aura même été le match aller contre Brest où il a joué … ailier gauche. Un guerrier, avec une pointe de vitesse non-négligeable, apprécié de tous.

Johan Cavalli 2,9833/5 (35 matchs joués, 33 titularisations, 30 matchs notés) :

Cavalli c’est Dr Jekyll et Mr Hyde. La moitié du temps, il est un génie :

  • Il a délivré 11 passes décisives en 32 matchs, ce qui fait de lui le meilleur passeur de Ligue 2.

  • Ses 11 passes décisives représentent 50% des passes décisives de l’ACA.

  • Ses 4 buts en Ligue 2 ont permis à l’ACA de marquer 7 points supplémentaires. Cavalli répond présent dans les matchs importants.

  • L’ACA est Cavalli-dépendant. Sans lui, le jeu acéiste est inexistant, au mieux brouillon. Dès qu’il est là, il sait attirer le ballon, repiquer dans l’axe et/ou distribuer le ballon sur les côtés. Et à Fauvergue.

L’autre moitié du temps, Cavalli est stupide :

  • En 32 matchs, il a reçu 9 cartons jaunes et un carton rouge. Pas mal pour un numéro 10.

  • La moitié de ces cartons ont été pour des tacles dangereux, l’autre moitié pour des gueulantes sur les arbitres. Son masterpiece demeure son pétage de plomb sans raison face à Puygrenier contre Auxerre. On joue alors la 13ème minute et l’ACA mène 1-0. Score final : 1-1. Punition ? 5 matchs de suspension.

  • Pendant cees 5 matchs de suspension le bilan acéiste est simple : 4 défaites et un nul. Quand il revient face à Dijon, il marque et l’ACA gagne.

  • Sans lui, la moyenne de points par match de l’ACA est de 0,33. Quand il est là, cette moyenne remonte à 0,88 points gagnés par match. Sa suspension aura coûté cher.

  • Mais le pire, c’est que ce carton rouge ne lui a pas servi de leçon. Dès son retour, il a continué les tacles les deux pieds décollés. (mais c’est un peu pour ça qu’on l’aime aussi, cette rage de vaincre qui lui fait faire tout et n’importe quoi pour son club.)

Mais le plus génial chez Johan Cavalli c’est sa faculté à se faire détester par tous les publics de France. Par jalousie, ils aimeraient bien l’avoir dans leur équipe et à cause de ses mauvais gestes, ses gesticulations et ses provocations envers les autres joueurs et les arbitres. Nous on t’aime Johan.





Jordi Quintilla 2,11/5 (20 matchs joués, 9 titularisations, 9 matchs notés) :

La seule fois qu’il a mouillé le maillot cette saison, c’était pendant son Ice Bucket Challenge. Il faut dire que Bracconi et Pantaloni ne lui ont pas laissé énormément de temps de jeu, avec l’impression que personne ne lui a fait confiance, et que personne n’a vraiment pris le temps de le faire. Sans doute parce qu’il ne le méritait pas, incapable de faire des différences sur le terrain. Plus utilisé en réserve qu’en équipe première, ses statistiques en L2 font froid dans le dos : 0 but et 0 passe décisive en 16 matchs. Avec lui, il ne fallait pas s’attendre à de grandes chevauchées, à des dribbles à tout-va et à des buts extraordinaires, mais Quintilla n’a pas réussi à faire parler ses qualités (ou pas assez du moins) qui sont vision du jeu et qualité de passe. On pouvait s’attendre à plus d’un joueur venant du FC Barcelone. Mais au moins, il était très gentil. #Analyse.

La preuve que Quintilla a mouillé le maillot

Benoît Pedretti 2,6442/5 (31 matchs joués, 26 titularisations, 26 matchs notés) :

L’impression qu’il était plus débordé que Sumatra après le tsunami, qu’il était plus perdu que le vol MH370 de la Malaysian Airlines. Il a joué à Marseille, Lyon, a disputé la Ligue des champions, a 22 capes à son compteur, a gagné la Coupe de Confédérations, a été sélectionné à l’Euro 2004 et pourtant il a traversé la saison comme un fantôme. Comme si son positionnement comme sentinelle devant la défense lui demandait trop d’efforts et de courses. A son âge, il aurait peut-être été plus judicieux de le faire jouer un petit peu plus haut. D’autant plus que ses rares éclairs de génie l’ont été en phases offensives à base de transversales millimétrées, de coups de pieds arrêtés quelques fois bien tirés (un but sur coup-franc à Tours), un but qui donne les 3 points à l’aller contre Tours et une petite passe décisive. Sa façon de courir étrange, ses fautes grossières, ses engueulades avec l’arbitre (à Brest notamment <3) vont nous manquer.

Benoît Lesoimier 2,475/5 (30 matchs joués, 23 titularisations, 20 matchs notés) :

Si l’échec est le meilleur des professeurs, alors Lesoimier aura beaucoup appris cette saison. Alors qu’il est arrivé à l’ACA avec l’étiquette d’un joueur expérimenté, rompu aux exigences de la L2, l’ancien brestois a vite plongé. Parce qu’il n’a jamais trouvé sa place sur le terrain. Pour réussir en tant que milieu offensif cette saison à l’ACA, il fallait être vif et/ou rapide (Cavalli, Vidémont, Madri par intermittence). Problème, Lesoimier n’est ni l’un ni l’autre. Avec un but et une passe décisive, il n’a jamais vraiment pesé sur un côté, ni pris de risques. On a pu lui trouver, par contre, des qualités de défenseur et d’abnégation. C’est pour cela qu’à quelques reprises, Lesoimier a dépanné dans le trident défensif de l’ACA. Sans beaucoup plus de réussite. Avec énormément de timidité. Titulaire quasi-indiscutable pendant la première partie de la saison, il a ensuite perdu sa place avec les bonnes performances de Vidémont. Une blessure est également venue perturber sa fin de saison. Il n’avait pas besoin de ça.

Claude Gonçalves 2,9615/5 (32 matchs joués, 29 titularisations, 26 matchs notés) :

Certains s’attendaient à le faire exploser, à devenir l’un des joueurs les plus importants de l’ACA. Ce n’a pas totalement été le cas. Mais Gonçalves a continué sa progression, calmement. Sur un côté du milieu défensif à trois têtes, le corso-portugais a, selon certains encore, été trop discret. Mais Gonçalves n’est pas discret, il est juste un travailleur de l’ombre. Qui court énormément. En haut, en bas, à gauche, à droite. Non, ce ne sont pas les paroles de la chanson de Yannick mais bien les zones préférées du numéro 7 acéiste. Véritable marathonien, Gonçalves ne compte jamais ses efforts. Un long sprint pour venir aider son latéral ou une petite course pour mettre un taquet ou tacler au milieu de terrain ne lui fait pas peur. Cette saison, il a également fait quelques progrès dans sa projection vers l’avant. Blessé en fin de saison, ce qui a permis l’éclosion d’Hugo Aine.

Hugo Aine 2,8/5 (9 matchs joués, 5 titularisations, 5 matchs notés) :

Il a profité des blessures de Gonçalves et d’Abergel, des méformes de Pedretti et de Coulibaly pour prendre sa chance au milieu de terrain. Avec succès. Dès ses premières minutes sur le terrain, il s’est montré à l’aise, comme s’il foulait les terrains professionnels depuis 1926. Des tacles, des gueulantes sur l’arbitre et un jeu simple. Une belle carte à jouer la saison prochaine.

Brandon Deville (5 matchs joués, 1 titularisation, 0 match noté) :

Deville, c’est un Snap’ : il apparaît, on le regarde en rigolant et il disparaît. Seulement 155 minutes de jeu cette saison, dont 108 en Coupe de France, et jamais de coup d’éclat. Trop frêle pour la L1 et la L2, Deville ne se sera jamais imposé à l’ACA. Dommage, on aurait aimé voir sa belle-soeur rousse plus souvent.

Guillaume Fanucchi 3/5 (4 matchs joués, 1 titularisation, 1 match noté) :

Venu prêté main forte à l’équipe première en fin de saison, Fanucchi aura connu une titularisation et trois entrées en jeu. En étant toujours très volontaire et sans appréhension sur le terrain. Un ailier vif et rapide qui peut faire du bien.

Julien Remiti (2 matchs joués, 0 titularisation, 0 match noté) :

Seulement deux petites apparitions, à chaque fois en Coupe de France. 45 minutes contre Alès, où il a été précieux à la récupération et 3 minutes contre Marseille-Consolat où il n’a pu rien faire.

ATTACANTI

Nicolas Fauvergue 2,9264/5 (37 matchs joués, 35 titularisations, 34 matchs notés) :

Phare dans la nuit acéiste, il symbolisait l’espoir. Dès qu’un coéquipier le voyait au loin, il criait « Regardez, il y a Fauvergue là-bas, nous sommes sauvés ! ». Du coup, ils balançaient le ballon sur sa tête. Partout, tout le temps. Il y a plus eu de liaisons aériennes entre ses partenaires et Fauvergue qu’entre Paris et Ajaccio. Peu importe, Fauvergue joue à merveille son rôle de pivot. Il n’a jamais hésité à aller au charbon, ne rechignant jamais, pendant 90 minutes à sauter, à prendre et à donner des coups d’épaules et de coudes et à aller au duel de la tête. Même si cela le forçait à redescendre assez bas sur le terrain. Quand il ne se battait pas pour récupérer le ballon et le distribuer, Fauvergue marquait. Beaucoup. 12 buts au total dont 9 sur des passes décisives de Cavalli. Le duo corse qui fonctionne le mieux depuis Tzek et Pido. Cavalli à la baguette, Fauvergue à la réception, on ne pouvait pas trouver doublette plus complémentaire. Un meneur de jeu aux pieds de fée, capable de sortir des passes ultra-précises et un joueur aux qualités de finisseur retrouvées qui sait bien se placer pour être à la réception. Seul petit bémol dans sa saison, sa manie à tout le temps discuter les décisions arbitrales. Avec 13 cartons jaunes, il est l’acéiste le plus sanctionné. La plupart du temps parce qu’il gueule, le reste vient de ses actions défensives maladroites mais volontaires. On ne négligera pas non plus son jeu de tête précieux. Presque plus en situation défensive que devant le but adverse.

Hugo Vidémont 3,1795/5 (15 matchs joués, 15 titularisations, 14 matchs notés) :

Généralement, en Corse, les cigarettes mal-éteintes lancées dans la nature et les randonneurs pas au fait des réglementations sont les causes principales d’incendies. Mais en 2015, celui qui a plus mis le feu à Ajaccio, c’est Hugo Vidémont. Remplaçant à Clermont, il est arrivé revanchard à l’ACA. Dès ses premiers matchs, il a fait parler ses qualités de vitesse, de percussion et de dribbles. C’est un peu notre Lionel Messi à nous. Si, après de bonnes prestations sur le côté à longer la ligne de touche, Vidémont commençait à stagner un peu, Pantaloni l’a immédiatement replacé un peu plus haut sur le terrain, plus en soutien de Fauvergue. Et là, le natif de Marseille est devenu encore plus décisif, permettant au club de se maintenir. Au total, 5 buts et 5 passes décisives en une demi-saison, dont 3 buts dans les 3 dernières journées. Le virevoltant irremplaçable.

Mouaad Madri 2,8/5 (33 matchs joués, 16 titularisations, 15 matchs notés) :

Si Faudel est le « petit prince du Raï », Madri est le « petit prince de l’ACA ». Pas grand, pas musclé, l’ancien dunkerquois n’en est pas moins un dribbleur déstabilisant. S’il a connu plus de difficultés à s’imposer en championnat, Madri s’est révélé en coupes. Alors qu’à l’époque les équipes avaient besoin de Brandão pour remporter la Coupe de la Ligue (vainqueur en 2010, 2011, 2012 à l’OM, vainqueur en 2013 avec l’ASSE, finaliste avec le SCB en 2015), l’ACA avait cette année besoin de Madri pour passer les tours. Au total, 3 buts en 6 matchs : le premier but du match à Troyes qui décante la situation (1-4), le but de la victoire contre Montpellier au tour suivant (0-1) et l’égalisation à 1-1 contre Borgo, en Coupe de France cette fois-ci. Mais son masterpiece restera son match contre le PSG, en Coupe de la Ligue. Une rencontre dans laquelle il obtiendra un pénalty, où il éliminera Chantôme d’un râteau et où il multipliera les dribbles chaloupés, mettant le feu dans la défense parisienne. Moins flamboyant en L2 où il a plus été joker de luxe que titulaire indiscutable. Sans doute à cause de ses difficultés à enchaîner les bonnes performances et à se montrer sur son côté, comme s’il jouait avec le frein à main en L2. D’ailleurs, l’ACA n’a jamais gagné en championnat quand Madri était titulaire (10 titularisations pour 5 défaites et 5 nuls). Autre chiffre, quand Madri était titulaire, l’ACA n’a marqué que 4 buts en 10 matchs. Une seule réalisation pour lui (mais un but ô combien important contre Sochaux) et une seule passe décisive en 2014/2015. On ne veut plus d’un Real Madri, on veut un Décisif Madri la saison prochaine.

Marvin Diop 2,7058/5 (28 matchs joués, 18 titularisations, 17 matchs notés) :

Ç‘a roulé pour Diop contre Clermont cette saison. Quoi de plus normal face à l’équipe de la ville de Michelin ? Deux de ses trois buts (+1 en Coupe de France contre Alès) ont été marqués contre les hommes de Corinne Diacre. Le troisième l’a été contre Valenciennes, synonyme de victoire. En tout, Diop aura permis de ramener 4 points dans l’escarcelle acéiste. Le reste du temps, il le passera exilé sur un côté de l’attaque. Pas vraiment son poste s’il on en croit ses statistiques. Peu de centres, pas assez de percussion et aucune passe décisive. Un poste qui lui convient bien moins (il a marqué la moitié de ses buts comme avant-centre alors qu’il a joué 5 fois plus sur un côté) mais qui lui permet d’apporter son aide précieuse à son latéral. Pas avare en retours défensifs, l’ancien de Boulogne-Billancourt aura finalement plus brillé par ses courses vers son propre but que vers l’autre. Mais tant pis, il a tout de même été irremplaçable.

Dennis Oliech 2,575/5 (24 matchs joués, 20 titularisations, 20 matchs notés) :

Avez-vous déjà vu un croisement entre un éléphant et une panthère ? Nous oui, c’est Dennis Oliech. Si vous vous souveniez de lui comme un joueur rapide, il est aujourd’hui nécessaire d’oublier cette fausse image. Dennis Oliech a le pas lourd, le cul qui traîne par terre. Sans doute à cause de la double ration de tartines qu’il prend à la collation d’avant-match. Positionné sur un côté de l’attaque, le Kényan a souvent fait trop peu d’efforts, provoquant la colère des supporteurs « PUTAIN MAIS COURS DENNIS ! ». Comme à son habitude, il s’est aussi montré trop maladroit avec 4 buts pour 1569 occasions de buts. Son tort ? Etre trop lent dans ses décisions et surtout son jeu trop stéréotypé. Oliech prend le ballon, pousse le ballon, essaye de courir derrière, va tout droit. Ensuite, la plupart du temps, il perd la balle. Mais Oliech a le pouvoir d’émerveiller autant qu’il exaspère. Pour certains matchs, il s’est arraché les tripes sur le terrain. Il défendait, donnait son max devant, débordait sur son côté, prenait de vitesse ses adversaires, et marquait des buts importants. Ce fut le cas à Troyes en Coupe de la Ligue, à Mezzavia, contre Valenciennes, contre Troyes, contre Nancy. En fait, soit Oliech a été très bon, soit il a été très mauvais. Il quitte l’ACA à l’hiver, laissant les supporteurs la mort dans l’âme, parce qu’au final Dennis Oliech, c’était notre chouchou.

Thibault Vialla (1 match joué) :

Une ascension fulgurante pour un jeune joueur de 19 ans arrivé de Toulouse en début de saison. U19, CFA2 et Ligue 2 en 9 mois à peine. Il évolue encore plus vite qu’un pokémon. Des progrès récompensés par 14 minutes contre Clermont. Un entrée en jeu pleine d’espoirs.

Warren Caddy (4 matchs joués) :

Joker de fin de saison, Caddy a fait sa première apparition face à Dijon. Verdict : quelques secondes jouées pour 0 ballon touché. Deuxième match une semaine plus tard à Troyes : 11 minutes jouées pour un ballon touché. Troisième match la journée d’après à Angers : 30 minutes, plusieurs ballons touchés et quelques dribbles. Et enfin, quatrième apparition à Nancy avec des fautes et des appels. S’il continue cette progression constante, on peut espérer une titularisation et, soyons fous, un but la saison prochaine.

Issa Baradji 1,5/5 (11 matchs joués, 1 titularisation, 1 match noté) :

Comme un élève de CP qui ne sait pas faire les soustractions, Issa Baradji n’a jamais réussi à faire de différences. Remplaçant joker en début de saison, l’attaquant est à chaque fois entré en jeu au cours des six premières journées. Sans jamais convaincre, sans jamais marquer et sans trop pouvoir bouger ses kilos superflus. Sa seule titularisation, à Clermont, est due à l’absence de Fauvergue. Son match fut transparent. Suffisant pour signer son arrêt de mort. On ne le reverra qu’à deux reprises en trois mois, à chaque fois en Coupe de France. Toujours sans but. Direction la Belgique pour lui dès janvier.

Perfettu Erignacci

PS : un grand merci à Joseph, Cyril, Dédé, à l’Orsi Ribelli, à tous les supporteurs qui se sont déplacés, à tous les joueurs, à l’encadrement du club, aux stadiers, aux lecteurs de l’Aiacciu Académie et à tous ceux qui rendent l’AC Ajaccio aussi beau.

2 thoughts on “AC Ajaccio : L’Aiacciu Académie livre le bilan de la saison 2014/2015

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