Auxerre – Red Star (0-1) : La Jules Rimet Académie livre ses notes

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C’est qu’il sourirait presque.

Très cher lecteur,

Comme Porthos Molise est encore à la chasse aux limaces, c’est votre dévoué Jean-Claude Pied qui s’occupera de cette académie.

Tout d’abord, je souhaiterais dénoncer l’attitude scandaleuse du club d’Auxerre. En effet, malgré mes nombreuses lettres et mes innombrables coups de bigo, je ne reçu aucune réponse à ma demande de rencontre avec Guy Roux. J’avais prévu une présentation, avec de beaux graphiques et une mise en page soignée, au sujet de mon nouveau projet d’Entente Sportive Epinal-Forbach-Grand Est. Franchement, déjà avec un blaze pareil on va se mettre bien avec les subventions, tu vois le truc ? J’ai plein d’idées, surtout pour la buvette d’ailleurs, mais le problème c’est que j’y connais rien au foot.
Alors j’ai pensé à Guy Roux, un gros coup de pub, on aurait fait le buzz comme disent les cons. Et même si ses honoraires sont chers, je l’aurai pas payé, j’aurai attendu qu’il meure. C’est un monde de requins. Mais le plus dingue, c’est qu’il a rencontré Steve Marlet, comme quoi Steevie aurait joué à Auxerre à une époque ou je ne sais plus quel prétexte à la mords-moi le noeud.

Et Jean-Claude, pas le droit de faire une photo souvenir avec Guy Roux ? Mais ils veulent la mort des petits clubs ! Du coup j’ai demandé à Steevie de relayer ma proposition, et celui-ci de me répondre « Jean-Claude, franchement des fois t’es un boulet. »
Mais quand on y réfléchit, on oublie pas les liens entre notre club et l’ES Thaon. Et oui, si l’un prête ses terrains d’entraînement pendant trois jours, l’autre peut très bien renvoyer l’ascenseur en mettant des bâtons dans les trous d’un audacieux concurrent du premier. Mon projet dérange déjà. De toute façon, le foot c’est quand même super pompe-fric et j’ai pas le temps, je suis trop occupé à chercher les escargots de Bourgogne dans la forêt, là où le hibou allaite ses petits.

Parlons du match, si vous le voulez bien. Je vais commencer, même si pour cela je dois niquer un peu le suspense, par parler du buteur. Pierrick Cros, le défenseur central (c’est le poste des buteurs de cette équipe), a donc ponctué d’un but des nichons et victorieux sa prolongation de contrat jusqu’à l’an 2018.
Non, malheureux ! Depuis qu’on est redevenu professionnel, notre club est un subtil mélange de malveillance, de médiocrité et de saloperie. Et dans ce club dont l’avenir ne tient qu’à un fil, tendu entre L2 et DSR, un contrat jusqu’en 2018 c’est un coup à ruiner sa carrière et finir vendeur à Darty.
Après nous avoir laissé l’image d’une équipe en forme de bite la dernière fois, nos bons hommes sont de retour grands, forts et les cheveux au vent, sauf Fournier qui est juste grand. C’était beau et brillant, comme s’ils revenaient d’une thalassothérapie au Crotoy, comme celle que Porthos et moi on s’est cotisé pour la payer à mémé.

Ce match, comme beaucoup de matchs, s’est déroulé en deux mi-temps. Jusque-là rien de surprenant, mais là où ça devient intéressant, c’est que chaque équipe eut sa moitié de partie. Commençons par la nôtre, puisque ce fut la première. Nous avons, pour ainsi dire, dominé avec outrage et délicatesse une équipe Auxerriste se défendant telle l’équipe U13 du RC Joinville. Malgré cette balade, nos attaquants ratèrent à peu près toutes leurs tentatives, et que j’en mets à côté, et que j’en mets sur la barre, et que j’en mets dans la gueule à Boucher. Du coup, il faut attendre la trente-neuvième minute pour que Da Cruz dévie un corner de la tête, et donc Pierrick Cros, cet homme musclé, vienne apprendre aux attaquants à marquer. 0-1.

Gros problème juste avant la pause, Jérôme « Mr. Malchance » Hergault chute, et se pète le bras. Encore. Le journal a dit deux mois d’indisponibilité minimum, à voir. Il fût remplacé par Amieux, alias le Hollandais pas volant.

La seconde moitié du match fut placée sous le signe de la solidarité, c’était magnifique. Devant les attaques incessantes et vaniteuses de ces vandales d’Auxerrins, nos hommes montrèrent l’étendue de leur courage. Refusant la barbarie, Arnaud Balijon déploya ses ailes, les ailes de la bienveillance, qui nous sauvèrent les fesses à plusieurs reprises de façon classe et avec ce zeste de chatte propre aux grands gardiens.

Bilan de la soirée assez positif, on prend les trois points contre une équipe ma foi assez bonne, on montre à la face du monde que Rui Almeida, malgré ses nombreux tracteurs, est un fin stratège, le nouveau Villas-Boas diront certains.

Les notes :

Arnaud Balijon (5/5) : héros de la soirée.

Lloyd Palun (4/5) : a trouvé son rythme de croisière.

Pierrick Cros (5/5) : joueur de poitrine.

Rémi Fournier (4/5) : a bien tenu en défense.

Jérôme Hergault (non noté) : fracture du radius, il a le mauvais œil.

Danilson Da Cruz (4/5) : a assuré son rôle de capitaine du début à la fin, et même au milieu.

Yann Boé-Kane (3/5) : on ne l’avait pas vu depuis un bout de temps, il fait son match, c’est correct.

Xavier Chavalerin (3/5) : le roi de l’aile de pigeon.

Hameur Bouazza (2/5) : pas trop dans son match, il aura néanmoins réussi à être pris en grippe par le public local.

Naïm Sliti (5/5) : très bon match, virevoltant.

Anatole Guacamole (2/5) : Deux points parce qu’on a gagné.

Les remplaçants de luxe :

Rémi Amieux, pour Hergault à la 45′ (4/5) : très bonne entrée, il nous offre un sauvetage sur la ligne en fin de match.

Florian Makhedjouf, pour Boé-Kane à la 78′ (NN) : rentré pour garder la balle, il aura rempli sa mission.

Kévin Diaz, pour Sliti à la 78′ (NN) : ce changement est à contextualiser dans la partie de « jeu du contraire » qu’Almeida et Manu Pirès ont entamée en fin de match.

Lors de ma prochaine académie, je vous révélerai un secret à propos de Porthos Molise.

La bise anale,
Jean-Claude Pied.

10 thoughts on “Auxerre – Red Star (0-1) : La Jules Rimet Académie livre ses notes

  1. Bravo, c’est très bien écrit avec juste ce qu’il faut de fautes d’orthographe et d’erreurs de français pour faire croire à un travail d’amateur.

    C’est aussi ça la force d’HorsJeu.

    Vous teasez comme un grand, malheureusement ça vaut pas plus tripette que d’beurre au cul vot’ révélation, mon bon Pied. Et vous tombez dans les travers d’un clicanoo de bas étage. IL CHIE DANS LA RUE, CE QUI SUIT VA VOUS SURPRENDRE.

  2. Comme d’habitude je ne comprend rien à ce que vous écrivez, Porthos. J’ai l’impression de lire un texte des Têtes raides, monsieur.

  3. (voix grave) « J’ai froid au pied, pourtant j’ai des chaussettes… Et Jean-Claude Pied a la tête à l’eau, la tête à l’as, et tralala… »

  4. Il y a un truc qui me pose question.
    Xavier Chavalerin (3/5) : le roi de l’aile de pigeon.
    Soit il a fait une aile de pigeon géniale qui a amené quelque chose mais ce n’est pas mentionné.
    Soit il n’a fait que les tenter comme un vulgaire joueur de district qui continu tant qu’il n’a pas réussit, car il l’a vu faire au Five et c’est trop classe.

    Merci pour l’éclairage.

  5. Par « roi de l’aile de pigeon », j’entend qu’en fait c’est le seul geste technique qu’il sait faire.

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