Arsenal – Bate Borisov (6-0) : La Gunners Academy livre ses notes

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L’Europa League, c’est aussi savoir flatter son ego.

Je me suis dit « Allez, tiens je vais académiser le dernier match d’Europa League pour faire souffler un peu les collègues ». Et BIM, un set ! Première fois que je me fais pas chier devant cette compétition, tiens.

Allez, on est déjà très en retard, alors on va pas traîner plus longtemps. La phase de poules d’Europa League 2017-2018 ne restera pas dans les mémoires. On a tranquillement roulé sur notre groupe avec une équipe B’ et avant même ce match contre le BATE, Arsenal était déjà qualifié en tête du groupe. Pour info, si vous êtes passés à côté, en seizièmes, on jouera une équipe norvégienne qui a tout juste vingt ans d’existence. Je suis submergé par tant d’exotisme. Mais il nous fallait d’abord boucler cette dernière rencontre de poules face aux Biélorusses qui jouent en jaune, devant un parterre d’au moins… Allez. Je veux pas dire de conneries. Douze ou treize personnes. Ah putain, il y en avait de l’ambiance, c’était fou. M’enfin, l’essentiel était ailleurs, dans le jeu proposé par cette équipe pas forcément sexy, qui a tout de même réussi à produire une perf’ inaccessible pour la A. Pour l’occasion, Arsène avait choisi un 4-2-3-1 des familles, avec une charnière Chambers-Holding enfin mise à l’essai et Wilshere en 10 derrière un trident Walcott-Welbeck-Giroud.

Il faut avouer qu’en dépit de son statut d’équipe bis, ce groupe présente tout de même un bel équilibre et à le mérite à la fois de la jeunesse et de l’expérience, en plus d’un combo vitesse-technique incarné par Jack et les deux zozos sur les ailes. On va vous la faire courte : Arsenal a désossé les Biélorusses, grâce à une possession énorme mais surtout utile. On en passe six, mais on aurait pu aisément en mettre trois ou quatre de plus, vu le nombre de jolis mouvements produits. Alors bon, on va pas non plus se palucher pour rien : le BATE a semblé exténué et ce n’est sûrement pas la plus grosse équipe de la compétition. Mais au-delà du résultat, il y avait surtout une belle note d’intention avec du jeu, et du beau jeu. Certains ont brillé alors qu’ils n’étaient pas forcément attendus, d’autres ont confirmé qu’ils méritaient peut-être une compétition équitable avec les joueurs de l’équipe première. Bref. On passe en seizièmes avec style et c’est chouette.

 

OSPINA : 3/5
Oui, bon, bah c’est sûr. Lui, il a surtout dû se peler les meules. Mais il était bien placé pour voir un joli spectacle !

HOLDING – CHAMBERS : 3/5
Exactement le genre de matchs qu’il leur faut. Un enjeu limité, une opposition accessible mais une nécessité de concentration importante. C’est là qu’ils vont s’endurcir. C’est aussi une bonne chose de les aligner ensemble, leur complémentarité est peut-être une clé du futur. Ca serait dommage de la négliger.

DEBUCHY : 5/5
Tellement de plaisir dans cette prestation. Dans ce but fulguro-poing d’abord. Dans sa célébration en forme de soulagement. Mais aussi dans ces courses vers l’avant, sans cesse. Dans ses interventions très justes à l’arrière. Quand on le voit jouer si peu, on se dit qu’il a été blessé, qu’il ne doit pas avoir les jambes. Forcément, personne n’est en coulisses, difficile de savoir s’il pourrait répéter ce genre de matchs régulièrement, qui plus est face à une grosse opposition. Mais franchement, le voir jouer comme ça, c’était bisou.

MAITLAND-NILES : 3/5
Le garçon couteau-suisse. Cette expression pourrait vous rappeler un film étrange où Daniel Radcliffe joue un cadavre qui propulse un naufragé grâce à ses gaz post-mortem. Mais c’est ce qui me vient à l’esprit en pensant à Ainsley, qui joue à tous les postes possibles et imaginables depuis qu’il est au club. S’en est pas trop mal sorti jeudi soir dans cette position d’arrière-gauche qui n’est franchement pas sa préférée. Heureusement, il a des jambes et du volume à revendre.

EL-NENY : 4/5
A joué à Mikel Arteta pendant tout le match. Utile comme un mec qui court partout, propose tout le temps et fluidifie la circulation. Un but enroulé sous les aisselles en prime. Toujours un très bon gars.

COQUELIN : 4/5
Pas forcément au niveau en Premier League quand il s’agit de se projeter ou de jouer les quaterbacks, en Europa League le garçon ferait rougir Pirlo. Ouais, j’ai même pas peur d’écrire ces mots-là les uns derrière les autres.

WILSHERE : 5/5
Plus ça va, plus Wilshere redevient Jackyboy. Il ronge peut-être son frein, mais l’idée de le faire revenir petit à petit à la compétition en le faisant jouer essentiellement en Europa League semble porter ses fruits. Encore une fois, il a paru plusieurs crans au-dessus de tout le monde jeudi soir. Cette capacité à se retourner et transpercer les lignes sur trois mètres, il l’a toujours. Mais ce qu’il faut surtout souligner, c’est ce sens de la passe retrouvé. Je ne sais pas si Arsène le voit forcément en 10 à l’avenir, mais Xhaka devrait réellement s’inquiéter.

WALCOTT : 5/5
Bah voilà, on l’a trouvée ta place : titulaire en dernier match des phases de poules d’Europa League. Comment ça « c’est très limité » ?

WELBECK : 2/5
Sanction parce qu’il m’a cassé les couilles. Le mec a tellement voulu marquer son but qu’il a complètement oublié ses collègues (et notamment Walcott qui, une fois n’est pas coutume, proposait des appels intéressants). Il fait mal parce qu’il a des cannes, mais derrière, ça suit vraiment pas.

GIROUD : 5/5
Son but sur penalty n’est finalement que la partie anecdotique de sa prestation, essentiellement constituée de petites remises magiques et de feintes de corps qu’on y croit encore. Tellement utile pour les autres. On t’aime Oli.

 

REISS-NELSON (pour Walcott à la 70e minute) : Qu’est-ce qu’ils ont tous à avoir des noms composés les Anglais de cette génération ? Papa n’aime plus assez Maman pour l’épouser sous l’égide du Christ ou de la communauté ? Bordel, les valeurs se perdent, n’est-ce pas.

WILLOCK (pour El-Neny à la 75e minute) : Je ne vous le cache pas, à 6-0, personne en avait plus grand-chose à carrer.

NKETIAH (pour Welbeck à la 75e minute) : CF plus haut.

 

Vous vous rappelez de Troy « Arsenal n’a pas assez de cojones » Deeney ? Le très gras malandrin qui nous avait taillés en marge d’une victoire de son équipe, Watford, en toute fin de rencontre après une prestation insipide de notre part ? Et bah, c’est Noël, et c’est cadeau :

Après son but contre Soton (l’acad’ arrive du côté de Ray Parloir), le bel Olivier a été à nouveau interrogé sur son futur. En substance : oui, il va étudier ses options en janvier. Et il aimerait un prêt mais il s’attend à ce que le club soit chafouin par rapport à ça.

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