Guingamp-Rennes (2-0), la Breizhou Académie livre ses notes

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Encore une victoire pour les forces du mal

Déplacement en terre du Trégor-Mordor

Résumé des épisodes précédents dans Les Feux de La Vilaine

C’est le 1er derby breton de la saison (voir la précédente académie) pour la Breizhou académie, il fallait bien marquer le coup alors on a dépêché un envoyé spécial pour vous conter ce nouveau feuilleton aux allures médiévales. PokouDamour en est revenu, sans traumatisme crânien, vivant. Mais est-il traumatisé par ce rude voyage ? A-t-il des séquelles psychologiques ? Réponses dans cette académie.

Pour de simples brétiliens qui vivent une série de saisons monotones et tranquilles ces terres du Trégor-Modor représentent une énigme, un interdit. Là ou le bassin rennais est verdoyant le Trégor-Mordor est tenu par un maître sans pitié, Sauron Le Graët, qui se repose sur un vil sorcier renégat de la Terre du Milieu, Jocelyn Sargourvennec. Ce lieutenant du Malin dispose d’une armée de monstres pour empêcher les compagnons de la Comté rouge et noire de repartir avec les artéfacts-saucisse. Ces compagnons s’appelaient la Communauté de la Galette.

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Il fallait alors s’armer de courage pour cette quête, car tout compagnon du 35 qui se respecte connaît et redoute la plaque d’immatriculation finissant par 22, synonyme d’un danger immédiat tel une horde de Nazguls en furie. La seule chose qui permet de ressortir vivant d’un duel avec ces immatriculations est de les éviter, la manoeuvre est difficile car ces Costarmoricains de la terre du Mordor sont imprévisibles : la route menant à l’antre de Sauron regorge de ces dangers. C’est pourquoi la horde de compagnons rennais ne s’y aventure que pour des quêtes exceptionnelles : la production d’artéfacts nécessaires pour son alimentation de base, la toute puissante galette-saucisse, vient de cette obscure contrée. Sauron Le Graët et Jocelyn Sargourvennec veillent jalousement sur ces précieuses ressources, et si sournoisement que leur aura maléfique déteint sur ces artefacts. Des nitrates alors s’en dégagent, rendant les terres du Trégor stériles et désolées.

La communauté de la Galette doit alors partir en quête pour substituer des artefacts encore vierges de toute empreinte maléfique. Et à mesure que l’on quitte les terres chatoyantes de la Comté le ciel s’assombrit, le paysage perd de sa nature. La quête s’annonce terrible.

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La compo du Mal :

 

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Ar matc’h

Les rouges et noirs jouent en blanc, alors que les autres rouges et noirs jouent en rouge et noir, moyennant l’ajout d’un triskell blanc.
8e : Sur corner, leur Atik (qui ressemble vaguement à notre Allée) centre pour Sorbon (qui ne ressemble à rien, si ce n’est à un croisement improbable entre Grougi et Mensah). La tête passe juste à côté mais on n’a pas vraiment eu le temps de souiller nos slips, vu que Jérémy était horsjeu.net
10e : Adrien Hunou se prend un carton jaune pour une simulation bien moins évidente que celle d’une animatrice de téléphone rose. Comme ça, pouf, sans préavis et dès la 10e minute. Tout va bien.
12e : Beauvue tente et réussit avec brio un air-retourné acrobatique.
13e : la première banderille vient d’une lumineuse ouverture d’Oliveira vers le p’tit Hunou qui, sous la pression du défenseur, frappe un peu trop mollement en taclant. Il n’empêche qu’il faut un arrêt réflexe de Ndy dis-moi-oui Assembe. Kadir déboule à tout allure pour récupérer le ballon mais n’a pas le réflexe de frapper directement au but. Pendant que les défenseurs guingampais se précipitent tous dans le but, Ndy dis-moi-oui plonge superbement dans les pieds de l’Algérien, qui réussit tout de même à centrer pour Oliveira. Le Portugais ne réussit pas à frapper au but avec 7 guingampais au cul. M’Bengue, en revanche, frappe en 1ère intention aux 30 mètres et provoque un carambolage sur la N12. C’était le tournant du match.
17e : frappe d’Atik au-dessus. Même pas peur.
18e : frappe de Mandanne sur Costil. Même pas mal.
20e : Kadir fait perdre son slip au latéral droit guingampais en lui mettant un petit pont puis centre en force pour Hunou. Râté.
24e : l’impressionniste Mathis met un taquet à Hunou. On le hait.
25e : Sylvain Armand tire un coup-franc offensif. Tout va bien.
27e : Atik, laissé complètement seul aux 30 mètres, frappe au-dessus.
32e : Mathis tamponne le cul de Féret. Juju, toujours classe et digne, en profite pour faire une démonstration de pétomane à la Mizou-Mizou.

J9-eag-feretSe sortir les doigts pour un derby, leçon numéro 1 du derby expliqué aux Rennais

34e : Danzé tamponne Beauvue. Il s’agissait d’une vengeance anticipative. Sur le moment, on n’avait pas capté, mais c’était bigrement bien vu.
38e : Kadir ouvre pour Bakayoko dans la surface. Tiémoué s’emmène le ballon d’un habile passement de jambes puis centre en retrait pour Oliveira, seul aux 6 mètres. Ce con la met à côté. C’était le tournant du match (l’autre).
39e : sur le dégagement, Atik décale Beauvue qui enroule sa frappe. Costil la sort (la frappe, hein, pas sa bite, bande de gros dégoûtants).
41e : Sorbon lance superbement Kadir dans la surface, qui s’écroule. La Breizhou ne va pas polémiquer sur le fait qu’un pénalty aurait pu être sifflé. C’était sans doute le tournant du match.
44e : Oliveira met un gros taquet à ce peintre de Mathis. On craint le rouge, mais l’arbitre sort finalement un carton jaune.

Mi-temps. Le collectif rennais est bien plus inspiré que face aux Nantais. Guingamp a beaucoup frappé au but, mais essentiellement de loin, alors que les Rennais se sont procuré les plus belles occasions, avec de jolis mouvements qu’on n’avait encore jamais vu. Enfin si mais c’était il y a longtemps. Trèèèès longtemps.

47e : le match vient à peine de reprendre que Guingamp nous colle un but sur corner. Par Sorbon, en plus, comble de l’humiliation. 1-0, c’est le tournant du match.
49e : on est encore en train de gueuler sur Sylvain Armand que Beauvue et Danzé se foncent dedans. Les deux jouent le ballon, mais notre capt’ain de soirée se prend le cul de Beauvue en pleine tronche. Il ne se relèvera pas et sortira sur civière. Ce match est décidément bien anal. Danzé est remplacé par Hountondji, qui va occuper un très inhabituel poste d’arrière droit. C’était le tournant du match, assurément.

J9-eag-danzeEtre prêt à mourir sur le terrain, leçon numéro deux du Derby expliqué aux Rennais.

61e : après un très joli mouvement M’Bengue-Hunou-Kadir, ce dernier s’arrache pour se retrouver seul face au but. Il tire directement sur Ndy dis-moi-oui. Gnéééé.
62e : Kadir foire son centre, mais la trajectoire vicieuse force Ndy dis-moi-oui à une nouvelle parade.
64e : Enflurini remplace Makoun sous les sifflets.
65e : Oliveira colle un tacle par derrière et en retard s’il vous plaît sur Mandanne. L’arbitre met gentiment un 2e jaune sans mettre de rouge direct. Rien à redire.
70e : Hountondji est complètement paumé sur le terrain avec ce positionnement qui n’est pas le sien. Mandanne, complètement seul sur son côté a le temps de piquer tranquillou son ballon devant Costil, mais s’aperçoit que ça va être un peu juste. Il sprinte vers le ballon pour le mettre au fond. Yatabaré, pendant ce temps, a eu la même idée. Cédric Hountondji également. Ca fait Vlam, ça fait Splatch et ça fait Chtuck, ou bien Bomp ou Humpf parfois même Pfff. Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz ! Hountondji sort à son tour sur civière. C’était le tournant du match.

J9-eag-hountondjiPouvoir s’appuyer sur les autres, leçon numéro 3 du derby expliqué aux Rennais

73e : c’est Jonathan Pitroipa qui remplace Hountondji. Du coup, ça détend l’atmosphère.

Le reste on s’en fout. Tout juste signalera-t-on que Langil a bouffé la feuille de match dans les arrêts de jeu en oubliant Fauré. Se prendre un but de Sorbon et de Langil une semaine après avoir pris un but de Gakpé, c’eut effectivement été de trop.
La défaite est chiante, mais ça fait environ 4 ans que perdre contre Guingamp ne nous fait plus grand chose. Au delà de la défaite, on se console très facilement en se disant que l’équipe a montré un visage bien plus séduisant que lors des derniers matchs. Les rouge et noirs blancs ont joué vers l’avant tout au long du match, même avec deux buts de retard et en infériorité numérique. Une équipe qui joue comme ça ne perdra pas tous ses matchs.
En face, les autres rouge et noirs ont bien joué le coup et ont une belle équipe, à l’exception de Mathis, qui n’a rien d’un peintre ou d’un esthète. Et puis ça fait toujours plaisir de revoir Jocelyn Gourvennec, même dans l’autre camp. On lui fait un bisou.

 

Le maigre butin récolté de la quête :

Costil le soldat : 3 saucisses, pas grand chose à en dire. En plus sa présence a sûrement convaincu quelques Costarmoricaines de venir au Roudourou, même si on se doute qu’elles n’ont pas réussi à le convaincre de rester passer la soirée.

Danzé le martyr : un suppo et un lit pour lui. En lui souhaitant un bon rétablissement. Pourrait se consoler en se disant qu’il a été applaudi par les Guingampais, mais comme il ne se souvenait pas du but encaissé à son réveil…

M’Bengue le fantôme : 1 saucisse, dans la lignée de sa quête contre les Canaris il a été inexistant et a encore raté beaucoup de choses. On va dire que c’est dû à quelques difficultés d’adaptation, et non pas qu’acheter un joueur au TFC devrait être interdit.

Jean Mamelle le guerrier : 3 saucisses, il est de retour pour sauver ses compagnons ! Ah en fait non, il ne peut pas sauver une équipe défaillante à lui tout seul mais il confirme que déchargé de ses fonctions de chef de la défense, il retrouve son vrai et bon niveau d’antan.

Armand le noble : 2 saucisses, un peu juste par moments, attention à rester concentré. Notamment sur les cornes de l’adversaire à la 47e minute.

Bakayoko l’apprenti : 3 saucisses. Prestation encourageante il commence à se faire à la ligain. Pelé avait son but que Banks avait arrêté. Lui a déjà sa passe décisive qu’Oliveira n’a pas cadré.

Makoun le gens d’eux : 0 saucisse. Si pas mal de Rennais peuvent confirmer que la pelouse du Roudourou est plutôt confortable et qu’on peut s’y allonger sans problème, Jean II peut lui confirmer qu’on peut effectivement y faire la sieste tranquille pendant presque 90 minutes.

Juju Féret l’artiste : totem d’immunité. A joué à son vrai poste. C’était la meilleure nouvelle de la soirée le concernant. Jouera sûrement à son vrai niveau très prochainement.

Hunou le jeune : 2 saucisses, de bonnes intentions à part quand lui prend l’envie de plonger. Trop discret en 2e période pour obtenir la moyenne quand même.

Kadir l’érudit : 3 saucisses, aura essayé, et encore essayé mais comme Jean Mamelle il ne peut sauver une équipe à lui seul. Surtout lorsqu’il n’obtient pas l’obtient pas la compassion de l’arbitre quand il se fait rouler sur les doigts par un des tracteurs rouge et noir.

Oliveira l’olive : 0 saucisse. Boulet de 1ère catégorie sur ce match. A failli permettre à Hunou d’ouvrir le score, mais Ndy Assembé a profité de l’occaz pour faire son premier arrêt depuis l’été 2012. A failli ouvrir le score lui-même, mais a failli tout court. A failli obtenir 5 pénaltys dans le match, mais encore faudrait-il avoir un arbitre trop sûr de lui et ne connaissant pas le sens du mot simulation. En revanche, il n’a pas raté 2 Guingampais dans le match. Et du coup, la sanction logique ne l’a pas raté non plus.

Les entrées en jeu

Hountondji pour Danzé : un suppo et au lit aussi.

Alesstruc pour Makoun : 0 saucisses, même pas utile 10 minutes cette fois-ci.

Pitroipa pour Hountondji : 2 saucisses parce qu’il est gentil, et aussi parce qu’on l’a vu tacler. C’était aussi improbable que quand il dribble, donc c’était rigolo aussi.

Les autres apparitions

Gourvennec 3/5 : N’a rien à envier au génial génie du Sud. Donc, quand il viendra chez nous, on le dégagera pas au bout d’un an.

Ndy Assembé 1/5 :  Rencontrer un ex-Nantais fait rarement plaisir. Ndy oh oui Assembé n’est pas à placer dans les exceptions.

Les Côtes d’Armor 3/5 : Hardcore mec. Pokou Damour y a tout de même survécu avec courage , et Roazh Takouer est le fruit de ses entrailles. Autant dire que les cochons ne font pas des veaux, et qu’on s’y connaît pas mal en saucisse dans le pays. Mention spéciale à Mustapha Yatabaré qui l’appelle « la Côte d’Armor ».

La non-apparition

Les fantômes du Stade Briochin 0/5 : Même pas venus à la rescousse de Julien Féret pour venger la mémoire de Dario Brose. Les crimes du maléfique Noël le Graët resteront-ils encore longtemps impuni ?

Pokou Damour, Nick Thomer, et Roazh Takouer

4 thoughts on “Guingamp-Rennes (2-0), la Breizhou Académie livre ses notes

  1. Excellent !
    Mais moi j’ai vu 2-0 et non 0-2 , ceci dit , le vapeurs de chouchen aidant….

  2. Oliveira n’arrive jamais à faire la différence ni techniquement ni physiquement et finit par s’énerver contre tout le monde. Il ne tire pas l’équipe vers le haut, reste à voir s’il peut se mettre au diapason quand Féret se réveillera.

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