Le contexte

La Croatie est la grosse sensation du 1er tour. Le Danemark est l’emmerdeur du premier tour. Tout pour faire un match où on parlera de tout sauf du match car avouons-le dès maintenant, 116 minutes ne méritent pas que l’histoire s’y attarde. Et je suis plutôt bienveillant.

Le contexte est compréhensible par un enfant de 7 ans, oui il faut quand même attendre l’âge de raison, celui qui perd, meurt et sera à jamais oublié des mémoires collectives et simplement relégué au rang d’objet de recherche pour des sociologues en mal de sujet arrivé au niveau du master recherche de l’EHESS.

Le match

De la 1e à la 5e minute : c’est foutraque mais ok.
De la 5e à la 116e minute : j’ai un peu de repassage à finir
116e minute : musculation par un maintien haut au-dessus du coude du fer à repasser
De la 116e à la 120e : je range le linge, plie la table, met le fer à repasser à l’écart de tout mouvement brusque.
120e : match terminé le suspens commence et là, ok, c’est irréel

Voici comment résumer le match de manière succincte. Si j’enrobe un peu, si j’y mets un peu de cuisse et de sueur, disons que le score de 1-1 vaut à peine un 0-0 et permet, du moins statistiquement de le sortir des pires matchs du monde et de sauver l’image du Danemark comme vrai boulet scénique. Incapable de vendre des droits TV honorables pour les prochaines coupes du monde. Soyons honnêtes, c’est bien ce dernier argument qui a permis de donner au monde une séance de tir aux buts exceptionnelle. Ces pays ont eu peur de ne pas pouvoir se qualifier pour la prochaine coupe du monde avec une fin de match quelconque, non rentable en termes de pages publicitaires. Parce que oui, c’est comme cela que pour la prochaine coupe du monde, les équipes vont devoir se qualifier : vendre les espaces publicitaires les plus chers permettra d’obtenir son billet pour la coupe du monde. Tu sais en plus que cela finira de cette manière, alors ne t’offusque pas.

Reprenons. Deux buts insignifiants dans les premières minutes. Un pénalty à la 116e, tiré par l’un des meilleurs joueurs de la compétition et arrêté par le gardien, fils d’un gardien de légende, la dramaturgie s’installe.

Et les gardiens sont les héros. Ne parlons pas des tirs marqués, parlons des arrêts puisque c’est à cela que les deux équipes se sont départagées : Schmeichel : 2 – Subasic : 3.

La messe est dite, le favori a gagné, le Danemark est éliminé sur son 19e match sans défaite. Ce qui, pour tous les petits malins, se traduit par une équipe difficile à bouger, pour toutes les équipes, avec ou sans putain de plan de jeu, merde, quand on vous dit que c’est un concept d’enculeurs de mouche. Attention attention pour la Croatie, rares sont les équipes qui gagnent deux séances de tir au but en compétition, le joker est passé.

L’équipe

Solide mais sans grande touche de génie lors de cette rencontre. Elle s’est assise sur ces certitudes pour ne pas paniquer et garder un tant soit peu un regard sur le match. La seconde mi-temps a été très compliqué et les prolongations également. La Croatie sortira du fait de son inconstance et sa faculté à ne pas faire totalement déjouer dans un faux rythme les équipes un brin laborieuse comme le Danemark qui ne s’attend jamais à être un cador, soit de la possession, soit de la contre-attaque avec une gestion très pragmatique des différents moments du match.

 

Les gars

Subasic (5/5) : héros

Strinic (2/5) : de manière générale, l’équipe n’a pas maîtrisé son sujet et s’est avoir à son propre jeu. Sans dégât pour cette fois mais tenez-vous bordel.

Vida (2/5) : rien de loca (Ricky Martin), ni de pura (devise du Costa Rica), attention, attention aux attaquants plus ambitieux et entreprenants.

Lovren (2/5) : match plein, match bidon, on est sur une tendance proche de celle de sa carrière.

Vrsaljko (3/5) : un bon apport et une présence en fin de match qui a apporté un peu de peps à l’équipe.

Brozovic (1/5) : beaucoup de mal à endiguer les montées danoises, est sorti le premier, n’a pas tenu son rôle de stabilisateur de l’équipe.

Rakitic (3/5) : oui mais on en attend un peu plus. A mis le dernier tir au but, ce n’était sans doute pas le plus simple de sa carrière.

Modric (2/5) : oui mais on en attend beaucoup plus, surtout quand la balle de match lui est offerte à 3 minutes de la fin du match. A été solide sur le tir au but suivant, même si la balle passe très très près du pied de Schmeichel.

Rebic (3/5) : une bonne surprise toujours depuis le début de la compétition, a fait le match en entier.

Perisic (2/5) : inoffensif, remplacé en fin de match. Performance en dedans, il ronronne et cela m’agace.

Mandzukic (3/5) : égalise à la 4e, permet à l’équipe de ne pas douter. A beaucoup donné en vain. Un buteur un peu seul à son niveau dans l’équipe, l’un des points faibles à surveiller.

Les remplaçants :
71e : Kovacic pour Brozovic
81e : Pivaric pour Strinic
97e : Kramaric pour Perisic
108e : Badelj pour Mandzukic

2 thoughts on “La Napapicnic Académie ne trébusse pas et passe en car

  1. OK Modric a raté son match mais il aurait quand même dû faire gagner son équipe sur cette magnifique passe pour Rebic (avant que le défenseur danois, revenu comme un bourrin l’empêcher de marquer, n’arrache ses jamabes, la pelouse, à peu près tout sauf le ballon)

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