La Lens Académie vous offre un instant tactique. Si-si

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Petit précis de Koumbouarisme.

Bos Dast et Luissette

Pendant qu’en coulisses, Gervais pipote la DNCG, se coupe définitivement d’une partie du public histoire de continuer à gagner du temps, que Blanchard donne des conférences pour le « Bollaert Business Team » en se la collant bien et qu’AK continue à faire n’imp’ dans ses compos d’équipe, votre serviteur s’évertue à entretenir le mojo pour trouver de quoi parler à de fidèles lecteurs qu’il a de plus en plus de mal à satisfaire.

(paf, une phrase d’intro de 4 lignes au sein de la quelle je parle pompeusement à la 3e personne. Histoire de perdre 50% des Sullivan, Dylan et autres Kevin tentant de me lire et de rendre hommage à Marcel Dessailly).

Alors plutôt que de revenir sur le  néant footballistique d’un Tours-Lens, j’ai préféré m’intéresser au plan de jeu du Racing. Déjà parce que c’est à la mode de faire des trucs sérieux sur le foot pour faire style qu’on s’y connaît. (ici par exemple).

Ca donne de la consistance à tes gros yeux, quand tu dis à madame, le plus sérieusement du monde, qu’elle va plutôt regarder un Lens-Laval plutôt que « Danse avec les Stars » ou aller un apéro tout-pourri chez ses copines. Ou tout simplement, ça permet de faire le cake autour d’un match entre potes.

Quand le football est un sport pratiqué par des êtres d’une telle intelligence qu’il faut être sacrément intelligent pour tout comprendre.

Ça permet également de se la jouer intello assis devant une 8-6 dans un canapé pourri devant un match de L2. Ensuite parce qu’il faut bien reconnaître à AK un certain génie dans sa capacité à gagner des matches avec une équipe en bois. Après une demi-saison correcte en L1 l’an dernier avec 12 joueurs, il réitère dans un autre style cette année en L2 avec un peu plus de constance. Focus.

Le plan de jeu :

Lens est donc organisé en rien. A noter qu’Olsen, ce bel homme, joue le rôle de la craie.

La tacquetique.

L’analyse poussée des 36h de matches joués cette année, sous tous les angles possibles, avec des loupes, des ralentis, des plans accélérés pour Valdivia, a été rendue possibles par le déploiement de la flotte de drones et de webcams de la production d’Horsjeu. Ce travail de longue haleine nous a permis de mettre en évidence 7 points essentiels de l’approche kombouaresque du football. Les voici.

1 : Ne pas aligner nos meilleurs joueurs sur le terrain, et surtout jamais ensemble ou à leur poste de prédilection.
Ainsi Olsen (pas Mary-Kate, l’autre), Bourigeaud ou Chavarria sortiront sans prévenir du 11 titulaire au profit d’un Scaramozzino, Démé N’Diaye ou Nanizayamo qui sont, disons le sans honte, juste un immense trolling d’AK.
Ça permet déjà de calmer tout son petit monde. Sans aucune raison, le capitaine peut se retrouver à cirer le banc et la première chèvre venue se retrouver dans le 11. Quel manager putain.
Ou bien AK fait juste n’imp’, comme un génie incompris.

2 : Changer constamment de défense centrale.
La méthode est simple. Avant chaque match, des petits papiers sur lesquels sont écrits les noms de Ba, Gbamin, Cvetinovic, Landre, (et en début de saison Besle) sont placés dans un bob, restriction budgétaire oblige, et tirés au sort. Tadam : la défense centrale du match. Ici convivialité et esprit de groupe sont de mise. L’important dans un groupe, c’est qu’il vive bien ®.

Le secret de la solidité de notre défense centrale.

3 : Mettre au placard un des rares bons joueurs pour rien.
Ainsi : Taylor Moore, qui jouera dans quelques mois le rôle du mec qui nous rapportera 5-8M€, ira plutôt faire le beau gosse en CFA. Rien à branler qu’il ait fait une excellente fin de saison en L1 l’an dernier et qu’il soit formé au club. Au moins Kenny Lala a un nom rigolo, lui. Olsen en a également chié, mais lui c’est normal. Il sait à peu près jouer au foot et sa femme est une bombasse. Là, il revient tout doucement, pour sans doute se faire éjecter au retour du premier Pierrick Valdivia venu.
Sur ce point, il faut reconnaître au staff (ça fait sérieux comme mot) une belle maîtrise psychologique. Donner envie à nos pépites de partir plutôt que de rester a souvent servi à ôter au supporter toute notion de gestion à long terme de l’esprit. On est Lens bordel. On a préféré Bakari à Drogba, envoyé chier Mahrez ou Douglas Costa et raté lamentablement Lewandowski, le supporter ne comprendrait pas des choix intelligents.

4 : Ne surtout pas oublier que la vente de nos jeunes va sauver pour 6 mois le cul de Gervais.
Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi Gbamin est bien coté sur le marché des footeux en devenir, je ne saurai y répondre. Il est nul, mais c’est comme ça. Sans doute sa coupe de cheveux.
Pareil pour Moore. Lui est certes très bon, mais il a 4 matches de L1 dans les pattes. Alors oui, il est anglais et a une belle gueule, de là à valoir plusieurs plaques, je suis perplexe. Par contre Bourigeaud, Chavarria ou Autret ne valent pas grand chose. Et du coup, moi je suis crevé, car eux ont leur place dans 12-15 équipes de L1 sans soucis.
Néanmoins, on va refaire la même que l’an dernier, qui avait vu Cavaré partir en cours de saison pour Rennes, nous apportant un peu de pognon au passage et on va donc lâcher nos plus belles valeurs marchandes, surfant sur les succès en L2 de ce plan taquetique diabolique.

5 : Corrélatif du point précédent : ne pas signer de contrat pro à nos jeunes.
On s’est fait baiser Kakuta il y a quelques années, avons laissé filer Taraabt, Kolodiezcak, autant continuer à faire de la merde en laissant Wenger nous chiper Yassin Fortune et Jeff Reine-Adélaïde. Pour des cahuètes, of course. Là, on est bon. Si on avait déjà lâché Keita pour quasi rien, Aurier et Bédimo pour des clopinettes on pourrait râler mais non.
Ah si en fait. Mais pas grave : la liste des gros-joueurs-qui-vont-péter-l’an-prochain-ailleurs est déjà bien remplie.

En plus ça nous permet de faire des conférences pour diffuser notre savoir-faire. Et de se la coller 50% du temps de la « conférence ».

 

6 : Etre nul sur CPA et ne rien faire pour s’améliorer.
Car oui, reparlons du jeu. Nan, j’déconne.
Quiconque a déjà eu à subir les coups-francs moisis de Cyprien, les coups-francs ultra moisis de Valdivia, les coups-francs « tonton-Bernard-qui-joue-en-mocassins-après-la-messe-de-communion-de-la-ptite-Kelly-et-se bûche-comme-une-merde-dans-la-pelouse-en-fusillant-son-pantalon-de-costard », et, the special trick : les corners à la lensoise®.

Focus : Le corner à la lensoise®, pour ceux qui ne savent pas, c’est un truc inventé il y a quelques années par Yohann Démont et Adil Hermach. Joué en 2 temps, il s’agit de s’annihiler toute chance de mettre le ballon dans la surface en le jouant mal.
On décale un joueur ne sachant pas centrer, au pif, n’importe lequel à part Autret, qui décide au choix de balancer un centre complètement raté, ou de créer un peu de LOL sur une perte de balle navrante. Idéalement un centre croqué qui n’atteint pas le premier poteau, un dribble raté qui finit en 6m ou, le truc des experts, une touche sur sale contrôle.
Gros plus, Abdul Ba et ses 2m n’ont ainsi jamais eu un ballon à espérer depuis 25 journées de championnat. Du coup, quand il faut sauter pour défendre, il n’a pas l’habitude et perd quand même ses duels aériens.
Votre serviteur pense sur ce point à une stratégie d’AK pour troller ses collègues entraîneurs qui décident de travailler la défense sur corner en préparation. Les cons. Mais je peux me tromper.

7 : Tout jouer sur le « pussy-trick ».
C’est peu dire que Lens a accumulé sur ces dernières saisons un paquet de moments de poisse improbable. Non, nous ne parlerons pas du péno oublié sur Moreira lors de la finale de championnat 2002 à Lyon à 2-1 pour les connards, du CSC mémorable de Queudrue à Bastia, du poteau de Monterrubio vs Paris en finale de coupe de la ligue à 0-0 ou des innombrables points perdus dans les 10 dernières minutes lors de nos dernières saisons. Non.

Et pourtant, cette époque semble être révolue tant nous accumulons les coups de chatte cette année. Entre le but de Nanizayamo contre Sochaux à la 83e, celui de Lala du milieu de terrain voulant dégager son camp à Auxerre à la 92e, le but tout moisi de Cyprien vs Paris FC, le but gaguesque de Scaramozzino à Créteil à la 91e, le CSC ridicule de Palun du Red Star, lui aussi à la 91e, il faudrait être de très mauvaise foi pour ne pas reconnaître le talent de notre coach pour s’autocongratuler et se palucher sur le thème des valeurs. (Évidemment, tous ces buts ont permis d’arracher un succès d’un but d’écart ou sauvé le match nul.)

L’hagiographie de Kombouaré permettra dans quelques années de titrer les chapitres de sa vie comme un stagiaire FootMercato par des :
« Mes joueurs sont des gros mouleux guerriers »
« On a eu le cul bordé de nouilles n’a rien lâché ».
« On y a cru jusqu’au bout à notre chatte »
« Mes joueurs ont fait preuve d’un coup de bol monumental état d’esprit extraordinaire »
et j’en passe…

Gloire à AK d’avoir réussi à transformer un groupe de poissards pas bons, en un groupe d’à peine meilleurs mais chatteux. Et surtout de pouvoir s’enorgueillir d’une belle qualité managériale. Certes, le contexte lensois est pourri, mais le mec est quand même verni comme pas deux.

Fin du chapitre.

Alors, tu as envie de te lancer dans une carrière d’entraîneur, tu veux progresser sur FM2016, ou juste de la coller devant la télé en cassant les couilles à tes potes avec tes commentaires navrants ou à ta meuf pour justifier le fait qu’elle matera sa série de merde en replay alors que t’es pas foutu d’enchaîner 2 jongles sur un terrain? Viens voir le Racing jouer, assiste aux entraînements ou mieux : abonne toi à Horsjeu et la Lens Académie. On n’est pas sûr de te faire progresser, mais au moins nous, on essaiera de te faire marrer volontairement. On essaiera.
On te bisanale.

Luissette – @R_Direktor

5 thoughts on “La Lens Académie vous offre un instant tactique. Si-si

  1. Rassurez moi, la plaquette Bollaert Business c’est un fake ? Le cour d’oenologie juste wtf quoi…

  2. Et merci pour le lien vers le bouquin, vu que le seul site de foot que je lis c’est vous (enfin Hors jeu, pas uniquement la Lens académie) forcément j’étais pas au courant et il a l’air bieng.

  3. Alors la plaquette Bollaert Business Club m’a illuminé la semaine.

    Comment on dit « prétexte » en Ch’tis ? « Blanchard » ?

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