Bourg-en-Bresse – AC Ajaccio (5-4) : I Sanguinari (et d’autres) en vadrouille

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On dit Bourguenbresse, Bourg-Péronnas, Bourquenbresse ou Bourenbresse ? Peu importe, direction le club de Jordan Pierre-Charles, pour un match (et un déplacement) hors du commun.

Souvenez-vous l’été dernier. Le 15 septembre dernier, je me retrouvais seul (et bien accueilli) en parcage à Lorient. Aujourd’hui, cette situation semble impensable. La bonne saison de l’ACA, encore en lice pour la montée en Ligue 1, est passée par là. Aujourd’hui, à Bourg-en-Bresse, ce sont une cinquantaine de supporters acéistes qui ont fait le déplacement. En grande partie grâce au bon travail de l’Orsi Ribelli, qui sait rassembler et organiser de gros voyages. Pour ce match à Bourg, ce sont trois J9 et 27 supporters endiablés qui sont venus tout droit d’Ajaccio pour un très long déplacement à travers la Méditerranée et la France profonde.

Le reste des supporters de l’ACA présents en parcage au stade Marcel-Verchère ? Plusieurs membres d’I Sanguinari, des locaux, des curieux, des mecs venus me rencontrer, des meufs, un supporter du Celta Vigo, des opportunistes et des footix, bien évidemment.

Mais avant de se retrouver dans l’enceinte, la plupart de tout ce petit monde s’est retrouvé en centre-ville de Bourg-en-Bresse (si, si, je vous jure qu’il y a un centre-ville dans cette bourgade) au Bistrot de l’apéro (quel joli nom de bar). Résultat, une trentaine de supporters assoiffés de bière et de petits culs. Ça tombe bien, il y aura les deux. Pendant que certains descendaient des girafes de bière, d’autres préféraient taper la discussion avec de petites locales (inconnues jusque là). L’objectif était clair : il ne s’agissait pas de faire des connaissances mais bel et bien de baiser en fin de soirée.

Tout fier d’annoncer qu’il ne fume plus qu’un paquet de 40 cigarettes par jour, Marco le fameux supporter de l’ACA et du PSV Eindhoven (qui est venu de Belgique rien que pour le match) profitait également de la vue. Après le passage d’un énième groupe de jeunes filles plutôt bien faites mais à peine majeures, Marco lancera un « Elles dandinent leurs culs mais elles se plaignent quand on les sodomise ». Il ajoutera même plus tard : « Maintenant elles sucent mais elles savent même pas comme le mec s’appelle ». C’est dit.

Après des bières, des bières, des meufs, des visites et du shopping pour certains, direction le stade Marcel-Verchère. Les premiers Acéistes passent à la fouille. L’un de nous ne la supporte pas, le stadier étant allé chercher dans son caleçon. La situation se tend. C’est la fouille la plus poussée à laquelle j’ai assisté en 108 déplacements. Elle dure 95 minutes par personne. Heureusement, avant que ne vienne mon tour, je vois le chef des stadiers arriver vers moi. Il me lance « Et mais t’es pas passé à la télé toi l’autre jour ? Je te reconnais ». Il chuchote à l’oreille de son collègue chargé de la fouille. « C’est bon, lui tu peux le laisser passer tranquille, il est sympa. » L’avantage de la notoriété.

On fait un saut dans le temps pour se retrouver au coup d’envoi, après la mythique épreuve du bâchage, assez simple à Bourg-en-Bresse. Sont donc présents 27 membres de l’Orsi Ribelli, Simon (la relève des supporters acéistes), Adrien venu de Lyon, Corsicapat et ses enfants, le père et son fils qui étaient là à Sochaux, Marco, John et sa femme venus de Montpellier (qui sont arrivés à l’heure malgré une panne de voiture sur la route), Larry Félix (on ne sait toujours pas si c’est Félix ou Larry son prénom), Julien venu de Marseille, des locaux et donc Kévin, le supporter du Celta Vigo qui dit travailler dans la restauration (on est sûr qu’il bosse à McDo) et qui a surmonté les épreuves de la neige et de la SCNF pour venir aux côtés d’I Sanguinari. Merci à tout le monde.

On retrouve également avec nous les trois meufs rencontrées au bar plus tôt dans l’après-midi ainsi que deux quarantenaires clients du même bar que l’on appellera « Ah, vous êtes keurses, moi mon grand-père est né à Sartène ! ». Tout ce beau monde se retrouvera pour se les geler mais surtout pour chanter et sauter. Entre-temps, le père et son fils viendront me trouver pour prendre une photo et pour me parler du fameux reportage sur moi, passé à la mi-temps du PSG-OM en Coupe de France, sur France 3. Le père : « C’est bien ce que tu fais, mon fils veut prendre exemple sur toi et voudrait faire la même chose que toi ». Et ça, ça fait quand même vachement plaisir. Donner envie à quelqu’un d’aller au stade, c’est le compliment ultime. Sauf que le paternel rajoutera ensuite « Mais bon, moi je veux pas qu’il fasse ça, c’est hors de question ». Tant pis.

Pendant ce temps-là, sur le terrain, les actions s’enchaînent. A la 41e minute, Ghislain Gimbert permet à l’ACA de mener 2 buts à 1. Dans le kop ajaccien, la réaction est immédiate : « Ghislain on t’aime, Ghislain on t’adore, Ghislain Gimbert, c’est toi le plus fort ». Par contre, dès que Yoann Court, actuellement au FBBP et ancien du Gazelec, touche le ballon, ce sont des « Oh Court, oh PD, va acheter tes meubles à Confo », qui descendent du parcage. Deux salles, deux ambiances.

19h45, c’est la mi-temps. Et c’est bien évidemment l’heure de se précipiter vers la buvette.

Les + :

  • Nous pouvons acheter des hot-dogs, assez rare pour être souligné
  • Le pain, artisanal, est très bon
  • Les serveurs ne sont pas radins sur la sauce
  • Le prix : 2 euros seulement pour un hot-dog. 2€50 pour une boisson

Les – :

  • On n’a pas le choix : on ne peut prendre qu’un hot-dog
  • La moutarde arrache bien la gueule
  • Les serveurs sont vieux et sourds
  • La bière sans alcool

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 3,5/5. On est clairement sur le meilleur rapport qualité/prix de la division. C’est simple, mais bon, généreux, inhabituel, pas cher et servi avec le sourire. C’était tellement bien qu’on en a repris un deuxième. Et les serveurs étaient si gentils qu’ils nous ont donné les 3 hot-dog restant avant de quitter le stade. Merci Bourg-en-Bresse, continuez comme ça !

La deuxième période peut reprendre tranquillement. La folie s’empare toutefois rapidement de la pelouse, où Sarr (par deux fois), Coutadeur, Cavalli et Court marquent à tour de rôle. Même réduit à 10, le FBBP parvient à mener face à l’ACA. Ce qui déclenche une certaine tension dans les tribunes. À notre droite, un petit groupe de supporters locaux commence à chambrer notre parcage. Une provocation qui ne reste pas sans réponse, bien évidemment. De notre côté, des « Ta mère elle a le sida », « ton père il va choper un cancer » sont lancés. Dans la foulée, on apprend que l’un des Bressans véhéments n’est autre que… le demi-frère d’une fille rencontrée au bar qui est dans le parcage visiteurs avec nous. Le monde est petit. C’est dans ce climat que l’on aime tant et avec un tableau d’affichage indiquant 5-4 que l’arbitre siffle la fin de la rencontre. La plupart des joueurs viennent nous saluer, nous taper dans la main et distribuer quelques maillots. Comme un lot de consolation.

On échange quelques mots, on prend quelques photos, on replie tout et on repart. Mais avant, on va à la rencontre des dirigeants et accompagnants acéistes, non loin de leur bus. C’est à ce moment-là que débarque un supporter du FBBP visiblement handicapé mental ou alcoolisé (ou les deux). Il interpelle un Ajaccien.


« Hey, il vous reste de la place dans la soute ? Hein, il vous reste de la place dans la soute ? Non parce que vous avez pris 5 buts alors je vous demandais s’il vous restait de la place dans la soute ». Ce qu’il répétera au moins trois fois. Au bout d’un moment, une réponse interviendra « Oui, il reste de la place, on va te mettre dans la soute et on va te jeter au dessus de la Méditerranée, enculé que tu es ». Une autre intervention, celle de Jérôme Hergault, sera bien plus sympathique.

Il est alors l’heure de regagner ses pénates, en 106, bien évidemment. La vigilance est de mise sur la route du retour. La lumière du tableau de bord ne fonctionnant plus, je suis obligé d’allumer l’ampoule du plafonnier pour voir à quelle vitesse je roule. Sacrée 106 pour sacré déplacement.

Perfettu

PS : Pour certains des autres, la soirée se continuera en boîte de nuit. Je vous laisse deviner si les filles étaient de la partie ou non.

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