Le Havre – AC Ajaccio (2-0) : vous savez quoi ? I Sanguinari étaient présents

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Il y a des déplacements dont on se souvient longtemps. Et puis il y a ce déplacement au Havre, dans un stade vide, avec une défaite à la clef.

Le rendez-vous est donné à 15h45 porte de Saint-Cloud, non loin du Parc des Princes. Mais c’est dans un autre stade, le stade Océane, qu’I Sanguinari se déplacent en ce sombre vendredi d’avril. La 106 reste garée dans une ruelle de Boulogne-Billancourt car aujourd’hui, on monte en gamme. C’est Manufrankin qui conduit une joyeuse troupe dans son 4X4 Audi. On retrouve donc : Manufrankin, Vadim, Perfettu,Vince Per Noi, son pote Romain mi-brestois, mi-parisien et mi-alcoolique ainsi qu’un pack de Heineken chaudes comme la pisse.

L’arrivée dans la belle cité du Havre se fait aux alentours de 19h15. Direction le parking visiteurs. Pendant que Vince Per Noi et Romain finissent leurs bières, Manufrankin et Vadim filent goûter les frites de « Momo », ce célèbre vendeur ambulant le long du stade. La fouille se fait ensuite sans souci et tout ce petit monde se retrouve dans le parcage visiteurs. Mauvaise nouvelle : on nous a placé en haut et non pas au plus près de la pelouse, comme à Reims la semaine précédente. On demande des explications au stadier qui nous accompagne « C’est les Lensois l’autre jour, ils ont cassé des sièges en bas et ils les ont lancé sur des handicapés, le bas est donc fermé jusqu’à nouvel ordre ». Ce à quoi Manufrankin répondra : « Bah alors, c’est pas grave, si les mecs étaient déjà handicapés, ça leur a rien fait ». Car oui, 8Clem étant absent, c’est Manufrankin qui reprend les rênes de la macagna et des punchlines.

En parcage, nous sommes 11 supporters acéistes : Perfettu, Manufrankin, Vadim, Vince Per Noi, Romain, Adrien, Nicolas, un inconnu, Matthieu, son beau-frère fan du Benfica mi-djihadiste mi-portugais et son neveu roux. Quelle drôle de famille.

20h, le match peut débuter. Il se déroule devant seulement 600 personnes. Le kop havrais a pris trois matchs de huis-clos suite à un envahissement de terrain lors du derby contre Quevilly-Rouen. La sanction de la LFP indique les abonnés locaux doivent repayer leur billet pour ce match contre l’ACA. Sans surprise, ils ont refusé, ce qui a entraîné un boycott de la plupart d’entre eux. Pour une fois, il n’y a pas plus de stadiers que de supporters en parcage visiteurs. Mais il y a plus de stadiers que de supporters dans le stade entier. Quelle drôle d’ambiance.

Fort heureusement pour nous, Manufrankin est en forme. Quand il voit Alexandre Bonnet, il lance des « Oh Bonnet, va brûler tes paillottes » ou des « Oh Bonnet, t’y es pas blanc ». Quand il voit le gabarit de Yacouba Coulibaly, le latéral havrais, il dit : « Le 19, c’est le Roberto Carlos de Dakar, c’est Robert Charles en fait ». Et quand il voit l’arbitre de touche lever un énième hors jeu contre Moussa Maazou alors ? Il s’écrie : « L’arbitre de touche, c’est le seul chef de gare qui fait pas grève ». À la trentième minute, de fines particules font leur apparition dans l’air. Des brumisateurs ? Non, de la pluie. Bienvenue au Havre. Quelle drôle de météo.

Des nouvelles de Michèle Bernier, stadier au Havre.

20h45, c’est la mi-temps. Et c’est surtout l’heure du CASSE-CROÛTE ! La buvette du parcage étant fermée, direction celle du kop adjacent.

Les + :

  • On a BEAUCOUP de choix, et surtout, du chaud ! Hot-dog, Américain, frites…
  • On a du choix, alors j’en profite pour prendre un Américain merguez ET un hot-dog.
  • Le pain de l’Américain est délicatement toasté, il y a 2 merguez dedans, la sauce est au choix, les frites sont chaudes…
  • Le pain du hot-dog est moelleux et brioché, une saveur inédite dans un stade de L2
  • La bière avec de l’alcool !

Les – :

  • 12€50 pour une petite bière, un Américain et un hot-dog. C’est pas excessif mais c’est la première fois que je dépensais autant en bouffe dans un stade.
  • C’était tellement copieux que je n’ai pas pu tout finir.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4/5. Nous avons la joie de vous affirmer que la buvette du Havre est l’une des meilleures de Ligue 2. Bon, ok, tout est assez industriel, à grande échelle, mais on ne peut pas tout avoir. Surtout que tout le reste est au top. Le service a été rapide, la nourriture était encore chaude. Les quantités sont plus que suffisantes, les produits utilisés ont du goût et les différents choix de menus nous donnent le tournis. Les membres d’I Sanguinari sont unanimes, c’est un 4/5 !

Pris en flagrant délit

La deuxième période reprend et on ne va pas vous le cacher, la rencontre n’est pas la plus intéressante de la saison. À la toute fin de la rencontre, Amos Youga double la mise pour le HAC. L’ACA s’incline finalement 2-0 dans l’un de ses moins bons matchs de 2017/2018. Un gamin assis non loin du parcage en profite pour nous chambrer gentiment. Manufrankin lui répond dans la foulée : « Tu veux des bonbons ? Tu veux que je te présente à mon copain Emile ? Tu as déjà vu ton papa avec d’autres dames ? Tu as déjà vu tonton rentrer dans la chambre de tes parents avec ta maman ? ». Un peu avant, seuls Yann Boé-Kane et Thibault Vialla viennent nous saluer, de loin.

Le retour jusqu’à Paris sera court, mais triste. Le reste de ma nuit se fera dans la voiture, avec un arrêt dodo sur le parking du Chausséa de Bonny-sur-Loire. Quelle drôle de vie. On se donne rendez-vous à Auxerre, pour une fin de saison bien plus palpitante.

Perfettu

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