Contrairement aux Portugais, quand on reçoit les Français à domicile, ils ne pissent pas sur le tapis avant de partir (un tapis qui faisait bien dans le salon en plus). Mais on sait les Français tatillons sur l’étiquette.

Tout du moins aiment-ils le faire croire ! maîtres de l’étiquette, donc… Mais ils savent mettre de l’étiquette aussi ! Et cette étiquette de favoris leur collait tant et si bien à la peau qu’ils ont cru qu’il n’était pas nécessaire de jouer cette rencontre. Bien mal leur en a pris.

La composition :

Pardon… la voici.

Le match :

Samedi 19 juin, 15h. Nous devons présenter nos excuses à l’UEFA. Nous ne croyions pas qu’il était possible de jouer un match de l’Euro dans un stade plein en 2021. Nous avions alors cru à un subterfuge avec une rediffusion d’un match de 2016 contre le Portugal. Nous nous sommes trompés. De nouveau, la Puskás Aréna est pleine à craquer. Ici c’est comme ça, notre premier ministre a dû faire passer une loi interdisant la propagation du SARS-CoV2 dans les stades. Fallait y penser.

Le Schéma tactique de l’équipe est le même. Il faut dire que ça avait très bien fonctionné contre la Bacalhau Académie. Donc 3-5-2 avec ballon, et donc 5-3-2 sans ballon. Le quoi ? Ok, 5-3-2.

Loïc Négo, le plus frenchie des hongrois, prend la place de Lovrencsics dans le onze de départ des Mágikus Magyarok, c’est le seul changement au coup d’envoi.

1ère minute : Engagement, passe en arrière et hop on botte en touche dans le camp adverse. Si on trouve les touches comme ça tout le match, il y a des chances qu’on marque quelques essais.

8e minute : Nous jouons déjà rude, mais correct. Pas Pavard, qui prend un jaune. Szalai a toujours les cheveux attachés. C’est probablement de meilleur augure que contre le Portugal.

12e minute : Benzema est trouvé légèrement décalé à droite, à l’entrée de la surface. Tir tendu croisé à ras de terre arrêté par Gulácsi, mais qui le remet dans les pieds de Griezmann qui a bien suivi, et buu… Oh ! Raie de Gulácsi ! Raie et chátte aussi, car le tir de Griezmann est raté, et Deschamps fait grise mine.

16e minute : Benzema lance Digne contre la ligne de touche à gauche. Digne envoie un centre brossé presque au point de pénalty. Mbappé est à la descente, mais envoie le cuir à la droite du but.

25e minute : Szalai, notre capitaine courage, se blesse et laisse la place à Nikolics. Les fans des 2be3 font un syndrome post-traumatique. Mais il s’appelle Nemanja ; les supporters de l’OM en font un aussi. Ah ce sont les mêmes ? Ramène la CUMP à la maison.

26e minute : Pour souhaiter la bienvenue à Nikolics dans la partie, Mbappé lui envoie un missile en pleine gueule. Le sens de l’étiquette…

30e minute : Griezmann trouve Mbappé dans la surface entre Botka et Orbán. Le ballon rebondit et le gars de Bondy envoie une talonnade aérienne vers Benzema plein axe, et buuu… Ah ! Benzema envoie une demi-volée de l’extérieur à droite du but. Encore. Si c’est des consignes de vote, ça va finir par se voir.

32e minute : Festival de Mbappé qui dribble Szalai (Attila) et Nagy, et qui croise trop son tir à gauche. Bon droite ou gauche ? Sont pas clairs ces Français. Nous beaucoup plus, en la matière.

45+2e minute : Jeu à trois peu académique entre Nagy, Fiola et Sallai. Sallai remet à Fiola comme il peut, mais dans sa course. Fiola dépose Pavard, et poursuit sa course à l’entrée de la surface. Pendant ce temps-là Jules, sur son banc, fredonne dans sa tête le dernier Moha K : « course poursuite Koundé, ça fait vroum vroum, j’accélère j’accélère, ça fait vroum vroum ». Pavard lui ça ne fait pas ça, du coup Fiola file vers Lloris et le crucifie, au premier poteau, « ça fait boum boum ». BUUUUUUUUUUUUUUUUUUTSZ pour la Magikobuuuuuuusz ! 1-0 !

On a la mi-temps pour faire un créneau et poser le busz juste devant Gulácsi.

Pas de changement au retour des vestiaires.

58e minute : action de classe de Dembélé, qui rentre intérieur puis crochète intérieur pied gauche vers l’extérieur et frappe pied droit sur le poteau de Gulácsi.

65e minute : Dégagement en cloche de Laurie, vers le devant là. Mbappé à la retombée, qui s’excentre légèrement vers la droite du but, puis crochète et écrase Négo encore incandescent de lui courir après. Il centre au 6 mètres et trouve Orbán qui remise intelligemment vers Griezmann qui arrive lancé plein axe et ajuste Gulácsi. Butsz. 1-1 !

Une attaque placée, construite comme savent si bien le faire les Français…

73e minute : Encore une grosse activité de Kleinheisler, qui récupère un ballon dans les pieds adverses et le donne à Négo qui lance Sallai à l’entrée de la surface. Il s’ouvre un angle de tir parfait plein axe mais écrase trop sa frappe. L’une de nos rares incursions vraiment dangereuse en seconde période.

81e minute : Griezmann trouve Giroud à l’entrée de la surface, qui remet en une touche à Mbappé sur la gauche du but. Si certains font du karting, Mbappé roule en Trabant et s’est crashé sur le Mur de Leipzig.

87e minute : Action de class…ique de Dembélé, qui se blesse et quitte le terrain. Enfin un joueur à la hauteur de son statut chez nos adversaires.

94e minute : Lemar centre pour Giroud qui dévisse sa tête vers la gauche de nos butsz. Il n’apportera pas la lumière. L’arbitre qui avait appuyé auparavant sur le bouton « prochain arrêt », en profite pour quitter l’aire de jeu et mettre fin aux ébats.

C’est finiiiiiiiiiii. La Magikobusz peut encore rêver à un destin à la Portugal 2016. C’est chié mais c’est légal.

Le résumé :

Les notes :

L’équipe 4+/5 : 

5/5 pour la discipline et l’engagement.

4/5 pour la défense, et un + pour la chátte.

Le sélectionneur, Rossi Marco (3+/5) : Solide dans ses convictions, il aura eu le mérite de garder ses joueurs concernés et combattifs. La titularisation de Négo a donné plus d’allant offensif à son côté droit. Contre l’Allemagne nous supposons qu’il faudra encore un peu plus que du combat pour aller chercher la qualif’. Saura-t-il innover ?

Gulácsi Péter (4+/5) : Que ce soit par ses raies (4 !) et sa chátte, notre Allain Bougrain-Dubourg magyar n’a presque rien laissé passer et a galvanisé ses coéquipiers. Le dernier rempart du Mur de Leipzig a tenu son rang. Il hérite du brassard à la sortie du capitaine Courage Szalai.

Botka Endre (3/5) : Il a en pris du bouillon, du coup il a dû finir le match plus grand qu’il ne l’avait commencé. Il effectue une prestation malgré tout solide et finit comme les autres sur les rotules. Mais lui c’est au sens propre. Il nous gratifie de sa meilleure action du match à la 93e minute. Sur un coup-franc indirect de Griezmann, il ceinture littéralement Kimpembé, mais celui-ci se débarrasse facilement de notre petit moustique tant et si bien que Botka se laisse tomber sur les genoux puis le flanc, et gagne un coup-franc qui nous permet d’éloigner le danger. Superbe…

Willi Orbán (3-/5) :  C’est lui qui repousse le centre de Mbappé sur Griezmann pour l’égalisation. Après le match contre le Portugal on ne peut pas dire qu’il soit un ami de la chátte. Il est la partie la moins solide du Mur de Leipzig, une nouvelle fois.

Szalai Attila (3+/5) :  Une prestation solide, et globalement propre. Son gabarit lui a joué des tours quand il a fallu répondre à la vitesse des flèches bleues. Mais ce même gabarit lui permet de répondre au défi physique y compris à l’entrée de Giroud.

Nagy Ádám (4/5) :  Précieux dans la récupération, calme dans la relance et l’orientation. Il est à l’origine du butsz hongrois avec une belle transversale vers Négo. Aujourd’hui il avait clairement les chevaux et il ne les a pas mutilés.

Kleinheisler László (4+/5) : Quelle intensité ! Il a gagné beaucoup de duels. Il a amené beaucoup d’impact tout au long de son match. Et forcément ça finit par un déklein qui intervient heisler de jeu. Il est remplacé par Lovrencics à la 84e minute.

Schäfer András (4/5) : Grosse activité pour lui aussi au centre du terrain. Il était un peu partout, souvent disponible.

Loïc Négo (3/5) : Un vrai apport offensif comme piston droit par rapport à Lovrencsics. Il n’a pas livré une prestation très solide sur le plan défensif. Il laisse même Mbappé centrer pour l’égalisation de la France.

Fiola Attila (4+/5) : Une grosse activité lui aussi sur son côté gauche ! Il est même notre héros en venant crucifier Laurie juste avant la mi-temps. Match plein !!

Szalai Ádám (3/5) : Malgré les encouragements d’avant match de Dadju « Let’s go mon Szalai, si c’est pas toi c’est qui ? tu connais mon proverbe ». Bon ben ça ne sera pas lui, du coup, ce sera Nikolics. Notre vaillant capitaine nous quitte dès la 26e minute, les cheveux encore attachés. De là à y voir un lien… faudrait demander à Lalanne.

Sallai Roland (3+/5) : Plus en vue que lors du premier match, Sallai de mieux en mieux. Il délivre même une passe décisive pour le butsz de Fiola. Une belle prestation d’ensemble. Il est le plus technique de nos attaquants. Espérons qu’il augmente encore son niveau de jeu contre des Allemands qu’il connait bien, lui l’attaquant de Fribourg.

Les remplaçants :

Lovrencsics Gergö (3/5) : Il effectue son entrée à la place de Kleinheisler à la 84e, avec un apport en accord avec le contexte.

Cseri Tamás (3/5) : Remplace Schäfer à la 75e. Lui aussi au diapason du reste de l’équipe.

Nikolics Nemanja (3/5) : Des remplaçants, c’est celui qui aura le plus joué, car il rentre à la place de Szalai très rapidement (26e minute). Grosse présence physique. Un match correct dans le registre de Szalai. Même si on l’a moins vu à tous les recoins du terrain que son collègue, probablement parce qu’il est fils unique. Il aurait pu nous coûter un coup-franc bien placé à l’entrée de la surface quand il a mis une boite à Griezmann à la 71e minute. L’arbitre laisse finalement jouer, et ne revient pas à la faute. En voilà un qui comprend encore moins le foot que nous autres, tant mieux.

Pour finir

Une belle joute, un beau combat. Nos Mágikus ont fait preuve d’un vrai engagement pour gagner les duels, et ce dès le début du match. Ils finissent éreintés, crampés. Ils n’ont plus de jus. Nous n’aurions pas pu reproduire ce genre de prestation en prolongation et nous aurions probablement regardé, impuissants, les Français féconder nos butsz. La chátte, les raies, avec tout ça nous avons mis les bons ingrédients pour que ça n’arrive pas (eh oui ça peut paraitre paradoxal).

Lors de la prochaine journée, la Magikobusz Akadémia affrontera des types en claquette-moustache. Cette rencontre se déroulera le mercredi 23 juin à 21h. Cette fois nous nous déplacerons à Munich, et nous laisserons notre stade antiviral aux Portugais et aux Français. Qui va pisser sur le tapis de l’autre ? Vous verrez. En ce qui nous concerne il nous faudra probablement mettre autant d’intensité dans les duels. Mais il nous faudra surtout gagner pour espérer poursuivre l’aventure. Un peu de folie ? Allez, on met le feu, c’est le moment.

Si vous souhaitez lire l’académie de nos adversaires du jour c’est .

Si vous voulez en savoir plus sur notre prochain adversaire c’est ici.

Et si voulez reprendre des nouvelles de ces effrontés de portugais c’est par là.

Viens avec moi, et Hongrie à qui veut l’entendre

« Ici, à la Magikobusz Akadémia, hongrois fort en nos Mágikus Magyarok ! ».

3 thoughts on “HONGRIE – FRANCE (1-1) : LA MAGIKOBUSZ AKADÉMIA NE RATE PAS LE TRAIN.

    1. Il a eu de nombreux dembêlées avec Os-man, le super héros qui donne des élongations.

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